L'envers du décor du "miracle économique" allemand...
Re: L'envers du décor du "miracle économique" allemand...
C'est Frédéric Lordon qui a dit que "l'Allemagne est la Chine de l'Europe".
La première bénéficiaire du dispositif européen, c'est bien elle !
C'est pourquoi, même si elle renâcle, elle est obligée de mettre la main à la poche pour aider l'UE, quitte à y laisser quelques plumes.
Et puisqu'on parle de la Chine, c'est kif-kif : la Chine a besoin de l'Europe pour écouler sa camelote. C'est pourquoi elle n'hésitera pas à mettre la main à la poche pour aider l'UE, quitte à y laisser, elle aussi, quelques plumes.
La première bénéficiaire du dispositif européen, c'est bien elle !
C'est pourquoi, même si elle renâcle, elle est obligée de mettre la main à la poche pour aider l'UE, quitte à y laisser quelques plumes.
Et puisqu'on parle de la Chine, c'est kif-kif : la Chine a besoin de l'Europe pour écouler sa camelote. C'est pourquoi elle n'hésitera pas à mettre la main à la poche pour aider l'UE, quitte à y laisser, elle aussi, quelques plumes.
Re: Vive le IVe Reich !
Merkel a dit juger la crise actuelle comme "la plus grave depuis 1945". Mais devant le congrès de la CDU qui s'est tenu à Leipzig, elle n'a pas dit que cela.
Le parti conservateur allemand est apparemment en train de dessiner un vaste projet de réforme de l'Europe (information que je trouve également dans Libé de ce matin, sous la signature de Nathalie Versieux, envoyée spéciale à Leipzig). Je résume : sanctions automatiques pour les membres qui ne respecteraient pas le Pacte de stabilité, possibilité de porter plainte devant la Cour européenne de justice contre les Etats aux déficits excessifs, possibilité de sortir «volontairement» de la zone euro pour les pays qui le désireraient sans quitter pour autant l’Union européenne, mise des Etats non vertueux sous la tutelle d’un commissaire européen compétent pour prendre en charge les budgets, et intervention automatique de la Cour européenne de justice. Mais aussi taxation sur les transactions financières, renforcement du poids des gros contributeurs — donc de l’Allemagne — au sein de la BCE, et même… élection du président de la Commission au suffrage universel. Rien que ça.
Bref, l'Allemagne veut bien payer (un peu) plus, pour financer une Europe à l'allemande, ce qui me semble exactement à l'opposé de ce que claironnait étrangement ce matin sur France Inter Bernard Guetta, pour qui "l'Europe devient française". Pour que les politiques français soient interrogés sur ces sujets, on attendra le temps réglementaire.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=12463
Le parti conservateur allemand est apparemment en train de dessiner un vaste projet de réforme de l'Europe (information que je trouve également dans Libé de ce matin, sous la signature de Nathalie Versieux, envoyée spéciale à Leipzig). Je résume : sanctions automatiques pour les membres qui ne respecteraient pas le Pacte de stabilité, possibilité de porter plainte devant la Cour européenne de justice contre les Etats aux déficits excessifs, possibilité de sortir «volontairement» de la zone euro pour les pays qui le désireraient sans quitter pour autant l’Union européenne, mise des Etats non vertueux sous la tutelle d’un commissaire européen compétent pour prendre en charge les budgets, et intervention automatique de la Cour européenne de justice. Mais aussi taxation sur les transactions financières, renforcement du poids des gros contributeurs — donc de l’Allemagne — au sein de la BCE, et même… élection du président de la Commission au suffrage universel. Rien que ça.
Bref, l'Allemagne veut bien payer (un peu) plus, pour financer une Europe à l'allemande, ce qui me semble exactement à l'opposé de ce que claironnait étrangement ce matin sur France Inter Bernard Guetta, pour qui "l'Europe devient française". Pour que les politiques français soient interrogés sur ces sujets, on attendra le temps réglementaire.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=12463
Re: L'envers du décor du "miracle économique" allemand...
http://fr.reuters.com/article/topNews/i ... 8J20111116La chancelière allemande Angela Merkel a estimé mercredi qu'il était nécessaire de faire des changements dans les traités européens pour regagner la confiance des marchés.
L'Allemagne est prête pour cela à abandonner un peu de sa souveraineté nationale, a-t-elle ajouté lors d'une conférence de presse (...)
Bientôt le PDG de Goldman Sachs sera le président élu par les banques de l'UE, merci Angela, merci Nicolas. Les banquiers reconnaissants

Re: L'envers du décor du "miracle économique" allemand...
Coucou Angela, tes banques et ta dette puent…
http://intox2007.info/?p=3783Tadaaaam, and the winner is Deutschland. Voilà ce qu’on doit se dire dans certains staffs de traders. Par ce que ça y’est, le tabou du modèle allemand tombe. Bien sûr, pour l’instant, tout le monde fait semblant de ne rien avoir lu, mais ça va finir par buzzer.
1) L’agence de notation Moody a dégradé les notes de 10 banques allemandes.
Six banques voient leurs notes abaissées chacune de trois crans, dont Bayern LB et Deutsche Hypo de A1 à Baa1, ce qui les ramène au rang d’émetteurs moyens. LBBW, NordLB et BremerLB sont dégradées à A2 contre Aa2 et NLBL à A3 contre Aa3. Les notes de trois autres établissements, dont HSH Nordbank et Helaba, ont été abaissées de deux crans. La note de DekaBank a été dégradé de un cran à Aa2.
En fait les comptes de celles-ci sont si pourris, qu’on peut craindre. Bien sûr personne ne le précise, mais ces banques là détiennent aussi des dettes toxiques et une exposition à des bulles immobilières dans certaines nations de l’UE.
2) Jean-Claude Junker, président de l’Eurogroupe à balancé une grosse bombe dans une interview à un magazine allemand: General-Anzeiger.
“J’estime que le niveau de la dette allemande est source d’inquiétude” (..) ”L’endettement de l’Allemagne est plus élevé que celui de l’Espagne” (…) “Seulement, ici (en Allemagne) personne ne veut le savoir.”
Voilà nous approchons donc du moment où, le modèle allemand, la référence pour les éditocrates va sentir lui aussi le moisi. Pour quelles raisons ? les même erreurs que chez nous: Rendre les banques indépendantes de la puissance publique, au nom d’une lutte contre l’inflation et hystérie historique. Comme si les leçons de l’histoire ne pouvaient être retenues ou des contre-pouvoirs établis.
Et bien sur, personne ne parle de la démographie allemande…
Affaire à suivre.
Re: L'envers du décor du "miracle économique" allemand...
Il n'empêche que l'Allemagne continue de bénéficier d'un traitement de faveur :
http://www.lefigaro.fr/marches/2011/11/ ... tesses.php
Taux sur les emprunts d'État à 10 ans, des plus «faibles» au plus «forts» :
Grèce : 26%
Portugal : 10,5%
Italie et Espagne : 7%
France : 3,8% (en hausse)
Allemagne : 1,77% (en baisse !)
Le Figaro précise que si ces écarts persistent, ils signifient que la zone euro vit ses dernières instants dans sa forme actuelle...
http://www.lefigaro.fr/marches/2011/11/ ... tesses.php
Taux sur les emprunts d'État à 10 ans, des plus «faibles» au plus «forts» :
Grèce : 26%
Portugal : 10,5%
Italie et Espagne : 7%
France : 3,8% (en hausse)
Allemagne : 1,77% (en baisse !)
Le Figaro précise que si ces écarts persistent, ils signifient que la zone euro vit ses dernières instants dans sa forme actuelle...
La crise de la dette rattrape l’Allemagne
«Émission obligataire allemande : un désastre complet absolu», titre La Tribune du 23 novembre 2011. Il est vrai que, pour Angela Merkel et la CDU, c’est une sacrée douche froide. L’Allemagne a essayé de placer pour 6 milliards d’euros d’obligations d’État à 10 ans mais les marchés financiers n’ont, finalement, acheté que pour 3,6 milliards de ces «Bunds».
Certes, les taux proposés par l’Agence allemande de la dette étaient très bas, mais la raison principale est ailleurs : les «marchés financiers» ont entériné le fait que la crise de la dette européenne n’épargnera pas l’Allemagne. Après avoir critiqué, vilipendé les pays du «Club Med», Merkel et la CDU commencent à se rendre compte que les marchés commencent à mettre l’Allemagne dans le même sac.
Lire tout l'article de Gérard Filoche => http://www.marianne2.fr/gerardfiloche/L ... e_a19.html
Hier, le site Arrêt sur images a consacré son émission économique à l'Allemagne avec Marie-France Garaud, Olivier Berruyer et Guillaume Duval. Très instructif :
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4503
Certes, les taux proposés par l’Agence allemande de la dette étaient très bas, mais la raison principale est ailleurs : les «marchés financiers» ont entériné le fait que la crise de la dette européenne n’épargnera pas l’Allemagne. Après avoir critiqué, vilipendé les pays du «Club Med», Merkel et la CDU commencent à se rendre compte que les marchés commencent à mettre l’Allemagne dans le même sac.
Lire tout l'article de Gérard Filoche => http://www.marianne2.fr/gerardfiloche/L ... e_a19.html
Hier, le site Arrêt sur images a consacré son émission économique à l'Allemagne avec Marie-France Garaud, Olivier Berruyer et Guillaume Duval. Très instructif :
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4503
Re: L'envers du décor du "miracle économique" allemand...
Libé s'est fendu d'un dossier très complet qui le passe au crible.
Volet social :
• Un chômage réduit au prix d’une vraie précarité
• Un coût du travail moins favorable que supposé
• Des écarts de revenus sur la mauvaise pente
Il y a aussi un volet économique et un volet politique, très intéressants (chapitres/liens signalés dans le cadre grisé à droite).
Volet social :
• Un chômage réduit au prix d’une vraie précarité
• Un coût du travail moins favorable que supposé
• Des écarts de revenus sur la mauvaise pente
Il y a aussi un volet économique et un volet politique, très intéressants (chapitres/liens signalés dans le cadre grisé à droite).
en Allemagne pire qu'en France
Bonjour ! pour faire allusion à la pauvreté encore et encore , mon sujet favori (lol) ! J'ai vu assez récemment un reportage qui se passait en Allemagne , et là bas : PAS DE SMIC : pire que en France ou nous on a un minimum , les Allemands les plus pauvre travaillent pour parfois 4 ou 5 euros de l'heure , une misère ! nous c'est en brut 9,19 euros maintenant , donc environ en net 8 euros . Je préfère encore être en France même si ce n'est pas idéal ! En revanche les Allemands de classe moyenne sont mieux que la classe moyenne en France . Ils sont presque riches quand on les voit dépenser sans compter dans les club de vacances ou encore leurs supers camping-car ! ...
Re: en Allemagne pire qu'en France
salut,
ça doit être à peu de chose près kif kif ..
très difficile de vraiment comparer 2 pays.
faudrait pour ça avoir toutes les données en main.
cout de la vie, à qualité de logement égale, "reste à vîvre" une fois les charges fixes payées, ambiance au taf, rendemment, etc, aides sociales réelles, horaires, fléxibilité, impots directs et indirectes, etc ..
et faire les comparaisons, en fonction aussi, de la composition des foyers fiscaux.
car au sein d'un même pays, tu seras + ou - avantagé, si célibat, ou si couple, ou si 3 enfants, etc ..
perso j'ai un peu essayé de le faire, mais j'ai vite abandonné, dur de trouver vraiment toutes les infos.
ça doit être à peu de chose près kif kif ..
très difficile de vraiment comparer 2 pays.
faudrait pour ça avoir toutes les données en main.
cout de la vie, à qualité de logement égale, "reste à vîvre" une fois les charges fixes payées, ambiance au taf, rendemment, etc, aides sociales réelles, horaires, fléxibilité, impots directs et indirectes, etc ..
et faire les comparaisons, en fonction aussi, de la composition des foyers fiscaux.
car au sein d'un même pays, tu seras + ou - avantagé, si célibat, ou si couple, ou si 3 enfants, etc ..
perso j'ai un peu essayé de le faire, mais j'ai vite abandonné, dur de trouver vraiment toutes les infos.
Re: L'envers du décor du "miracle économique" allemand...
Il y'a 5 ans, on nous rebattait les oreilles du matin au soir avec le modèle anglo-saxon ; aujourd'hui on nous bassine avec nos cousins germains. Sans oublier le miracle économique irlandais, espagnol, néo-zélandais, islandais, etc ... J'ai même plus envie d'en connaitre les raisons, juste envie de dire : et dans 10 ans ? Puisqu'on sait que l'économie, comme la tectonique des plaques, ça bouge quoique l'on fasse et parfois très vite, avec pertes et fracas.
Re: L'envers du décor du "miracle économique" allemand...
On ferait bien de parler du miracle économique argentin... 

Re: L'envers du décor du "miracle économique" allemand...
j'ai mon fils qui est en amerique du sud, en ce moment en bolivie, c'est pas la joie, meme l'argentine et l'uruguay ressentent la crise.
Re: L'envers du décor du "miracle économique" allemand...
La crise est partout malheureusement ! Et en 2012 cela va encore s'aggraver ! il y a intérêt à faire " des bas de laine " .
Re: L'envers du décor du "miracle économique" allemand...
Les pauvres en Allemagne meurent de plus en plus jeunes :
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ ... 74631.htmlL'espérance de vie des petits revenus outre-Rhin est passée de 77,5 ans en 2001 à 75,5 ans en 2010. Et c'est bien pire dans les anciens länder d'Allemagne de l'Est, où elle a chuté de 77,9 ans à 74,1 ans.
L'espérance de vie des Allemands aux revenus les plus faibles a fortement chuté depuis dix ans, selon des chiffres du gouvernement fédéral publiés lundi. Alors que l'espérance de vie moyenne continue d'augmenter en Allemagne, celle des personnes aux revenus les plus faibles est passée de 77,5 ans en 2001 à 75,5 ans en 2010, selon ces chiffres officiels, obtenus et publiés par le groupe parlementaire de la gauche radicale Die Linke à la suite d'une question écrite au gouvernement. Dans les anciens Länder d'Allemagne de l'Est, la chute de l'espérance de vie des petits revenus - ceux qui touchent moins des trois quarts du revenu moyen - est encore plus marquée : elle passe de 77,9 ans à 74,1 ans sur la même période.
Dans un communiqué, le spécialiste des retraites au sein du groupe parlementaire Die Linke, Matthias Birkwald, a souligné qu'en Allemagne "le recul de l'âge de la retraite à 67 ans avait été justifié par un allongement de l'espérance de vie". L'Allemagne est le pays européen qui compte le plus d'habitants âgés de plus de 65 ans (20,6%), selon Eurostat. L'âge de la retraite va y passer graduellement de 65 à 67 ans, en vertu d'une réforme adoptée en 2007 par le gouvernement de coalition de l'époque qui rassemblait sociaux-démocrates et conservateurs.
Les chiffres publiés lundi montrent aussi que seulement 26,4% des personnes âgées de 60 à 64 ans occupaient en mars 2011 un emploi soumis à cotisations sociales. Moins de 19% occupaient un emploi à temps plein. Pour M. Birkwald, ces chiffres signifient que l'augmentation de l'âge de la retraite "ne représente rien d'autre qu'un grand plan de réduction des pensions qui touche avant tout les plus faibles revenus et ceux qui occupent les emplois les plus pénibles".