L'Emploi et le Chômage en Débats

Bonjour,

? Co-Réalisateurs ?

v'la qui change la donne ....

Bonsoir,

Moi aussi j'aurais bien voulu réaliser un reportage sur les personnes vivant le chômage (sans moyens mais avec les idées!). C'est peine perdue, personne ne s'y intéresse et j'ai lu, dans un article récent, qu'un peu plus de 60% de la population est pour un renforcement des contrôles des DE.
Ce qui est "à la mode" est de montrer les travailleurs pauvres fouillant dans les poubelles, car l'opinion est plus sensible : "Eux, au moins, ils travaillent...".

Que des chômeurs/exclus de l'emploi réalisent un ou plusieurs films de type documentaire sur la/les réalités du chômage serait naturel donc en fait Il n'y a pu qu'à...

On peut monter une association de réinsertion par le ciné et réclamer des thunes aux assedics, pour financer le projet.
Sinon, tourné en DV, monté sur ordi, ce qui coûte le plus cher, ce sont les déplacements.

Sinon, tourné en DV, monté sur ordi, ce qui coûte le plus cher, ce sont les déplacements.

Y'a pas un moyen que chacun filme sa partie ( par exemple, hier, j'aurai pu filmer mes 5h de deplacement en train pour aller chercher du boulot) et qu'ensuite on envoie le film par ordi ,pour eviter les deplacements. Ainsi, le seul deplacement serait celui du montage, pré
terminé?

Les Assedics ne fileront pas un sou, par contre se faire subventionner par le Conseil Général, ou par la DRAC ( qui n'a plus trop de subventions , ces temps-ci)ou trouver des subventions par le cinema ( avance sur recettes)ou des chaines comme Canal ou autres chaines privées( pas celles du public, bien sur!)

Y'a pas un moyen que chacun filme sa partie ( par exemple, hier, j'aurai pu filmer mes 5h de deplacement en train pour aller chercher du boulot) et qu'ensuite on envoie le film par ordi ,pour eviter les deplacements

Comment on filme sans camera ou autre appareil numérique ?

Nous filmer au hard discount du coin, cela a déjà été fait et ce n'est plus un signe de grande pauvreté puisque de plus en plus de gens y vont.

Filmer pendant un entretien avec un employeur potentiel ou en RV ANPE ou pendant un stage de "relooking" ou autre ânerie, ça ce serait intéressant, mais malheureusement interdit puisqu'on ne peut pas disposer de l'image des autres sans leur assentiment (et heureusement d'ailleurs).

Ce qui est insupportable pour nous est difficilement montrable, l'humiliation de tous les instants, la violence qui nous est faite, nous devenus traités quasiment comme des criminels.

Sinon, on retombe dans le pathos et les images seront édulcorées comme d'habitude.

Je comprends Sophie qui a beaucoup donné dans les interviews et autres.

Quand les journaleux feront un vrai travail d'investigation en amont pour au moins savoir de quoi ils parlent et montreront les images même politiquement incorrects, on parlera de reportages.

Comment on filme sans camera ou autre appareil numérique ?

On peut faire aussi un effort de partage, j'ai une petite camera numerique que je veux bien preter si c'est dans l'interet commun.


Nous filmer au hard discount du coin, cela a déjà été fait et ce n'est plus un signe de grande pauvreté puisque de plus en plus de gens y vont.
(quote Maguy)

Je pensais plus à filmer des demarches de style déplacement pour chercher du boulot, ou des réponses d'un entretien comme celle que j'ai eu hier" et, àprès 10 ans d'absence et 50 ans, vous comptez vraiment reprendre un travail?"
Là, tu n'as que la voix , et, tu ne filmes pas l'image! Mais au moins , tu peux aussi montrer la discrimination des employeurs!

Sinon, on retombe dans le pathos et les images seront édulcorées comme d'habitude. (quote Maguy)

En fait, il faudrait pouvoir filmer la vie d'un DE, un genre vis ma vie , bien reelle, quand le DE fait 5klm à pied pour se rendre aux Assedics, qu'il attend des heures, qu'on le renvoie de bureaux en bureaux, idem à la Sécu pour la carte cmu, idem ensuite pour aller chercher des bons alimentaires, ou le DE, qui attend son courrier,
Bref, un anti " Moi, Patrick F... ? chomeur de longue durée, '
Lui, il l'avait filme sur sa chaise longue, nous on serait filme en train de faire des klm à pied pour se rendre à un entretien d'embauche.
Je parle pas de tomber dans le pathos, mais, de filmer la realité quotidienne tout simplement!

Je pense que, dans des conditions de vrai reportage, on n'aura jamais les vrais images, ni les "vrais" propos.

Par contre nous avons - hélas - assez de vécu pour écrire un script.
Et - re-hélas - bien assez de "figurants"...

Docu-fiction, alors ?

J'en parlais mercredi dernier à Sophie : "et un film ?"

Bonjour,

...he oui, cela changera la donne

effectivement ce n'est pas une idée dérisoire...
Docu-fiction, alors ?

J'en parlais mercredi dernier à Sophie : "et un film ?"

comme quoi, les esprits d'actuchomage ...

et en plus on a même un véritable réalisateur de talent parmi nous...

...à suivre...

filmez chzcun de votre cote, ca va pas etre facile

pour le film en camera cache, c'est legal si l'image est floute et le son brouille. c'est facile a faire avec avisynth

que ca soit en dv ou en numerique, la video brute prend beaucoup de place. il est peut possible de l'envoyer par internet
le mail est limite a un ou 10Mo. et pour l'upload, il faudrait avoir des lignes a 20Mo/s au moins. sinon a 10ko par seconde ca prendrait des semaines.
le mieux serait donc d'envoyer tous ces rushs a une seule personne qui les reencoderait ensuite dans un format identique
puis sauvegarde des rushs sur dvd

le plus gros probleme est le montage. il y aussi des logiciels gratuit. genre editstudio 1.5.
mais il faut savoir quelle sequence garde pour faire de l'effet
il faut donc avoir des connaissances en scenario et en realisation

sinon ca donnerait un film bidon ou un peu nul comme les youtube
l'impact sur les gens serait negligeable sans un ou une personne connaissant le cinema
montrer un frigo vide serait bien sur mieux qu'n frigo plein meme de bouffe dlc limite

Je pensais plus à filmer des demarches de style déplacement pour chercher du boulot, ou des réponses d'un entretien comme celle que j'ai eu hier" et, àprès 10 ans d'absence et 50 ans, vous comptez vraiment reprendre un travail?"

Je me souviens avoir vu ce genre d'émission (chaîne ?) où on suivait une jeune femme depuis son lever puis dans sa salle de bains où elle se maquillait et où toutes les interventions tournaient autour du fric.

Mauvaise approche à mon sens, car beaucoup de travailleurs pauvres pourraient dire la même chose. Je me mets à la place d'une "technicienne de surface" maman vivant seule avec ses enfants, qui non seulement doit se lever aux aurores pour respecter des horaires déments en faisant surveiller les enfants comme elle peut, mais se dira aussi "je n'ai pas le temps de me pomponner".

En fait, il faudrait pouvoir filmer la vie d'un DE, un genre vis ma vie , bien reelle, quand le DE fait 5klm à pied pour se rendre aux Assedics, qu'il attend des heures, qu'on le renvoie de bureaux en bureaux, idem à la Sécu pour la carte cmu, idem ensuite pour aller chercher des bons alimentaires, ou le DE, qui attend son courrier

Je suis d'accord, ce sont les vraies violences faites aux chômeurs... sauf que le travailleur pauvre, le petit retraité ou le handicapé ne pourra pas prétendre à la CMU et devrait s'acquitter des franchises.

Je ne me fais pas l'avocat du diable, mais j'observe et écoute beaucoup et je connais déjà les réactions produites par un tel reportage, car c'est du vécu. Chacun voit le monde depuis sa fenêtre.

Faire pitié, non Dénoncer les vraies incohérences du système, il faudrait un vrai journaliste qui ne se contente pas de surfer sur cette nouvelle mode.

Il n'est qu'à voir certains reportages sur les anciens de Moulinex, 20 ou 30 ans de maison qui se font jeter comme des chaussettes sales, et souvent en couple dans une région sinistrée.

Mais franchement, devoir apprendre à un journaleux (comme Sophie l'a fait) qu'il existe 8 catégories de chômeurs, que seule est prise en compte (et encore en métropole) la catégorie 1, ça va Qu'ils apprennent leur boulot avant de venir renifler dans nos vies !

Bien que je sois particulièrement mauvaise dans ce genre d'exercices, j'ai joué "le jeu" plusieurs fois pour des journalistes ou des étudiants et j'ai été très perplexe devant leur manque d'informations ou de tentative d'informations.

Seul, compte le "bon papier" qui fait mouche.

Désolée, ce sera sans moi.

D'un côté, il y a toutes les réserves que nous pouvons avoir vis-à-vis des médias – "réserves" étant un euphémisme poli.
De l'autre il y a, peut-être, l'occasion de s'exprimer enfin auprès d'un large public à propos des contrôles, de l'Anpe, du chôm'biz et de tout le reste.

Tourner un film ou un documentaire nous-mêmes ne me paraît pas réaliste.

Peut-être pourrions-nous accorder provisoirement à M. Bertrand-Cadi le bénéfice du doute, et répondre à sa demande, mais sous des conditions très strictes et non-négociables. Entre autres, le montage final ne pourra se faire qu'avec l'aval de représentants désignés par nous-mêmes ; la version définitive du reportage devra recevoir l'imprimatur d'Actu, puisque c'est à nous que l'auteur s'est adressé. M. Bertrand-Cadi devra s'y engager par écrit. Il y a sans doute d'autres conditions que je soumets à votre réflexion. Pour ma part, j'accepterai peut-être de témoigner, mais seulement si nous contrôlons totalement l'œuvre, son auteur et son diffuseur.

Franchement, si c'était mon reportage, je ne signerais pas un truc comme ça. Déjà, quand j'écrivais pour le canard du coin, je promettais sur le coup à certains intervenants de leur envoyer le papier avant publication pour correction... mais je ne le faisais pas.
Pourquoi?
Parce que je n'avais pas vocation à faire la propagande de ces gens. S'ils voulaient diffuser des communiqués de presse, ils n'avaient qu'à se les faire eux-mêmes!

Pour les compétences techniques, y a pas de soucis, on a ce qu'il faut. C'est le pognon, le soucis.

Sinon, la forme, pas trop compliqué, pas télé-réalité, mais témoignages croisés + documents, si possible. Rien d'insurmontable, sauf pour le fric.

Le fric : justement, en budget, ça va très loin (hors déplacements) ?

Gérard a écrit :Docu-fiction, alors ?
J'en parlais mercredi dernier à Sophie : "Et un film ?"

Le problème, c'est le format. On peut dire beaucoup plus de choses dans un documentaire (démarche journalistique) que dans un film, qui s'articule sur une histoire, avec un angle suffisamment strict pour qu'elle ne soit pas "indigeste".

On ne peut pas tout déballer dans un film : il faut choisir.

Dans un documentaire, s'il est bien foutu, bien monté, on peut dire un maximum de choses. Le chômage est un sujet trop vaste, à mon avis, pour être segmenté.