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Publié : 05 juil. 2007
par YVES780
Tout à fait d'accord !
Le RMiste ou le chômeur qui ne veut pas travailler, ou qui a des prétenttions exorbitantes, c'est une légende qu'il faut casser !
Pareil quand on dit qu'on a des prétentions au-dessus de ses moyens et que le salaire offert est précisé dans le texte de l'offre d'emploi !
S'il n'y avait pas le barrage de l'âge, ou à défaut s'il y avait des offres spécifiques à l'intention des jeunes ou des autres, et même le barrage de l'anglais sur des postes où il n'est pas utilisé, et davantage d'offres, on aurait une vraie diminution du chômage.
Enfin, le RMI ou l'ASS sont soumis à conditions de ressources; en clair, le demandeur d'emploi qui a un conjoint qui travaille ne touche plus rien après l'ARE;
Enfin, au-delà de trois ans, on n'est pas inclus dans le chiffre du chômage du mois que l'on annonce au 20 heures de TF1 ou France 2.
Il y a 25 ans, je ne serais jamais resté sur le carreau autant de temps, seuls les cadres dirigeants pouvaient subir ce qu'on appelait alors une longue traversée du désert.
Il serait temps qu'on arrête de se payer notre tête !
Le plein emploi n'est pas encore là, Sarko au boulot !
Publié : 05 juil. 2007
par Mémo
Tristesir,
Il va de soit que l'opinion émise sur les revenus des RMIstes n'est pas la mienne ! Je ne milite pas pour la stigmatisation des plus pauvres ! Je déplore que les médias influent de manière "toxique" sur l'opinion publique (voir les derniers reportages dans le cadre du revenu de solidarité active).
Publié : 05 juil. 2007
par surprise
Je crois avoir compris pourquoi les + de 50 ans ne se font plus embaucher. La principale raison est évidemment la rémunération. Mais à mon avis il y en a une autre : la plupart des dirigeants que ce soit en PME ou en grandes entreprises se situent le plus souvent dans la tranche d'âge des 45-60 ans. C'est bien pour cela qu'ils préfèrent avoir sous leurs ordres des personnes plus jeunes. On a plus d'ascendant et d'autorité vis à vis de personnes plus jeunes que de personnes du même âge à fortiori plus âgés. C'est un peu ce qui m'est arrivé. J'étais à 53 ans la plus âgée de la sté. La boite a fait faillite, et les deux directeurs ont recréé une nouvelle structure toujours dans la même activité sans m'embaucher, nous avions toujours eu de bons rapports et en avons encore actuellement. Par la suite j'ai eu droit à des remarques du style : mais toi tu es bientôt à la retraite ! et j'avais surtout toujours remarqué la différence de management par rapport aux tranches d'âges. Nous étions 3 parmi les + de 45 ans et notre directeur nous traitait toujours avec beaucoup de respect tandis qu'avec les plus jeunes il se permettait de jouer au gendarme. Je pense que les psychologues pourraient nous fournir une explication
Publié : 05 juil. 2007
par tristesir
Mémo:
T'inquiètes pas, j'avais bien compris

Mais la phrase que tu citais, trop souvent entendue, était intéressante à commenter de mon point de vue.
Publié : 06 juil. 2007
par YVES780
C'était tout bêtement la maladie du jeunisme, qui a commencé il y a plus de 10 ans, et qui est en train de tourner court, la différence ne donnant pas le résultat attendu, s'agissant plus particulièrement des trentenaires.
J'étais en entretien cet après-midi, le langage qui m'a été tenu a totalement, le retour au mélange des générations se prépare.
Ce qui a changé aussi est que l'on ne vire pas les personnes qui ont déçu, on les dégrade.
Par ailleurs, les décideurs que je rencontre en ce moment sont des tous des profils atypiques (ce ne sont plus des personnes qui ont 15 ou 20 ans de maison) et sont de ma génération.
Publié : 06 juil. 2007
par Monolecte
Si on exclu les trentenaires pour filer les postes aux quinquas, on ne fait que déplacer le problème.
Juste des chaises musicales...
Publié : 06 juil. 2007
par YVES780
Non, on remets simplement les gens à leur place, et la personne momentanément déclassée retrouvera sa position plus tard en ayant acquis entre temps les compétences et l'expérience qui leur ont fait défaut du fait d'un avancement trop rapide, dont d'ailleurs la faute ne leur incombe pas, on était allés les chercher.
Jeunesse et niveau d'études plus élevé que la génération précédente n'égalent pas niveau de compétence, et les entreprises de mon secteur sont en train de le réaliser, du fait que progressivement à partir de 1998 elles ont éliminé les seniors à l'occasion des fusions, et sont de réaliser leur erreur au vu des résultats attendus qui ne sont pas là.
Il faut rendre à César ce qui appartient à César.
Publié : 06 juil. 2007
par Monolecte
Excuse-moi, mais dans la catégorie distribution de clichés, tu viens de frapper fort.
Oui, les trentenaires sont généralement plus diplômés que leurs aînés, mais non, personne n'est allé les chercher. Nous sommes frappés par le chômage comme tout le monde et contrairement aux générations précédents, nos diplômes ne nous protègent plus du chômage.
À poste équivalent, nous sommes nettement moins bien payés que nos aînés et pour ceux qui ont eu la chance de faire 10 ans de carrière dans notre classe d'âge, les progressions salariales sont nettement plus faibles que pour les plus âgés.
Notre classe d'âge démarre souvent sa carrière par la case chômage et une proportion plus importante d'entre nous reste coincée durablement dans la case précariat.
Même lorsqu'on arrive à trouver un job décent, il reste moins bien payé qu'un poste équivalent d'il y a 15 ou 20 ans. Et notre carrière est le plus souvent entrecoupée de périodes de chômage, plus ou moins bien indemnisées. Au final, on a des difficultés à tous les niveaux : salaire, logement, carrière, avec, pour seule perspective, une vieillesse laborieuse et misérable!
Donc le discours qui consiste à dire "virons les trentenaires pour reprendre les places qui nous reviennent de droit" sent très bon la lutte intergénérationnelle, la division de tous contre tous et méritera sûrement une médaille au ministère amer de la division des victimes du système entre elles.
Tu valides totalement la vision libérale des chaises musicales et vois le retour au travail comme une lutte consistant à flinguer ceux qui ont réussi à avoir une plus grosse miette que toi.
La vérité, c'est que notre société a externalisé toujours plus de boulot afin de limiter les coûts et que les bons boulots restant se répartissent entre ceux qui appartiennent aux castes qui dominent la chaîne alimentaire.
Pendant que tu montres du doigt les trentenaires supposés t'avoir dépouillé de ton taff "légitime", tu oublies de voir que ceux qui appartiennent à certaines classes sociales et certains réseaux relationnels ne souffrent pas de la raréfaction de l'emploi et encore moins du tassement des salaires, tous âges confondus. En sortant de fac, ce ne sont pas les meilleurs qui ont eu les meilleures places, mais ceux dont les parents avaient le réseau qui allaient bien.
Au final, pendant que les prolos se déchirent la gueule entre eux pour chercher à se taxer 3 stapontins à 2000 pouilleux, on fait l'impasse sur la question même du travail, du revenu et de l'emploi dans notre société. Tu râles contre les trentenaires et tu ne fais pas gaffe au fait que la baisse du chômage c'est l'augmentation exponentielle du précariat et que toute la politique d'insertion ne vise qu'à fixer dans la misère et la précarité une frange de plus en plus importante du salariat, afin de le rendre totalement dépendant et maléable et de créer artificiellement une armée de l'ombre de travailleurs dociles, miséreux à salaires indignes qui, à leur corps défendant, contribuent à précariser l'ensemble du salariat.
Publié : 06 juil. 2007
par YVES780
Les salaires et leur évolution, du moins dans mon secteur pour parler de ce que je connais, ont toujours été liées au résultat, y compris dans des postes techniques et administratifs.
Pour parler d'un entreprise que j'ai bien connu, les résultats ont chuté de façon très nette depuis le début des années 2000 après mon départ forcé.
C'est logique, puisque débarqué bien plus tôt que prévu, je n'ai pas eu le temps ne serait-ce que de transmettre.
Je ne suis pour autant pas en guerre, la couleur de mon futur bureau, et tout ce qui va avec je m'en fous, ce qui compte c'est ce que je ferai.
J'ai eu l'occasion d'exercer une mission de l'hiver au printemps, j'ai travaillé avec des jeunes et ça s'est très bien passé.
Si en plus cette fois-ci la reconnaissance se fait aussi par un titre et un salaire plus approprié, je ne vais tout de même pas le refuser.
Je n'ai pour ma part aucun esprit de revanche, ma seule intention est de reprendre ma vie professionnelle arrêtée sans que je sois coupable de quoi que ce soit, et de la poursuivre jusqu'à son terme normal, c'est à dire jusqu'à ce que je prenne ma retraite.
J'adorais mon métier, j'ai encore à faire et à transmettre, et si l'occasion m'en est donnée, je ne vois pas pourquoi je me le refuserai.
Quant à l'origine sociale, elle ne compte pas, je ne me suis jamais fait recruter au piston et en fonction de la profession de mes parents à mes débuts, et dans ma vie j'ai travaillé avec des personnes de toutes origines.
Publié : 06 juil. 2007
par Monolecte
Nous ne sommes pas rentrés sur le marché du travail en même temps.
Dans un contexte de raréfaction de l'offre et d'amélioration globale de la qualité des demandeurs, après avoir trié sur le physique, la couleur, le sexe, le signe du zodiaque, en dernier ressort, les DRH se sont rendu compte qu'il était encore plus facile de trier par cooptation. Même si j'ai eu tous mes boulots que grâce à ma pomme, j'ai bien conscience d'avoir été embauchée parce que les voix traditionnelles étaient épuisées (famille, copains, connaissances), mais la plupart des autres salariés récents, c'était par cooptation. Sur les derniers boulots où j'ai postulé, je pense clairement que tous les dossiers qui n'ont pas été recommandés de l'intérieur n'ont pas été lus. Et j'ai raté le job parce que ma relation était moins bien placée que celle du mec en face.
Avec un système de recrutement de ce type, tu te rends compte que le retour au taff d'un chômeur longue durée est très hypothétique : comme nous le racontons tous, le réseau est soluble dans le chômage.
Maintenant, il y a peut-être des endroits ou des secteurs d'activité où c'est encore le meilleur qui gagne...
Publié : 06 juil. 2007
par YVES780
Il n'y a pas d'autres systèmes possible que la cooptation à ce niveau-là, parce que, si je me base sur ce qu'on m'a dit depuis quelque mois lors d'entretiens, les entreprises ne se sont pas rendus compte de la situation.
C'est comme d'habitude, t'inquètes pas, on ne peut pas te garder parce qu'on fusionne en ce moment, mais ça va mieux chez les concurrents, tu vas retrouver vite un poste, sauf que chez les concurrents il s'est passé la même chose. C'est le langage que me tenaient tous ceux qui me connaissent.
J'ai 51 ans, et avec toutes les fusions qu'il y a eu dans mon secteur, il n'y a plus grand monde au dessus de 40 ans dans toutes les boites où je vais en rendez-vous depuis quelques mois.
Personnellement, j'ai toujours travaillé depuis mes débuts en 1979 avec des gens de tous sexes, millieux sociaux d'origine et générations confondus, et c'est ce mélange en plus de mon travail personnel qui ont fait le bonhomme que je suis aujourd'hui et qui n'a rien à voir avec le "petit con" (mdr) qu'il était quand il a débuté.
Mais de cela aussi je n'en étais pas complètement conscient quand je me suis retrouvé sur la touche à l'été 2003 !
Les entreprises, inconscientes de ce qui se passait alors (rappelez-vous la ré-élection de Chirac, l'arrivée de Raffarin et Seillière, pdt du MEDF d'alors, disant tout haut que "les chômeurs se prélassent" (en septembre 2002), lors du d'entretiens je suis passé depuis 2003-2004 du stade de "faignant" - même quand on me le disait pas ouvertement - au stade du respect. Pour cela il a fallu 3 ans, maintenant il ne manque plus qu'une occasion pour un retour à la vie professionnelle normale, je pense que dans les 12 mois à venir je me serai recasé.
J'escompte bien retravailler avec des gens de tous âges, sexes et conditions, et pratiquer la "courte échelle" le moment venu dans leur direction, comme l'avait fait mon père quand il était dans la Royale.
Pour le reste, nous sommes dans une société où l'on exige de chacun un résultat, il nous faut avec si nous voulons un jour être "payés de retour".
Je ne suis ni un "faux-cul" ni un arriviste, sinon je n'aurais pas connu cette "traversée du désert" qui n'est pas terminée depuis le 01/08/2003.
En revanche, je devrais sans doute mon retour en grâce au CDD avec salaire minable de janvier à avril 2007.
Une chose aussi : il ne faut plus mettre sa photo sur son CV.
Publié : 07 juil. 2007
par Mémo
La rareté de l'emploi créée la compétition. or, j'ai l'impression que les chômeurs loin de se soutenir cultivent l'individualisme. Ce que je peux comprendre tant l'enjeu est important. Je souhaiterais savoir par contre si les associations de chômeurs ou les groupes de demandeurs d'emploi s'appuient sur une réelle solidarité.
Publié : 07 juil. 2007
par YVES780
La recherche est toujours individuelle, l'embauche aussi, la décision appartenant toujours aux entreprises.
L'embauche solidaire reste à inventer !
D'ailleurs, des chômeurs dans ma branche, je n'en connais pas !
Publié : 08 juil. 2007
par Monolecte
Le seul truc vraiment intelligent que m'a proposé l'ANPE pendant tout le temps où j'ai eu à en subir les "bénéfice", c'est un club de chercheurs d'emploi. je n'y ai rien appris, par contre, la recherche de boulot en binôme, c'est malin.
Toi, tu ne peux pas aller chez un employeur potentiel en disant : je suis beau et intelligent, je suis la perle rare, si tu m'embauches pas, ta boîte coulera!
Par contre, tu peux très facilement vendre quelqu'un d'autre que toi : je suis à un club de chercheur d'emploi. je suis en binôme avec truc et en parlant avec lui, j'ai compris qu'il était exactement ce qu'il vous fallait. Ce n'est pas quelqu'un de très à l'aise dans les premiers contacts, c'est pour cela que j'ai pensé à vous contacter directement. Blabla.
La candidature solidaire (implique que le binôme ne cherche pas TON job!) par excellence!
Publié : 08 juil. 2007
par YVES780
Cela me parait être une formule intelligente.
Cela pourra peut-être se généraliser le jour ou les agences ANPE sauront travailler en réseau, notamment en région Ile de France, car le binôme avec lequel on pourrait être amené à collaborer n'est pas forcément une personne inscrite dans la même agence.
L'intérêt de l'ANPE serait de rapprocher les gens entre eux par profils et secteurs d'acitivité.
Cela viendra peut-être un jour.