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Re: 2010, annus horribilis pour le chômage

Publié : 03 févr. 2011
par tristesir
Et je trouve que ce prétexte qui veut que les séniors coûtent plus est FAUX. C'est même nous prendre pour des débiles car aujourd'hui c'est un salaire UNIQUE qui est proposé par les employeurs : le SMIC pour les jeunes, les vieux, les sans diplômes et les diplômés.
Et personnellement je n'ai aucun problème avec les nouvelles technologies. La réalité est que les entreprises veulent des DJEUNES. Le reste c'est du pipeau.
Un coût est à mettre en regard du bénéfice.
Les entreprises (aidées par l'éducation nationale donc l'Etat) ont un programme pour dresser les djeuns: on leur fait comprendre qu'un travail cela se mérite. Ils passent leur jeunesse à courir derrière un cdi (qui peut être illusoire) comme on ferait courir un lapin derrière une carotte.

Ce management remplace les coups de fouets que recevaient les galériens quand on voulait que la galère avance plus vite 8)

Les "vieux" ont la peau trop dure pour être tous sensibles à ce management-coup-de-fouet, ils sont rétifs et d'un point de vue culturel, les petits chefs qu'on recrute presque à la maternelle ont pour certains encore des scrupules à manager des gens qui ont le double de leur âge de cette façon.
Et réciproquement, les "vieux" ne sont pas toujours terrorisés par ces petits chefs à peine sortis de l'enfance: on n'apprend pas à faire la grimace à un vieux singe 8)

Re: 2010, annus horribilis pour le chômage

Publié : 04 févr. 2011
par Mona
Ce qui est triste dans tout cela, c'est que notre pays se passe volontairement de gens compétents. En tant de crise, c'est vraiment du n'importe quoi.

Re: 2010, annus horribilis pour le chômage

Publié : 04 févr. 2011
par superuser
Pour faire de l'argent, ce ne sont plus les compétences qui comptent mais le degré de servilité.

Re: 2010, annus horribilis pour le chômage

Publié : 04 févr. 2011
par maguy
Pour faire de l'argent, ce ne sont plus les compétences qui comptent mais le degré de servilité.
C'est malheureux, mais tout à fait ça !
On veut du personnel à la botte, mal payé, sous pression, prêt à toutes les concessions et qui ne la ramène pas, surtout pas ! Et qu'on peut jeter avec un nonos.

Quand on voit la qualité de merde de ce qu'on peut trouver :evil:

Re: 2010, annus horribilis pour le chômage

Publié : 04 févr. 2011
par Mona
Alors il faudrait créer un diplôme de servilité :lol:
Ceci étant dit, sur le site de popol il y a plein d'offres d'emploi qui exigent des bac +3 et +4 pour le SMIC. Accepter le SMIC à ce niveau-là c'est effectivement s'engager pour la servilité !

Re: 2010, annus horribilis pour le chômage

Publié : 04 févr. 2011
par Invité
On veut du personnel à la botte, mal payé, sous pression, prêt à toutes les concessions et qui ne la ramène pas, surtout pas ! Et qu'on peut jeter avec un nonos.
Je confirme, c'est tout à fait ça dans les usines où je bosse. Et pourtant je m'estime nettement mieux lotie que ceux qui travaillent en centre d'appels, ou ceux qui sont chez France Telecom.

Re: 2010, annus horribilis pour le chômage

Publié : 04 févr. 2011
par math77
Accepter le SMIC à ce niveau-là c'est effectivement s'engager pour la servilité !
Le problème, c'est tant que les employeurs trouveront ce genre de personnes, à ces tarifs,ben ils ont raison d'en profiter.

Avec comme leitmotiv, et le bourrage de crane :

mais, Monsieur il vaux mieux travailler pour une misère que ne pas travailler.

La personne servile et pas chère seras toujours mieux perçue.

Re: 2010, annus horribilis pour le chômage

Publié : 04 févr. 2011
par Mona
Serabeth, que fais-tu à l'usine (si ce n'est pas trop indiscret) ?
Je te demande ça car j'aimerais travailler en usine mais je ne sais pas comment faire.

Re: 2010, annus horribilis pour le chômage

Publié : 06 févr. 2011
par Invité
que fais-tu à l'usine
Je ne peux décrire que les usines du secteur agro-alimentaire : Dans les usines de salades, on met des louchées de salade dans les barquettes qui défilent sur le tapis roulant, faut viser juste; dans les usines de saucisses, on range des saucisses dans les barquettes, et on déboyaute les saucisses ratées (pas facile, ça glisse !) ; dans les usines de crêpes on empile par 6 les crêpes qui sortent du manège au rythme d'une par seconde, et on essaie de faire rentrer les piles dans des barquettes trop petites (surface du cercle = pi X R au carré)...

Bref pas compliqué mais rapide, très rapide. Il fait 4 à 6 degrés, et on reste debout 3 heures et demie ou 4 heures d'affilée. 20 minutes de pause (pas forcément payée !) en comptant l'aller-retour jusqu'à la salle de pause, et le réenfilage de charlotte, tablier, gants etc... :evil:

Qualité : bas de gamme, pas bon, voire infect, mais sanitairement impeccable. La misère est cachée dans le fond de la barquette, et le goût on s'en tamponne. :?

Salaire : le SMIC ou quelques centimes de plus.

Ambiance : dépend totalement des ouvriers(-ères principalement) et des responsables de la ligne de production. Là où je suis actuellement je ne me plains pas.

Horaires imprévisibles : nous sommes la variable d'ajustement de la gestion de production, (tu n'auras jamais une minute improductive payée !)et bien mieux que des robots car nous ne tombons jamais en panne. Les missions intérim étant courtes (2 à 3 semaines) on a toujours le temps de se requinquer entre deux, pour donner le meilleur quand on revient ; jamais de malades, ou c'est bien rare.

Eh oui, l'intérim tel qu'il est pratiqué là c'est un petit bijou pour l'industrie alimentaire. :mrgreen:

Pour trouver ce genre de job, inutile de demander à PE ; quand il y a une annonce, elle renvoie vers une boîte d'intérim. Alors, ou Pôle a mis un temps fou à t'envoyer les coordonnées et c'est trop tard, ou bien (et c'est le cas le plus fréquent) l'intérim n'a aucun poste sur le moment mais a mis une annonce pour étoffer son fichier d'intérimaires affamés.
Donc le plus efficace est d'aller directement dans les agences d'intérim.

Re: 2010, annus horribilis pour le chômage

Publié : 06 févr. 2011
par Mona
Merci beaucoup !

Re: 2010, annus horribilis pour le chômage

Publié : 06 févr. 2011
par tristesir
Les missions intérim étant courtes (2 à 3 semaines) on a toujours le temps de se requinquer entre deux,
Exercer cette activité 35h par semaine, 52 semaines par an, je me pends dans le vestiaire avant une année d'ancienneté 8)

Re: 2010, annus horribilis pour le chômage

Publié : 06 févr. 2011
par Invité
Exercer cette activité 35h par semaine, 52 semaines par an,
ohé ! c'est pas un CDI c'est de l'intérim ! quelques jours, éventuellement quelques semaines et pas 7 heures, mais 3 h ou 5 ou 8 ou 10...ça dépend s'il y a des commandes ou pas, ça change tous les jours.
Quelque part la direction doit sentir que c'est un boulot de merde, alors elle nous le donne par petits bouts... :mrgreen: