L'Emploi et le Chômage en Débats

Pas faux pour Yves, les mêmes risques pour le directeur de la publication

Oui, enfin, le risque est nul.

Monsieur Bassères n'a pas balancé des infos CONFIDENTIEL-DÉFENSE à ses 50.000 salariés. Il leur a servi une petite soupe de com' interne pour les motiver, leur dire que leur travail est utile, que les choses bougent dans le bon sens (ce qui d'ailleurs possible sur certains aspects, je n'en sais rien). Et il en a mis une louche supplémentaire en com' externe, dans Les Échos, pour montrer à quel point il est dynamique, il va de l'avant… dans un pays traîne-cul en matière de création nette d'emplois.

Tout ça c'est de la com'. Mais ici, nous ne sommes pas des CONS-SOTS-MATEURS !

Mélanie85000 a écrit : Et à côté de cela on nous explique qu'il faut accueillir encore plus de migrants parce que c'est bon pour la croissance. On est incapable de créer suffisamment d'emplois pour permettre aux 5 ou 6 millions de chômeurs de vivre décemment, et on veut nous faire croire qu'on va en créer assez pour les migrants qui arrivent ?! Désolée de remettre ça sur le tapis, mais ça me rend folle de lire des conneries aussi énormes !!!

http://www.lepoint.fr/monde/christine-l ... tor=CS1-31

Après réflexion, elle n'a peut être pas tort
Au moins 2 immigrés syriens passés par la Grèce il y a quelques mois, ont relancé vendredi en l'espace de quelques heures notre économie : tous les pans sont concernés

Cette "relance de l'économie" va se traduire, dans un premier temps, par l'effondrement de la fréquentation touristique de Paris pendant les fêtes de Noël.

Une dizaine d'attentats en moins d'un an, 150 morts (en comptant Charlie et l'Hyper Casher) et plus de 400 blessés, ça commence à faire beaucoup… trop !

Sans compter que, comme le rappelle un utilisateur du site, 11.000 Français sont fichés comme "radicalisés", autant de terroristes en puissance. Sans oublier ceux dont on ne connait pas encore l'existence.

La "relance économique"… des pompes funèbres est assurée !

Mille excuses pour mon cynisme mais je suis vraiment en colère face à toute cette m....

A relativiser face aux morts à cause du chômage (SDF, suicide, drogue, alcool, délinquance). Mais ce terrorisme la est moins médiatique alors qu'il est surement plus meurtrier.

La peur irrationnelle, c'est ce que veulent les terroristes et nos dirigeants ne font rien pour calmer le jeu. Le fait est que l'on a bien plus de chance de mourir du chômage, d'un accident de la route, de l'alcool, du tabac, d'une maladie ou dans un accident domestique que dans un attentat terroriste.

Alors si l'on doit se mobiliser contre quelques chose, autant le faire pour sauver un maximum de gens.

Yves a écrit :Cette "relance de l'économie" va se traduire, dans un premier temps, par l'effondrement de la fréquentation touristique de Paris pendant les fêtes de Noël.

Cet été, la France était "complète" : les touristes désertaient le Maghreb et la Turquie pour leurs vacances.
Je serais ministre du Tourisme en Islande, je demanderais à mes hôteliers de se tenir prêt pour le grand rush

Statovore a écrit :A relativiser face aux morts à cause du chômage (SDF, suicide, drogue, alcool, délinquance). Mais ce terrorisme la est moins médiatique alors qu'il est surement plus meurtrier.

Constat non dénué de bon sens même si le chômage n'attaque pas encore à l'arme automatique.

Et la peur (appréhension, crainte…) est bien réelle. Plusieurs mouvements de panique ont eu lieu hier à Paris. J'en ai subi un dans le métro, dimanche, très impressionnant… pour rien heureusement.

http://www.francetvinfo.fr/faits-divers ... 77025.html

Cet été, la France était "complète" : les touristes désertaient le Maghreb et la Turquie pour leurs vacances.

Il y a pourtant moins d'attentats au Maroc qu'en France...

Et la peur (appréhension, crainte…) est bien réelle. Plusieurs mouvements de panique ont eu lieu hier à Paris.

Chez moi, que dalle... Vu comment nous sommes éparpillés, il leur faudrait une bombe plutôt balèze pour espérer tuer plus de dix personnes... A part peut-être le matin à neuf heures moins dix à l'entrée du super U, mais sur ce coup là on soupçonnerait les caisses de retraite... re-

Le Directeur Général Bassères essaie de faire une pub positive pour le pôle emploi, pour redonner le moral aux agents qui ne l'ont pas trop, et pour faire croire au populo, aux journalistes et au gouvernement que le pôle emploi est efficace.

Mais quels indicateurs vont être utilisés pour mesurer cette efficacité ?
Le nombre de personnes reçues ? Le nombre d'entretiens avec PE ? (quand on sait qu'il suffit de mettre un petit mail de rien du tout à son conseiller pour qu'un "entretien" soit enregistré avec de prétendus échanges, modif de ceci, confirmation de cela, conclusions etc.) ?
Le nombre d'entrées en prestation, le nombre de chômeurs contrôlés ?
Le nombre d'heures passées par les agents à remplir des tableaux ?
Le nombre de forums de l'emploi avec quelques centaines de désespérés faisant la queue pour un entretien d'embauche autour des 3 pelés et un tondu qui représentent les employeurs. Par contre des stands qui ne recrutent personne, par dizaines, ceux-là.

En Bretagne on a des critères de ce genre pour mesurer la lutte contre la pollution de l'eau : pas du tout des critères de qualité de l'eau, mais des critères de quantité de fric dépensé, de nombre d'agriculteurs ayant participé à telle réunion...

Il y a belle lurette que les" agences de placement" ont changé de nom pour n'être plus qu'un "pôle". Un mot qui n'a rien à voir avec l'efficacité, juste un lieu qui ne nous attire même pas.

Yves a écrit : Constat non dénué de bon sens même si le chômage n'attaque pas encore à l'arme automatique.

Le moyen est peut-être plus subtile mais le résultat est pire.

Yves a écrit : Et la peur (appréhension, crainte…) est bien réelle. Plusieurs mouvements de panique ont eu lieu hier à Paris. J'en ai subi un dans le métro, dimanche, très impressionnant… pour rien heureusement.

La peur, ça se désamorce mais encore faut-il le vouloir.

Force est de constater que les pouvoirs publiques font tout pour renforcer cette peur parce que cela va permettre de faire passer un certains nombre de nouvelle loi liberticide sans compter que l'on va peut-être même pousser les chômeurs sur le service militaire volontaire histoire d'inverser la courbe du chômage : http://www.defense.gouv.fr/terre/actu-t ... tif-emploi

La suppression du service militaire n'a peut-être pas été la meilleure décision de Jacques Chirac. D'abord, il permettait d'identifier très précisément les manquements et dysfonctionnements de notre système éducatif, comme l'illettrisme. Certains jeunes profitaient du service militaire pour passer un permis de conduire (poids lourds, VL…). D'autres pouvaient, par leur affectation, compléter une formation ou s'initier à une activité professionnelle (mécanique, télécom, cuisine…).

Il permettait aussi de sortir du train-train quotidien et d'éduquer les plus réfractaires au respect des règles élémentaires du savoir-vivre en société.

J'ai voté pour François Mitterrand en 1981 parce qu'une de ses promesses de campagne était de supprimer le service national. Comme des centaines de milliers d'autres je me suis fait rouler dans la farine puisque c'est Chirac qui y a mis un terme.

Aujourd'hui, comme un bon vieux con réac', je pense que ça a été une erreur de le supprimer tout simplement parce qu'un service bien conçu peut constituer un formidable levier d'insertion dans la vie professionnelle. Dans la vie tout court !

Il est vrai que, de mon temps, le service était plutôt rasoir, sans intérêt. Mais beaucoup de mes potes en gardent finalement un bon souvenir. Moi, j'ai été réformé… pour cause de déséquilibres psychologiques lourds et handicapants (évoqués dans un certificat médical de complaisance).

Y'a prescription… car plus de conscription.

Ce sont ceux qui ne l'ont pas fait qui en parlent le mieux....

Aucun bon souvenir de la 1ère à la dernière minute malgré mes 444 francs par mois
Bien sur qu'il fallait le supprimer, bien vu M Chirac
- trop cher
- inadapté aux conflits
- si l'école et ses enseignants n'ont pas réussi, ce n'est pas un adjudant avec un QI de moineau qui va réussir
- pourquoi pas des kibboutz, sovkhozes et kolkhozes pour insérer

Je pourrais continuer des heures

Yves a écrit :Aujourd'hui, comme un bon vieux con réac', je pense que ça a été une erreur de le supprimer tout simplement parce qu'un service bien conçu peut constituer un formidable levier d'insertion dans la vie professionnelle. Dans la vie tout court !

L'erreur était-elle vraiment de supprimer le service militaire ou bien de ne pas avoir adapté notre société à sa disparition ?

Le permis que tu cites en ai un parfait exemple. On ne peut plus rien faire sans le permis de conduire actuellement donc cela devrais faire parti des formations scolaire de base. De quoi faire hurler les auto-écoles et c'est surement pour cela que ça n'a pas été fait ...

Après, le formidable levier d'insertion, je ne suis pas certains que cela soit réellement le cas lorsque tout le monde à le même "avantages" donc dans un monde de chômage, ce sera toujours la bagarre pour trouver un emploi stable ...

Il n'y a pas que l'insertion professionnelle, il y a aussi l'insertion sociale de centaines de milliers de jeunes Français qui, aujourd'hui, sont illettrés (ou pas loin), n'ont aucune formation de base et sont certainement moins instruits aux règles élémentaires de savoir-vivre qu'un adjudant-chef de la grande époque.

Comme je l'ai écrit, à 20 ans j'étais farouchement opposé au service militaire. Sauf que je constate que rien (ou si peu) n'a remplacé les quelques effets bénéfiques qu'il pouvait avoir PARFOIS pour des mecs en perdition.

Je suis mal placé pour en parler puisque je ne l'ai pas fait. C'est certain. Pour autant, j'ai lu un paquet de récits d'écrivains, de journalistes, d'artistes… qui reconnaissent avoir appris quelque-chose à cette occasion, ne serait-ce que respecter des règles communes, une certaine discipline, des horaires, des supérieurs (même si c'était de parfaits abrutis)… Autant de fondamentaux qui peuvent aider à s'insérer dans la vie…

Car bosser, c'est avant tout une discipline, des horaires, des supérieurs (parfois de parfaits abrutis).

Beaucoup de jeunes en échec scolaire n'y ont jamais été confrontés. Est-ce une bonne chose ? Ça se discute, aurait dit Delarue.