L'Emploi et le Chômage en Débats

J'estime pour ma part que ne pas pouvoir acheter des yaourts de bonne qualité à mes gosses, les contraindre à manger des yaourts pourris de chez Leader, c'est presque la pauvreté. Occidentale, s'entend. Et je mesure l'énormité de mon propos si je m'envoie en Inde par la pensée, avec mes gosses et mon caddie.faribole.

Pourquoi vouloir toujours tout définir avec des limites. Pour ma part la pauvreté est aussi subjective, mais cinglante quand le monétaire est absent face à des nécessités quotidiennes (se nourrir, se loger, répondre aux besoins des enfants, se vêtir ...).
J'ai un copain qui revient d'Inde et qui me dit que c'est très pauvre la-bas, mais que cette misère du à l'absence de travail ou de travail sous-payée n'est pas vécue de la même façon que notre pays, car me dit t'il, ils sont dans un système de débrouille continuelle et vivent tous de manière plus communautaire que nous. Puis il y a une perception de la vie aussi différente lié au bouddhisme.
Dans notre société française le manque de revenus qui empêche de répondre aux bases : se nourrir, se loger, s'habiller, est vécue de manière stigmatisante, comme si nous étions des êtres inférieurs. Et nos sociétés occidentales de culture capitaliste détruisent les valeurs humaines qui empêches d'avoir de l'empathie, de la compréhension, de l'amour !

J'ai le sentiment qu'effectivement le regard sur la pauvreté a changé depuis quelques années, dans la lignée de la "droite décomplexée" : on n'hésite plus à nous traiter comme des parasites, des nuisibles, de la mauvaise herbe... le retour des gueux...

Quand j'étais petite, il y a donc bien longtemps, le regard sur la pauvreté était le même, peut-être pire. C'est le discours qui a changé, qui est sans complexes : effectivement aujourd'hui on voit dans les média des gens qui traitent les autres de cancer de la société.
Et quand on voit certains "jeunes cons de droite", qui seront d'ici une dizaine d'années aux commandes, ça promet :
http://www.youtube.com/watch?v=QpIn-nFh_8Y

Quels petits cons, déjà imbus de leur position future, fils de bourges qui n'ont encore rien fait, surtout de leurs cerveaux.

Si on supprime toutes les aides, on sera des millions dans la rue sans plus rien à perdre et ce jour-là ils pourront trembler.

Et cet abruti qui pense qu'au chômage, on a entre 50 et 70% de son salaire ! J'avoue, j'ai tenu 5 minutes devant cette bêtise, mais quelqu'un aurait pu leur rappeler que l'assurance chômage est payée depuis des années et même des décennies et que cette assurance n'a rien à voir avec l'assistanat.

J'ai envie de baffer mon PC

D'ailleurs, sans le fric des parents, ils les feraient comment leurs études ?

maguy a écrit :Quels petits cons, déjà imbus de leur position future, fils de bourges qui n'ont encore rien fait, surtout de leurs cerveaux.

Si on supprime toutes les aides, on sera des millions dans la rue sans plus rien à perdre et ce jour-là ils pourront trembler.

Oui, il y en aurait des cambriolages, des gens qui n'ont plus rien à perdre ....

Plus jeune je pensais que si les gens sont pauvres c'est parce qu'il "sont assis sur leur cul toute la journee" ou que "quand ils bossent en intérim c'est parce qu'ils sont pas bien malins": je répètait ce que j'entendait dans ma famille, ou même à l'école. Les enfants de pauvres, on ne les touchait pas car on pensait que c'était contagieux.

- "Travaille à l'école, sinon tu vas les rejoindre !" ou "Tu vas attrapper la lèpre !" d'ailleurs c'est au catéchisme que j'ai appris que la lèpre c'est pas contagieux mais que ce sont les conditions de vie qui rendent les gens comme ça

On s'imagine qu'avec des études, on est protégé .... jusqu'à la fin de la période étudiante ! Pis on change de regard .... on découvre la vraie vie quoi !

Oui, il y en aurait des cambriolages, des gens qui n'ont plus rien à perdre ...

Ils pourraient aussi se faire du souci pour leurs rentes, eux qui gagnent leur fric sur la sueur des autres.

Plus jeune je pensais que si les gens sont pauvres c'est parce qu'il "sont assis sur leur cul toute la journee" ou que "quand ils bossent en intérim c'est parce qu'ils sont pas bien malins": je répètait ce que j'entendait dans ma famille, ou même à l'école. Les enfants de pauvres, on ne les touchait pas car on pensait que c'était contagieux.

Au moins, tu as eu l'intelligence de rejeter les idées reçues, tout le monde ne sait pas le faire.

Curieusement, enfant (entre le CE2 et la fin de 3è) j'étais dans une école/collège d'une ville voisine très huppée. Je n'ai jamais senti ce rejet de la part des gosses de riches, peut-être le port de la blouse obligatoire ?

Nous étions pauvres et pourtant mon père a travaillé très longtemps 6 jours par semaine, mais je n'ai jamais eu l'impression de manquer de quoi que ce soit. Moins de pub, et sans doute une énorme indifférence (déjà) à ce qu'on pouvait montrer...