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Publié : 27 nov. 2007
par tristesir
Il n'y a pas une population homogène de chômeurs identifiable comme une catégorie socio-professionnelle. Croire que les chômeurs représentent une catégorie sociale propre, c'est se tromper et se voiler la face.
C'est une réflexion que je me fais depuis quelques temps aussi.

Mais n'y a t il pas des points communs qui rassemblent tout ceux qui sont au chômage?

Une association de chômeurs pourrait défendre concrètement les intérêts de ses membres et plus généralement toutes les personnes au chômage.

Face aux tracasseries des administrations qui sont en charge du chômage et de son indemnisation, un syndicat de chomeurs pourrait aider à résoudre des problèmes qui empechent des gens de percevoir leur dû.

Et dans ce dernier cas, l'aide apportée est indépendante du fait que le chômeur soit un ancien cadre ou un ouvrier du bâtiment.


Plus généralement, un syndicat de chômeur pourrait porter certaines revendications comme:

Quand le gouvernement décrète le RSA a t il consulté directement les personnes concernées par ce dispositif?

Pourquoi les chomeurs de longues durées ont tant de difficulté à à suivre une formation? Et plus généralement, pourquoi n'y a t'il pas de droit opposable à une formation décente pour les chômeurs?

Il suffit de lire le forum d'Actuchomage concerné par les questions pour se faire une idée du fait qu'un syndicat de chomeurs efficace ne serait pas du luxe.

Publié : 27 nov. 2007
par ledesa
tristesir a écrit : Quand le gouvernement décrète le RSA a t il consulté directement les personnes concernées par ce dispositif?
Que c'est mignon!!! Tu rêves Tristesir, dans ce cas présent tu te retrouves dans le même schéma qu'avec la réforme des régimes spéciaux .............et des 70% des français qui l'approuvent!!!
La majorité de la population active est pour ce dispositif, mieux même le PS est pour!!! Pourtant le PS parti de la soit-disante solidarité devrait combattre de telles mesures, et bien non ! :shock:

On te dira c'est ça ou rien, pour ma part je les enverrais ch..r!!!
Ce RSA sera du pain béni pour les communes, Codecom, et beaucoup d'autres du privé

C'est terminé, bienvenue dans le Libéralisme.......l i b é r é !!! :( :oops:

Publié : 27 nov. 2007
par tristesir
Que c'est mignon!!! Tu rêves Tristesir, dans ce cas présent tu te retrouves dans le même schéma qu'avec la réforme des régimes spéciaux .............et des 70% des français qui l'approuvent!!!
Bien sûr que je semble être un rêveur mais s'il y'avait réellement un syndicat de chômeurs suffisamment puissant ils auraient au moins dû négocier. Une négociation c'est un peu mieux qu'une mesure qui est appliquée de haut en bas.

Entre 5.000 et 500.000, il y a de la marge !

Publié : 27 nov. 2007
par Yves
Le long commentaire de Jean-Marc (page précédente), l’homme de terrain, est intéressant… mais partiellement partagé.

La population «des chômeurs» n’est certes pas homogène, mais des populations relativement homogènes la composent. Et comme nous raisonnons à partir de chiffres faramineux (millions de chômeurs, d’emplois aidés, de temps très partiels, de personnes en grande précarité professionnelle…), chaque population pourrait receler en elle une réelle capacité de mobilisation, si elle était relativement «constituée», et plus encore «organisée».

Je m'explique :

Il y a bien quand même un lien entre la très grande majorité des chômeurs, c’est d’être à la recherche d’un travail à un moment donné.

Parmi cette population, il y a celles et ceux qui en trouveront facilement et rapidement (excluons-les de notre raisonnement), et celles et ceux qui peineront à en trouver et verront ainsi leur situation se dégrader progressivement. Situation que beaucoup d’entre nous, ici, de l’ouvrier au cadre, ont connu.

Donc, quand même, à un moment donné, il y a des centaines de milliers de personnes qui vivent une situation «relativement» comparable, de dégradation progressive de leurs ressources et, souvent de recherches infructueuses d’emploi.

Prenons un autre exemple plus concret : les Seniors au chômage. Voilà une population relativement homogène, d’individus frappés par une même difficulté, qu’ils soient ouvriers ou cadres : retrouver un emploi au-delà de 50 ballets. D’ailleurs, on peut quand même reconnaître qu’un semblant de mobilisation a vu le jour autour de quelques associations et collectifs de quinquas, pour l’essentiel composés d’agents de maîtrise et de cadres, entre 2003 et 2006. Cette mobilisation s’est vite essouflée…

Mais il y a des «luttes» sur lesquelles les chômeurs, dans toutes leurs diversités, peuvent parfois se retrouver, comme sur l’affaire des Recalculés en 2003/2004. Cette affaire est emblématique car ce «recalcul des droits» allait toucher 850.000 chômeurs, de toutes les origines socioprofessionnelles, du mec qui percevait 800 euros d’ARE à la nana qui en percevait 3.000, pourtant moins de 60 personnes (35 à Marseille, 21 à Paris) portèrent plainte contre les Assedic pour que soient respectés leurs droits (ils furent beaucoup plus nombreux après la première décision de justice favorable aux Recalculés de Marseille).

Là, on touche le fond du problème : 850.000 chômeurs qui perdent leurs droits à l’allocation chômage (pour se retrouver à l’ASS, au RMI ou avec rien même) et 56 plaignants en Justice sur cette question !

Cherchez l’erreur !

Donc l’hétérogénéité des situations des chômeurs n’explique pas à elle seule l’absence de mobilisation faute d’unité de «revers de fortune». Quand il y a uniformité (comme le «recalcul des droits»), ça ne bouge pas beaucoup plus.

Là se situe l’énigme… énigmatique !

Et puis, si on regarde ailleurs, on constatera que des chômeurs en Europe ont démontré leur capacité de se mobiliser en masse, notamment en Allemagne en 2004, où tous les lundis ils étaient des centaines de milliers dans les rues des grandes villes. Cependant, cette mobilisation n’aura pas suffi, et les très rétrogrades plans Hartz ont finalement été appliqués.

Dans l’état actuel des choses, il ne faut donc pas attendre une mobilisation généralisée des chômeurs, même si celle-ci porte sur une «population de chômeurs» homogène, comme nous l’avons constaté plus haut. Mais, à défaut de s’organiser «nationalement» pour mener des actions puissantes, les chômeurs pourraient au moins – même très minoritairement – se regrouper, s’organiser, comme ils le font ici virtuellement, ou chez Jean-Marc sur le terrain.

Au regard du nombre de personnes touchées directement par le chômage (2 millions selon les stats officielles), celles touchées par l’activité réduite forcée et la précarité professionnelle (sans doute 2 ou 3 millions de travailleurs intermittents), il y aurait moyen de mobiliser autour des structures existantes disons 1% de toutes ces personnes.

1% de 5 millions de chômeurs et précaires, ça fait 50.000 personnes. Mais ce chiffre, ce tout petit pourcent de rien du tout, il est probable que toutes les associations de chômeurs et tous les collectifs ne le réunissent pas !

Voilà où se situe l’autre nœud du problème.

S’il est aujourd’hui impensable de réunir 500.000 personnes dans les rues sur les thèmes du chômage et de la précarité, il est tout aussi exceptionnel (comme en 2003 sur l’affaire des Recalculés) d’en réunir 5.000… Et ça, ce n’est pas normal !

Car entre 5.000 et 500.000 personnes, il y a des paliers intermédiaires que nous n’atteignons pas, que nous ne pouvons même pas envisager d’atteindre.

Et ça, ça ne relève pas de la seule hétérogénéité des parcours des chômeurs mais de l’individualisme forcené des Français.

Yves - Un animateur du site

Publié : 27 nov. 2007
par maguy
Et ça, ça ne relève pas de la seule hétérogénéité des parcours des chômeurs mais de l’individualisme forcené des Français
Ca me gêne toujours, cette façon de se flageller, en parlant des Français individualistes. Peut-être mon long séjour à l'étranger mais je n'ai pas la même sensibilité.

Après tout 68 n'est pas si loin dans le temps et tous les corps de métiers ou étudiants ont su se regouper.

Moi je parlerais de TROUILLE, et ça c'est bêtement humain.

On fait le gros dos en espérant que la tempête s'abattra sur le voisin. :?

Et on éprouve un soulagement lâche et on a honte de ce ressenti.

Les résistants en 40 n'étaient qu'une poignée.

Pour le reste (décidément tu adores les chiffres :wink: ) ton analyse est bonne.

Des chiffres… mais pas seulement !

Publié : 27 nov. 2007
par Yves
Les chiffres n’ont de valeur que celle qu’on leur accorde… Sur nos questions, je leur accorde pas mal de valeur en effet, car ils nous permettent de s'interroger sur les blocages et les dysfonctionnements.

Faut savoir, par exemple, que chaque jour en France, on observe 30.000 entrées/sorties sur le marché du travail (grosso modo). En d'autres termes 30.000 personnes entament une mission, un CDD, un CDI… ou "en sortent"… chaque jour !

C'est aussi ces chiffres qui nous laissent à penser qu'il est probable que d'ici moins de deux ans, Actuchomage accueille entre 30.000 et 40.000 personnes par jour (plus d'un million par mois), à la recherche d'informations sur leurs droits, sur le chômage, sur l'actualité sociale…

Autant dire que, depuis le début, nous nous sommes fixés des objectifs chiffrés, objectifs que nous avons toujours dépassés… et de loin !

Par exemple, nous ne pensions pas atteindre +30% de croissance d'audience entre septembre et octobre 2007 (nos estimations portaient sur 10% max.). C'est dire si notre marge de manœuvre est importante.

Car oui, notre ambition a toujours été de faire d'Actuchomage LE site référence INDÉPENDANT sur tout ce qui touche aux droits sociaux (principalement) ; le chômage étant, de notre point de vue, au cœur de la question sociale et, finalement, au cœur de l’organisation du marché du travail, et de la société dans son ensemble, qu’il soit à 3% de la population active, à 10% ou 20%.

Actuchomage constitue aujourd'hui la base de données (informations) la plus importante en France sur les questions chômage/emploi disponible gratuitement sur le Net, et portant sur les années 2003 à 2007.

C'est notre "fonds de commerce" si je peux m'exprimer ainsi.

Car les mobilisations de demain (si mobilisations il y a) se joueront sur le terrain de l'information. C'est la raison pour laquelle nous avons privilégié cette stratégie.

Et finalement, beaucoup d'entre vous l'ont bien compris puisque grâce à vous, nous faisons mieux que poursuivre cette activité… nous ne cessons de la développer. La preuve ?

Plus de 8.500 personnes fréquentent chaque jour de semaine le site, contre 8.000 il y a quinze jours, 7.000 il y a un mois, 6.000 en septembre… et 4.000 l'année dernière à la même époque !

Les chiffres parlent d'eux-mêmes !

Mais ces chiffres n'ont aucune valeur s'ils ne s'accompagnent pas d'énormément d'humanité, de solidarité, de partage et d'échange.

Et je crois que la grande force d'Actuchomage est de concilier le "quantitatif", tel qu'évoqué plus haut, et le "qualitatif" que chaque intervenant partage avec les autres.

Et franchement, même si on peut se poser la question de savoir "Que foutent les chômeurs ?", ici nous avons trouvé une réponse… parmi tant d'autres sans doute ; mais celle-là a le mérite d'exister et, finalement, de ne pas trop mal se porter.

Yves - Un animateur du site

Re: Entre 5.000 et 500.000, il y a de la marge !

Publié : 28 nov. 2007
par jean-marc
Yves a écrit :
Voilà où se situe l’autre nœud du problème.

S’il est aujourd’hui impensable de réunir 500.000 personnes dans les rues sur les thèmes du chômage et de la précarité, il est tout aussi exceptionnel (comme en 2003 sur l’affaire des Recalculés) d’en réunir 5.000… Et ça, ce n’est pas normal !

Car entre 5.000 et 500.000 personnes, il y a des paliers intermédiaires que nous n’atteignons pas, que nous ne pouvons même pas envisager d’atteindre.

Et ça, ça ne relève pas de la seule hétérogénéité des parcours des chômeurs mais de l’individualisme forcené des Français.

Yves - Un animateur du site
Dans le premier post, effectivement, je me suis posé la question du qui. Posons-nous la question du combien. Là encore toute une problématique assez curieuse et fructueuse.

Je reviens sur l'histoire des recalculés. Depuis plusieurs mois, nous connaissions le problème en tant qu'asso de chômeurs. Quand nous en parlions, c'était tout juste si on ne nous rigolait pas au nez pour ne pas dire autre chose mais je vais le dire : " ces salauds de militants qui voient tout en noir et qui feraient mieux de s'occuper de leurs affaires." (je grossis le trait, grosso modo c'était le message).

Puis, effectivement, quand il y a eu les premières victoires. D'un seul coup, notre asso de chômeurs a reçu une multitude d'appels téléphoniques en disant : "et moi, aussi, je veux récupérer mon argent."

Autrement dit, l'individualisme forcené des Français ressemble, plus prosaïquement, à du simple intérêt personnel. C'est tout le paradoxe que nous rencontrons.

Notre association est parfaitement connue des chômeurs (pas tous), de certaines institutions quand il y a un problème. Mais inviter à s'investir dans une association de chômeurs, tenter de réfléchir un peu plus loin et essayer de monter quelque chose en commun personne n'en veut.

J'ai trop souvent entendu : "Si j'adhère chez vous, allez-vous m'obliger de distribuer des tracts ou de manifester dans la rue ou à l'anpe ?"

On veut bien nous connaître, faire appel à nos services voire à notre militantisme quand on a un problème mais s'engager autrement afin de mener une vraie réflexion de fond : c'est non.

Si tout le monde a suivi l'explication il y a un paradoxe dans ce paradoxe. Quel est-il ? Si on vient nous voir quand il y a un problème, c'est que nous sommes identifiés comme association capable de résoudre le dit problème et que ces gens sont prêts à utiliser notre militantisme. Mais, en retour, eux ne veulent pas du militantisme.

Donc on veut bien nous utiliser voire nous manipuler quand on a un problème mais c'est plus difficile quand, nous, nous renvoyons ce message. Auquel cas, on nous répond par une question de manipulation potentielle : "Allez-vous m'obliger à ?"

Donc notre action est réduite à une simple "offre de services" qui se résume à : "régler mon problème".

Si les personnes ne peuvent pas voir plus loin c'est qu'elles vivent dans une sorte de situation d'urgence qui vise à assurer leur propre survie dans ce monde difficile. De ce fait il sera toujours difficile d'agir autrement.

En conséquence, et c'est là où je dis qu'il faut bien faire attention, il est possible de rencontrer une certaine mobilisation en nombre sur un problème précis parce que ce problème touche à la survie d'un certain nombre. Mais cette mobilisation n'ira pas plus loin.

Croire, faire croire ou appeler à une mobilisation d'ampleur en espérant autre chose alors que ceux et celles qui se mobilisent, c'est pour résoudre leur problème (lié, le plus souvent, à une catégorie socio-professionnelle) et après il n'y aura rien me fait doucement rire.

Prenons un exemple d'ampleur, la gauche avec la victoire du non au tce a cru que le temps du changement était venu et que la partie était gagnée.

Certes il y aura des mobilisations avec un nombre plus ou moins important mais il ne faut pas croire que cette mobilisation amènera à autre chose et ceux, celles qui font croire cela se trompent de sujet pour ne pas dire autre chose.

Conclusion éloignée (télé) du regard (vision)

Nous sommes dans la problématique de la télévision. Beaucoup la regardent mais quand quelqu'un dit ce qu'elle est vraiment : "mettre à disposition un temps d'attention x qui coûtera tant". Là, tout le monde s'offusque et, bien entendu, personne, absolument personne ne s'est posé la question de savoir s'il était possible de modifier l'objet télévisuel afin de proposer autre chose, un mode de perception différent par exemple.

Publié : 28 nov. 2007
par superuser
Donc notre action est réduite à une simple "offre de services" qui se résume à : "régler mon problème".
OUI : nous le voyons aussi dans notre forum "Posez vos questions" où certain(e)s estiment que faire des recherches et leur répondre gratuitement (et rapidement !) est un dû. Sans compter ceux/celles qui mettent en doute avec hauteur les explications qu'on leur fournit. Désespérant !

Ça donne pas envie de continuer à se battre pour une majorité d'abruti(e)s.

On ne peut pas obliger les gens à être un minimum lucides et solidaires.

Publié : 28 nov. 2007
par jean-marc
Le doute sert à vérifier un propos et je ne vois pas où est le problème.
Ça donne pas envie de continuer à se battre pour une majorité d'abruti(e)s.

On ne peut pas obliger les gens à être un minimum lucides et solidaires.
S'il y a une majorité d'abrutiEs comme tu le dis c'est pour la simple raison qu'aujourd'hui l'état prime sur la culture et que l'état veut s'occuper de la culture. Autrement dit : que chacun ait une culture générale moyenne, c'est à dire : ne sache rien mais un peu sur tout et que la valeur de la culture soit dépréciée en faveur de la prédominance de l'état. J'ai même entendu dans mon oreille qu'on devait parler d'un véritable illettrisme social : et à quoi sert, à juste titre, une asso de chômeurs, une asso de défense des consommateurs ?

On parle, en conséquence, d'abrutiEs parce que l'état à tout intérêt de détourner l'objet de la culture vers sa propre organisation étatique en en faisant un maquis de texte de lois qui occuperont beaucoup de personnes voire même les mobiliserons dans la rue. Si nous nous occupions un peu plus de l'inutilité qui est le propre de la culture au lieu de l'utilité qui est le propre de l'état il y aurait beaucoup de choses qui changeraient.

Publié : 28 nov. 2007
par tristesir
Avant de lire la réponse de Sophie mon attention a été aussi attirée par ce passage:
Donc notre action est réduite à une simple "offre de services" qui se résume
à : "régler mon problème".
Et j'avais envie de rajouter "offre de services gratuite".

La consommation est malheureusement présente dans tous les recoins de notre société, on arrive même à consommer une aide donnée gracieusement, c'est à dire sans arrière pensée commerciale, sans qu'il y'ait un souci de rendre la pareille sous une forme ou autre de la part de celui qui reçoit l'aide et les informations qui sont données ou déterrées.
Dans la logique de notre société, il est hélas consternant de constater que si vous ne demandez pas un centime pour un service on vous prend pour des bonnes poires ou presque.
Vous avez dit <<profiteur>>? 8)

A ces gens, je ne prêterais pas un centime, j'aurais le sentiment qu'ils pourraient penser que me rembourser ne va pas de soi 8)

D'un autre côté faire confiance aux gens est un risque de plus en plus grand dans notre société et il faut savoir si on l'assume ou pas.

Publié : 28 nov. 2007
par caramel
Je pense que se faire traiter constamment de profiteur, bon à rien (y'a 300.000 postes à pourvoir qui ne trouvent pas preneur :wink: ) feignant, j'en passe et des meilleures, comme l'Histoire l'a démontré, amène chacun à se ratatiner dans son coin en se disant que, vu son peu de valeur, il ne risque pas de peser lourd face au rouleau compresseur de l'état et du patronat. Qu'une somme de petits poids légers ne pèsera pas lourd non plus et qu'il vaut mieux se planquer en priant pour que la mauvaise nouvelle tombe sur le voisin.
Mais je suis entièrement d'accord que, vu la quantité de petits poids que nous représentons, nous pourrions peser lourd en nous rassemblant.
Ceux qui sont en face de nous et craignent ce regroupement font donc tout pour enfoncer le clou du "profiteur, bon à rien , feignant, j'en passe et des meilleures..

C'est bien connu : celui qui VEUT trouver du travail, en trouve (dicton populaire sur lequel on fait actuellement beaucoup de publicité)..... mais 300.000 postes même pourvus laisseront quand même quelques millions de chomeurs sur le carreau

Publié : 28 nov. 2007
par tristesir
mais 300.000 postes même pourvus laisseront quand même quelques millions de chomeurs sur le carreau
La légende urbaine prétend plutot qu'il s'agit de 500 000 emplois qui ne seraient pas pourvus.
(nombre que l'on entend cité dans les média par des gens qui se prétendent sérieux, cela a dépassé la simple conversation de bistrot, à moins que la France soit devenue un immense bistrot :))

Est ce que ces emplois existent vraiment, de quelle nature sont ils et pour quelle durée, à quel salaire, on ne le saura jamais puisque c'est une légende urbaine.
(je cherche encore à remonter à la source de ce hoax)

Les "fameux" 500.000 emplois non pourvus

Publié : 28 nov. 2007
par Yves
500.000 emplois non pourvus en France, voilà ce que ça m’inspire :

Au Canada, quand un artisan, un commerçant, un restaurateur, un hôtelier… cherche à recruter, c'est pas compliqué, il affiche un écriteau sur sa devanture : "Embauche serveuse…".

En France, donc, 500.000 emplois ne seraient pas pourvus et des milliers de patrons recherchaient donc désespérément des collaborateurs. Constatons qu'ils ne se bougent pas beaucoup les fesses pour les trouver (mais peut-être préfèrent-ils faire appel à des cabinets de recrutement pour trouver la perle rare).

Les écriteaux à la mode canadienne : "recherche coiffeuse, recherche plombier, recherche mécano…" devraient fleurir dans toutes les rues de France et de Navarre… avec 500.000 emplois disponibles.

C'est curieux, on n'en voit pas !

En réalité, ces 500.000 emplois sont pourvus, mais au "black" (surtout dans les secteurs du bâtiment, de la restauration, de "l'aide à domicile" : femmes de ménage, nounous…), mais ça, les patrons se gardent bien de le confesser… tout comme le Gouvernement !

Publié : 28 nov. 2007
par tristesir
Ce qui est révoltant c'est que certains utilisent ce gros bobard , des soit disant 500 000 emplois non pourvus, pour culpabiliser davantage ceux qui n'ont pas ou plus d'emploi.

Le raisonnement est imparable dans leur esprit, s'il y'a 500 000 emplois non pourvus et que toi tu es au chômage c'est que tu es donc une grosse faignasse CQFD.

(je n'ai encore jamais entendu personne constesté ce nombre ou au moins, se renseigner sur la nature, le temps de travail et le salaire afférents à ces fameux 500 000 emplois, sur un plateau TV. )

Publié : 28 nov. 2007
par St-Dumortier
Bonjour,

c'est pour faire flipper ceux qui bossent pour gagner plus ....

Sont pas si cons ceux qui bossent (déjà y bossent alors hein !)
en admettant qu'ils y croient aux emplois non non pourvus,
ils se doutent bien que ce doit être des boulots de m.de "la galère de la mort" ....
Et comme ils répètent aussi que tous les fainéants de chômeurs faut les coller au goulag de force ....
ils refléchissent (un peu) et se disent que vaut mieux pas se retrouver chômeur, (Z'ont pas tort, remarquez !).

Mais du coup faut rabattre son caquet (souvent ou un peu tout au moins) et ça fait de la bile et la bile ça fait mal au foi et le mal au foi ça fait ..... :
-"fainéants de chômeurs"
dès que tu dis que t'as pas de boulot.

Des fois c'est pas le cas
mais, comme t'es sympa,
q'tu veux pas démoraliser
tu ne dis pas que t'es rentier.