Vos témoignages & réflexions sur Pôle Emploi, les formations proposées aux demandeurs d'emploi, les cabinets de recrutement ou les sites-emploi sont les bienvenus !
Oui, mais "ces" formations là sont très très bien conçues :
- pendant que vous êtes en formation, vous devez impérativement donner un nombre de semaines pour effectuer le stage pratique...
- et comme ces "résidences" manquent cruellement de personnel, pendant ce temps là, pour des clopinettes, le personnel "non qualifié" fait tourner la boutique... malgré qu'il ne soit pas "qualifié" comme la loi le définit...
Et qui est le gagnant ?
Pas "le bon et loyal stagiaire", enfin je ne le vois pas ainsi.... Vous peut-être ?
serenity a écrit :Il faut transmettre en masse des comptes-rendus circonstanciés de ces "déconvenues"au Ministère de l'Emploi !
Si chacun le faisait, je gage que cela ferait peut-être changer les choses... à force de se retrouver croulant sous les "dossiers" de demandeurs d'emploi prouvant par A + B que la mise en place théorique de la politique de l'emploi est l'opposé de la réalité de ce que vivent les sans-emploi dans leurs recherches.
Pas sûr que cela change quoi que ce soit... Mais pourquoi pas contacter un journal, que ce témoignage soit médiatisé, en réponse justement à l'enfumage actuel en matière de formation de chômeurs? Ca serait justement le moment de lui opposer cela, en guise de droit de réponse (en direct de la réalité du terrain )... enfin je pense.
Tu as eu parfaitement raison d'en avertir ton conseiller! Mince, y a pas de raison que nous soyons les seuls à devoir rendre des comptes! A l'époque où j'avais une "vraie" conseillère, impliquée et humaine, je ne me gênais pas pour lui faire des comptes-rendus d'abus divers et variés, notamment de la part d'employeurs qui passaient des annonces allèchantes via Pôpole et lors de l'entretien proposaient tout à fait autre chose .
D'ailleurs c'est plutôt bien que ton conseiller ait été si réactif et t'ait répondu cela!
Mais il y a de quoi être furax, c'est sûr, je te comprends!
Votre idée n'est pas mauvaise, mais, je doute qu'un quotidien régional dans une ville aux mains d'une munipalité de droite accepte de prendre le risque de ce type d'article à trois mois d'une présidentielle.
J'ai laissé hier un message à ma référente chez le sous-traitant de Pole Emploi lui disant que mon conseiller avait informé sa direction et que j'étais en attente de leur réponse... je n'ai obtenu pour toute réponse qu'un double de la convention de stage et un mail m'informant que celle-ci s'enquérait d'une autre formation sur le secteur médico-social.
De deux choses, l'une ou elle n'a pas pris connaissance de mon message sur son portable ou elle l'a reçu, a contacté Pole Emploi qui lui a dit que c'était fichu pour moi et qu'elle gère au mieux la situation (et elle n'ose pas me le dire).
Si c'est le cas, je ne me gênerais pas pour lui faire sentir mon courroux et lui dire l'inégalité de traitement entre les demandeurs d'emplois et ceux qui sont censés les aider lorsque les engagements ne sont pas pris.
Cela fait très longtemps que je ne m'intéresse plus à PE. Autant se débrouiller par soi-même, ailleurs !
D'autres le font très bien. Pourquoi s'accrocher à cette institution complètement dans l'incapacité de mettre en oeuvre une politique de l'emploi ?
Les années passent et rien n'avancent... Perte de temps et gaspillage.
Le projet est d'envoyer tous les "CLD" (plus de 2 ans en formation)... La belle blague !! à 3 mois des élections : c'est un effet d'annonce.
Qui va gérer les dossiers qui sont en souffrance depuis belle lurette ?
Qui va décider que X va allez chez A, B, C ou D ? et ainsi de suite pour les milliers de personnes concernées...
Depuis 40 ans, nous nous sommes fiés à des discours. Au théâtre, nous pouvons entendre des mises en scènes drôlesques et en rire.
Là, nous ne pouvons évidemment rire que jaune.
La "RE-insertion" s'opère naturellement sur le marché du travail... Tantôt là, tantôt ici... à butiner comme une abeille !
En ce qui me concerne le ré devant "ré-insertion" est de trop, je n'ai jamais réussi à m'insérer durablement.
Début février, j'attaque officiellement ma 9ième année d'inscription (sans discontinuité) à Pôle-emploi (ex-Anpe)
Pardon pour l'image, mais je me sens comme un suppositoire que les pets du système éjectent sans arrêt avant de m'être fondu dans le c.. du marché du travail.
(je dois être une sorte de suppositoire qui n'est pas absorbable par le système)
N'auriez-vous pas, Tristesir, observé que nous étions dans le précaire depuis les années 80 ? Les CDD, les "missions impossibles" très souvent...
Et pratique, cette politique de l'emploi :
- primo : cela évite l'explosion sociale,
- secundo : cela évite aux chefs d'entreprise de devoir assumer des explosions de MP et conséquences des "risques psychosociaux", des "TMS", et autres joyeuses nouveautés ! Et les économies : voir pour la masse salariale des avantages : baisse des salaires, baisses des charges, pas de prime d'ancienneté, pas de versement de sommes colossales en cas de fermeture de postes, de site !
- et un tertio : les gens ne s'enlisent pas dans l'usure professionnelle, l'ennui, etc... Aller une petite prime de rentabilité... pour un salaire bas... et hop, l'affaire est dans le sac...
Elle n'est pas belle la vie !
Donc, rassurez-vous (d'une manière, je comprends que cela ne fasse pas forcément office de consolation), mais combien de millions de gens baignent dans le précaire.
Il faut bien s'adapter dans ce monde en plein naufrage.
Les "agents PE" sont là pour remplir une mission, dans un environnement particulièrement difficile, avec des moyens inexistants et des possibilités nulles. Mais, ils sont particulièrement exposés aux risques psychosociaux, une belle prime qu'ils devront rembourser à l'âge de la retraite, ou souvent avant...
tristesir a écrit :En ce qui me concerne le ré devant "ré-insertion" est de trop, je n'ai jamais réussi à m'insérer durablement.
Début février, j'attaque officiellement ma 9ième année d'inscription (sans discontinuité) à Pôle-emploi (ex-Anpe)
Pardon pour l'image, mais je me sens comme un suppositoire que les pets du système éjectent sans arrêt avant de m'être fondu dans le c.. du marché du travail.
(je dois être une sorte de suppositoire qui n'est pas absorbable par le système)
Je comprends parfaitement et conçoit l'image que vous prenez pour évoquer votre situation. Il faut faire preuve d'une grande résiliation pour tenir sans emploi durant ce temps.
Pour ma part cela fait désormais 4 ans que j'ai arrêté de bosser (suite au non-renouvellement d'un contrat privé CDD dans la fonction publique). Je suis désespéré de voir comment la collègue de ma référente a pris la nouvelle que je ne pourrais pas entrer en formation : "il n'y a plus rien à faire lorsque l'AFPA décide qu'il a fermé les inscriptions !"
Sans doute en partie l'une des raisons qui m'ont poussé à envoyer le mail à mon conseiller Pole Emploi... je suis toujours en attente de nouvelles de leur part en ne me faisant guère d'illusions (je soupçonne que ma référente les a contacté suite à mon message sur son portable et qu'ils lui ont confirmé qu'ils ne pouvaient plus rien faire pour ma situation présente).
Nouvelle qui me sera sans doute délivrée vendredi prochain lors de mon prochain rendez-vous... En attendant, celle-ci tente de trouver une autre formation dans le secteur médico-social d'ici vendredi.
Je gage qu'il va me falloir tout reprendre à zéro sans aucune certitude d'aboutir... que de gâchis !
Je comprends parfaitement et conçoit l'image que vous prenez pour évoquer votre situation. Il faut faire preuve d'une grande résiliation pour tenir sans emploi durant ce temps.
En fait, j'ai travaillé (et je continue de le faire) durant ces neuf ans mais jamais à temps-plein durablement. Je ne sais plus compter, c'est ma dixième année d'inscription officiellement que j'attaque début février. (la réalité est que j'ai déjà dépassé la décennie dans les faits, une radiation a remis le compteur à zéro)
Dans mon entourage, les seules personnes que je connais qui n'ont jamais été inscrites au moins une fois à PE exANPE sont mes parents ( tous 2 retraités ). Aussi, ça me fait doucement rigoler qu'en j'entends le MEDEF et autres libéraux excentriques, se plaindre de la rigidité de notre modèle.
Le MEDEF ne sera jamais satisfait. Toujours plus... pour avoir plus de moyens pour parvenir à leurs fins. C'est clair.
Pour ma part, la génération de mes parents (nés en 1932, décédé en 1991, soit à 6 mois de la retraite, après 45 années de travail et de cotisation taux plein, voir plus que plein... (soudeur : amiante + manganèse) et 1934 : licenciée alors qu'elle totalisait, en 1985 : 32 années de cotisations. Elle n'a jamais pu terminer de cotiser car la fin de carrière à été déjà tourmentée en 1985...).
Pour avoir été sur le marché du travail, dès 1976, d'avoir suivi la formation professionnelle tout au long de la vie professionnelle (et extra-professionnelle)... ce recul permet d'examiner la grande souplesse accordée aux entreprises. L'histoire du droit social entre 1973 à nos jours est très argumentée. A travers les différentes "tendances colorées" politiques, on voit apparaître cette flexibilité pour répondre à la compétitivité... Grand mot très influençable, pour lequel tout à basculé !
L'accompagnement des chômeurs n'a guère évolué pour répondre à l'intensification de la crise. Mais, rien de surprenant M-Noëlle Burgui l'écrivait déjà dans son ouvrage... et prévoyait le retrait de l'Etat face à la catastrophe.
L'accompagnement n'est pas facile à mettre en place. Il se pourrait bien que chacun devra se débrouiller...
A mon niveau, accompagnement ne fait pas parti de mon vocabulaire. Mon CV fait trop peur aux employeurs et pas encore assez aux structures psy de l'insertion. Et c'est très bien comme ça. Comme disait Paul Ariès hier dans ce "soir ou jamais" sur France3 : " on sait qu'une grande partie des chômeurs ne sera jamais réintégrée dans le système ; mieux vaudrait les aider à développer des alternatives pour vivre dignement ". Je fais suivre ...
Quant à pratiquer, c'est une autre affaire... Des alternatives, bien. Qui paiera ? Les questions tournent également autour de "qui paiera ces projets" ?
Combien de gens sont sur le carreau et possède des parcours et des pratiques qui sont riches ? Enormément, j'en ai rencontré.
L'entreprise fuit les gens qui ont coupé du monde du travail pendant deux ans, où s'en sont écartées.