Page 2 sur 3
Re: Une employée mise à pied à cause d'une pince à cheveux
Publié : 08 déc. 2012
par maguy
C'est vrai que c'est cocasse quand on y pense !
C'est vrai, j'ai déjà pensé aux compensations et peut-être que les gérants des enseignes y penseront pour inciter d'avantage à l'usage de ces robots.
Je crains que dans leur logique tout profit il ne se passe le contraire : ceux qui passeront aux caisses classiques devront s'acquitter d'un surplus.
Un peu à l'instar des administrations ou autres banques qui essaient de nous fourguer à toutes forces leurs factures dématérialisées "pour le bien de la planète". Qu'ils fassent d'énormes économies de papier, consommables et affranchissement, ils n'en parlent évidemment pas.
Je m'attends à ce qu'un jour, ils taxent afin qu'on reçoive les factures sur papier. Un peu comme certains obligent à avoir des prélèvements automatiques.
Re: Une employée mise à pied à cause d'une pince à cheveux
Publié : 08 déc. 2012
par anya
Oui ce serait plutôt la logique appliquée.
Je crains que dans leur logique tout profit il ne se passe le contraire : ceux qui passeront aux caisses classiques devront s'acquitter d'un surplus.
J'aimerais bien voir ça. Franchement ça me ferait presque doucement rigoler.

Mais, oui, ce serait plutôt la stratégie qu'ils emploieraient, à moins d'augmenter encore un peu plus les prix pour compenser le "manque à gagner". Je me souviens d'un vieux documentaire assez instructif. On y voyait un type qui expliquait que le magasin du futur n'aurait plus de personnel pour l'encaissement. L'idéal pour lui était celui d'un entrepôt où même les marchandises ne seraient plus accessibles. Le con-sommateur ferait son choix en cliquant sur une tablette puis il irait faire un tour en famille dans le centre commercial, pendant ce temps sa commande serait traitée. Il ne lui resterait plus ensuite qu'à récupérer son colis. Je pense que cela arrivera plutôt qu'on le croit. C'est déjà le cas pour des sociétés de fourniture en matériel ou des librairies et il est déjà possible de faire ses courses par internet. La technologie va donc simplifier les choses. Ce qui est regrettable, c'est que l'on semble continuer à penser que chacun est tenu d'avoir un emploi alors que de l'automatisation ne fera que s'imposer davantage. J'imagine très bien par exemple un supermarché sans aucune caissière mais uniquement des robots, des caméras et un ou deux vigiles pour surveiller les clients.
Re: Une employée mise à pied à cause d'une pince à cheveux
Publié : 08 déc. 2012
par maguy
Le con-sommateur ferait son choix en cliquant sur une tablette puis il irait faire un tour en famille dans le centre commercial, pendant ce temps sa commande serait traitée.
Cela existe déjà "à titre expérimental", ils contrôlent parfois les chariots de façon aléatoire.
La technologie va donc simplifier les choses
Surtout en cas de panne ! J'adore ce mot de "simplifier" quand il s'agit ni plus ni moins de détruire des emplois, le tissu humain entre vraies personnes.
Tu tombes dans la nov'langue sans même t'en rendre compte.
Et moi, si je veux payer en espèces à ces caisses, hmmmm ???
Re: Une employée mise à pied à cause d'une pince à cheveux
Publié : 08 déc. 2012
par anya
En réalité on peut interpréter le mot simplifier de plusieurs manières. Si je me place du point de vue de la chaîne de magasins, c'est une simplification qui rapporte beaucoup en détruisant des emplois (mais qui sont souvent aussi des emplois difficiles et précaires). Toutefois, si je me place du point de vue du client qui ne souhaite pas faire la file, cela simplifie en partie le paiement en lui faisant "gagner" quelques minutes. Il est évident que l'automatisation ne s'arrêtera pas et qu'elle détruira toujours plus d'emplois. S'il s'agit de détruire des emplois pénibles et débilitants, je suis pour, bien qu'il soit regrettable à mon avis que les individus se retrouvent ensuite dans des situations souvent très difficile. Pour moi le problème est ailleurs et plutôt dans le fait qu'on ne tient pas compte des progrès que nous faisons grâce à la technologie qui se substitue de plus en plus souvent à l'homme et que l'on continue à exiger de chacun qu'il soit un bon petit soldat, le parfait esclave salarié alors que dans le même temps tout est fait pour créer toujours plus de chômage. Bien entendu nous savons que le chômage est crée et entretenu sciemment pour diverses raisons. J'ai lu aussi récemment l'exemple d'une société où le recours à l'automatisation du travail aurait non seulement amélioré la qualité mais aussi crée des emplois. Pour moi, le problème n'est pas dans la destruction d'emploi mais dans le fait que l'on considère le chômage comme une maladie honteuse alors qu'il est avant tout et en grande partie un problème structurel. Quant à la destruction du tissu humain que tu évoques, là aussi, je m'interroge. Si ce tissu humain n'est crée que pour satisfaire des impératifs de productivité, je n'en vois pas vraiment l'intérêt. Il me semble que le paiement en espèces est possible. Il serait même idiot de pas l'avoir prévu à mon avis.
Re: Une employée mise à pied à cause d'une pince à cheveux
Publié : 08 déc. 2012
par tristesir
S'il s'agit de détruire des emplois pénibles et débilitants, je suis pour, bien qu'il soit regrettable à mon avis que les individus se retrouvent ensuite dans des situations souvent très difficile. Pour moi le problème est ailleurs et plutôt dans le fait qu'on ne tient pas compte des progrès que nous faisons grâce à la technologie qui se substitue de plus en plus souvent à l'homme et que l'on continue à exiger de chacun qu'il soit un bon petit soldat, le parfait esclave salarié alors que dans le même temps tout est fait pour créer toujours plus de chômage.
Tout le monde, sur le principe, est pour pour supprimer des emplois pénibles mais tu remarqueras que lorsqu'un emploi est supprimé, il n'y a pas création automatique d'un autre emploi (qui ne génère pas de baisse de revenus) qui peut être occupé par la personne dont on vient de supprimer le poste.
Par ailleurs, nous savons bien ce que cela signifie quand un emploi peu qualifié est supprimé.
Celui, ou plus probablement, celle qui l'occupait se verra proposer avec insistance seulement un emploi avec des conditions de travail encore pires et avec un salaire encore moindre. (travail comme journalière/journalier dans le service à la personne).
Si collectivement on avait la force pour lutter contre les suppressions d'emplois, on serait sur le bon chemin pour imposer une réflexion sur l'emploi et prendre des mesures en conséquence. Mais nous sommes comme les vaches, on regarde passer, non pas les trains, mais les charrettes de plans de suppressions d'emplois qu'ils soient désignés PSE (plan de sauvegarde de l'emploi AKA "plan social") ou que les patrons aient trouvé un moyen plus discret de les mettre en application.
Re: Une employée mise à pied à cause d'une pince à cheveux
Publié : 08 déc. 2012
par anya
Lutter contre les suppressions d'emploi est certainement louable bien que très insuffisant à mona vis et surtout la législation actuelle ne le permet pas. Si un employeur veut détruire des emplois, quels qu'il soient, rien ne l'empêchera, à mon avis, pas même la bonne volonté de ses esclaves salariés prêts à céder à ses exigences en acceptant des diminutions de salaire. Ne lutter que pour préserver l'emploi, c'est probablement une manière de lutter mais ça ne résoud rien, surtout pas les problèmes relatifs aux questions de management. De plus, pour que ce combat soit vraiment efficace, il faudrait je pense mobiliser le plus grand nombre. Or, chacun comme tu le rappelle agit comme une vache, parce que chacun a peur d'être le prochain mais parce qu'il croit souvent aussi à tort que cela ne le concerne pas et qu'en fermant les yeux, en se comportant de la manière la plus individaliste possible, il sauvera ses ses petits intérêts et sa peau alors qu'il ne fait qu'il ne fait que jouer le jeu des capitalistes. Mais il se peut aussi tout simplement que nous ne soyons qu'une minorité à vouloir changer les choses, malheureusement. Il ne faut pas oublier non plus que l'individualisme veut que chacun se débrouille comme il le pourra avec ses problèmes. C'est la règle de ce monde.
Re: Une employée mise à pied à cause d'une pince à cheveux
Publié : 08 déc. 2012
par tristesir
Mais il se peut aussi tout simplement que nous ne soyons qu'une minorité à vouloir changer les choses, malheureusement. Il ne faut pas oublier non plus que l'individualisme veut que chacun se débrouille comme il le pourra avec ses problèmes.
La situation est tellement catastrophique que cette minorité est amenée mécaniquement à grossir. Je pense que lorsque tu es chômeur depuis quelques temps tu franchis le miroir des apparences, de la com' officielle du gouvernement et du patronat etc: tu comprends qu'ils mentent et que la réalité n'est pas exactement, ou est totalement différente de ce que leur propagande affirme. Quand tu expérimentes personnellement la régression sociale et que tu es convaincu qu'il n'y aura pas de retour en arrière tu finis par ne plus tenir tant que cela à ce que les choses restent telles qu'elles sont.
Par ailleurs, bien sûr que nous essayons chacun de notre côté de nous débrouiller et de sortir notre épingle du jeu, mais il va venir un temps où cette stratégie atteindra ces limites: la gâteau de l'emploi se rétrécissant et l'austérité augmentant, les petits plans débrouille vont se raréfier.
En outre, l'action individuelle ne s'oppose pas nécessairement à l'action collective.
Re: Une employée mise à pied à cause d'une pince à cheveux
Publié : 09 déc. 2012
par anya
bonjour tristesir
tristesir a écrit :
La situation est tellement catastrophique que cette minorité est amenée mécaniquement à grossir.
Elle grossira probablement mais cela ne garanti pas que les choses changeront. Au contraire, elle peuvent s'aggraver. Je ne vois pas bien ce qui peut changer en réalité. Les politiques gouvernementales inefficaces et je ne suis pas certaines qu'elles ont pour but de changer les choses contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire car on fait tout le contraire de ce qu'il faudrait. On reste donc dans la logique du "chacun pour soi" et sauve qui peut.
Quand tu expérimentes personnellement la régression sociale et que tu es convaincu qu'il n'y aura pas de retour en arrière tu finis par ne plus tenir tant que cela à ce que les choses restent telles qu'elles sont.
Tant que tu es minoritaire, ça ne change rien. Tu fais simplement partie d'une minorité, invisible qui n'intéresse personne. De plus, il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir, contrairement à ce qu'on dit souvent.
Il y a aussi beaucoup de gens qui préfèrent se résigner à ce que rien je change. Aujourd'hui je suis plutôt comme eux. Je ne crois plus au changement.
Par ailleurs, bien sûr que nous essayons chacun de notre côté de nous débrouiller et de sortir notre épingle du jeu, mais il va venir un temps où cette stratégie atteindra ces limites: la gâteau de l'emploi se rétrécissant et l'austérité augmentant, les petits plans débrouille vont se raréfier.
En outre, l'action individuelle ne s'oppose pas nécessairement à l'action collective.
Cette stratégie atteindra probablement ses limites. A ce moment là ce sera peut-être la guerre civile, ou je ne sais quoi. Cela ne signifie nullement malheureusement que cette situation poussera les gens à réfléchir et agir différemment. Au contraire. La terreur les conduira plutôt à accepter toujours plus de régressions et de mesures comme en Grèce par exemple.
En outre, l'action individuelle ne s'oppose pas nécessairement à l'action collective.
Certes, mais la plupart des individus ne raisonnent pas ainsi. Il n'y a qu'une règle : chacun pour soi.
Re: Une employée mise à pied à cause d'une pince à cheveux
Publié : 09 déc. 2012
par Invité
Tout le monde, sur le principe, est pour pour supprimer des emplois pénibles mais tu remarqueras que lorsqu'un emploi est supprimé, il n'y a pas création automatique d'un autre emploi (qui ne génère pas de baisse de revenus) qui peut être occupé par la personne dont on vient de supprimer le poste.
Non, pas tout le monde.
Ce qui paraît être un emploi pénible aux yeux de certains ne l'est pas forcément aux yeux des autres. Je te garantis que mes collègues de travail en usine ne trouvent pas leur emploi pénible, elles n'ont pas beaucoup de recul sur ce sujet : il faut travailler pour vivre, c'est comme ça, et ceux qui ne travaillent pas sont des feignants, point c'est tout.
Et pourtant elles ont le dos tordu, de l'arthrose, des tendinites, les doigts épaissis par le travail au froid. Mais elles ont eu l'exemple de leurs parents (pourquoi je dis "elles" ? les bonshommes tiennent le même discours...) elles sont programmées dès leur enfance pour bosser dur et ne jamais se plaindre.
Si on supprimait leurs emplois pénibles, elles feraient quoi ? Elles ne savent rien faire d'autre que le boulot non qualifié d'usine et elles ne veulent absolument pas travailler à temps partiel dans l'aide à la personne.
Quant aux jeunes qui ont parfois une formation, elles ne trouvent déjà pas dans leur profession, alors... Dans mon équipe, il y a une esthéticienne, un BTS en secrétariat, j'ai eu un peintre en bâtiment, une documentaliste, une couturière...
Re: Une employée mise à pied à cause d'une pince à cheveux
Publié : 09 déc. 2012
par tristesir
Ce qui paraît être un emploi pénible aux yeux de certains ne l'est pas forcément aux yeux des autres.
Il y a un moyen pour arriver à forcer les gens à avoir cette perception. Tu leur donnes le choix entre deux options seulement:
Pousser des wagons de plomb au fond d'une mine à 1km sous la surface de la terre et casser des cailloux à ciel ouvert.
Si tu te retrouves à casser des cailloux au lieu de pousser des wagons tu auras l'impression d'être privilégié et tu relativiseras la pénibilité de la tâche

Re: Une employée mise à pied à cause d'une pince à cheveux
Publié : 09 déc. 2012
par Invité
Précisément, elles préfèrent travailler à la chaîne en usine et gagner un salaire fixe (ou à peu près pour celles qui sont en intérim) que d'être les pieds dans la boue, au cul des vaches comme on dit par ici, 7 jours sur 7, comme l'ont fait leurs mères ou leurs grand-mères.
Bien sûr que tout est relatif.
La jeune collègue qui est esthéticienne préfèrerait exercer son métier que de manipuler des saucisses ou des boulettes, moi par contre ça me dégoûterait de tripoter la graisse et les poils des gens...c'est ça que je trouverais pénible !
En fait je repense à ce questionnaire d'une étudiante il y a quelques jours sur le forum. On sentait bien que pour elle les métiers beurk c'était : caissière, laveur de vaisselle, éboueur etc...
Mais a-t-on interrogé les intéressés ? Oui par ex. la caissière dans la vidéo sur le salaire universel qui disait qu'elle viendrait faire caissière même si ce salaire universel était mis en place, parce que ça lui plaît.
Pour moi c'était plus pénible d'être secrétaire en étant dérangée tout le temps, en étant peu considérée par les "penseurs" de la boîte, que d'être ouvrière aujourd'hui ; pour moi, être médecin penché sur les douleurs et les pathologies lourdes ça doit être très pénible ; être prof dans une classe de zombies accrochés à leur téléphone mobile ça doit être très pénible. Même un chercheur, qui fait un métier qui le passionne, se plaint parce qu'il passe la majeure partie de son temps à monter des dossiers pour obtenir l'argent nécessaire à la recherche.
Ce qui est pénible ce n'est pas tant le métier que le salaire.
Comme l'a fait remarquer Sophie, ce sont les métiers les plus utiles qui sont les plus mal rémunérés.
Re: Une employée mise à pied à cause d'une pince à cheveux
Publié : 10 déc. 2012
par anya
serabeth a écrit :
Mais elles ont eu l'exemple de leurs parents (pourquoi je dis "elles" ? les bonshommes tiennent le même discours...) elles sont programmées dès leur enfance pour bosser dur et ne jamais se plaindre.
Tout le problème est là. Depuis l'enfance on nous inculque des "valeurs" qui font de nos à l'âge adulte de parfaits robots, capables souvent d'accepter le pire, comme entre autres faire un travail très dur pour être sous-payé et se taire. C'est en effet aussi une question d'éducation et ce fait est très important.
Si on supprimait leurs emplois pénibles, elles feraient quoi ? Elles ne savent rien faire d'autre que le boulot non qualifié d'usine et elles ne veulent absolument pas travailler à temps partiel dans l'aide à la personne.
Quant aux jeunes qui ont parfois une formation, elles ne trouvent déjà pas dans leur profession, alors... Dans mon équipe, il y a une esthéticienne, un BTS en secrétariat, j'ai eu un peintre en bâtiment, une documentaliste, une couturière...
C'est un autre problème est une preuve supplémentaire que le problème du chômage n'est pas le fait des chômeur selon une idée reçue et communément admise au café du commerce, mais bel et bien un problème structurel, qu'on l'accepte ou non. Certaines personnes ont également l'impression d'être utile quand elles sont utilisées. On peut donc leur confier les tâches les plus pénibles sans qu'elle ne se plaignent. Dans tous les cas, le problème du chômage est tel qu'il faut être prêt à tout accepter. Y compris un emploi qui ne nous convient pas et pour lequel nous ne sommes pas faits, ce qui est totalement aliénant.
Re: Une employée mise à pied à cause d'une pince à cheveux
Publié : 10 déc. 2012
par maguy
Certaines personnes ont également l'impression d'être utile quand elles sont utilisées.
Nous sommes tous à notre niveau "utilisés". Et la seule utilité d'un emploi est le salaire.
le problème du chômage est tel qu'il faut être prêt à tout accepter. Y compris un emploi qui ne nous convient pas et pour lequel nous ne sommes pas faits, ce qui est totalement aliénant.
C'est une erreur sémantique largement répandue. Tu sembles oublier que pour "accepter" n'importe quoi, encore faudrait-il que l'employeur le propose.
Tu fais l'erreur comme beaucoup de gens qui confondent allègrement "annonce" et "proposition d'emploi".
Une proposition d'emploi pour moi, c'est un contrat de travail qu'on me soumet. Ca, c'est une offre d'emploi. Ensuite, que l'on accepte ou pas dépend d'autres critères.
Le principal restant l'avis de l'employeur.
Tu fais en fait comme au café du commerce : c'est le chômeur qui a le choix. Ben, non.
Re: Une employée mise à pied à cause d'une pince à cheveux
Publié : 10 déc. 2012
par anya
maguy a écrit :Certaines personnes ont également l'impression d'être utile quand elles sont utilisées.
Nous sommes tous à notre niveau "utilisés". Et la seule utilité d'un emploi est le salaire.
le problème du chômage est tel qu'il faut être prêt à tout accepter. Y compris un emploi qui ne nous convient pas et pour lequel nous ne sommes pas faits, ce qui est totalement aliénant.
C'est une erreur sémantique largement répandue. Tu sembles oublier que pour "accepter" n'importe quoi, encore faudrait-il que l'employeur le propose.
Tu fais l'erreur comme beaucoup de gens qui confondent allègrement "annonce" et "proposition d'emploi".
Une proposition d'emploi pour moi, c'est un contrat de travail qu'on me soumet. Ca, c'est une offre d'emploi. Ensuite, que l'on accepte ou pas dépend d'autres critères.
Le principal restant l'avis de l'employeur.
Tu fais en fait comme au café du commerce : c'est le chômeur qui a le choix. Ben, non.
On ne s'est pas compris. Tu sembles prendre à la lettre ce que j'écris mais je sais pertinament que le chômeur n'a pas le choix. Mon propos n'a donc rien à voir avec le café du commerce. Je ne confonds pas "annonce" et proposition d'emploi, mais quoi qu'il en soit, ça ne change rien aux faits. Quand j'emploi le terme "accepter" il prend une autre signification que pour toi. Je veux dire par là qu'il faut être prêt à tout, y compris répondre à des offres d'emploi ou des annonces dont tu sais pertinament qu'elles ne te conviennent pas. C'est une manière d'accepter des règles implicites : accepter cela ou mourir. Dans les faits, pour moi, cette nuance que tu fais et que je comprends ne fait pas sens.
Re: Une employée mise à pied à cause d'une pince à cheveux
Publié : 10 déc. 2012
par maguy
Désolée, mais je suis un peu puriste avec les termes.
Un peu comme dire "plan social" pour signifier "on vire les gens", je ne vois rien de social la-dedans.
C'est une manière d'accepter des règles implicites : accepter cela ou mourir.
"mourir" ?

Encore une exagération linguistique.
Je me contente de l'ASS depuis plus de 11 ans et vois-tu, je remue encore.
Je ne suis pas morte. Ni socialement, ni physiquement, ni moralement, ni intellectuellement. Réduire son existence à un boulot, c'est... réducteur.