Re: inapte depuis deux mois en contrat d'avenir et pas licenciée
Publié : 15 juil. 2009
Bonsoir
pour une fille qui est restée isolée depuis un bout de temps, ça fait drôle toute cette solidarité. Merci ! J'espère vraiment que mes blah blah pourront avoir une certaine utilité pour d'autres qui se retrouveraient dans une panade comparable à la mienne, et que ça pourrait prévenir qu'ils tombent dans les pièges où moi j'ai sauté pieds joints, voire même, avec élan !
Comme cette histoire de psy, Maguy : ce n'était pas un psy en libéral, mais un expert psychiatre dont le rapport sert d'une part à renforcer la pertinence du choix de la médecine du travail (procédure d'urgence en une séance alors qu'il en faut deux espacées d'une semaine, normalement, afin de laisser le temps d'observer les possibilités de reclassement etc.) ; d'autre part à diagnostiquer si l'inaptitude est plutôt endogène (c'est ma nature de finir inapte) ou exogène (c'est les conditions de travail autorisées par l'employeur qui ont mené à cette inaptitude). Ca donne deux types d'inaptitude qui ne donneront pas lieu au même type d'indemnités, je crois. C'est la médecine du travail qui l'a sollicité, cet expert, pas moi. Je crois que ça vaut chaque fois que l'inaptitude n'est pas liée à un accident du travail ou à un problème physique. Et d'après ce que j'ai lu sur le net, 100% des gens qui ont eu affaire à un expert psy dans ce type de circonstance se sont retrouvés diagnostiqués avec une personnalité pathologique.
Ce qu'il y a de contestable dans le protocole de l'expert en question, c'est qu'il mobilise une théorie qui non seulement place chacun au centre des problèmes auxquels il est exposé, ce qui exemptera nécessairement tout ce qui n'est pas moi d'une faute ; seuls les éléments biographiques personnels et familiaux entrent en compte dans l'élaboration du profil, quand bien même il est question de délibérer sur une situation socio-professionnelle règlementée en principe par le droit du travail qui fixe quand même des responsabilités à l'employeur ; la psychanalyse n'est pas reconnue comme une science, et ce n'est pas en vertu de son statut d'analyste que le mec est mandaté en tant qu'expert : c'est en tant que psychiatre. Mais de toute façon, à la lecture du rapport, je ne vois pas une ligne d'argument proprement scientifique, ça sonne plutôt comme le déploiement de tout ce que la droite néolibérale nourrit comme préjugés à l'encontre des chômeurs et des déclassés. d'un point de vue rationnel, son texte ne m'affecte, je vois pas bien que ce n'est pas le rapport médical d'un médecin mais celui d'un expert qui a renoncé au code de déontologie auquel il est pourtant aussi tenu, au bénéfice d'une collusion avec l'administration et de l'ivresse narcissique de l'expert désigné auquel on a donné le pouvoir de faire d'autrui n'importe quoi en vertu de son verbe. L'expert, c'est un peu dieu, quoi, ce qu'il dit qui est, est.
Moi ce qui me chiffonne, c'est jusqu'à ce quel point ceux qui pourraient lire ce rapport souscrivent à la rationalité auto-déclarée de son rapport, qui ils sont, et quelles conséquences cela pourrait avoir pour moi.
Je suis peut-être parano mais j'ai été tellement candide et crédule cette année, toute contente que j'étais d'accéder à l'emploi, en plus dans ma branche ...
Bref, la règle du jeu devant l'expert psychiatre, c'est qu'on n'a pas affaire à un clinicien tenu à un code de déontologique mais à un prestataire de service assermenté avec le diable, point barre. Et que de toute façon, d'un point de vue logique, on ne peut pas s'en sortir : si on affiche le profil de quelqu'un qui va bien, alors, pourquoi on est en arrêt de travail, , on est qu'un fainéant qui voudrait s'en sortir avec les honneurs, et si on va mal, ben c'est qu'on y est prédisposé.
Je crois aussi qu'ils se lâchent parce qu'ils croient que ceux dont ils parlent ne les liront jamais. Ils omettent qu'il suffit de solliciter par écrit le rapport à la médecine du travail, qui est tenu de s'exécuter. Je suis tombée par hasard sur un blog d'experts psys où un d'eux était tout éploré de ce que la personne sur qui il avait écrit, et qui l'avait lu, lui avait écrit à son tour.
Désolée, j'ai encore été longue ... Mais je ne peux pas m'empêcher de penser à la personne qui a lancé ce fil sur les menaces de licenciement qui pèsent sur elle. et bien je doute qu'à un moment, ce ne soit pas par ce que je décris qu'elle finisse par passer. Moi je me suis retrouvée "inapte" pour avoir sollicité la médecine du travail dont je n'attendais rien de plus que des recommandations à mon employeur, et certainement pas ça. Mais l'inaptitude, c'est aussi l'arme de choix des employeurs qui veulent se débarrasser des gens à moindre frais. quant à la loi sur le harcèlement, ils n'ont rien à craindre. absolument rien.
bien cordialement
pour une fille qui est restée isolée depuis un bout de temps, ça fait drôle toute cette solidarité. Merci ! J'espère vraiment que mes blah blah pourront avoir une certaine utilité pour d'autres qui se retrouveraient dans une panade comparable à la mienne, et que ça pourrait prévenir qu'ils tombent dans les pièges où moi j'ai sauté pieds joints, voire même, avec élan !
Comme cette histoire de psy, Maguy : ce n'était pas un psy en libéral, mais un expert psychiatre dont le rapport sert d'une part à renforcer la pertinence du choix de la médecine du travail (procédure d'urgence en une séance alors qu'il en faut deux espacées d'une semaine, normalement, afin de laisser le temps d'observer les possibilités de reclassement etc.) ; d'autre part à diagnostiquer si l'inaptitude est plutôt endogène (c'est ma nature de finir inapte) ou exogène (c'est les conditions de travail autorisées par l'employeur qui ont mené à cette inaptitude). Ca donne deux types d'inaptitude qui ne donneront pas lieu au même type d'indemnités, je crois. C'est la médecine du travail qui l'a sollicité, cet expert, pas moi. Je crois que ça vaut chaque fois que l'inaptitude n'est pas liée à un accident du travail ou à un problème physique. Et d'après ce que j'ai lu sur le net, 100% des gens qui ont eu affaire à un expert psy dans ce type de circonstance se sont retrouvés diagnostiqués avec une personnalité pathologique.
Ce qu'il y a de contestable dans le protocole de l'expert en question, c'est qu'il mobilise une théorie qui non seulement place chacun au centre des problèmes auxquels il est exposé, ce qui exemptera nécessairement tout ce qui n'est pas moi d'une faute ; seuls les éléments biographiques personnels et familiaux entrent en compte dans l'élaboration du profil, quand bien même il est question de délibérer sur une situation socio-professionnelle règlementée en principe par le droit du travail qui fixe quand même des responsabilités à l'employeur ; la psychanalyse n'est pas reconnue comme une science, et ce n'est pas en vertu de son statut d'analyste que le mec est mandaté en tant qu'expert : c'est en tant que psychiatre. Mais de toute façon, à la lecture du rapport, je ne vois pas une ligne d'argument proprement scientifique, ça sonne plutôt comme le déploiement de tout ce que la droite néolibérale nourrit comme préjugés à l'encontre des chômeurs et des déclassés. d'un point de vue rationnel, son texte ne m'affecte, je vois pas bien que ce n'est pas le rapport médical d'un médecin mais celui d'un expert qui a renoncé au code de déontologie auquel il est pourtant aussi tenu, au bénéfice d'une collusion avec l'administration et de l'ivresse narcissique de l'expert désigné auquel on a donné le pouvoir de faire d'autrui n'importe quoi en vertu de son verbe. L'expert, c'est un peu dieu, quoi, ce qu'il dit qui est, est.
Moi ce qui me chiffonne, c'est jusqu'à ce quel point ceux qui pourraient lire ce rapport souscrivent à la rationalité auto-déclarée de son rapport, qui ils sont, et quelles conséquences cela pourrait avoir pour moi.
Je suis peut-être parano mais j'ai été tellement candide et crédule cette année, toute contente que j'étais d'accéder à l'emploi, en plus dans ma branche ...
Bref, la règle du jeu devant l'expert psychiatre, c'est qu'on n'a pas affaire à un clinicien tenu à un code de déontologique mais à un prestataire de service assermenté avec le diable, point barre. Et que de toute façon, d'un point de vue logique, on ne peut pas s'en sortir : si on affiche le profil de quelqu'un qui va bien, alors, pourquoi on est en arrêt de travail, , on est qu'un fainéant qui voudrait s'en sortir avec les honneurs, et si on va mal, ben c'est qu'on y est prédisposé.
Je crois aussi qu'ils se lâchent parce qu'ils croient que ceux dont ils parlent ne les liront jamais. Ils omettent qu'il suffit de solliciter par écrit le rapport à la médecine du travail, qui est tenu de s'exécuter. Je suis tombée par hasard sur un blog d'experts psys où un d'eux était tout éploré de ce que la personne sur qui il avait écrit, et qui l'avait lu, lui avait écrit à son tour.
Désolée, j'ai encore été longue ... Mais je ne peux pas m'empêcher de penser à la personne qui a lancé ce fil sur les menaces de licenciement qui pèsent sur elle. et bien je doute qu'à un moment, ce ne soit pas par ce que je décris qu'elle finisse par passer. Moi je me suis retrouvée "inapte" pour avoir sollicité la médecine du travail dont je n'attendais rien de plus que des recommandations à mon employeur, et certainement pas ça. Mais l'inaptitude, c'est aussi l'arme de choix des employeurs qui veulent se débarrasser des gens à moindre frais. quant à la loi sur le harcèlement, ils n'ont rien à craindre. absolument rien.
bien cordialement