J'avoue que la phrase "vous n'êtes pas rentable....", m'a totalement démotivé(Carl)
Tiens, un petit texte de remotivation que j'ai trouvé sur les forum d'AC.
Petit traité de manipulation à l'usage des gens malhonnêtes.
http://www.survitualisme.org/
Le bureau du patron c'était le numéro 1 au troisième étage. Celui de la
secrétaire le numéro 2 au premier. Le comptable calculait dans le
numéro 4 au cinquième.
Cette boite était un véritable guépier pour les
employés. Tous les nouveaux échaffaudaient des théories sur les raisons
de cette disposition alors que les anciens, eux, n'y pensaient plus.
Markus se disait que c'était peut-être pour faire face à l'incursion de
visiteurs indésirables. Moi ce que j'en savais c'est qu'il fallait pas
trop se palucher les neurones parce que c'était justement l'objectif des
vicelards qui avaient mis ça au point. Plus on se casse la tête sur des
questions comme celle là, moins on pense aux questions essentielles.
Et, ces choses là elles sont au nombre de trois : la photocopieuse, la
machine à café et la queue à la cantine. Tout le reste est futile.
Ma longue expérience dans le domaine professionnel m'a appris qu'un
bureau sans machine à café est amputé d'un de ses membres. On
s'inquiéte, on gigotte, on trépigne du pied, on tapote des doigts. On
désire si fort sa présence qu'il devent impossible de se concentrer.
Si on passe son temps à faire la queue à la cantine les dossiers
s'accumulent. Quand on rentre au bureau on est sur les nerfs. On a du
mal à se supporter les uns les autres et la machine à café n'est
toujours pas réparée.
La photocopieuse pour rendre service au cousin Marc qui a besoin d'une
copie de ses papiers sans rien débourser. Si on ne lui rend pas ce petit
service il appelle tous les soirs jusque vers minuit et les pannes
d'oreiller se succèdent les une les autres au moment de partir au
boulot. On arrive au boulot ensommeillé et la machine à café n'est
toujours pas réparée.
Parfois je voyais Markus tourner autour de sa pile de dossier, emporté
dans une réflexion qui devait tourner en rond autour de son travail à
venir. Rapidement il se remettait dérrière son bureau et attrapait un
des dossiers pour s'y plonger. Pendant ce temps, je prenais la peine de
faire mine de travailler dur. Je me prenait tellement à mon jeu que je
finissait par devoir faire des éfforts. Je m'inquiétais un petit peu de
ce que ma seur pourrait nuire à mon état de santé. Les travailleurs qui
triment comme des stakanovistes ne finissent jamais très vieux.
J'interpelait Markus l'air de vouloir causer boulot et je tentais de lui
faire comprendre discrètement qu'il était trop jeune pour se mettre au
péril d'un infarctus du myope. Il me répondait le plus sérieusement du
monde que les compte de la compagnie étaient au beau fixe et. qu'on
pouvait espérer que les investissements à venir pourraient accroitre
notre productivité. Je trouvais son incapacité à saisir les tenants et
les aboutissants véritables de cette situation presque aussi fatigante
que ma petite comédie de celui qui bosse. Le soir venu je rentrais chez
moi, je me jetais dans les bras e Morphée et commençait à faire des
cauchemards.
Markus, à force de se distinguer avait fini par devenir dangeueux. Je le
voyais un après midi se lever de sa chaise après s'être peinturluré le
visage de camouflage, avec une mitrailleuse dans chaque main et un
couteau attaché au mollet gauche. Le trailli urbain avec lequel il
s'était camouflé ne le faisait pas vraiment passer inaperçu. Il hurlait
en chantant sur un air militaire qu'on lui avait demandé de
désincseciser les locaux le compagnie et qu'il turait jusqu'à la
dernière mouche. Il ouvrait la porte du bureau d'un coup de feu dans la
serure puis partait barbouser dans les couloirs. Les coups de pétard
fusaient au milieu de l'affolement général. On entendait les gens crier
et les mouches tomber sur le parquet. Je me réveillais en seur au milieu
de la nuit et je n'osais pas me rendormir de peur de sombrer dans un
nouveau cauchemard.
Le matin j'arrivais épuisé au boulot mais heureusement j'avais fait
réparer la machine à café. On se rassemblait à quelques uns chaque
matin, pour siroter notre jus noir. Et bien entendu les plus jeunes
d'entre nous ne pouvaient pas parler d'autre chose que du boulot. Ces
gens là, ils donnaient l'air de dormir avec une pile de dossiers en
attente à la place de l'oreiller, pour pouvoir bosser dessus pendant
leurs rêves. Je me demandais quel manque dans leur vie avait pu les en
amener là. Les jeunes se brulaient les lèvres pour terminer leur café et
jettaient précipitemment leur tasse en s'exclament « au boulot ! »,
alors que nous les anciens nous prenions notre temps en prétextant avoir
des affaires urgentes à discuter. Tout de même, il était vrai qu'il
devenait des plus en plus urgent que nous nous entrenions au sujet du
fayotage des nouveaux. Les conditions de travail dans la boite
devenaient insupportables à cause de ces petits malins qui voulaient en
faire plus que les autres et travailler plus pour gagner beaucoup plus.
Comme si c'était donné à tout le monde de gagner au loto, parce que je
sais depuis que je bosse c'est qu'il y a autant de chance d'être
récompensé pour sa sueur que de gagner le gros lot à la loterie, c'est à
dire quasiment macache ! Mais il faut toujours voir arriver une tête
bien pleine qui s'imagine avoir le bulletin gagnant. Alors nous avons
décidé de former un comité d'action clandestine, c'est pourquoi ce récit
s'arrête là...
par Léopold Fidel Privares publié dans : Diverses diversions communauté
: Survitualisme
http://www.survitualisme.org/
( Désolé, toujours pas moyen de faire un copier coller correct. Je remets le texte en forme, et, quand je l'envoies, il se met de cette manière.Les informaticiens peuvent_ils me dire si c'est un probleme de format,ou ,comment faire, merci!)