Et pendant ce temps, dans la "grande démocratie" Israël :
C’est la fin d’une époque. Après quelque 4.350 jours de gouvernance – soit un règne bien plus long que celui de David Ben Gourion, l’un des pères fondateurs de l’État hébreu – Benyamin Netanyahou cède son poste de Premier ministre.
Le nouveau gouvernement a pour chef Naftali Bennett, le leader de Yamina,
un petit parti de la droite ultra-nationaliste et religieuse. La Knesset a donné son approbation ce dimanche par un vote à 60 voix contre 59, soit une majorité qui jusqu’au bout n’a tenu et ne tient qu’à un fil. […]
Le baptême du feu a été tumultueux pour Naftali Bennett. Son discours d’intronisation devant la Knesset a été couvert par les cris et les vociférations. « Menteur », « escroc » : les députés d’extrême droite messianique se sont déchaînés. Ils ont été expulsés de la salle puis ce fut le tour de parlementaires du Likoud et d’élus ultraorthodoxes. Kippa vissée sur l’arrière du crâne, Naftali Bennett a dénoncé un climat de « haine » et de « décomposition » du pays. « Il faut mettre fin à cette folie » a-t-il lancé. […]
Source : Le Figaro.
Qui s'intéresse "un peu" à la politique intérieure israélienne sait que Marine Le Pen (et même son père de la grande époque), c'est de la petite bière à côté de Naftali Bennett et ses partisans.
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À ceux qui veulent comprendre ce qui se passe en Israël depuis un siècle et demi, je conseille de visionner ces deux excellents documentaires de Simone Bitton (1) :
• Palestine, Histoire d'une Terre (de 1880 à 1950)
https://www.youtube.com/watch?v=F2K_x1xcORY&t
• Palestine, Histoire d'une Terre (de 1950 à 1990)
https://www.youtube.com/watch?v=5lLaR_AtPFo
Dans les années 60/80, la gauche (française et d'ailleurs) soutenait à quasi 100% la cause palestinienne. Manuel Valls compris, c'est dire !

Aujourd'hui, dès qu'on conteste (critique) le colonialisme israélien, on est taxé d'antisémitisme.

Cette inversion des valeurs est le fruit de l'implacable lobbying de l'AIPAC aux USA et du CRIF en France depuis 30 ans… sur fond d'instrumentalisation de la Shoah qu'on brandit dès qu'on s'attaque au nationalisme fanatique d'une partie (grandissante) de l'opinion publique israélienne.
D'ailleurs, il n'est pas anodin qu'un Benyamin Netanyahou soit remplacé par Naftali Bennett. On passe de la droite dure à l'extrême droite. Et pendant ce temps-là, la colonisation de la Palestine se poursuit en violation des résolutions de l'ONU adoptées pour garantir aux Palestiniens leur droit à vivre sur leurs terres.
Ce conflit est majeur, central. Il oriente les politiques étrangères et intérieures des grandes puissances occidentales, comme les USA, la Grande-Bretagne, la France…
Celui qui ne prend pas la mesure de la centralité du conflit Israélo-palestinien, ne comprend pas grand-chose à l'actualité politique, économique et même sociale… ici en France. Eh oui… !
(1) Simone Bitton, elle-même juive israélienne (née au Maroc), déclare à propos de la "grande démocratie" Israël : "[…] Je n'ai pas d'espoir tangible à donner. Je parcours cette zone depuis longtemps, je n'ai jamais vu une
telle cruauté et un tel mépris du droit de la part d'Israël".