Ok, ok, ce n'est, de toute façon, pas mon intention de profiter de leur erreur..enfin, pas en dépensant tout l'argent qu'ils m'auraient indûment versé...mais de profiter de cette situation pour le leur restituer et négocier un empiétement de 2 ans du master 1 !!! C'est ça le truc ? Ben j'suis partant. Ils verront, qu'effectivement, je suis peut être maladroit mais assez honnête...et qu'ils peuvent me faire confiance pour l'obtention des deux diplômes. Mon intention première est de donner du sens à mon projet même si j'ai du mal encore à gérer certains obstacles et pas de profiter matériellement de la situation...mon ambition est toute autre et ce serait encore m'empêtrer dans des histoires qui, dans ce cas là, se termineraient par une radiation, de la fraude, et peut être un procès... Si je peux m'épargner cette peine et trouver un arrangement pour ce fichu diplôme...moi, c'est tout ce que je demande !
En fait...j'ai menti...enfin, pas sur tout. Je suis bien inscrit en master mais... J'ai pêté un câble l'automne dernier, pour être plus précis, je pense faire une grosse dépression, avec tout ce qui pourrait, je pense, la caractériser, me concernant : des pics de surexcitation alternés à des passages à vide, avec des idées noires et troubles, morbides aussi... J'ai cru bon de poursuivre la formation en me disant que cela irait mieux, toujours mieux et plus j'ai avancé et moins j'y ai mis les pieds et plus je me suis isolé, chez moi, sans rien dire à personne, ni à mes parents, ni au peu d'amis qu'il me reste. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive, et vendredi soir a été le pire...j'ai du avouer à mes parents que "cela ne va pas" et que j'ai besoin d'aide, médicale et psy, je pense. Je me sens tellement ridicule de m'être comporté ainsi, de m'être dit que je suis aussi fort que tout le monde, que certains de mes proches que je n'ai jamais vu défaillir devant les difficultés de la vie.
Mais là, je n'en peux plus de mentir sur ma condition. Je sais que plus je vais attendre et plus les emmerdes seront nombreuses, notamment avec Pole emploi... Je ne sais pas comment je vais présenter la chose, lui expliquer qu'en rien ma formation est la cause, que c'est autre chose, de plus profond en moi-même. Comment lui dire que je suis en détresse sans passer pour un cas psychiatrique, sans perdre l'espoir de reprendre cette formation à la rentrée, puisque c'est mon but et la porte de sortie que j'envisage pour l'avenir ? Comment lui dire que si j'avais été au boulot, quelque part, la "chose" serait tout de même arrivée ? Je me sens coincé et complètement à la ramasse...c'est normal me direz-vous, je fais une dépression, enfin je pense... Je me déteste, je me mets toujours en échec, en retrait de la vie, en retrait de la société... J'ai si honte d'avoir failli, d'être fragile... De pleurer pour un rien... Je sais que des gens voient bien pire et vivent des choses bien plus horribles que ma petite condition de déprimé...Je suis vraiment désolé de vous emmerder avec mes soucis ...
A vrai dire,
j'ai plus de respect pour ceux qui souffrent de leur impuissance que pour ceux qui s'indiffèrent des effets de leur puissance.
Ne pas pleurer sur l'état de notre civilisation c'est faire preuve d'un grand cynisme ou d'une certaine forme d'autisme.
Vous avez décidé d'agir en parlant à vos parents et en postant ici, c'est déjà positif.
je vous propose de lire cette histoire et de méditer la question qu'elle pose à la fin : Les gros cailoux.
C'est une histoire pleine de sagesse que je retiendrai dorénavant comme exemple. Dans mon vase, il y a la possibilité de mettre plusieurs cailloux aussi. Le premier représente mes parents, comme cela fait 56 ans qu'ils sont mariés, heureux, j'ai décidé de les représenter en un seul caillou. L'autre caillou, est le master. C'est celui qui permettra aux autres cailloux de reposer solidement sur lui.
Seulement, le vase est un peu...comment dire...fêlé. Il est en passe d'être réparé. Je l'espère en tout cas.
Pôle Emploi m'a prêté un caillou mais je me dois de refuser, au vu de mes absences et de mon état psychologique. Je tarde à le lui dire encore même si ce caillou (AREF) est encore en leur possession : je n'ai pas touché d'argent depuis la rentrée universitaire et c'est tant mieux car il me faudrait tout rembourser.
Il va falloir maintenant que je prévienne Pôle emploi que je repousse ce projet de master à la rentrée prochaine avec la raison de ma défaillance. Il va falloir que j'explique je suis en dépression. Ne pas mentir, surtout. Mais j'ai peur que Pôle emploi me refuse cette nouvelle "chance"...pour divers prétextes (notamment celui d'avancer que c'est peut-être le master en lui-même qui m'a créé cette tension...ce qui est faux puisque je traîne "ça", ce mal-être, depuis 2 ans maintenant)... Alors j'ai peur d'un nouvel affrontement avec ma Conseillère, j'ai peur que, vu mon état, je dise n'importe quoi de regrettable et que cette infinie possibilité de reprendre en septembre me soit refusée.
J'ai 37 ans, je ne suis pas marié, je n'ai pas d'enfant, très peu d'amis, et il me reste mes parents chez qui je vis, comme un Tanguy. C'est sur ces bases que reposent encore mon petit équilibre et sur celle de continuer à me former pour faire un métier que j'aimerais expérimenter : la formation, l'enseignement, la recherche, l'encadrement... dans un grand domaine qui est celui des âges et des personnes âgées, notamment. Mon passé professionnel est allé plus ou moins dans ce sens, j'ai travaillé avec des enfants, ce fut mon premier boulot - et ma première confrontation avec les âges de la vie - et puis, dans la solidarité, il y a deux ans. Ce n'est pas comme si je passais des mathématiques au droit, ou de la sociologie à la chimie. Alors je dois avertir Pôle emploi cette semaine...coûte que coûte...
Il va falloir maintenant que je prévienne Pôle emploi que je repousse ce projet de master à la rentrée prochaine avec la raison de ma défaillance. Il va falloir que j'explique je suis en dépression
Vraiment désolée pour vous Jeremy
Je ne sais pas si c'est une bonne idée de donner à PE la raison de votre "défection". D'abord, vous n'êtes pas médecin et ne pouvez donner votre diagnostic, ensuite vous risquez de vous retrouver dans un suivi psychologique.
Avez-vous vu un médecin ? Sachez qu'il peut vous prescrire un arrêt maladie, même si vous êtes au chômage et au moins vous aurez la paix pendant ce temps de la part de PE.
Vous n'avez aucune obligation de dire à PE de quoi vous souffrez. comme pour un employeur.
Rechargez vos batteries pendant quelques mois et ensuite reprenez où vous en étiez pour votre formation. Une chose à la fois et dans le bon ordre si possible.
J'ai cru comprendre que la formation est financée et que vous ne comptez pas sur l'argent de PoleEmploi.
Une désinscription de Pole Emploi n'aurait alors aucune incidence sur la poursuite de vos cours.
maguy à raison, si vous annoncez à PE que vous ne vous sentez pas en état de travailler (rechercher un emploi ou suivre des cours), normalement l'agent PE doit vous orienter vers la médecine du travail. Son but sera certainement de chercher à vous radier; cela est logique, c'est une des premières conditions de l'inscription : "être apte à exercer un emploi".
Mais qu'importe ? Avez vous besoin d'être inscrit à PE ?
Quoi qu'il en soit, votre démarche chez PE débouchera sur la reconnaissance de votre difficulté à supporter la pression et son influence sur votre état de santé.
Est-il judicieux que cela soit fait via Pole Emploi ?
Si vous allez voir votre médecin, il vous prescrira sans doute une thérapie adaptée et, si vous êtes tenu de rester inscrit à PE, un arrêt de travail.
En fait, je suis à l'ASS et ma formation n'est pas financée, enfin, c'est ce que les divers conseillers m'ont dit en septembre quand j'ai prévenu Pôle emploi de m'inscrire dans cette formation. Il m'a fait remplir une attestation d'inscription à un stage de formation et le conseiller qui m'a reçu a fait figurer en "en-tête" la mention "maintien de l'ass" (tout en m'informant, une fois de plus, que "Pôle emploi ne finance ce type de formation en master"). Sinon, j'ai payé mes frais d'inscription, mes frais de transport etc. aucune avance ne m'a été faite et je ne l'attendais pas non plus, puisque je savais que cette formation n'était pas financée ; je vivais sur mon ASS pour le financement de cette formation, en fait.
J'ai tenu à avertir Pôle emploi de cette reprise, par souci de clarté vis à vis de moi-même déjà et vis à vis des institutions (Pôle emploi notamment). J'ai donc remis ce document à la fac, qui l'a rempli et a tardé à me le rendre (fin décembre). En janvier, j'ai remis cette AISF à Pôle Emploi en demandant un rendez-vous à ma conseillère (demande qui faisait suite à 2 appels téléphoniques allant en ce sens) ; j'ai prétexté vouloir la rencontrer pour...lui dire que je souhaitais finalement trouver un moyen avec elle de faire ce master en deux ans (je me sentais déjà défaillir à l'époque...et je n'osais pas lui dire que j'étais d'ores et déjà en pleine dépression).
Et tout récemment, j'ai reçu un courrier (précisant que j'ai déposé un dossier pour une formation, avec la petite case "AREF" cochée tout en haut, que celle-ci est acceptée, que je vais bénéficier de la protection sociale des stagiaires et que ces montants seront versés après confirmation de mon entrée en formation, en fonction de mon assiduité et sous réserve que j'actualise ma situation en fin de mois...et aussi que "ce versement sera effectué par virement sur mon compte bancaire), accompagné du double de l'AISF, puis un autre courrier contenant une "Attestation d'entrée en stage - Aide demandeur d'emploi" à faire remplir de nouveau par la fac.
Et ma situation administrative s'arrête là, pour le moment. Pensez-vous que le fait d'être en arrêt maladie me protégera ? Je partais du principe que je pouvais dire à ma Conseillère ce qu'il m'arrive, et réorganiser avec elle une entrée en formation en septembre prochain... Mais...du coup et après lecture de vos messages, je ne sais plus... Me mettre en arrêt maladie me fera de toute façon rencontrer un médecin du travail et celui-ci informera, je pense, Pôle emploi de ce qui m'affecte, et cela jouera de toute façon sur mon devenir de demandeur d'emploi/stagiaire, c'est bien ça ?
Être en arret de travail pour maladie fait que vous vous serez radié de Pole Emploi durant toute la durée de l'arrêt.
Dès le premier jour de l'arrêt :
- vous ne rendez plus aucun compte à Pôle Emploi.
- vous êtes sous l'autorité de la Caisse d'Assurance Maladie.
Vos droits PE sont suspendus le temps nécessaire et vous les retrouvez à l'identique lorsque l'arrêt de travail prend fin.
Si l'arrêt dure plus d'un mois, vous serez convoqué par le Médecin Conseil de la CPAM. C'est lui qui validera le paiement ou non des Indemnités Journalières. Il n'est pas un "médecin du travail" à propement dit. Il est plutôt à la recherche des abus d'arrets-maladie ou autres fraudes.
Mais, comme dit maguy : "- vous n'êtes pas médecin et ne pouvez donner votre diagnostic".
Ne faudrait-il pas commencer par là ?
Oui, je pense que je vais entamer cette façon de procéder. Je vois mon médecin demain, cela ne peut plus attendre (il est absent le lundi). Ce que je souhaite plus que tout c'est de me défaire de cette chose qui bouffe ma vie depuis quelques temps déjà, qui m'empêche d'être moi-même, qui empêche l'aboutissement de mes projets. J'avais décidé de faire au plus simple : aider mes parents dans leur démarche et leur vie quotidienne, être là pour eux, et construire, en parallèle, mon avenir en retournant à l'école. Mais mon état a tout gâché... Je m'en veux terriblement. Heureusement que j'ai encore mes parents sinon, pour être honnête, il y a quelques temps déjà que j'aurais mis un terme à ma vie. Je relirai Le Suicide de Durkheim autrement, maintenant, même si, depuis, les sociétés ont évolué...l'anomie est toujours d'actualité, elle...
Mais mon état a tout gâché... Je m'en veux terriblement.
Y'en a qui glissent sur une peau de banane, franchement, .... c'est pas plus malin !
Qu'auriez vous fait si vous vous étiez cassé une jambe ?
Ou si une sciatique vous clouait au lit ?
Notre cerveau n'est-il pas un organe comme un autre ?
Seulement, ce qui n'est pas visible à l'oeil nu, ou par un irm, ou une radio...est peut-être suspicieux. Je comprends ça aussi. C'est pour ça aussi que j'ai peur, celle aussi de ne pas être compris ou entendu (enfin les deux). J'innove dans ce domaien si je puis dire...jamais pris d'arrêt de travail ni quand je bossais ni en tant que DE. Et j'ai peur de tout ça...et je me culpabilise, pour la sécu, pour mon projet...pour tout...et j'en rajoute des cuillers...
Je me demande une chose. Si Jeremy se fait arrêter par un médecin, n'y-a-t-il pas de risque de fréquenter la fac tous les jours en cas de contrôle de la secu ?
Oui si Jérémy est à la fac quand un contrôleur vient chez lui ... Et si Jérémy n'a pas de justificatif "adéquat" d'absence ...
Il y a des risques d'aller physiquement en formation alors qu'on est en arrêt (et puis pas de couverture en cas de chute dans les locaux, ...).
Non je reste chez moi. J'ai pris la décision de ne pas retourner à la fac pour le moment. Je suis en arrêt maladie pour une semaine... J'ai vu mon médecin vendredi passé et hormis une prescription d'antidépresseurs et cet arrêt, il n'a su répondre à ma détresse. J'ai craqué devant lui et j'ai expliqué que cet état dans lequel je me trouve est un état qui dure depuis 2 ans... Je vois un responsable de l'hôpital de jour ce prochain vendredi pour savoir quelle orientation vont prendre mes rendez-vous avec un "psy" (psychologiques ou psychiatriques)..
Par contre, je suis vraiment très mal avec Pôle emploi. Celui-ci m'a envoyé une feuille à faire remplir par la fac pour mes présences. Je ne l'ai toujours pas envoyée. Et je ne sais pas si je vais le faire étant donné mon interruption. Et puis tout ça contribue à mon mal être...je me dis que ce n'est pas la formation qui me fait défaut - si cela avait été un emploi, la "chose" aurait été la même - et mon souhait le plus cher - salvateur pour ma vie sociale et professionnelle future - serait de reprendre tout à plat en septembre prochain. Ce qu'il se passe actuellement c'est une accumulation d'événements que je n'ai pas sur gérer...un licenciement, la mort d'un membre de la famille très proche en mars dernier, l'énorme souci de santé que ma mère a du subir... J'ai géré tout cela en ne perdant pas le cap mais j'ai trop attendu et maintenant je le paye car des angoisses m'assaillent...Pôle Emploi ne le comprendra pas, ma conseillère non plus... Je me dis que je devrais peut-être lui dire que j'ai arrêté la formation mais je crains que cela me ferme la porte pour une reprise en septembre prochain... Que prétextera-t-elle ? Quel sera mon devenir, en sachant que pour mon profil, localement, le boulot ne se présente pas en masse... Elle re-suggéra peut-être que je parte... J'en ai franchement marre.. Me dire en septembre que la formation que je fais n'est pas financée et reçevoir tout de même des justificatifs à faire signer pour ma présence car je serais en AREF selon la feuille d'AISF que j'ai reçue récemment...on doit marcher sur la tête quelque part. Je pense que dans l'état où je suis, si je la rencontre et qu'elle me prend la tête ça va voler dans son bureau...je sais ce que je risque mais ce sera plus fort que moi, parce que j'en ai tout simplement ras le bol de leur façon de faire, ras le bol de leurs mensonges, de leur ignorance, ras le bol !