L'Emploi et le Chômage en Débats

C'est vrai que Bebert s'éloigne du sujet mais il a raison, je pense aussi que l'important c'est de prévoir le pire avant de tomber dans le chômage ou les petits CDD. Apprendre à se servir de ses dix doigts, oser se salir les mains, ne pas se sentir trop chic pour faire tel ou tel boulot, il faut revenir à ça aujourd'hui.
Moi aussi j'ai profité du seul moment de ma vie professionnelle où j'ai pu demander un emprunt à ma banque pour acheter ma maison. Être propriétaire à mon avis c'est beaucoup d'incertitudes en moins. C'était pratiquement une ruine et ça a été spartiate pendant longtemps de vivre dedans.(Encore aujourd'hui d'ailleurs, il fait 10 degrés dans le salon et les chambres en hiver ; eh bien mon dernier rhume date de 2003...)
C'est un peu dur de proposer comme projet de vie à un jeune de 25 ans de faire des petits boulots au noir et de vivre chichement, c'est sûr, mais l'avenir n'est pas tellement radieux, ce sont les débrouillards qui s'en sortiront toujours.
Et puis comme souligné plus haut, c'est plus facile de mener sa barque quand on n'a pas d'enfants ; par rapport à mon enfance je trouve effarant le nombre de choses qu'il faut à un enfant aujourd'hui ; tout est fait pour le tenter et le frustrer. Ça doit être un combat permanent pour les parents pas riches.

bebert a écrit : C'est bien connu, le mariage est la principale cause de divorce... Comment peut-on encore se marier ? Par solidarité avec les avocats ? J'avoue que le mariage est une idée qui ne m'a jamais effleuré. Les copines que j'ai eues non plus d'ailleurs et je ne leur en veux pas.

C'est pas ma plus grande réussite dans l'existence, c'est clair! Et le pire, c'est que j'ai toujours été contre!(honte à moi, je vais me cacher! ) Ben voilà quoi, je me suis laissée convaincre, j'ai cru qu'on pourrait faire mentir les statistiques... surtout après 7 ans de vie commune. ... Pas mal de fric foutu en l'air en tout cas. C'est bien connu, le mariage détruit les couples, je ne sais pas comment ni pourquoi mais... y a un truc!

Je suis d'accord avec toi. J'ai été longtemps à attendre de ne plus avoir une thune pour recommencer à penser à en gagner un peu, c'est vers trente ans que j'ai compris que pour faire quoi que ce soit il fallait un fonds de caisse et qu'à attendre d'être à zéro je perdais beaucoup de temps à remonter la pente. Et à l'époque c'était facile... Si je me ramassais aujourd'hui... (je n'en suis pas à l'abri)

Oui, sûr que faire quoi que ce soit avec zéro, c'est pas faisable... n'en déplaise à ceux qui disent "et pourquoi tu te mettrais pas auto-entrepreneur" (hein d'abord, yaka, fokon! ) Et comment tu veux qu'il soit possible de remonter la pente avec des CDD courts, ou un contrat-aidé à mi-temps (ou n'importe quel autre temps partiel subi)?
Du coup une fois qu'on touche le fond, notre quotidien se résume à s'accrocher comme on peut pour ne pas creuser plus bas (et passer en-dessous de zéro). Déjà ça, ça relève de l'exploit.

bebert a écrit :Ce genre de projet, c'est comme tout le reste, ça se prépare en acquérant un minimum de connaissances et de savoir-faire.

Il est la le secret : Préparation.

Que ça soit en mécanique, en électricité, en maçonnerie, en toiture ... Et internet permet de bien se préparer à toute les éventualités avant même de commencé grâce aux fora disponible.

Commencer par un truc petit style ampoules, pression des pneus, changer une prise, faire un petit muret, remplacer une tuile abimée ... voir s'entrainer à coté avant de s'engager sur des trucs plus complexe (brasure cuivre sur l'établi avant d'essayer sur la plomberie réelle) et SURTOUT : comprendre comment marche les choses afin de les faire sérieusement pour reprendre les propos d'elusive_reclusive.

Statovore a écrit :

bebert a écrit : et SURTOUT : comprendre comment marche les choses afin de les faire sérieusement pour reprendre les propos d'elusive_reclusive.

J'ai compris comment (ne) marchait (plus) mon autoradio, une fois autopsié. Bref au moins je sais de quoi il est mort, à défaut d'avoir pu le réparer!

Le mieux est de comprendre les erreurs à ne pas faire avant de s'attaquer aux freins et les petits tests à faire avant d'avoir des mauvaises surprises. (du genre oublier de pomper sur la pédale de frein, ne pas tester le freinage à l’arrêt et a basse vitesse avec la main sur le frein à main...)
Je te rassure, j'ai eu aussi des ennuies avec mon premier remplacement de plaquette de frein car l'un des étriers était grippé et je ne l'avais pas vu, plaquette HS en moins de 5000km.

Au moins, tu n'as pas fait comme certains qui ont claqué des autoradios neuf parce qu'ils n'avaient pas compris les branchements.

Merci à tous pour les contributions sur ce post.

Evidemment, on est tous d'accord pour dire sans situation stable, il est difficile de voir à long terme.

Je suis bien d'accord avec le fait d'apprendre à se débrouiller au maximum par soi-même pr bricoler, faire son potager, trouver les bons plans, utiliser le bon coin, réparer sa voiture ,etc.

Tout ceci permet d'économiser.

On apprend à moins consommer: ce qui est en soi une bonne chose.

En réduisant les dépenses un peu partout, j'ai l'impression de nourrir la décroissance. Ce n'est pas avec la consommation des précaires qu'on va avancer dans le système actuel. Le marketing des publicitaires fonctionnent moins bien. Le système est vicieux avec la création d'un plus grand nombre de précaire. Il ne pourra plus continuer ainsi s'il n'évolue pas. Je pense qu'une personne précaire garde à vie ses réflexes de consommation, on garde le "sait-on jamais" (un emploi peut se perdre du jour au lendemain) sous le coude avec la fameuse question "Qu'est-ce que j'en ai vraiment besoin maintenant?".
Enfin, ça crée de l'emploi de proximité avec des petites entreprises de réparation ou par des cours pour apprendre soi-même.

Kaii a écrit :En réduisant les dépenses un peu partout, j'ai l'impression de nourrir la décroissance.

Ce n'est pas une impression, c'est la réalité. La croissance perpétuelle est une chimère qui nécessiterais de faire du matériel de plus en plus jetable ou d'avoir une population qui ne cesserais de croitre.
C'est tellement irréaliste que le système nous le rappelle sous forme de crises économique et d'éclatement de bulles "spéculative" c'est à dire quand la croissance à atteint un point intenable et qui fait que la cavalerie qui en découle cesse.

Kaii a écrit :Ce n'est pas avec la consommation des précaires qu'on va avancer dans le système actuel. Le marketing des publicitaires fonctionnent moins bien. Le système est vicieux avec la création d'un plus grand nombre de précaire. Il ne pourra plus continuer ainsi s'il n'évolue pas.

La précarité actuelle est principalement lié au fait que l'on cherche à remplir des objectifs contradictoire qui sont :
- Temps de travail fixe
- CDI à vie
- Chômage nul
- Augmentation de la productivité

Le système de "durée légale du travail" actuel est bien trop rigide car au lieu de répartir l'effort sur l'ensemble des travailleurs (travailler plus d'heures quand il y a plus de travail disponible), on va diviser la société en deux : ceux qui ont un travail et ceux qui n'en ont pas.
Si l'on à 315h de travail pour dix, soit on a 9 personnes qui bossent 35h et la dernière qui se tourne les pouces, soit l'on a 10 personnes qui travaillent 31 heures et demi.

C'était l'idée de base des 35h mais pour des raisons financière, il est préférable d'avoir du chômage...

En réduisant les dépenses un peu partout, j'ai l'impression de nourrir la décroissance.

Exactement, et c'est l'effet positif de la crise.
Davantage de gens qui prennent conscience qu'on n'a pas besoin de tout ce qui paraissait indispensable auparavant, davantage de gens qui réclament des produits de qualité au lieu du bas de gamme qui rend l'âme un mois après la fin de sa garantie ; les gens qui se remettent à cultiver, à faire la cuisine, à coudre, à réparer ; les gens qui réalisent qu'on peut vivre avec 16° dans le logement au lieu de 22, tout ça ce sont les effets bénéfiques de la crise.
Je suis pour la décroissance.

serabeth a écrit :

En réduisant les dépenses un peu partout, j'ai l'impression de nourrir la décroissance.

Exactement, et c'est l'effet positif de la crise.
Davantage de gens qui prennent conscience qu'on n'a pas besoin de tout ce qui paraissait indispensable auparavant, davantage de gens qui réclament des produits de qualité au lieu du bas de gamme qui rend l'âme un mois après la fin de sa garantie ; les gens qui se remettent à cultiver, à faire la cuisine, à coudre, à réparer ; les gens qui réalisent qu'on peut vivre avec 16° dans le logement au lieu de 22, tout ça ce sont les effets bénéfiques de la crise.
Je suis pour la décroissance.

moi aussi, je suis pour! Sauf pour lacher les voitures et utiliser les transports en commun , à en juger par le taux de pollution, ces derniers jours! Dans ma banlieu "bobo", y en a mème qui prennent la voiture pour aller chercher la gamine à l'école juste en face de l'immeuble, ou déposer la poubelle au conteneur , qui est en bas de l'immeuble...Alors , Décroissance, ça reste marginal, et on continue à etre regarder de travers dès lors que l'on a pas de voitures, que l'on prend les transports en commun, que l'on tricote ou coud ses fringues , où que l'on fait pousser ses légumes! ON passe encore pour des beatniks......

+1 avec Serabeth.

L'ensemble de la société revoit ses modes de consommation de façon à ne plus payer le prix fort.

Et aussi parce qu'une partie de la société n'a financièrement plus le choix de faire autrement.

Je rejoins aussi l'avis de Kaii sur le fait qu'après avoir vécu une situation de précarité, on garde des reflexes pour consommer moins, faire davantage attention, se mettre à cultiver son jardin, etc.

je suis d'accord avec toi Bebert, sauf que... il y a la question du talent !
la bricole (la vraie, la bonne, celle qui fait économiser et pas perdre des ronds), c'est pas donné à tout le monde
mon mec (et moi d'ailleurs !) on est NULS !
à chaque fois qu'on a fait un truc nous mêmes, ça a été la cata
on est doués pour d'autres trucs je te rassure : mon mec c'est la gestion, le chant, la compta, moi la tchatche (...) et les langues (et l'élevage d'enfants)
quand t'as personne autour de toi qui t'a jamais montré comment on monte un mur, comment on change un robinet (de préférence vieux et pourri),
comment on change des amortisseurs, et ben si tu le fais tu le fais... pas bien du tout

dommage que tu sois contre le mariage, tu ferais des heureuses

romain23 a écrit : Dans ma banlieu "bobo", y en a mème qui prennent la voiture pour aller chercher la gamine à l'école juste en face de l'immeuble, ou déposer la poubelle au conteneur , qui est en bas de l'immeuble...

Sérieusement, y en a qui prennent la voiture pour aller en bas de l'immeuble ?

Trinita a écrit :

romain23 a écrit : Dans ma banlieu "bobo", y en a mème qui prennent la voiture pour aller chercher la gamine à l'école juste en face de l'immeuble, ou déposer la poubelle au conteneur , qui est en bas de l'immeuble...

Sérieusement, y en a qui prennent la voiture pour aller en bas de l'immeuble ?

Yes! Mauvaise tournure de phrase! :|C'est le conteneur à poubelles, bleue, verte, jaune qui est en bas de l'immeuble! et delà, on prend tuture pour aller mettre les sacs poubelles au conteneur!
ça va comme ça!

faribole a écrit : quand t'as personne autour de toi qui t'a jamais montré comment on monte un mur, comment on change un robinet (de préférence vieux et pourri),
comment on change des amortisseurs, et ben si tu le fais tu le fais... pas bien du tout

Avec les livres et internet, ne pas faire certaines choses relève de la mauvaise volonté ou de la paresse intellectuelle. Quand je vois le nombre de personne qui ont des problèmes à brancher un appareil alors qu'il suffit de "lire" le mode d'emploi (la plupart du temps imagé)...

En général, quand tu "rates" les choses, c'est que tu n'as pas trouver tout ce qui pouvait foirer avant de commencer ou que tu as agis dans la "précipitation" (ne pas contrôler son travail au fur et à mesure par exemple).

Changer un amortisseur est relativement simple, le problème, c'est tout ce qui peut aller de travers du style boulon grippé, outils inadapté, pièces plus abimée que prévu ou pièce neuve de mauvaise qualité...

Un certains nombre de personne parle du "coup de mains à prendre" mais au delà de l'adresse nécessaire pour effectuer une tâche qui nécessite de l'entrainement, c'est surtout une manière d'éviter d'expliquer des choses qui ne s'explique pas facilement ou qui prendrait trop de temps à expliquer. En cuisine par exemple, attendre une couleur ou un bruit pour la cuisson au lieu d'un temps défini, attendre une texture particulière pour le dosage des ingrédients au lieu de fonctionner avec des mesures ...