L'Emploi et le Chômage en Débats

pas de vacances, pas de projets et même les petits plaisirs qu'on peut se faire de temps en temps ont un prix.

Il reste les copines et les copains qu'on aura soigneusement triés, il reste les bibliothèques gratuites. Il y a même des activités gratuites : musique, tricot ou certains sports.

Les vacances, on peut s'en passer ou on se fait inviter

Le chômage m'a fait comprendre que l'argent est notre maître et qu'il n'y a rien de plus important au monde (pour la plupart des individus et donc pour moi aussi)

C'est effectivement une attitude très attristante, ne se mesurer qu'à l'aune de l'argent.

Je connais un tas de gens friqués qui s'embêtent comme des rats morts, sont blasés de tout et ne savent même plus sourire...

Suis ok avec toi Maguy, mais avec des enfants ce n'est pas toujours simple....
Même s'ils ne demandent rien de spécial, il y a les fringues (on m'en a donné beaucoup et je vais aussi à Emmaüs), les chaussures (surtout quand ils prennent 2 pointures dans l'année), la nourriture (ça mange à un certain âge ), quelques sorties !!
Je ne dis pas que l'argent rend heureux, mais un minimum !

Je ne dis pas que l'argent rend heureux, mais un minimum !

Oui, je ne dors pas dehors et ne mange pas dans les poubelles, mais ne voir le bonheur qu'avec de l'argent me met mal à l'aise. Toujours à vouloir se mesurer avec ce qu'ont les autres et pas nous surtout avec toutes ces pubs en ce moment est stérile et frustrant.

maguy a écrit : Les vacances, on peut s'en passer ou on se fait inviter

J'espère vraiment qu'on t'invite souvent, parce qu'en ce qui me concerne ce n'est pas le cas et je ne considère pas comme un luxe le fait de prendre des vacances. Et il est vrai que quand on est seul et qu'on souhaite voyager un peu, l'argent reste pratiquement indispensable. Certes, on peut se débrouiller pour payer le moins possible mais ce que je veux dire c'est que notre liberté se mesure malheureusement à ce que nous possédons ou pas et je trouve cela non seulement frustrant mais très regrettable.

maguy a écrit :
Je connais un tas de gens friqués qui s'embêtent comme des rats morts, sont blasés de tout et ne savent même plus sourire...

On peut certainement être riche et s'ennuyer ou être blasé mais à mon avis c'est plutôt triste quand on jouit de la liberté que procure l'argent. Je sais que si j'étais multimillionnaire, je ne trouverais jamais le temps de m'ennuyer. Il y a tellement de choses à faire et à imaginer que je ne vois pas comment ce serait possible.

Je sais que si j'étais multimillionnaire, je ne trouverais jamais le temps de m'ennuyer.

Quoi qu'on fasse, ou ait fait, être blasé guette toujours l'être humain.
Pas besoin d'être multimillionnaire pour ne pas s'ennuyer.

Milliardaire ou pas, nous n'avons qu'une seule vie, jusqu'à preuve du contraire.

On m'invite mais je réponds rarement présente.

Je n'ai curieusement aucune envie quand je n'ai pas d'argent et aucun regret.

Je préfère être plutôt qu'avoir. Surtout en ce moment, j'ai une aversion, une allergie à tout ce qui est exposé, étalé sans pudeur.

maguy a écrit :On m'invite mais je réponds rarement présente.

Je n'ai curieusement aucune envie quand je n'ai pas d'argent et aucun regret.

Je préfère être plutôt qu'avoir. Surtout en ce moment, j'ai une aversion, une allergie à tout ce qui est exposé, étalé sans pudeur.

Je le comprends bien, seulement, dans notre monde, nous n'avons pas d'autre choix que d'avoir pour être. Tout tourne autour de cela. Tu n'as rien : tu n'es rien. Que tu le veuilles ou non, tu est obligé de suivre cette logique et même si tu n'y adhère pas, d'être conforme à ce qu'on attend de toi. On ne respecte que les symbole de pouvoir et de force. Plus tu es riches, plus tu possèdes, et plus tu es puissant. C'était ainsi au temps des seigneurs et rien n'a changé.

anya a écrit :
maguy a écrit :On m'invite mais je réponds rarement présente.

Je n'ai curieusement aucune envie quand je n'ai pas d'argent et aucun regret.

Je préfère être plutôt qu'avoir. Surtout en ce moment, j'ai une aversion, une allergie à tout ce qui est exposé, étalé sans pudeur.

Je le comprends bien, seulement, dans notre monde, nous n'avons pas d'autre choix que d'avoir pour être. Tout tourne autour de cela. Tu n'as rien : tu n'es rien. Que tu le veuilles ou non, tu est obligé de suivre cette logique et même si tu n'y adhères pas, d'être conforme à ce qu'on attend de toi. On ne respecte que les symboles de pouvoir et de force. Plus tu es riches, plus tu possèdes, et plus tu es puissant. C'était ainsi au temps des seigneurs et rien n'a changé. En tous cas, au moins on pense à toi et on t'invite de temps en temps. Ce qui est malgré tout sympathique.

maguy a écrit :On m'invite mais je réponds rarement présente.

Je n'ai curieusement aucune envie quand je n'ai pas d'argent et aucun regret.

Je préfère être plutôt qu'avoir. Surtout en ce moment, j'ai une aversion, une allergie à tout ce qui est exposé, étalé sans pudeur.

A ce sujet, Baudrillard montre assez bien dans la Société de Consommation, qu'avoir, c'est être et on comprend alors pourquoi nous semblons accorder plus de valeur aux objets et à l'argent qu'aux être humains.

Je le comprends bien, seulement, dans notre monde, nous n'avons pas d'autre choix que d'avoir pour être. Tout tourne autour de cela. Tu n'as rien : tu n'es rien. Que tu le veuilles ou non, tu est obligé de suivre cette logique et même si tu n'y adhère pas, d'être conforme à ce qu'on attend de toi.

C'est ce genre de comportement très ado que je trouve affligeant. En plus d'être très frustrant car on trouvera toujours quelqu'un de plus riche, de plus beau, etc, d'où cette escalade sans fin à l'achat d'objets aussi inutiles que rapidement obsolètes, quitte à prendre des crédits.

Moi, j'ai l'immense modestie de dire que je suis MOI. Et il y a un paquet de décennies que j'ai refusé d'être ce qu'on attend de moi. Et sans avoir à me justifier en plus ! D'ailleurs, je ne donne à personne le droit d'intervenir dans mes décisions.

Arf, le bon conformisme bourgeois auquel on voudrait ressembler, quelle bonne blague

Le plus marrant est que je suis plus souvent enviée que plainte... Je n'aime pas chouiner car les chouineurs m'ennuient.

maguy a écrit :Assez d'accord avec Sophie.

Le vrai danger serait que ces millions (?) de personnes n'aient plus rien à perdre. Et ils les trouveraient où leurs esclaves ?

Les robots ne coûtent rien et ne se suicident pas. C'est l'avenir de l'esclave salarié. Je me souviens avoir lu que cela créait même des emplois.

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