C'est trop tard ! Coronavirus : Après la sidération, la débâcle !Soilhy a écrit :qu'on ne s'écroule pas économiquement car c'est vertigineux
https://www.actuchomage.org/20200425272 ... ement.html
C'est trop tard ! Coronavirus : Après la sidération, la débâcle !Soilhy a écrit :qu'on ne s'écroule pas économiquement car c'est vertigineux
Yves a écrit :C'est trop tard !Soilhy a écrit :pour qu'on ne s'écroule pas économiquement car c'est vertigineux
Coronavirus : Après la sidération, la débâcle !
https://www.actuchomage.org/20200425272 ... ement.html
Ils ont compris le sens du vent, chez TF1Je n'apprécie guère Jean Pierre Pernaud, mais là, je dis chapeau pour son coup de gueule
Pour nos idéologues de l'Elysée, c'est le marché qui devait résoudre tous les problèmes.C'est incroyable qu'un état, avec tous les moyens dont il dispose, ne soit toujours pas fichu de fournir des masques à sa population deux mois après le début de la crise.
Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte promet la réouverture des écoles en septembre seulement pour ne pas mettre « en jeu la santé des enfants ».(... )le gouvernement s'apprête à recommencer la même négligence en ré-ouvrant les écoles, alors que les règles de sécurité seront inapplicables en milieu scolaire, surtout avec des jeunes enfants. À seulement quelques semaines des grandes vacances, quel est l'intérêt de faire revenir les élèves en classe ? Ils ne pourront pas travailler dans de bonnes conditions et ce sera plus de la garderie que de l'enseignement.
Même pas !!!!!carl a écrit :c'est la santé du MEDEF qui prime avant tout !
Oui, ce sera ça si le taux de mortalité ne baisse pas. Mais il est permis d'espérer que dans les mois qui viennent, nous serons un peu mieux préparés que ce ne fut le cas au début de l'épidémie.Yves a écrit :Selon l’institut Pasteur, seuls 6% de la population française ont été contaminés par le Covid-19.
30.000 personnes (au bas mot) en seraient mortes à l’hôpital, dans les Ehpad et à domicile (ces dernières n’étant pas comptabilisées dans les chiffres officiels fournis par Jérôme Salomon).
Il semble admis que l’épidémie disparaît quand 60 à 70% de la population ont été infectés.
En d’autres termes, quand 300.000 personnes (au bas mot) seront décédées.
C’est ça ?
Accès payant.Coronavirus : la mortalité en réanimation beaucoup plus forte qu'annoncée en France
Quel est le taux de mortalité des patients malades du Covid-19 en réanimation ? Selon le ministère de la santé, il serait de 10 %. Ce chiffre a été annoncé par Jérôme Salomon, le directeur général de la santé, lors de son point presse du 17 avril. Selon les informations du Monde , il est largement sous-estimé. Aujourd'hui, il serait en effet de l'ordre de 30 % à 40 %, soit trois à quatre fois plus important que le bilan officiel communiqué par le gouvernement. Dimanche 26 avril, 4 682 patients Covid étaient en réanimation.
Cette estimation est établie à partir des données compilées par le réseau européen de ventilation artificielle (REVA) dans une étude dont Le Monde a pris connaissance des premiers résultats. Créé en 2009, lors de la grippe H1N1, le réseau REVA constitue de fait le registre national des formes graves en réanimation en France. Avec la pandémie de coronavirus, le réseau est passé de 70 à environ 200 centres de réanimation. Quotidiennement, chaque centre renseigne un registre informatique avec des informations sur le parcours de soin des patients Covid en réanimation (décès, transferts, sorties…).
A partir de 4 000 malades, une cohorte d'un peu plus de 1 000 patients a ainsi pu être constituée et suivie pendant un mois (vingt-huit jours) : il s'agit de malades entrés en service de réanimation avant le 28 mars et dont le parcours a été suivi jusqu'au 25 avril. Inédite par son envergure et sa durée (des médecins chinois avaient suivi une centaine de patients), cette étude doit être soumise dans les prochains jours à une grande revue médicale internationale pour une publication attendue en mai.
« Un chiffre énorme »
« Nous nous dirigeons vers une mortalité qui sera très vraisemblablement entre 30 % et 40 %. C'est un chiffre énorme » , commente Matthieu Schmidt, médecin-réanimateur à la Pitié-Salpétrière, à Paris, et coordinateur du réseau REVA. Le médecin est en train de finaliser l'étude. « Il y a encore des données à analyser en provenance de certains centres pour affiner ce chiffre mais on sera sur cette tendance, représentative de l'ensemble des réanimations de France », précise le docteur Schmidt . Il ne s'attendait pas à avoir des chiffres aussi élevés lorsqu'il a lancé l'étude : « On n'a jamais vu de tels taux de mortalité. Avec le H1N1, même avec les formes les plus graves, on était à 25 %. »
Cette mortalité élevée traduit-elle les limites de capacités des services de réanimation français ? « Je ne crois pas. Nous avons certes frôlé la catastrophe mais nous n'avons pas connu la situation de nos homologues italiens qui devaient intuber dans les couloirs » , estime Matthieu Schmidt. Pour le coordinateur du réseau REVA, l'explication tient à la gravité et au caractère protéiforme de la maladie : « On n'est pas seulement sur une pneumonie, sur une simple défaillance des organes pulmonaires mais sur une pathologie grave qui a aussi une grande composante inflammatoire, vasculaire ou qui peut également atteindre les reins. »
Contactés par Le Monde , plusieurs médecins en réanimation confirment l'estimation du réseau REVA. « A Bicêtre, on est sur une fourchette large de 40 % à 60 % de décès », témoigne le docteur Tai Pham, médecin réanimateur à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre, dans le Val-de-Marne.
« Pour les SDRA [syndromes de détresse respiratoire aiguë] , on n'est jamais en dessous de 30 % à l'échelle nationale, observe le professeur Djillali Annane, chef du service de réanimation à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine) et responsable du syndicat des réanimateurs. A Garches, on a un taux de 37 % de décès Covid en réa. » « Ce n'est pas délirant par rapport à ce que l'on voit sur le terrain », abonde le docteur Antoine Kimmoun, médecin réanimateur au centre hospitalier régional universitaire de Nancy, en Meurthe-et-Moselle.
« Instant T »
Pour le docteur Kimmoun, « les chiffres donnés par M. Salomon correspondent à un instant T et ne reflètent pas la mortalité définitive ». De fait, le directeur général de la santé s'est fondé sur le point épidémiologique de Santé publique France en date du 16 avril. Selon ce document, sur 2 806 patients présents dans 144 services de réanimation du 16 mars au 12 avril, 291 d'entre eux sont décédés, soit effectivement 10,37 %. Mais à cette époque, seuls 55 % de ces patients avaient fait l'objet d'une ventilation invasive contre 80 % dans la cohorte REVA.
Contacté par Le Monde , le ministère de la santé confirme que « les propos » de M. Salomon « se fondent sur une photographie des données de Santé publique France, et sur le nombre de patients décédés parmi les patients admis en réanimation, soit la mortalité à l'instant T au niveau de l'échantillon de Santé publique France » . Sans donner davantage de précision.
« Les chiffres de M. Salomon correspondent à une fourchette très très basse, au tout début du pic épidémique et d'entrées en réa, soit la deuxième moitié de mars avec beaucoup de patients dont on ne connaissait pas alors le devenir , observe le docteur Pham. Au tout début de l'épidémie, des cas moins graves, sans grande détresse respiratoire, pouvaient être admis en réa. Le profil des patients a beaucoup évalué depuis mi-mars, cela peut biaiser les chiffres. »
A l'instar de nombreux de ses confrères, le docteur Annane juge la « déclaration de M. Salomon prématurée, avec une étude qui commence quinze jours avant le début du moment critique ».
Au-delà du calendrier choisi par la DGS, plusieurs médecins critiquent la méthodologie employée. « Dix pour cent, c'est complètement hors-sol. On véhicule l'image d'une toute puissance médicale et hospitalière. On ne peut pas dire : si vous allez en réa, on va vous sauver, ça va aller dans 90 % des cas , considère le docteur Yvon Le Flohic, médecin généraliste, en charge du suivi épidémiologique H1N1 en Bretagne en 2009. On ne peut pas calculer la mortalité sur un lieu et sur une période. Il faut le faire sur les personnes, en prenant le parcours des patients et voir s'ils sont sortis vivants ou pas et ce qu'ils sont devenus. » C'est justement le travail réalisé dans le cadre de l'étude REVA.
A l'unisson, les médecins estiment qu'il est trop tôt pour avoir une photographie complète et précise du taux de mortalité. « On souhaite avoir des études au long cours, avec un échantillon de patients sur trois, six mois voire un an » , fait remarquer le docteur Pham. « Il faudra aussi connaître le taux de mortalité dans les services de réanimation créés en urgence pour tirer les leçons et anticiper la deuxième vague de l'épidémie », ajoute le docteur Annane.
Cet article est paru dans La Matinale du Monde du 27 avril