Re: le féminisme au 21ème siècle
Publié : 08 nov. 2012
Merci Serabeth, vous m'otez les mots de la bouche et m'évitez d'avoir à me ré-expliquer.serabeth a écrit :Murie, j'ai cité ce que Patapoum a écrit : "le féminisme au 21ème siècle est devenu le féminin du machisme", et non pas "le féminisme est le féminin du machisme".
Si vous le citez, il ne faut pas enlever les mots importants, surtout pour en faire tout un recadrage.
Il n'a pas dit non plus que tout le féminisme aujourd'hui consiste en ça, il a donné des exemples. Moi aussi je trouve qu'il y a des bonnes femmes insupportables de prétention, de provocation. Le genre de bonne femme très discourtoise avec les hommes mais qui fait des mines de petite fille fragile au bord de la route quand elle a crevé un pneu.
Par contre Sophie a effectivement reparlé des salaires , des métiers, de la situation professionnelle, de la précarité. Ça me paraît plus important que de chercher des féminins pour tout.

Murie, me citer des auteurs que je connais (et apprécie pour certains) déjà en est presque insultant. Je n'ai pas besoin de m'appuyer sur les arguments d'autres personnes pour me forger mon propre opinion à ce sujet, la "lutte" contre la discrimination féminine je la vis tout les jours dans chacune de mes actions, et non pas dans les textes d'autrui.
Jamais, au grand jamais je n'ai dit, pensé, agit de manière sexiste et je le dit, je le répète encore une fois: l'égalité en droits entre les sexes (et chaque personne, au final) doit être une évidence pour tout le monde, mais pas au détriment de l'un ou l'autre.
Et donc, au risque d'encore me répéter, cette égalité ne doit pas surtout aboutir à ce que vous me montrez aujourd'hui par votre véhémence, à savoir une forme de conflit permanent entre hommes et femmes, et une victimisation systématique des féministes.
Pour faire un parralelle pour lequel je m'accorde moi-même un point Godwin: Un petit-enfant d'un déporté juif viens vous cracher à la tronche et vous accuser vous-même pour l'holocauste, vous le prendrez comment?
Mal bien sur, car ni lui ni vous n'êtes victime ou responsable de cette saloperie. L'important est de tout faire pour éviter que ça se reproduise, et ce n'est pas en vous foutant sur la tronche que vous l'éviterez.
Nous sommes plus que d'accord, il y a quelque chose de vraiment problématique à ce niveau là, et c'est sur ce genre de chose que doit se concentrer les efforts.superuser a écrit :Merci, Murie, pour ce recadrage sémantique important.![]()
Attention à ne pas sombrer dans un gros travers: interpréter des chiffres de mauvaise manière.superuser a écrit : Il est sexué !
Les femmes sont beaucoup plus touchées par le chômage que les hommes => http://www.actuchomage.org/201112311857 ... emmes.html
C'est encore plus frappant chez les "seniors" : fin septembre, dans les catégories ABC de métropole, on comptait 959.600 inscrits de + de 50 ans dont plus de la moitié — 498.800 — sont des femmes ! (C'est comme au cul : les femmes mûres n'intéressent plus, elles sont moins belles, moins fermes et elles ne peuvent plus faire de gosses; mais quand elles sont jeunes, elles en font et la maternité devient un prétexte pour bloquer leur carrière. Je te prends, je te jette : on est vraiment dans le consumérisme et l'exploitation.)
Pour vous citer, il y a 498800 femmes au chômage cat ABC pour 959600 au total, ce qui fait exactement 51.91%.
Donc pour reprendre votre première phrase, non les femmes ne sont pas beaucoup plus touchées par le chômage, selon ces chiffres: un ecart de 1.91% est à ce niveau relativement anecdotique et on peut, en étant objectif, conclure de ce faible écart (et de ces chiffres) que le chômage touche grosso modo autant hommes que femmes. Et accessoirement, si c'était l'inverse, même à disons "seulement" 30% de chomeurs féminins, auriez-vous été choquée du fait que les hommes soient victimes de cette manière? Sincèrement?
superuser a écrit :En période de récession économique, le droit à l'emploi des femmes est encore plus menacé, le retour de la femme à la maison étant communément admis dans nos sociétés patriarcales => http://www.actuchomage.org/201207272177 ... crise.html
Sinon, on le sait : 80% des emplois précaires sont occupés par des femmes, et 80% des Smicards sont des femmes...
C'est ce qu'on appelle le patriarcat économique.
Mais, et là j'essaye d'être objectif, il serait très très intéressant de savoir quelle proportion de femmes subissent les temps partiel (je ne parle que de ces emplois dits "précaires, là) et de femmes qui choisissent le temps partiel. Je serait incapable de donner le moindre chiffre, mais mon expérience personnelle est juste que la plupart des femmes à temps partiel que j'ai connues l'avaient elles-même demandé, tandis que pas mal d'hommes le souhaitant se le sont fait refusé.
Attention, ce n'est pas forcément représentatif, mais dans le cas du temps partiel il serait malhonnête de dire qu'il est toujours subit.
Mais quoi qu'il en soit, je suis d'accords à 200% avec le fait que hommes et femmes devraient avoir les mêmes salaires (à tâche égale évidemment), les mêmes possibilités, les mêmes droits (à 1-2% près, les statistiques ne peuvent évidemment pas faire du 50-50 systématique sur les proportions).
Mais il ne faut pas pour autant que ce soit à sens unique (les hommes devraient être plus incités et aidés à gérer la famille/gosses/etc), je précise en passant.