Re: le portugal en faillite..
Publié : 08 avr. 2011
Crise de l'euro : les salariés n'y sont pour rien !
Les débats autour du "pacte de compétitivité", devenu depuis "pacte pour l'euro", ont porté en particulier ces dernières semaines sur les moyens de limiter les augmentations de salaire au sein de la zone euro. Les exigences excessives des salariés grecs, irlandais, portugais, espagnols et autres, auraient en effet contribué à pousser ces pays dans la crise...
Pourtant, il n'en est rien. Entre la création de l'euro en 1999 et le déclenchement de la crise en 2008, les salaires ont connu en réalité une évolution très modérée dans les pays en crise. Tant que les salaires n'augmentent pas plus que les gains de productivité, c'est-à-dire la quantité de richesses supplémentaires produite par un salarié en un an, ils ne rognent pas sur les profits et le partage de la valeur ajoutée reste stable. A contrario, des augmentations de salaires inférieures à ces gains de productivité, entraînant une baisse de la part des salaires dans la valeur ajoutée, conduisent à une économie anémiée.
Or, que constate-t-on ? Au Portugal et en Espagne, la part des salaires dans la valeur ajoutée a baissé entre 1999 et 2008, traduisant une forte modération salariale. En Grèce, elle n'a quasiment pas bougé. Il n'y a qu'en Irlande où cette part s'est significativement accrue, mais c'est pour revenir vers des niveaux plus normaux, le point de départ étant très bas.
Finalement, le déséquilibre le plus important ne se trouve pas du côté des pays en crise, mais en Allemagne : la part des salaires dans la valeur ajoutée y a baissé de plus de 3 points entre 1999 et 2008. Bref, ce ne sont pas tant les salariés espagnols qui sont à blâmer pour la crise que les patrons allemands.
http://www.alternatives-economiques.fr/ ... 53664.html
Les débats autour du "pacte de compétitivité", devenu depuis "pacte pour l'euro", ont porté en particulier ces dernières semaines sur les moyens de limiter les augmentations de salaire au sein de la zone euro. Les exigences excessives des salariés grecs, irlandais, portugais, espagnols et autres, auraient en effet contribué à pousser ces pays dans la crise...
Pourtant, il n'en est rien. Entre la création de l'euro en 1999 et le déclenchement de la crise en 2008, les salaires ont connu en réalité une évolution très modérée dans les pays en crise. Tant que les salaires n'augmentent pas plus que les gains de productivité, c'est-à-dire la quantité de richesses supplémentaires produite par un salarié en un an, ils ne rognent pas sur les profits et le partage de la valeur ajoutée reste stable. A contrario, des augmentations de salaires inférieures à ces gains de productivité, entraînant une baisse de la part des salaires dans la valeur ajoutée, conduisent à une économie anémiée.
Or, que constate-t-on ? Au Portugal et en Espagne, la part des salaires dans la valeur ajoutée a baissé entre 1999 et 2008, traduisant une forte modération salariale. En Grèce, elle n'a quasiment pas bougé. Il n'y a qu'en Irlande où cette part s'est significativement accrue, mais c'est pour revenir vers des niveaux plus normaux, le point de départ étant très bas.
Finalement, le déséquilibre le plus important ne se trouve pas du côté des pays en crise, mais en Allemagne : la part des salaires dans la valeur ajoutée y a baissé de plus de 3 points entre 1999 et 2008. Bref, ce ne sont pas tant les salariés espagnols qui sont à blâmer pour la crise que les patrons allemands.
http://www.alternatives-economiques.fr/ ... 53664.html