Essayons de reprendre tout ça car il ya pas mal de chose qui me semblent erronées:
- Je ne vois pas en quoi la mission locale donnerait de bonnes info, ferait du bon accompagnement, que l'anpe ne peut faire. Il y a dans l'un et l'autre des bons et des mauvais conseillers, et c'est de ça que dépend le résultat.
La mission locale n'a pas de moyens financiers supplémentaires pour les formations, ni d'accès privilègiés à l'afpa.
Bien sur si une personne qui s'exprimme ici a eu de la mauvaise info à l'anpe, puis un bon suivi à la mission locale, avec des résultats : son verdict est clair; seulement ne faisons pas croire à tous que cela va être systématique.
- Concernant le parcours de formation à l'AFPA (la question initiale du poste) : je répète ce que je disais : le traitement est identique depuis l'anpe ou la mission locale : quand quelqu'un est interressé on le renvoie vers un centre d'évaluation afpa (un SOP) qui évalue le parcours de formation et décide de la suite. La différence de traitement peut venir des connaissances du conseiller et dans ce cas-> cf premier point.
-L'anpe ni la mission locale ne décide de financer une formation pour un demandeur d'emploi : nous ne gerons pas les budgets de formations.
Ce que fais le conseiller anpe est de valider la pertinence du besoin de formation par rapport au projet professionnel du demandeur d'emploi. Puis il le renseigne sur les possibilités de formations, ou plutôt il lui indique comment se renseigner.
-La formation continue pour adulte est financée par les conseils régionnaux. Les assédics financent aussi des formations, mais uniquement pour les allocataires, et elles ne sont pas nombreuses.
Le conseiller anpe qui reçoit un demandeur d'emploi n'a
aucun pouvoir de décision sur le fait qu'il soit accepté ou pas sur une formation qu'il souhaite suivre.
Le vrai problème c'est qu'il y a très peu de places de formations financées (par rapport aux besoins et à la demande) donc pour chaque formation de 10 places il ya genre 20 à 50 refusés!!
-La formation est un bordel ignoble auquel personne ne comprend grand chose.
Certaines formations débutent alors qu'elles sont incomplètes : donc on (l'organisateur) va à la pèche aux candidats en contactant les copains, le réseau ... et là on regarde pas trop la pertinence.
L'information circule très mal, n'est pas organisée : c'est flagrant avec beaucoup de formations assédics par exemple, ou on est souvent à la bourre pour trouver les candidats, donc sans informer les demandeurs d'emploi exhaustivement.
Pour répondre à Victorine : il y a de sérieuses carences au niveau de l'information en effet, mais n'esperes pas que cela ne soit qu'a l'anpe, l'info n'est pas meilleure ailleurs.
-Concernant la rémunération des formations (on ne parlait jusqu'a présent que du financement des couts de formation):
Le demandeur d'emploi en ARE au premier jours de la formation, la conserve. Il peut, sous certaines conditions restrictives, prolonger cette are si sa durée est insufisante pour la formation. C'est trop complexe pour que je sois capable de rentrer dans les détails ici sans risque de dire n'importe quoi.
Pour les ASS, je ne connais pas exactement la situation, lorsque j'aurai un cas réel il faudra que j'étudie la question.
Pour les non indemnisés : il y a pour chaque formation des places ouvrant droit à rémunération. Il n'y a pas de relation directe entre une formation financée (pour les couts pédagogiques) et une rémunération : toutes les formations du conseil régionnal n'ouvrent pas droit à rémunération, ou le plus souvent, que sur un nombre de places limitées. La décision est prise au cas par cas, lors des entretiens (tests, examens ...) qui décident de l'admission à la formation. On ne peut rien prévoir de certain avant la sélection, et , je répète : le conseiller anpe,
ne peut rien faire.
Le montant de cette rémunération est indiqué ici:
http://www.cnasea.fr/accueil/domaines/f ... ation.html
Les rmistes peuvent éventuellement avoir d'autres sources de financement de formations : cela dépend des conseils généraux (qui gèrent le rmi), donc on ne peut rien dire de général.
-Conernant l'alpahabétisation, l'aprentisaage du français, les remises à niveau dans "les savoirs de base" : ce sont des formations très bouchées en général. Par exemple dans mon coin en FLE (Français Langue Etrangère, apprentissage du français pour les non francophones, mais pas illètrés) il n'y plus de places depuis 9 mois au moins, et on est pas sur que la assocs qui le font auront du budget pour 2006? Pourtant on inscrit toujours des gens dans le dispositif!
Il y a aussi les APP : ateliers pédagogiques personalisés qui peuvent faire, dans la limite de leurs places : la seule info que je peux donner (ici ou au boulot) c'est de consulter
www.carif-idf.org ou
www.intercarif.org et de contacter les organismes pour savoir si ils ont une formation adaptée et de la place.
Avant que quelqu'un ne réagisse : il est évident que si je traite la situation d'un demandeur d'emploi qui ne maitrise pas le français je vais essayer de faire moi même, mais je vais pas pouvoir faire grand chose (temps, pas beaucoup d'options, difficultés à communiquer ...)
Suite plus tard si y a des questions.
Corto