Born in the USA

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Modérateurs : superuser, Yves

tristesir

Re: Des centaines de milliers de licenciements prévus aux US

Message par tristesir »

Le lavage de cerveau qui est infligé aux américains dès leur jeune âge rend très difficile toute organisation de la révolte des exclus et des victimes des manigances et de la voracité sans borne des riches.
La "révolte" qu'on trouve aux USA est entre gangs qui se font la guerre pour le monopole de la distribution de la drogue bien souvent :(

Avant la première guerre mondiale, les USA n'avaient pas été épargnés par la vague socialiste (on mettait des militants de gauche en prison à cette époque comme ils le feront à nouveau plus tard) mais les patrons, les industriels américains notamment en aidant les nazis à se réarmer dans les années 30 ont combattu les risques de révolution bolchévique.
(certains avions des nazis, certains blindés ont été fabriqués par des usines américaines en Allemagne. Le pétrole utilisé par les nazis pour envahir l'Europe était américain)
superuser
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Re: Des centaines de milliers de licenciements prévus aux US

Message par superuser »

Les nouvelles inscriptions au chômage sont reparties à la hausse aux Etats-Unis et bien plus que prévu, selon des chiffres publiés jeudi par le département du Travail à Washington.

Le ministère a recensé le dépôt de 462.000 demandes d'allocations chômage du 3 au 9 octobre en données corrigées des variations saisonnières, soit 2,9% de plus que la semaine précédente.

Les analystes attendaient une remontée beaucoup moins forte de l'indicateur du ministère par rapport au niveau publié la semaine précédente, à 450.000 demandes d'allocations, selon leur prévision médiane.

La remontée des nouvelles inscriptions au chômage est un nouvel exemple de la forte volatilité de cet indicateur, qui était repassé la semaine précédente sous le seuil des 450.000 dossiers hebdomadaires pour la première fois depuis la mi-juillet, après avoir touché mi-août son plus haut niveau de l'année.

La fluctuation du nombre de nouveaux chômeurs inscrits témoigne des difficultés de la reprise du marché de l'emploi plus d'un an après le début de la reprise de la première économie mondiale.

Le taux de chômage américain était officiellement de 9,6% fin septembre, proche de son plus haut niveau en une génération.

http://www.lesechos.fr/economie-politiq ... hausse.htm
superuser
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2 millions de chômeurs en fin de droits d'ici Noël

Message par superuser »

Mauvaise nouvelle à l'approche de Noël pour près de 2 millions de sans emploi aux Etats-Unis : leurs allocations chômage, qui avaient été prolongées au-delà de la durée habituelle d'indemnisation, ont commencé à prendre fin mercredi.

A moins que le Congrès ne change d'avis, ces allocations prolongées jusqu'à 99 semaines s'arrêteront en décembre. Un coup dur pour de nombreux Américains qui ont du mal à joindre les deux bouts.

La fin des allocations signifie pour Wayne Pittman, 46 ans, de Lawrenceville (Géorgie), son épouse et leur fils, qu'ils ne pourront fêter Noël cette année. M. Pittman, un menuisier qui travaillait jusqu'à 80 heures par semaine au début des années 2000 avant de voir son activité se réduire et de se retrouver au chômage, consacrera son dernier chèque d'indemnisation chômage de 297 dollars (227 euros) au paiement de choses essentielles. Exit, donc, les cadeaux. "J'ai un petit garçon de 9 ans, et c'est assez difficile de lui expliquer", confie-t-il.

L'allocation chômage hebdomadaire s'élève en moyenne à 302,90 dollars (232 euros) aux Etats-Unis. Les adversaires d'une nouvelle prorogation - des républicains et des démocrates conservateurs - estiment que la discipline budgétaire doit être prioritaire alors que le pays affiche une dette publique colossale de 13.800 milliards de dollars (10.500 milliards d'euros).

Même si le Congrès reconduisait les allocations, cette aide financière n'est qu'un pis-aller, souligne de son côté Carol Hardison, directrice exécutive de l'organisation caritative Crisis Assistance Ministry, à Charlotte (Caroline du Nord). Ce que veulent le plus ces quelque deux millions d'allocataires, baptisés les "99ers", c'est un emploi.

Felicia Robbins, 30 ans, une résidente de Pensacola (Floride) qui se préparait à quitter le foyer pour sans abri où elle vivait avec ses cinq enfants, dit non pas "chercher" mais plutôt "mendier" du travail. Elle a décidé d'utiliser ses dernières économies, environ 500 dollars (382 euros), pour s'installer dans un petit logement. Ancienne employée du système judiciaire pour les mineurs, Mme Robbins est au chômage depuis 2009 et touchera sa dernière allocation de 235 dollars (180 euros) le 13 décembre. Elle se rend chaque jour à l'agence locale pour l'emploi dans l'espoir de décrocher un emploi.

Trouver du travail en 99 semaines peut se révéler bien difficile quand tant d'emplois ont été détruits durant la Grande Récession qui a frappé les Etats-Unis entre 2007 et 2009. Malgré la création de 159.000 emplois dans le secteur privé en octobre, la reprise économique n'est pas assez forte pour faire baisser un taux de chômage de 9,6%.

"Je pose ma candidature à au moins deux emplois par jour", raconte Silvia Lewis, de Nashville (Tennessee), qui a épuisé l'essentiel de ses économies et son épargne-retraite. Elle explique qu'elle et nombre de ses amis en quête de travail s'entendent répondre la même chose : "Vous êtes trop qualifié".

Ancienne cariste de la compagnie aérienne US Airways, JoAnn Sampson fait le même constat. Cette habitante de Charlotte et son mari vont voir leurs allocations s'arrêter et elle n'arrive pas à trouver un emploi, même peu qualifié. "Lorsque vous postulez dans le commerce ou la restauration rapide, ils disent que 'vous êtes surqualifiés' (...) que 'ce travail n'est pas pour vous''', explique-t-elle.

Faute de moyens, Shawn Slonsky, un électricien 44 ans habitant dans l'Ohio, n'achètera pas de cadeaux ni même d'arbre de Noël. Avant la récession, M. Slonsky gagnait environ 100.000 dollars (76.500 euros) par an et vivait confortablement avec son épouse. Las, avec la crise, lui et son épouse ont perdu leurs emplois, puis leur maison, qui a été saisie, et le couple a dû emménager chez le père de M. Slonsky, âgé de 73 ans. Aujourd'hui, Shawn Slonsky redoute les fêtes de fin d'années et espère simplement arriver à boucler le mois avec son dernier chèque d'allocation chômage. "On n'arrive pas à se mettre dans l'ambiance de Noël quand les choses vont mal", dit-il.

http://www.challenges.fr/actualites/pol ... tor=RSS-25
Invité

Re: Des centaines de milliers de licenciements prévus aux US

Message par Invité »

"Lorsque vous postulez dans le commerce ou la restauration rapide, ils disent que 'vous êtes surqualifiés' (...) que 'ce travail n'est pas pour vous''', explique-t-elle.
Évidemment, quand tu postules à un emploi de serveuse tu ne vas pas leur refiler un CV avec ton mastère d'économie.
Faut pas être idiot non plus.
tristesir

Re: Des centaines de milliers de licenciements prévus aux US

Message par tristesir »

Évidemment, quand tu postules à un emploi de serveuse tu ne vas pas leur refiler un CV avec ton mastère d'économie.
Faut pas être idiot non plus.
Et si on te demande quel emploi tu as occupé avant et quel est le numéro de téléphone de tes trois derniers employeurs? 8)
Invité

Re: Des centaines de milliers de licenciements prévus aux US

Message par Invité »

Tristesir, il va falloir apprendre à être moins vertueux.
maguy

Re: Des centaines de milliers de licenciements prévus aux US

Message par maguy »

Là, je réponds que les boites ont fait faillite, d'ailleurs, je change le nom et le département.
tristesir

Re: Des centaines de milliers de licenciements prévus aux US

Message par tristesir »

Tristesir, il va falloir apprendre à être moins vertueux.
Tu veux dire qu'il faut que j'apprenne à m'humilier devant certains patrons?
Le travail est une humiliation permanente (ou presque) alors un peu plus ou un peu moins...
Invité

Re: Des centaines de milliers de licenciements prévus aux US

Message par Invité »

Tu veux dire qu'il faut que j'apprenne à m'humilier devant certains patrons?
Bien sûr que non. Omettre certains diplômes ou certains postes n'a rien d'humiliant. Crois-tu que ton recruteur ne mente sur rien, "par action ou par omission" ?
C'est pourquoi je mentionnais la vertu. :wink:
Un patron de restau qui cherche une serveuse, et qui reçoit en entretien une femme qui lui sort un doctorat en physiologie des hémiptères, il ne va pas la prendre, à moins d'être un type vraiment original. (et vraiment intéressant, du coup).
Si le candidat cherche un patron capable d'embaucher un docteur ès sciences pour faire le service, il met son CV exhaustif. Mais il a fort peu de chances.
Si le candidat veut ce poste, il met un CV en rapport avec le poste.
Invité

Re: Des centaines de milliers de licenciements prévus aux US

Message par Invité »

Là, je réponds que les boites ont fait faillite, d'ailleurs, je change le nom et le département.
Si tu me dis que les 3 boîtes où tu étais précédemment ont fait faillite, moi je ne t'engage pas ! Je ne suis pas superstitieuse, mais quand même... :D
maguy

Re: Des centaines de milliers de licenciements prévus aux US

Message par maguy »

:lol: :lol: Sans doute, mais tout dépend du milieu, sous-traitant pour l'automobile a été une activité très vite sinistrée.
cassopolis

Re: Des centaines de milliers de licenciements prévus aux US

Message par cassopolis »

C'est courant chez les anglo saxons de demander 3 références souvent des anciens patrons, leurs numéros et email. Ce qui chez nous c'est galère car quand tu as fait plusieurs boites tu ne gardes pas les coordonnées de tes anciens patrons ! la bas si !
Invité

Re: Des centaines de milliers de licenciements prévus aux US

Message par Invité »

On ne parle pas de la même chose.
Dans l'article en tête de ce sujet, il est question de personnes qui disent être prêtes à prendre un boulot même mal payé et épuisant, alors qu'elles sont surqualifiées pour ce boulot. Je comprends donc que ce sont des personnes qui ont trop de diplômes ou trop de compétences pour le poste.
Bien sûr que si vous postulez pour un boulot dans le genre de ce que vous avez déjà fait, vos donnez les noms des boîtes, et vous énumérez vos compétences. Encore une fois, seulement celles qui peuvent intéresser le recruteur.
maguy

Re: Des centaines de milliers de licenciements prévus aux US

Message par maguy »

Cela devient coton si en guise de bon souvenir tu as gagné un Prudhomme qui a coûté bonbon à ton ex-employeur :lol:
superuser
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Obama n'est pas Roosevelt

Message par superuser »

Chantage à Washington

Relative à la réduction de la dette américaine, la querelle qui oppose le président Barack Obama et la majorité républicaine au Congrès dissimule l’essentiel : cédant au chantage de ses adversaires, M. Obama a concédé d’emblée que plus des trois quarts de l’effort budgétaire des dix prochaines années, soit 3.000 milliards de dollars, proviendraient de coupes dans les budgets sociaux. La droite américaine aurait pu se satisfaire de ce triomphe, mais elle veut toujours plus. Y compris quand son intransigeance risque d’entamer sa popularité.

En décembre 2010, cédant une première fois à sa pression, le président des Etats-Unis avait prolongé de deux ans les baisses d’impôts très inégalitaires décidées par son prédécesseur George W. Bush. Quatre mois plus tard, parlant cette fois comme Ronald Reagan, M. Obama s’est réjoui de «la réduction annuelle des dépenses la plus importante de notre histoire». Il a ensuite enchaîné les cycles de négociations avec les parlementaires républicains, annonçant : «Je suis prêt à me faire taper sur les doigts par mon parti pour arriver à un résultat». Résultat : de nouveaux reculs de la Maison Blanche…

La droite s’oppose à toute réduction de l’endettement qui passerait par un relèvement des impôts. Ce préalable pourrait sembler farfelu dans un pays où l’avalanche des privilèges fiscaux déversés sur les plus riches fait que le niveau global des prélèvements n’a jamais été aussi bas depuis cinquante ans. Mais, au-delà d’un entêtement à ne cibler que les dépenses, les républicains veulent en réalité «affamer la bête» — c’est-à-dire, pour reprendre l’expression d’un de leurs stratèges, «réduire la taille de l’Etat de façon à ce qu’on puisse ensuite le noyer dans une baignoire».

Or, comment s’explique l’envol récent de la dette publique américaine ? D’abord par la crise économique, que la déréglementation financière des dernières décennies a largement provoquée. Ensuite, par la reconduction régulière des baisses d’impôts provisoires votées en 2001 (2.000 milliards de dollars de manque à gagner). Enfin, par les guerres de l’après-11-Septembre en Afghanistan et en Irak (1.300 milliards de dollars). Le parti républicain de Reagan et de Bush prétend néanmoins résoudre le problème de l’endettement en protégeant à la fois les plus riches, qu’il appelle les «créateurs d’emplois», et le budget du Pentagone qui a augmenté (en termes réels) de 67% en dix ans.

Le 5 avril dernier, M. Paul Ryan, président de la commission budgétaire de la Chambre des représentants, a d’ailleurs détaillé les projets des Républicains pour les décennies à venir. Son plan prévoit que les dépenses publiques, actuellement égales à 24% du produit intérieur brut (PIB), n’atteindront plus que 14,75% du PIB en 2050, le taux d’imposition maximal passant de 35% à 25% (niveau le plus bas depuis 1931). Toutes les niches fiscales des privilégiés seraient préservées, mais les remboursements de santé destinés aux personnes âgées et aux pauvres seraient gelés.

Si M. Obama continue à esquiver ce combat-là, les missions sociales de l’Etat américain risquent bien de ressembler sous peu au cadavre dans la baignoire.

http://www.monde-diplomatique.fr/2011/08/HALIMI/20844
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