échauffourées lycéennes

[maguy]

appelez-vous les manifs contre le CPE...

Les lycéens et les étudiants sont surtout très bien organisés et donc plus faciles à fédérer, d'ailleurs toutes les générations étaient descendues dans la rue.

On ne peut pas dire que les Français n'étaient pas remontés contre la réforme des retraites. Je crois que le problème est ailleurs.

Tant que les seuls interlocuteurs "sociaux" seront ces syndicats qui se couchent et représentent seulement 7% des salariés, nous n'avancerons pas. D'ailleurs, ils ont très vite mis fin aux grèves l'an dernier.

[superuser]

Les jeunes n'ont pas "plus de couilles au cul" que les adultes (dans toutes les populations, il y a des résistants et des soumis).
Ce qui les différencie des adultes, c'est justement leur jeunesse (dans les manifestations, ils courent plus vite que les vieux…) et leur sentiment d'immortalité, forme d'inconscience/d'innocence génératrice d'une grande énergie contagieuse. Pour ces raisons, hier comme aujourd'hui, les jeunes sont souvent les détonateurs des grands mouvements de lutte. Pour ces raisons, plus que les adultes, ils sont porteurs d'avenir.

Pour revenir sur les propos désobligeants de Toit de chôme, ils sont loin d'être fainéants mais savent qu'ils sont voués à l'exploitation et au mépris. Dans ces conditions, je comprends qu'ils n'aient pas envie de travailler (quelque part, ils font la grève de ce qui les attend).

Quant à l'apathie générale et aux moyens de lutte traditionnels, on en a déjà longuement parlé ici. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, un contexte de crise aiguë est plus souvent synonyme de frilosité, tandis que la misère est mauvaise conseillère. Comme disait George Orwell, le but de l'homme n'a jamais été de devenir meilleur mais de rester en vie, à n'importe quel prix. Il songe à devenir meilleur quand il a ce qu'il faut dans son assiette. Et quand son assiette est vide, il faut s'attendre au meilleur comme au pire.

[elusive_reclusive]

Ce qui les différencie des adultes, c'est justement leur jeunesse (dans les manifestations, ils courent plus vite que les vieux…)

Je suis en train de visualiser un papy perclu de rhumatismes essayant de résister à l'assaut des forces de l'ordre à coups de déambulateur...
(Mais dans le fond c'est vrai, tu as raison!)

les jeunes sont souvent les détonateurs des grands mouvements de lutte.

Hé! Hé! Hééééé! Copyright!

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, un contexte de crise aiguë est plus souvent synonyme de frilosité, tandis que la misère est mauvaise conseillère. Comme disait George Orwell, le but de l'homme n'a jamais été de devenir meilleur mais de rester en vie, à n'importe quel prix. Il songe à devenir meilleur quand il a ce qu'il faut dans son assiette. Et quand son assiette est vide, il faut s'attendre au meilleur comme au pire.

Ben oui mais je trouve cela dommage de ne plus avoir l'envie d'agir, ni même le désir d'essayer. Dans ces conditions justement, comment simplement espérer un mieux? C'est quand même en défendant son bifteak qu'on a des chances de le garder (ou le beurre dans les épinards), même si cette chance est infîme!
Je pense que tant qu'il y aura quelqu'un pour initier un mouvement (que ce soit des jeunes ou des moins jeunes), ce sera forcément fédérateur pour les autres.

[maguy]

Il songe à devenir meilleur quand il a ce qu'il faut dans son assiette

Oui, c'est la raison qui fait que ce sont les bourgeois qui pensent ecolo et/ou bio, car ils n'ont pas le souci du prochain repas comme les très pauvres, alors ils peuvent se permettre de réfléchir (et de payer) la qualité.

Dans le même genre d'idées, j'avais noté une phrase de Mother Jones de 1925, qui raillait un peu les suffragettes demandant le droit de vote pour les femmes :
La politique n'est que la domestique de l'industrie. Les ploutocrates ont occupé leurs femmes. Ils les occupent avec le vote et la charité.

Non pas qu'elle déniait aux femmes le droit de penser, mais simplement que les femmes avaient des soucis autrement immédiats.

[tristesir]

"Emeutes en France" ? Quelles émeutes ??? Tristesir, s'il te plaît, évite le sensationnalisme.
Il y a eu des échauffourées lycéennes basées sur une rumeur plus ou moins fondée, et c'est tout.

Emeute:

Synonymes agitation, anarchie, insurrection, mouvement, mutinerie, rébellion, révolte, sédition, soulèvement, troubles.

http://www.linternaute.com/dictionnaire ... on/emeute/

rébellion, révolte me semble collés à la situation décrite.

Si on va par là, je n'ai toujours pas compris en quoi les évènements de 2005 étaient des "émeutes".

Par ailleurs, la moindre étincelle pourrait faire tout péter parce que je pense que les gens (les jeunes) sont à cran.

Ainsi qu'une révolution commence parce qu'une rumeur a couru que les vacances d'été allaient être raccourcies ou pour autre chose jugé moins dérisoire par d'autres me laisse indifférent. Ce qu'on retiendra au final est le résultat et la façon dont un mouvement prend de l'ampleur.

D'ailleurs la police ne s'y est pas trompée elle a été rapide pour stopper brutalement le phénomène (qui commençait à se répandre comme une trainée de poudre) parce que le pouvoir sait que cela peut rapidement dégénérer vu l'ambiance du moment.

Certains affirment que les occupations à Nanterre en 1968 ont commencé pour raison de non mixité (hommes femmes).

A propos des évènements de 68 à l'université de Nanterre en 1968:

Le mouvement est porteur d'un idéal politique très libéral au sens des libertés individuelles et très critique vis à vis de la société de consommation, de l'autoritarisme, de l'impérialisme. Le mouvement joue aussi de thèmes touchant à la vie de tous les jours, comme par exemple le droit d'accès pour les garçons aux résidences universitaires des filles.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mai_68