Oui, je m'attendais à me faire taper à juste titre sur les doigts par Cécile, à cause de ma "sortie", pardon...
Vous êtes plusieurs à avoir raison en écrivant que les ONG s'inscrivent dans le capitalisme, mais je crois simplement que c'est parce que nous vivons dans ce capitalisme (et que nous peinons à en sortir)
Le RSA, les associations, les ONG essayent d'en rendre certaines conséquences moins pénibles.
Ma question de fond reste : comment nous en France, un pays "avancé", pouvons-nous laisser des centaines de milliers, voire des millions de nos concitoyens dans des situations de détresse catastrophique ?
On pourrait nous dire (et certains le disent, dont notre petit président) que nous n'avons pas les moyens d'avoir un train de vie supérieur. Je sais que c'est ARCHI-FAUX (et j'en reviens inlassablement à ma note de calcul, quitte à saoûler tristesire et d'autres).
Ce qu'il y a, c'est qu'on s'est fait "endormir", "anesthésier" depuis la fin de la guerre : on nous a promis la reconstruction, avec plein d'argent venu d'Outre-Atlantique, à condition qu'on rentre dans le système de la consommation : on nous paye pour gagner plus, pour acheter plus. Et on nous promettait l'emploi à vie en entreprise. Nos politiques se sont lancés dans le "tout-entreprise", c'est-à-dire "seules les entreprises peuvent maintenir l'emploi en France", et pour seulement elles, ont a fait des lois, on a monté ou consolidé un système.
Ce système est
"pyramidal", c'est-à-dire qu'un jour, quand ça s'arrête, ceux de la base morflent (sont ruinés, financièrement, ou moralement, se tuent, cassent leur famille, deviennent SDF, etc.).
Pour l'anesthésie, je renvoie à la grenouille d'Olivier.
Pour ne pas montrer la supercherie, on lâche du lest de temps en temps : que celui qui dans sa ville bannit tout logement social fasse rentrer dans son gouvernement une prise de guerre capturée à l'association de l'abbé Pierre. J'apprécie grosso modo les gestes de ce ministre, mais demeure extrèmement vigilant.