Alors, la France est-elle encore une démocratie ?

Réagir sur l'actualité ou la vie quotidienne, faire part de son humeur, lancer un débat... Ce forum généraliste est dédié à tous les thèmes qui vous préoccupent (en dehors des Dossiers ci-dessous).

Modérateurs : superuser, Yves

toit_de_chôme

Message par toit_de_chôme »

Et un sondage est un écran de chiffre destiné à formater ceux qui les lisent. N'oublions pas que certaines personnes prennent les sondages qu'ils reçoivent comme du pain béni et bien sûr, il vont les interpréter comme ils veulent.
La masse, le peuple, la populace appelé cela comme vous voulez, n'est pas intellignte ni assez cultivé pour savoir ce qu'est la démocratie.
Hooo un bac +n²+1 .... et/ou peut être un cynique qui se croit au dessus de la montagne.

Pour en venir au mot démocratie, je pense que chaque personne a sa définition. Mais décrire une masse pas intelligente ou pas assez cultivé, je ne le pense pas. Dans la masse, nous avons de tout, du débile mental au surdoué
Yves
Messages : 10924
Inscription : 08 sept. 2004
Localisation : Paris

Une seule réponse

Message par Yves »

Se cache sans doute derrière ce pseudo Troll (qui signifie "pollueur" de forums dans le langage internet), une personne qui adore jeter de l'huile sur les forums d'Actuchomage… et qui semble faire une sorte de fixation… un peu malsaine.

N'est-ce pas ?

Mais qu'importe. Le propos présent étant courtois (bien que rajoutant une seconde couche à destination de Jean-Claude histoire d'engager la polémique), j'y réponds :

Ce qui n'est pas démocratique en France, c'est que l'UMP dispose de la majorité absolue à l'Assemblée nationale. Cela laisse entendre que plus de 50% des Français sont militants ou sympathisants UMP.

Est-ce le cas ???
Assurément pas !

Et les électeurs du FN, de LO et de la LCR, soit 25% des votants, par qui sont-ils représentés à l'Assemblée ?

Si on ajoute les 30 à 35% d'abstentionnistes (souvent dégoûtés, lassés…), on arrive à 50 ou 60% de la population en âge de voter non représentée à l'Assemblée.

Et par qui sont représentés les millions de Français d'origines étrangères, nord-africaine, africaine, asiatique… et même européenne ?

…/…

Le mode de scrutin adopté se traduit par des dérives anti-démocratiques et des tripatouillages politiques (sans ces tripatouillages, mêmes Les Verts et le PC ne seraient pas représentés à l'Assemblée. Ils le sont parce qu'ils passent des "accords" avec le PS).

Sans ces tripatouillages, avec le mode de scrutin actuel, ne devraient être présents dans l'Hémicycle que les seuls UMP, UDF et PS.

Aujourd'hui, le gouvernement passe par les "ordonnances" pour imposer son Contrat de nouvel embauche, alors qu'une majorité de Français semble y être défavorable.

Hier, si Chirac n'avait pas soumis à référendum le Traité de Constitution européenne, il aurait été accepté par 90% des députés.

Alors que 55% des Français ont voté contre.

Ce seul exemple justifie la question posée :

La France est-elle encore un pays démocratique ?
Garou

nier le problème

Message par Garou »

y'a un vrai problème de représentation des français. le nier, c'est nier l'évidence. Oui la france connait un vrai malaise et les dirigeants en sont les premiers convaincus mais ils s'en accomodent parce que ça les arrange. Mais un jour ou l'autre on pourrait assister à un bouleversement.
Les élites doivent être renouvelés régulièrement pour correspondre aux évolutions de la société. c'est une question d'adaptation. La france est aujourd'hui sclérosée dans un système hérité des années 50/60 (de 58 pour ce qui est de notre Constitution, et du code napoléon pour ce qui est du fonctionnement de nombre de nos institutions!!!!!) .
nous sommes au XXI siècle, ne l'oublions pas!
Invité

Message par Invité »

Problème de représentation ? Prenez des sondages sur quelques sujets de fonds , socio économique, bien nets.
Considérez ces sondages sur 30 ans, et ô surprise vous verrez l'opinion tourner comme une girouette.
Maintenant si vous voulez une représentation qui colle au sentiments des Français qui changent d'opinion en fonction de la météo , on risque d'avoir des élections chaque semaine.
Un régime démocratique ce n'est pas un régime qui colle aux humeurs des citoyens. Je suis assez agacé des mesures prises à la va vite par les gouvernement dés q'un étudiant, un cgtiste ou un mèdecin descend dans la rue.
Comme disait mon défunt père "la démocratie , c'est le bordel".
Alors , la France une démocratie, poser la question est bien evidement une provocation. Allez en Corée du nord ou à Cuba, en Irak ou en Ouganda ( quoiqu'ici, ds ce forum, j'ai croisé des amoureux du régime Cubain... .).
Puis revenez en Euope, avec un peu d'humilité.

Toit de chôme, c'est ainsi, la masse ne respire pas l'intelligence. Je ne me crois pas audessus des montagne, je fais une observation.
Dans un pays il y a moins de personne cultivé que de gens cultivés, c'est comme ça. Il n'y avait qu'a entendre lors du réferendum le nombre d'absurdité qui ont été distribuées, entre le plombier Polonais et la disparition de la nation...
tranquilledeuz

Message par tranquilledeuz »

Dès que la question de la démocratie en france est posée, le contreexemple de régime dictatoriaux est avancé, de même dès que l'on critique le régime économique libéral...
Ce ne me semble pas la meilleure façon d'avancer.
Passer de la démocratie française à l'Europe, c'est trop rapide ; en Europe d'autres systèmes démocratiques existent, la france n'a pas le monopole de la démocratie ; et quand le système actuel n'évolue que si lentement, notamment dans sa représentativité, et donc dans sa capacité à répondre aux besoins de la société (pour moi, c'est aussi lié), nous avons tous le droit de poser des questions à ce propos. Ni indifférence avec recherche de profit dans son coin, ni rêve de renversement sanguinaire ! mais changement.
Monolecte

Message par Monolecte »

Les sondages ne sont pas des instruments de représentation, tout au plus des supports de manipulation de l'opinion.
La république des sondages est un leurre!
toit_de_chôme

Message par toit_de_chôme »

Toit de chôme, c'est ainsi, la masse ne respire pas l'intelligence. Je ne me crois pas audessus des montagne, je fais une observation.
Nous faisons tous parti de la masse. Alors toi aussi ! Ainsi tu ne dois pas non plus respirer l'intelligence comme tous le monde :wink:
Au passage, différencies tu la culture de l'intelligence ?
Dans un pays il y a moins de personne cultivé que de gens cultivés, c'est comme ça. Il n'y avait qu'a entendre lors du réferendum le nombre d'absurdité qui ont été distribuées, entre le plombier Polonais et la disparition de la nation...
Oh ça oui, c'était un festival ....
Le problême venait du fait que les arguments les simple à admettre étaient les plus absurdes. Mais admet qu'un individu reconnu comme intelligent et instruit peut parfaitement admettre des absurdités.
superuser
Messages : 13116
Inscription : 29 juin 2004
Localisation : Paris

Ne jouez pas le jeu des trolls SVP

Message par superuser »

Les yok, yavélontan, ropsi, ribouldingue, troll et Cie sont un imposteur qui vient se défouler ici et faire de la provocation. Poli au départ, il va ensuite reprendre sa fonction première : la malfaisance. Casser du chômeur, en démoraliser certains, nous faire perdre de l'énergie en vaines palabres, et dévier des sujets.

:arrow: Merci de ne pas nous compliquer la tâche, et de ne plus répondre à ces pseudos qui camouflent des "invités" mal intentionnés.
D'ailleurs, pour la rentrée, nous envisageons de ne laisser l'accès des forums qu'aux membres inscrits : les "invités" anonymes n'auront plus rien à faire ici.
La rédac'
troll

Message par troll »

:arrow: Message supprimé par la modération

Si vous souhaitez participer à ce forum, ENREGISTREZ-VOUS.
Garou

nier le problème - suite

Message par Garou »

nier le problème démocratique de la france, c'est faire le jeu dde tous les abus et les dérives. Ou que ce soit dans le monde, le renouvèlement des élites - l'alternance démocratique - permet de limiter les magouilles. plus des personnes s'approprient le pouvoir, plus elles restent longtemps en poste, plus les dérives sont nombreuses et l'impunité s'impose en règle du jeu et conduit aux excès de pouvoir. Sans alternance, les politiques s'installent, installent leurs sbires à tous les étages hiérarchiques et organisent des systèmes parallèles comme les faux électeurs, les emplois fictifs, les frais de bouche et autres excessifs.... observés par exemple dans le giron de messieurs chirac/tibéri à la mairie de paris.
pour respecter l'équité, il en fut de même du temps de mitterrand. Son second septennat a été marqué par toutes sortes de dérives: écoutes téléphoniques illégales, suicides dans l'entourage proche du président - affaire de Gouvre, beregovoy… - magouilles et compagnie.
Le pouvoir corrompt l'homme ainsi il en a toujours é(té.
la démocratie ne fait pas bon ménage avec les situations assises depuis des années que ce soit au niveau national ou local. les dérives trop rarement sanctionnées par les tribunaux n'arrivent pas après une élection. elles apparaissent souvent après une réélection quand les réseaux sont bien en place.
La représentation à l'assemblée nationale n'échappe à cette propension. quand un groupe parlementaire domine, quand il interdit l'émergence de forces politiques concurrentes, c'est déjà une première dérive du système.
les petites formations politiques aujourd'hui ne peuvent compter que sur des accords électoraux avec les grosses pour espéré être présentes à l'assemblée. les Verts et le pc sont contraints de passer des accords avec le PS pour placer quelques députés. Ce n'est pas normal.
On en arrive à une uniformisation des débats qui devraient etre contradictoires pour faire vraiment avancer les choses. on en arrive à une uniformisation des représentants du peuple là même, à l'assemblée, ou devraient être représentées les grandes composantes dde la société. l'exclusion qui en découle est néfaste. elle conduit indubitablement à l'abstention qui est un ennemi mortel de la démocratie, à la résignation qui est un ennemi mortel de l'engagement politique dans le sens noble du terme.


le déni de démocratie est patent dès lors qu'il vise à écarter d'une manière ou d'une autre une partie de l'opinion. En l'état, en france, ce n'est pas une partie dde l'opinion qui est marginalisée mais une majorité puisque l'ump dispose à elle seule de la majorité absolue. Qui peut ici trouvé ça normal, conforme à l'idée que nous nous faisons du débat d'idées? Qui peut trouver ça conforme à notre idéal républicain d'Egalité? Personne!!!
est-il nécessaire d'etre de gauche pour tenir de tels propos? Pas vriament, ça n'a rien à voir.
Un e démocratie ne peut se passer d'une représentation populaire, égalitaire, et de l'expression des tendances qui la compose.
La tendance lourde qui se dégage est celle de l'ump et d'une certaine droite ultralibérale aux ordres du patronat. cette tendance a droit de cité et doit etre représentée. Mais de là à ce qu'elle truste les pouvoirs de décision et interdise tout débat contradictoire, là on est plus loin d'un régime unilatéral qui peut si on n'y prend garde, devenir autoritaire et prendre des décisions contraires aux aspirations majoritaires.

c'est ce que dénonce ici la question posée : le france est-elle encore une démocratie?
cette question est légitime, fondée et impose des réponses autres que celles qui versent dans la caricature : cuba, Corée du nord? c'est la question que pose un cinéaste comme M.Moore dans ses docu-films en s'interrogeant sur la légitimité du sur-armement US, d'une guerre en Irak engagée sur la base de mensonges d'état d'une extrème gravité....
sur certains points Moore s'interroge de savoir si les USA sont encore une démocratie?
Ce qui se passe par exemple sur la base de guantanamo à cuba est épinglé par les grandes ONG internationales (comme amnesty) et même par le Congrès américain.

la démocratie est fragile. il faut donc la renforcer, toujours, en toutes circonstances. pour revenir à la france, elle s'étiole incontestablement. le nier, c'est accepter!!!!!
Yves
Messages : 10924
Inscription : 08 sept. 2004
Localisation : Paris

La France est ruinée : on va payer !

Message par Yves »

Tous les indicateurs économiques et sociaux clignotent dans le rouge : emploi (-7.000 à 8.000 emplois salariés au deuxième trimestre selon l’Insee), précarité, croissance (plus proche de 1% que de 2% en 2005), consommation des ménages en berne, hausse des loyers (entre 4 et 6%), baisse du pouvoir d’achat, balance commerciale (le déficit devrait atteindre le niveau historique de 25 à 30 milliards d’euros en 2005), comptes sociaux (Sécu, Unedic…), endettement record, déficit budgétaire (3,6% du PIB fin juin, largement supérieur aux critères de Maastricht)… Tous les indicateurs convergent, exceptés deux qui s’affichent outrageusement dans le vert : la bourse et ses 17% de gain depuis le début de l’année (qui s’ajoutent aux records historiques des bénéfices pour les entreprises du CAC 40 en 2004) et la bulle immobilière qui n’arrête pas d'enfler (le coût du mètre carré a plus que doublé depuis 1998).

Une faillite économique et budgétaire accablante !

La France est en cessation de paiement : les caisses sont vides et notre dette publique se monte à 1.000 milliards d’euros. Le gouvernement aux abois ne pourra respecter le pacte européen de stabilité budgétaire. Il privatise à tour de bras (comme l’avait fait avant lui le gouvernement Jospin) pour tenter de récupérer le cash qui lui fait cruellement défaut. Il brade les «bijoux de famille» (notamment les sociétés d’autoroutes) que nous avons financés, que nous avons équilibrés et qui commenceront vraiment à dégager des bénéfices quand ils seront passés entre les mains du privé. Pourtant, dans ce contexte exécrable se profile une situation surréaliste !
Ceux qui ont conduit la politique économique et plus encore budgétaire à la faillite font figures de «présidentiables», voire même de «favoris». À l’UMP, Nicolas Sarkozy (ministre du Budget sous Balladur et ministre de l’Économie sous Raffarin). Au PS, Laurent Fabius (Premier ministre et ministre de l’Économie sous Mitterrand), Dominique Strauss-Kahn (ministre de l’Économie sous Jospin). On hallucine !

Les coupables seront-ils candidats en 2007 ?

Et, ce sont les mêmes qui souhaitent nous faire payer – et vont nous faire payer – leurs errances et leurs incompétences. «Responsables mais pas coupables», la formule tristement célèbre appliquée à madame Dufoix et monsieur Fabius dans la tragique affaire du sang contaminé, dédouane aujourd’hui de leurs responsabilités tous ceux qui se succèdent aux commandes et laissent la situation se dégrader inexorablement.
Donc, certains prétendants à la présidentielle de 2007 – et pas des moindres – sont ceux qui, depuis 20 ans, laissent glisser dans le rouge les comptes de la Nation et veulent nous imposer un remède de cheval pour soigner leurs méfaits.
Et comme par hasard, on commence par «s’attaquer» aux plus faibles, les chômeurs, précaires et intermittents du travail : on les culpabilise, on les contrôle, on les radie. Puis, on modifie les conditions d’embauche des plus «petits» : on impose le CNE (le contrat de nouvelles embauches et sa période d’essai de 2 ans), après avoir baissé les impôts des plus «gros» et accordé bien des largesses à ceux qui n’étaient pourtant pas les plus à plaindre (le pouvoir d’achat des médecins libéraux a augmenté 3 fois plus que celui des salariés depuis 1998… un exemple parmi tant d’autres !).
Voilà où conduit cette gestion désastreuse de la sixième puissance économique du monde : 1.000 milliards d’euros de dette publique !

Le ras-le-bol grandissant des Français

Dans ce contexte de démission politique face aux responsabilités que confèrent les plus hautes charges gouvernementales, et alors que se trame déjà la course aux investitures pour 2007, 78% des Français estiment que l’Assemblée nationale ne les représente pas (sondage BVA pour Le Figaro - juillet 2005) et 55% ont voté la défiance à l’establishment politique qui, très majoritairement, appelait à voter «OUI» au référendum européen.
Et pendant ce temps, on étouffe toute expression populaire dissidente. On s’appuie pour cela sur des médias qui, les uns après les autres (comme «Libération» tombé sous la coupe du milliardaire Rothschild), servent la soupe à ceux qui ont conduit le pays à la faillite financière. Quelques semaines avant la «leçon» du 29 mai 2005, le duo auto satisfait Sarkozy/Hollande ne faisait-il pas la Une de «Paris-Match» ?
Alors oui, nous posons une nouvelle fois la question : la France est-elle encore une démocratie ?
Au sens (tripatouillage) électoral du terme : peut-être ! Au sens de l’éthique qui devrait animer l’action politique en faveur des intérêts d’une majorité de citoyens et du respect des engagements pris devant la Nation : certainement pas !

APNÉE
www.actuchomage.org
www.inter-emploi.org
poolpie

Message par poolpie »

Le suffrage universel ne représente pas une garantie pour qu'un système politique soit réellement une démocratie -ou ait pour but de tendre vers l'idéal démocratique, ce qui est plus réaliste-, comme nous le prouve par exemple le cas de l'Iran où les candidats aux élections sont sévèrement filtrés. Il faut donc être très réservé avant d'affirmer quoi que ce soit.

Le fonctionnement de notre système politique a d'ailleurs bien des points en commun avec l'Iran, dans le sens où ce sont nos partis politiques qui jouent le rôle des ayatollah en contrôlant de près leurs candidats et élus. On pourrait donc considérer que le système politique français repose sur une démocratie théorique gouvernée par des partis politiques aux pratiques dictatoriales. Les seuls partis politiques ayant une chance d'obtenir le mandat majoritaire des citoyens étant aujourd'hui inféodés au grand capital (par volonté pour l'UMP et par abandon de ses idéaux pour le PS), ils vérouillent leurs élus et empèchent les vrais démocrates de se faire entendre ou élire, favorisant les carriéristes opportunistes.

Le vrai problème de la démocratie française (malgré tout, un système qui tent vers la démocratie plutôt que vers la dictature peut être qualifié de démocratique, même s'il s'en éloigne actuellement) est donc celui du manque total de démocratie à l'intérieur même des forces qui la gouvernent, les partis politiques. Leur alternance au pouvoir n'y change absolument rien.

Changer de république comme le préconise le NPS (Nouveau Parti Socialiste) n'y changera absolument rien car que ce soit derrière un système présidentiel ou derrière un système parlementaire, il y aura toujours l'influence des partis politiques et leurs méthodes de fonctionnement ressemblant beaucoup à celles des meutes chez les loups, basées sur la domination d'un seul et la soumission des autres, parmi lesquels certains se battent en permanence pour prendre la place du dominant.

Mais il est illusoire d'espérer se passer des partis politiques ou de légiférer pour changer leur modes de fonctionnement; je pense donc que le seul moyen d'avoir des partis politiques démocratiques dans une république démocratique est de détruire ce lien de dépendance de nos élus envers leurs familles et chefs de partis qui font et défont leurs parcours politiques au grès de leurs degrés de soumission. La démocratie dépend donc principalement de l'indépendance de nos représentants par rapports aux partis politiques.

La dépendance de ces élus étant avant tout économique, il nous faut donc envisager que ce soit l'Etat qui finance les campagnes électorales des candidats aux élections et non pas les partis. Tout comme un candidat aux présidentielles doit récolter un minimum de signatures de maires pour avoir la possibilité de se présenter, on pourrait imaginer qu'un candidat aux législatives doivent rassembler un certain nombre de signatures de citoyens de sa circonscription pour obtenir des fonds de l'Etat afin de financer sa campagne électorale et se présenter. Un tel système permettrait de garantir l'indépendance des parlementaires vis à vis des partis, sans pour autant les empêcher de se regrouper au sein de partis afin de créer des majorités capables de gouverner. Il faudrait bien sûr contrôler que ces fonds sont bel et bien dépensés exclusivement en frais de campagne, tout comme les signatures de citoyens.

Sans oublier qu'il nous faut également travailler sur l'indépendance des médias notamment en interdisant les groupes de presse. J'ai à ce sujet fait des propositions dans le forum pour la candidature de chômeurs aux futures élections http://www.actuchomage.org/index.php?na ... opic&t=441 (vers la fin de la première page, message intitulé Pour l'indépendance des médias)
Invité

Qu'est-ce qu'une démocratie ?

Message par Invité »

Avant de se demander si la France est une démocratie, il faudrait savoir ce qu'est une démocratie en général... Les discours pour manuel d'éducation civique me semblent de ce point de vue souvent creux et mensongers, hélas...

Dans la question, le "encore" passéiste me gêne. Il sous-entend que la France était dans un passé indéfini une démocratie (en 1981 ? en 1958 ? en 1870 ?).

Pour ma part, je pense que le mot "démocratie" relève de la propagande, comme "Etat ouvrier" dans l'URSS. Il y a en France des libertés, limitées, mais non ce cercle carré. La majorité est gouvernée en France comme partout et toujours par la minorité riche, formée, armée, etc. Relisez Rousseau... Une démocratie serait un village néolithique. Une société complexe est nécessairement oligarchique.
Didier_888

Message par Didier_888 »

C'est moi, "l'invité"... Je ne voulais pas être anonyme, mais je n'étais pas connecté.
toit_de_chôme

Qu'est-ce qu'une démocratie ?

Message par toit_de_chôme »

Anonymous a écrit :Avant de se demander si la France est une démocratie, il faudrait savoir ce qu'est une démocratie en général... Les discours pour manuel d'éducation civique me semblent de ce point de vue souvent creux et mensongers, hélas...
Humm c'est clairement un formatage de jeunes cerveaux. C'est pour moi une évidence.
Dans la question, le "encore" passéiste me gêne. Il sous-entend que la France était dans un passé indéfini une démocratie (en 1981 ? en 1958 ? en 1870 ?).
Le "encore" prends en compte le formatage plus ou moins digéré qui fait de nous des Français. Comme tu le sous entends, cette soi disante democratie n'a pas toujours été la même selon les époque. Par exemple il fut un temps ou nos citoyens "naissent libres et égaux en droits" sans que les femmes puissent voter et même sans qu'elle puissent accompagner leur mari à l'intérieur du bureau de vote.
Pour ma part, je pense que le mot "démocratie" relève de la propagande, comme "Etat ouvrier" dans l'URSS. [ ...] Une démocratie serait un village néolithique. Une société complexe est nécessairement oligarchique.
Oui, c'est evident pour moi. Je rajouterais que cette oligargie est doublée d'une ploutocratie (seul les plus nantis ont la parole).
Répondre