Re: Des départements ne veulent pas verser le RSA non-vaccinés
Publié : 06 déc. 2021
Mais si tu prend l'exemple de l'affaire des paillotes "Chez Francis", tu peux constater que le tribunal à largement condamné les acteurs de l'affaire même s'ils agissaient "sous ordre" : https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_d ... damnationsZorro22 a écrit :@Mhythra :Théoriquement, à première vue, il serait plus facile de faire mettre en examen un président de conseil départemental, qu'un agent, vu que, au final, et légalement,Les agents ont le sentiment d'être protégé même lorsqu'ils exécutent des ordres illégaux. Si tu les envoie au pénal, ça va vite se savoir dans les bureaux.
c'est lui qui est responsable de toutes les décisions se rapportant au RSA.
L'as-tu interrogé sur le fondement du devoir de désobéissance dans ce cas précis ? Parce que la, nous avons un cas "inverse" même si cela ne se cantonne à une révocation.Zorro22 a écrit :J'ai déjà posé la question à une association spécialisée, et réponse du juriste : pas possible,
aucun fait ne peut être qualifié d'infraction.
« (10 nov. — Section. — 71.856. Sieur Langneur. MM. Chavanon, rapp.; Chénot, c. du g.; Me Talamon et Hersant, av.).
Vu LA REQUÊTE présentée pour le sieur Langneur … tendant à ce qu’il plaise au Conseil annuler un arrêté, en date du 15 févr. 1939, par lequel le conseil de préfecture de la Seine a rejeté sa demanda en annulation de la révocation dont il a été frappé, le 30 mai 1936, en qualité de commis principal à la mairie de Drancy (Seine) ;
Vu la loi du 5 avr. 1884; le décret du 5 mai 1934 ; la loi du 18 déc. 1940;
CONSIDÉRANT qu’il résulte de l’instruction, et qu’il est reconnu par le sieur Langneur, que celui-ci, lorsqu’il exerçait à la mairie de Drancy les fonctions de chef du service du chômage, s’est livré à des agissements qui ont permis à de nombreuses personnes de percevoir indûment des allocations de chômage; que les actes dont s’agit présentaient de toute évidence un caractère illégal et que le requérant n’a pu ignorer qu’ils compromettaient gravement le fonctionnement du service public; que, dans ces conditions, le sieur Langueur, bien qu’il ait exécuté les instructions qui lui avaient été données par le maire, son supérieur hiérarchique, et qui avaient été confirmées par celui-ci, est demeuré responsable de ses actes et a commis une faute de nature à justifier une sanction disciplinaire; qu’il ne saurait se prévaloir utilement, à l’appui de sa requête, de la circonstance que les informations judiciaires ouvertes à son encontre ont été clôturées par des ordonnances de non lieu ; qu’enfin, il n’est pas fondé à soutenir que la révocation dont il a été l’objet dans les conditions susmentionnées, et qui a été prononcée après une procédure régulière, est entachée de détournement de pouvoir;… (Rejet). »
CE, 10 nov. 1944, n° 71856. Lire en ligne : https://www.doctrine.fr/d/CE/1944/U08BE1C5502D59BDFA6A8