Un millier de chômeurs et de travailleurs précaires selon la police, 2.500 selon les organisateurs, ont manifesté samedi à Paris, réclamant le "changement" de leur situation et une revalorisation des allocations :
http://www.liberation.fr/depeches/2012/ ... ris_864473
Plus de 100.000 personnes dans la rue contre le mariage gay en France :
http://www.liberation.fr/societe/2012/1 ... end_861141
De toute évidence, certains thèmes "mobilisent" plus que d’autres…
Je n'ai rien à dire, puisque pour la première fois depuis 6 ans, je n'y suis pas allée (obligations familiales; et puis j'avoue qu'au bout de 6 ans, j'en ai ras-le-bol)... D'année en année, j'ai vu la mobilisation se réduire. Ce sont toujours les mêmes qui se battent pour les autres, il n'y a pas de relève (sans compter le mépris de certains militants "installés" pour les jeunes courants "alternatifs"). Et je le vois sur ce forum (Posez vos questions) : le chômage ne rend pas meilleur, l'égoïsme et l'ingratitude étant une tendance lourde chez les individus.
On peut dire que le nombre de participants aux manifs de chômeurs est inversement proportionnel à leur nombre. Thomas Coutrot, économiste et membre d'Attac, a dit : « Si on arrive à convaincre les chômeurs qu'ils sont responsables de leur situation, que c'est de leur faute s'ils ne trouvent pas d'emploi, on débarrasse du coup les politiques et les entreprises d'une responsabilité écrasante. » Opération réussie !
Contre toute attente, les périodes de crise ne sont pas propices à la révolte. C'est l'effet de sidération décrit par Naomi Klein dans "La stratégie du choc". Ou alors, c'est parce que nous avons encore un œuf dans notre assiette : pour le garder, beaucoup préfèrent courber l'échine et se taire.
E la nave va...