Oxymel a écrit :ce ne sont pas les associations de chômeurs qui feront quoi que ce soit pour nous CQFD.
Vous êtes injuste !!!
98% des chômeurs se servent des associations pour résoudre leurs petits problèmes personnels et se tirent une fois qu'on les a dépatouillés. Ils ne se rendent pas compte que ceux qui les aident sont bénévoles ou en CUI. Ils estiment que tout leur est du. Et ils ne pensent surtout pas à renvoyer l'ascenseur en militant à leurs côtés pour faire avancer les choses.
Oui, je le dis pour l'avoir vécu : la majorité des chômeurs sont des ingrats qui n'ont rien dans le ciboulot et ne voient pas plus loin que leur petit nombril (tout comme la majorité des salariés en entreprise, qui viennent se lamenter auprès du délégué du personnel mais refusent de passer à l'action quand c'est nécessaire). Et je comprends la réaction de Nanard qui a milité de longues années chez AC! et rendu service à un nombre considérable de personnes pour un retour dérisoire. Il y a de quoi être écœuré du genre humain.
Oxymel, vous avez envie de vous bouger les fesses toute seule dans votre coin : faites-le. Si vous obtenez gain de cause 8 ans après la bataille, je vous offre le champagne...
nanard a écrit :Les associations de chômeurs ne peuvent rien faire sans l'appui des premiers concernés. Moi, j'ai donné.
(...) T'es dans la merde aujourd'hui parce que tu n'as rien branlé hier et tu le sera encore plus demain si tu ne fais rien aujourd'hui.
Seul bémol : chaque régression sociale est conçue (et vendue) pour avoir un effet ricochet. C'est quand il est trop tard que les gens se rendent compte à quel point on les a spoliés et, plus que toute autre population, celle des chômeurs — qui, par principe, ne sont pas censés le rester trop longtemps — est un laboratoire idéal.
Le vrai CQFD, il est là :
Les réformes structurelles qui commencent par générer des coûts avant de produire des avantages, peuvent se heurter à une opposition politique moindre si le poids du changement politique est supporté dans un premier temps par les chômeurs. En effet, ces derniers sont moins susceptibles que les employeurs ou les salariés en place de constituer une majorité politique capable de bloquer la réforme, dans la mesure où ils sont moins nombreux et souvent moins organisés.
OCDE, «Stimuler l’emploi et les revenus» - Perspectives de l’Emploi 2006
A 50 balais, Oxymel ne pouvait pas s'imaginer qu'elle serait un jour concernée.
Et à chaque renégociation de la convention Unedic, à chaque projet de loi gouvernemental contre les chômeurs, seuls les plus avertis comprennent ce qu'il se passe, alertent et se battent à hauteur de leurs moyens dérisoires. Les autres, ceux qui sont chômeurs depuis peu et espèrent ne pas le rester, ceux qui vont bientôt perdre leur emploi, ils s'en foutent et on peut les comprendre. C'est là-dessus que le système mise.