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Quand on dit que……
Publié : 23 nov. 2005
par Invité
Une précision : Libé est en grève. Donc la contribution précédente, inspirée de Libé ne date ni d'aujourd'hui ni d'hier… mais de plusieurs jours. on ferme la ).
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Quand on dit que la France va mal !
A lire Finkielkraut (qui s'en prend aux noirs et arabes et fustige l'équipe de France black-black-black) et Carrère d'Encausse, on se dit que la france va vraiment mal.
L'un - à gauche - tient des propos plus durs que ceux de Le Pen.
L'autre - à droite - constate que la télé russe est plus "libre" que son homologue française.
Ces analyses confirment bien que norte pays est au bord de l'implosion comme nous avions pu le constater lors de la bataille référendaire d'avant le 29 mai.
Sur les plateaux télé, Marine Le pen était dans le même camp que Besancenot, celui du NON.
Cohn Bendit… dans le camp de Sarko, celui du OUI.
Ce qui s'est passé dans les banlieues ajoute à la confusion généralisée (comme on peut le lire plus haut) et brouille un peu plus les cartes.
A tous les niveaux, la France perd ses repères… y compris idéologiques. nous sommes face à un vrai séisme identitaire qui pourrait déboucher sur le fascisme.
Sarko va appuyer sa campagne (et l'appuie déjà) sur le tout sécuritaire… comme Bush a fait de sa guerre contre le terrorisme son argument choc.
On assiste à une dérive droitière qui s'immisce partout et qui sera…… l'étincelle de l'implosion sociale……
Dans la meme veine ...
Publié : 23 nov. 2005
par zzz
Encore un pourri qui se lache devant ce qu'il croit être une television étrangère :
Piégé par les "Yes Men", des altermondialistes spécialisés dans le détournement, le maire UMP de Levallois-Perret Patrick Balkany, affirme qu'"il n'y a pas de misère en France" et que les pauvres "vivent très bien". Il croyait s'exprimer sur une télévision américaine.
La fameuse video au format Quicktime
Celui-ci interroge le maire de Levallois-Perret sur le fait que, lorsqu'on se ballade à Paris, on ne voit quasiment aucun pauvre, contrairement aux Etats-Unis. Voici la restranscription texte intégrale de l'interview :
- Le journaliste : "Comment avez vous incité les pauvres à quitter les villes pour aller habiter en banlieue?"
- Patrick Balkany : "Ce que vous appelez les pauvres, je suis désolé de vous le dire, c'est des gens qui gagnent un peu moins d'argent.
Mais comme ils gagnent moins d'argent, ils ont les même logements que les autres, sauf que eux les payent moins cher. Et ils vivent très bien. Nous n'avons pas de misère en France. Il n'y a pas ce que vous appelez les pauvres.
Bien sûr, il y a bien quelques sans domicile fixe qui eux ont choisi de vivre en marge de la société. Et même ceux-là, croyez moi, on s'en occupe: il y a des foyers d'accueil parce que en hiver en France aussi, il fait froid et il n'est pas question de laisser dehors les gens qui sont dans la misère donc nous leur donnons des asiles (…) on leur donne tout ce dont ils ont besoin. Mais ce sont des gens relativement rares qui ont décidé une bonne fois pour toute qu'ils étaient en marge de la société, qu'ils ne voulaient pas travailler ou qu'ils avaient été rejetés par la société."
http://permanent.nouvelobs.com/medias/2 ... S5561.html

Publié : 23 nov. 2005
par poussin006
je viens de parcourir vite fait ce fil.
moi j'ai retenu qu'on a envoyé en comprution immédiate des "juenes colorés"...
pour continuer sur le sujet, bin quand même moi les juenes de la cité pas loin (500 m) de chez moi, ils sont quand même habillés en sergio tacch...., bref vêtements de spotswear comme on dit. sauf que quand je pars bosser le matin ils sont en train de boire le café à la terrasse du bistrot "made in bled" et le soir quand je rentre, ils y sont aussi. Et que moi en bossant, j'assume une famille et je pex pas me payer ces fringues (même si je pouvais, me plaît pas le style). Donc question : vu qu'vec ce que la caf leur donne, pas possible de vivre décemment (j'entends manger, se chauffer.., le vital), comment faire le superflu ?
sinon je précise : ce ne sont pas que des bronzés, y a des blancs aussi dans le lot
Publié : 23 nov. 2005
par toit_de_chôme
Ah oui, des fringues TDC (Tombés Du Camion) ?
Je me demande comment ils arrivent à en avoir des fringues commes celles ci ! Moi j'ai dejà bien du mal à en acheter des toutes simples.
Publié : 24 nov. 2005
par Monolecte
Dans une société qui te refuse l'accès aux moyens nécessaires pour avoir une vie décente, tu as deux possibilités :
- Te serrer la ceinture d'un cran de plus régulièrement (mais la méthode a des limites)
- Passer en mode "débrouille" (mais la méthode a des risques)
Publié : 24 nov. 2005
par slarbi
Qu'est ce qu'on cannait sur les banlieux ?:
Ce qu'on nous montre bien sür et ce qu'on veut voir:
-commerce parallele
-viol , violence, voiture de luxe,des voilés........
-des dealers, des barbus, et un chomage voulu........
-des assistés, des non -scolariser..........
-et les vetements qu'on peut pas acheter............
-des gens etrangers et etranges qu'on appelle les français "d'origine etranger"
-des graffitis,des incendies..........
la liste n'est pas complete.
d'un "banlieuzard"
Publié : 24 nov. 2005
par Monolecte
Ben oui, mais si on y a vécu un peu ou encore, mieux, grandi, il y a d'autres réalités. Les voisins qui dépannent quand il te manque un truc, pa exemple.
Nous, une fois de temps en temps, on ouvrait toutes les portes de l'étage, et on se faisait une grosse bouffe collective, chacun amenant ce qu'il pouvait, on squattait le couloir et on se marrait bien toute la soirée. Du coup, on goûtait plein de trucs.
Il y a aussi des festivals culturels de haute tenue organisés dans les cités (peut-être moins maintenant que les budgets associatifs sont en berne!).
Mais la banlieue, déjà, c'est des banlieues. Neuilly ou Versailles sont aussi des Banlieues. On a besoin d'un épouvantail pour faire avancer la foule dans le "droit chemin" : "regarde dans quel cloaque tu va finir si tu refuses de faire ce que l'on te dit". Du coup, comme pour la SNCF, on fait en sorte de ne jamais parler de 98% de trains qui arrivent à l'heure, mais juste de ce qui ne marche pas.
Pour LO, la révolte des banlieues était stérile
Publié : 16 déc. 2005
par Yves
Pour Lutte ouvrière, la révolte des banlieues était «stérile»
Elle serait le fait de «jeunes gens désorientés» dépourvus d'idées politiques.
par Christophe FORCARI - Libé du vendredi 16 décembre 2005
La révolte des banlieues ? Du «hooliganisme» pour Lutte ouvrière. Même si le parti d'Arlette Laguiller se garde de coucher le terme noir sur blanc, c'est, en tout cas, le sentiment de la direction du groupuscule. Pour les révolutionnaires purs et durs de LO, le fait de brûler la voiture du prolétaire voisin traduit, à tout le moins, un manque flagrant de conscience de classe. Les dirigeants de la formation trotskiste jugent «stériles» les émeutes dans les quartiers pauvres provoqués par des «jeunes désorientés».
Une analyse des événements fortement discutée lors du dernier congrès de l'organisation trotskiste, il y a trois semaines à Paris. Pour la fraction minoritaire, autorisée depuis 1996, ces événements expriment la révolte, certes aveugle, d'une partie de la jeunesse ouvrière et prolétaire, pas seulement immigrée. Un véritable embryon de révolte, même si elle bouscule les grilles de lecture traditionnelle de la direction du parti. Les minoritaires de LO reprochent également à la direction d'avoir calé leurs positions sur celles des autres partis à la gauche de la gauche, et notamment de la LCR, en se contentant de pointer les responsabilités gouvernementales.
Dans le texte final approuvé par la majorité des délégués, les majoritaires de LO accusent le gouvernement, responsable par sa politique, du déclenchement de ces manifestations de «jeunes asociaux». «Nous ne reprenons pas ces termes à notre compte, c'est une citation du gouvernement», se défend Michel Rodinson, membre de la direction de LO, qui regrette «la façon dont ces jeunes ont exprimé une révolte qui ne se donnait aucun but politique, ni social». Une citation que, pourtant, les responsables de LO, au fil de leur analyse, semblent faire leur. Dans l'organe de réflexion mensuel du parti Lutte de classe de novembre, ils fustigent des manifestants qui «ont cherché à démolir le peu qui, dans les quartiers pauvres, représente une certaine vie sociale». Et dénoncent «certains gauchistes qui présentent ce qu'ils appellent le radicalisme des jeunes de banlieue comme un exemple à suivre pour les travailleurs. C'est passablement stupide. La violence aveugle n'est en rien un signe de radicalisation. C'est le signe d'une désorientation profonde, la marque de l'inconscience». Des émeutiers en bleus de chauffe passent encore, mais chaussés de Nike, en survêtement et casquette, là, c'est «niet» pour les révolutionnaires.
L'appréciation de LO sur ces événements rejoint en partie l'analyse qu'en fait la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) d'Alain Krivine et Olivier Besancenot. La formation trotskiste rivale de celle d'Arlette Laguiller déplore également que ce mouvement «se soit fait sans plate-forme unifiante, sans revendications et sans débouchés politiques». «Mais c'est une authentique révolte populaire des exclus du libéralisme», ajoute toutefois Christian Picquet, membre de la direction de la LCR, pour qui «la qualifier de mouvement d'asociaux revient à passer totalement à côté de la plaque». «C'est vrai qu'on a du mal à appréhender le mouvement», reconnaît un autre responsable de la Ligue qui s'est contentée de manifester à deux reprises contre l'instauration de l'état d'urgence. «Nous n'avons pas réussi à mobiliser comme nous le souhaitions», avoue Alain Krivine. Les deux organisations d'extrême gauche peinent à appréhender cette révolte des jeunes, et plus encore à lui donner des débouchés politiques.
Pour LO, la révolte des banlieues était «stérile
Publié : 16 déc. 2005
par P.PERRIN
Voilà. Tout est dit. Ces jeunes de banlieues sont coupables de ne pas désigner le seul responsable homologué par toute la gauche: le libéralisme.
Vous avez plus de boulot? Voyez avec le libéralisme. L’état vous laisse tomber et vous devez aller mendier pour survivre? Voyez avec le libéralisme. Vous voulez passer votre permis de conduire mais il est trop cher à cause des taxes qui plombent l’heure des leçons? Voyer avec le libéralisme.
Le problème de ces jeunes banlieusards, c’est qu’ils ne savent pas lire et qu’ils n’avaient donc pas pas lu qu’il y avait déjà un coupable labélisé et seul habilité à être revendiqué dans toute manifestation: le « libéralisme ». Est aussi toléré car sans risque pour les finances publiques, le terme « mondialisation ». Mais allez dire que l’état est responsable de leur situation, ça c’est intolérable. Si on laisse faire ces jeunes, ils seront capables d'aller raconter que la République est bafouée par les pouvoirs publics....
Et si la Miss Laguiller nous avouait plutôt que ces jeunes de banlieues ont fissuré la langue de bois en vigueur dans notre paysage politique ? Après les banlieues, tous les chômeurs dehors qui s'en prennent à l'état? doit penser la Miss. Des trucs à empêcher une révolutionnaire à la française de dormir.
P.PERRIN
Publié : 16 déc. 2005
par P.PERRIN
Ce qui perturbe nos organisations politiques traditionnelles, c’est qu’il va être duraille pour ne pas dire impossible de récupérer ce mouvement comme nos politicards en ont l’habitude.
Même s’ils étaient trop jeunes pour avoir connue la funeste manip de la gauche avec le fameux «Touche pas à mon pote», qui consistait a faire monter le FN sur le dos des immigrés pour affaiblir la droite traditionnelle, ils ont l’air d’éprouver une salutaire méfiance envers la classe politique, preuve d’une bonne maturité.
Ces derniers jours, on a pu voir des « grands frères » essayer de leur faire croire que la solution était dans les urnes.... C’est pas gagné…
P.PERRIN
J'espère que…
Publié : 16 déc. 2005
par Yves
J'espère que P.Perrin conserve une copie de ses contributions sur notre site (et peut-être aussi sur d'autres sites).
Cette personne (malheureusement non enregistrée comme membre utilisateur d'Actuchomage), serait-elle assez aimable d'entrer en contact avec moi ?
J'aimerais échanger d'une manière plus personnelle avec elle et le cas échéant tenter de mettre en ligne à un endroit ou un autre de notre site sa "vision globale des choses".
Merci d'avance…
Yves - Un animateur du site
contact@actuchomage.org