Le constat sans appel de Charles Enderlin, journaliste franco-israélien qui a couvert pendant des années l'actualité du Proche-Orient pour le compte du service public de l'audiovisuel français (France2, France Inter, Face Info…) :
Aujourd'hui rares sont les rédactions qui ne parlent pas de la tragédie palestinienne. Avant, pendant des années, quand j'étais encore en poste, mes chefs à France 2 me disaient que cela n'intéressait plus personne. Le 6 décembre 2022 voyant que le boycott se poursuivait, j'ai publié sur mon blog :
Les règles de l’omerta
Il ne faut pas parler du conflit israélo-palestinien et /ou de l’effondrement de la démocratie israélienne car :
1 : Cela n’intéresse personne
2 : C’est répétitif
3 : Il n’y a rien de nouveau
4 : Israël est la seule démocratie au Proche-Orient
6 : Tsahal est l’armée la plus morale au monde
7 :
On va avoir la « Communauté » sur le dos
8 :
Le Crif et l’ambassade d’Israël vont nous tomber dessus
9 :
Gilles-William Goldnadel va nous attaquer
10 :
Il ne faut pas évoquer le racisme en Israël car cela va renforcer l’antisémitisme
12 : La place dans les journaux est occupée par la guerre en Ukraine et l’affaire iranienne.
13 : Attention aux images du conflit.
Trop dures, elles risquent de susciter des réactions dans les banlieues
14 : Nous ferons le sujet seulement s’il y a un embrasement.
15 : Nous ne pouvons pas prendre votre projet de livre car notre programme éditorial est complet jusqu’en 2024
16 : Nous resserrons la production et la ligne éditoriale, notamment sur les sujets de politique internationale.
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Ou quand un journaliste franco-israélien dénonce l'omerta imposée par le lobby juif en France. Sachant qu'au point 8, Enderlin insiste sur la pression exercée par le Crif qui est pourtant le Conseil représentatif des institutions juives de France. De France, pas vraiment !
