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Publié : 09 janv. 2009
par auxi
Etre cachotier est un élément du faisceau convergeant de preuves qui prouvent que vous êtes un "terreau-riste"

D'autant plus que "l'attitude" et le "mode de vie" – comme on le voit dans la non-affaire de Tarnac – sont des éléments d'appréciation, hautement objectifs, :roll: suffisants pour être soupçonné de "terrorisme". De par leur "attitude" et leur "mode de vie", Julien et Yldune croupissent toujours dans les geôles sarkozistes, soumis à la "torture blanche" (privation de sommeil).

On va loin, en partant du pass Navigo…

Publié : 09 janv. 2009
par diety
A propos Tarnac - il y a des videos très intéressantes sur l'affaire, sur dailymotion.com.
Des témoignages, conférences, prises de paroles etc.
C'est révoltant.

Cette sécurité primaire sur écran de fumée terroriste ressemble étrangement au "terroriste en Allemagne qui allait un peu trop à la bibliothéque" : pareil: dossier vide (et plein de présomptions de culpabilité) - surveillance totale par les RG, conditions de détention d'une extrème sévérité (privation sensorielle) etc.

Publié : 09 janv. 2009
par maguy
Hallucinant Diety :roll:

Mais c'est vrai que n'importe qui peut nous suivre à la trace dans les bibliothèques publiques à partir de notre carte informatisée.

Mais si des livres sont en biblio, c'est pour être lus ou pour faire jolis sur les étagères ?

Dès que la mienne rouvre à la fin du mois (chouette, chouette) j'ai fait une liste de livres depuis un an et demi qui ne vont pas dans le sens de la pensée unique :P

Et je n'ai pas de portable :lol:

Publié : 09 janv. 2009
par tristesir
A propos de bibliothèque, demandez à votre bibliothèque locale l'achat du livre <<l'insurrection qui vient>>, il parait que c'est en train de devenir un vrai succès de librairie (il serait en rupture de stock provisoire. Entendu sur une radio d'infos) 8)

Par contre, ce sera un élément du faisceau de preuves convergentes que vous êtes un affreux "terreau-riste", ennemi du système lorsqu'il y aura des rafles pour combattre l'"ennemi de l'intérieur". 8)

Publié : 09 janv. 2009
par tranquille2
A propos du livre dont tu parles, Triste Sir, il est diffusé sur le web :

http://www.lafabrique.fr/IMG/pdf_Insurrection.pdf

Publié : 09 janv. 2009
par tristesir
Tranquille2: je le sais bien, (mais il me semble qu'il n'y a qu'une partie sur deux, mais je ne suis pas sûr, ne possédant pas d'édition papier), j'ai indiqué un lien dans le message précédant. Mais deux liens valent mieux qu'un 8)

(cependant la lecture prolongée sur écran d'ordinateur est pénible et déconseillée pour les yeux. Opter pour un lecteur de livres électroniques, c'est un objet qui va devenir incontournable dans le futur, mais qui reste un peu cher, 299 euros, pour le moment)

Publié : 10 janv. 2009
par maguy
jouer les indics
Par Pierre Vandeginste | Journaliste scientifique | 09/01/2009 | 15H37

Les dévots de la puce RFID ont encore frappé. En Belgique. La Stib, qui est à Bruxelles ce que la RATP est à Paris, a lancé l’année dernière sa carte Mobib, proche de la Navigo, bien connue des Franciliens. On découvre aujourd’hui que cette Mobib est un mouchard inquiétant, puisqu’un geek saura lui faire avouer les trois derniers trajets effectués par son titulaire.

Cette carte contient une puce RFID, du même genre que celle de notre Navigo. Une puce capable de dialoguer à distance avec les lecteurs RFID installés dans les portillons d’accès au réseau de transport.

Officiellement, la carte Navigo ne fournit aux bornes qu’un simple identifiant. Ce qui suffit largement à scandaliser les défenseurs des libertés publiques. En effet, la RATP peut faire le lien avec l’identité du porteur, et par ailleurs les trajets effectués, en théorie mémorisés pendant 48 heures. Hypocritement, une version anonyme de Navigo existe, mais elle coûte plus cher.

C’est une histoire bien plus grave que l’on découvre en Belgique. La puce RFID de la carte bruxelloise contient elle-même, non seulement l’identité du porteur, sa date de naissance et son code postal, mais encore le détail des trois derniers trajets effectués.

En clair, pour obtenir ces informations, un collègue, un employeur, un conjoint, n’importe quel curieux bricoleur devra simplement se procurer un lecteur de carte RFID et un logiciel. Et puisque la puce RFID est "sans contact", il pourra même opérer à quelque distance, lire une carte à l’insu de son titulaire, au fond d’une poche, d’un sac à main.

Les passeports sont tout aussi bavards

Ce joli petit scandale a été révélé par une équipe de chercheurs du Groupe sécurité de l’information (GSI) de l’Université catholique de Louvain, dirigée par le Français Gildas Avoine.

Le communiqué diffusé par le GSI apporte d’ailleurs la preuve de ce qu’il avance, en proposant un logiciel capable de faire parler une carte Mobib et de visualiser sur une carte les trois derniers trajets effectués. La même équipe avait démontré en juin 2007 que les passeports belges à puce RFID étaient particulièrement bavards.

On se demande comment on peut en arriver là. Comment on peut commander, concevoir, réaliser, livrer, accepter, mettre en route une application informatique aussi calamiteuse? On hésite: bêtise ou méchanceté?

On a du mal à imaginer qu’une erreur de conception aussi énorme puisse résulter d’une volonté délibérée de faciliter le travail des curieux. Mais sinon, c’est encore plus fou: ils ne l’auraient même pas fait exprès?

Sous réserve d’inventaire, cette boulette qui en rappelle tant d’autres pourrait bien résulter, notamment, d’un syndrome qui ne sévit pas qu’en Belgique, loin s’en faut.

N’est-ce pas le même genre de technolâtrie inconséquente qui a permis à d’autres technocrates de se faire croire que la démocratie gagnerait à remplacer au plus vite l’urne par un ordinateur, infiniment plus piratable? Ou que nos passeports seraient plus sûrs, si on les dotait d’une puce RFID, bavarde et clonable. Et d’une couche de biométrie, alors qu’un enfant de 10 ans peut fabriquer une fausse empreinte digitale.


source

Ce n'était pas une blague ...

Publié : 10 janv. 2009
par Monolecte
maguy a écrit :Hallucinant Diety :roll:

Mais c'est vrai que n'importe qui peut nous suivre à la trace dans les bibliothèques publiques à partir de notre carte informatisée.

Mais si des livres sont en biblio, c'est pour être lus ou pour faire jolis sur les étagères ?

Dès que la mienne rouvre à la fin du mois (chouette, chouette) j'ai fait une liste de livres depuis un an et demi qui ne vont pas dans le sens de la pensée unique :P

Et je n'ai pas de portable :lol:
Au sujet des bibliothèques, la CNIL est très explicite : tu en peux pas conserver les données de lecture individuelles plus de 3 mois après le rendu du bouquin.
J'ai déployé un logiciel libre de gestion de bibliothèque dans mon bled avec l'aide d'une bibliothécaire. Quand elle est partie, elle a été remplacée par une nana qui ne connaissait pas le boulot et m'a demandé une routine pour garder en mémoire les livres lus par chaque emprunteur, parce que, parait-il, les vieux ont du mal à se souvenir de ce qu'ils ont lu et qu'ils ne veulent pas emprunter plusieurs fois le même livre.

Bien sûr, la fonction n'existait pas dans le logiciel et je me souvenais du fait qu'aux USA, la liste des lectures des emprunteurs dans les biblis est très protégés au non de la vie privée.

Après vérification auprès de la CNIL, j'ai opposé une fin de non recevoir à la nana qui était très dépitée. Je lui ai rétorqué que si tu n'arrive pas à te souvenir de la couv' d'un livre, tu peux aussi bien le relire complètement :lol:

Par contre, je n'ai pu m'empêcher de penser que des informaticiens moins scrupuleux que moi ont probablement dû écrire la routine pour d'autres bibli!

Publié : 10 janv. 2009
par tristesir
ont probablement dû écrire la routine pour d'autres bibli!
Ce qui peut arrêter ce type d'initiative est, peut-être, le coût du stockage des données correspondantes à l'ensemble des titres des livres empruntés par les lecteurs d'une bibliothèque d'une ville moyenne ou d'une grande ville.

Si le coût est dérisoire alors le risque n'est pas à négliger.
(on y viendra j'en suis bien-sûr)

Publié : 10 janv. 2009
par Monolecte
Le coût est dérisoire : une table de jointure qui stocke les identifiants des emprunteurs et les identifiants des livres, même avec des centaines de milliers de livres et d'emprunteurs, ça ne prend pas beaucoup de place.