L'Emploi et le Chômage en Débats

faribole a écrit :JacqueVert, sans indiscrétion, tu vas vivre de quoi ?
et qu'est-ce que tu veux faire de ta carte de pole emploi ? l'encadrer ?
je comprends pas bien la démarche en fait

Il n'y a pas d'indiscrétion. J'ai réalisé assez d'économie ces dernières années pour vivre sans avoir besoin absolument de travailler pendant environ 1 an. Dans ces conditions je préfère consacrer mon temps dans des activités qui ont du sens pour moi (bénévolat au resto du cœur, faire parti d'un jardin partagé, militer...) plutôt que de perdre ce temps là dans un travail alimentaire dont je n'ai pas fondamentalement besoin actuellement. D'un autre côté si PE me propose une offre d'emploi qui correspond à ce que je cherche je prends. Mais j'ai comme un doute... Si j'ai besoin d'un numéro de demandeur d'emploi c'est tout simplement afin d'avoir un statut social et de pouvoir, entre autre, conserver mon logement et ne pas me retrouver à la rue.

Paulina a écrit :Voici comment vous préparer
https://candidat.pole-emploi.fr/candida ... loi/etape1

Lien très intéressant, merci.

JacquesVert a écrit : Si j'ai besoin d'un numéro de demandeur d'emploi c'est tout simplement afin d'avoir un statut social et de pouvoir, entre autre, conserver mon logement et ne pas me retrouver à la rue.

Vous dites avoir suffisamment d'économies pour vivre 1 an sans travailler, vous êtes ce qu'on pourrait appeler - par ces temps bien moroses - un privilégié, c'est parfait ! Il n'y a donc aucune raison pour que vous perdiez votre logement

PE n'est pas là pour vous assurer un statut social , assumez plutôt votre décision ce serait nettement plus honnête.

paulactu a écrit :Il n'y a donc aucune raison pour que vous perdiez votre logement.

Merci de considérer que je connais mieux ma situation que vous, et que lorsque j'affirme que je perdrais mon logement c'est bien le cas. Peu importe si vous n'arrivez pas à vous imaginez comment, je ne vais pas détailler la complexité de ma situation, ce n'est pas le sujet.

Pourquoi un type qui peut vivre un an sans travailler, parce qu'il a mis de côté quand il travaillait, serait-il "un privilégié" par rapport à un type qui a gagné autant et tout dépensé au fur et à mesure ?
Si encore on était en 1946, qu'il fallait reconstruire la France et qu'on avait besoin de tous les bras je comprendrais, mais par les temps qui courent, celui qui laisse le boulot à ceux qui en ont vraiment besoin est plutôt altruiste, non ?

Je connais des gens qui essaient de vivre autrement, de produire une partie de ce qui leur est nécessaire pour manger, de dépenser très peu, de recycler ce que la société de consommation jette etc...

Heureusement que tout le monde n'est pas coulé dans le même moule.

Cela dit, le "statut de demandeur d'emploi" n'est sûrement pas un avantage pour avoir un logement. Si JacquesVert a un logement et pas de problème pour le payer, je lui déconseille fortement d'aller dire à son bailleur ou à son banquier : "désormais je suis DE." Ça leur fera le même effet qu'un type qui monte dans une rame à 17 heures en crachant ses poumons...

J'ai répondu en même temps que vous postiez votre dernier message, JacquesVert. Eh bien si cette carte de DE est absolument indispensable, pliez-vous aux obligations du DE, il n'y a pas d'autre solution.

Je suis inscrite à PE et touche l'ASS + l'ALS (CAF) et je réussi à garder mon logement (secteur privé). Il faut dire que si je n'avais pas d'épargne datant de mes périodes de travail, je ne pourrais pas continuer à payer mon loyer. Je ne me considère pas, comme dit Serabeth, une personne privilégiée ; j'aurai pu aussi tout dilapider et venir pleurer ensuite. J'ai le sens de la gestion et de la prévision pour les coups durs. Bon à un moment la source va se tarir, même si je suis très attentive à mes dépenses. Rien ne sert d'y penser, ça ne changera rien et ne fera que me stresser.


Mais par contre je devine que si je cherchais un autre logement, on me refuserait toute location parce que mes revenus sont trop faibles et que les bailleurs aiment les fiches de paie. Peut être dans le public on est moins regardant, je ne sais pas, mais l'attente est longue et on ne choisit pas ; on nous propose et si on fait la fine bouche, on nous dit au revoir. Mon bailleur ne me jettera pas de mon logement tant que je paierai, peu importe ma situation professionnelle, ce qui compte c'est de payer, peu importe d'où vient l'argent.

serabeth a écrit :Pourquoi un type qui peut vivre un an sans travailler, parce qu'il a mis de côté quand il travaillait, serait-il "un privilégié" par rapport à un type qui a gagné autant et tout dépensé au fur et à mesure ?

Vous interprétez Serabeth, ce n'est pas ce que j'ai dit

Le mot "privilège" suppose que l'avantage est gagné sans qu'on ait rien fait pour l'avoir. Par chance, par naissance, en général.

Ceux qu'on pourrait appeler les privilégiés sont-ils aussi égaux que d'autres ? plus ? ou moins ?

C'est une vraie question pour 3D l'émission dominicale de Stéphane Paoli (France Inter)

serabeth a écrit :Le mot "privilège" suppose que l'avantage est gagné sans qu'on ait rien fait pour l'avoir. Par chance, par naissance, en général.

Bof bof ça chipote grave sur Actu Car si je suis votre raisonnement Paulina est "privilégiée de naissance" ou une chanceuse

Paulina a écrit :Eh oui pour avoir le privilège d'être inscrit dans le plus grand club de France, il faut accepter certaines conditions.

Le mot "privilège" est ici employé avec ironie par Paulina.
Le français est subtil.

je vous retourne le compliment

Le français est subtil

c'est vrai et la Française est pinailleuse ! Ne pas oublier la majuscule à Français !

oui le mot privilège dans le cas suscité (plus grand club de France) est employé avec humour.
On entend souvent dire : les chomeurs sont des profiteurs.
Alors si on a tant de profits, c'est qu'on est privilégié.

merci Jacques pour ces précisions

mais je t'assure qu'être chômeur ne va aucunement t'aider à garder un logement...

au contraire

Chiz j'ai mis "le français" avec un petit f car je parlais de la langue française.
Majuscule ou pas, au fait c'est subtil aussi : Je suis Française, je parle français.
Et j'adore pinailler, c'est vrai.
Pinailleuse, voilà un adjectif qui me va bien mais qui n'est pas dans la liste du questionnaire de Pôle emploi. Ça ne doit pas être vendeur...