Publié : 27 janv. 2007
D'où l'intérêt de se syndiquer pour être plus nombreux et imposer un rapport de force. Ensuite dire que les syndicats ne manifestent que peu d'intérêt pour les non-syndiqués n'est pas vrai dans la mesure où leurs luttes se font pour tous et non uniquement pour les syndiqués. Par contre les non-syndiqués n'ont pas trop mouillé leur chemise pour contribuer aux luttes et sont les premiers à pleurer en accusant les syndicats lorsque ceux-ci n'ont pas réussi à imposer le rapport de force. Même parmi les syndiqués, il est très difficile de mobiliser. Lorsqu'on décide, par exemple, d'occuper une ANPE, pour faire aboutir une revendication, je peux te dire que ce sont toujours les mêmes clampins qui répondent présents, c'est-à-dire une très, très petite poignée de chômeurs. Nous sommes dans l'individualisme.Pour la majorité de ceux qui vont perdre leur job et qui ne sont donc pas syndiqués, les syndicats ne manifestent pas beaucoup d'intérêts.
C'est ce que nous revendiquons à la CGT, nous demandons que tous les chômeurs ne puissent percevoir des indemnités inférieures à 80 % du smic quelle que soit leur situation.Alors ou bien on revalorise l'ARE et autres allocations, ou bien on laisse se mettre en place des assurances privées.
Si nous étions ne serait-ce que la moitié des chômeurs (2,5 millions) à nous mobiliser, nous aurions une chance d'avancer mais ce n'est pas le cas.
A quoi servirait une protection juridique là où le Medef casse les droits ? Nous avons affaire à des décisions politiques et une protection juridique ne servirait à rien pour maintenir des droits qu'un gouvernement a supprimés. Ce serait mettre en place un nouveau marché sur le dos des salariés pour combler les incohérences politiques.Aujourd'hui, pour se protéger, je ne vois qu'une seule chose : souscrire à une protection juridique.
Non, ce problème est politique et ne doit pas être transférer dans le secteur marchand.
Es-tu sûr que les assurances aient l'envie de combattre le patronat contre les abus ? S'il y avait un marché à exploiter dans ce domaine, ne doutons pas qu'elles auraient déjà mis en place ce système de protection. Je ne pense pas que quoi que soit s'y oppose.
Il n'y a aucune relation et les syndicats ont des conseillers prud'homaux et des représentants habilités pour accompagner les salariés licenciés. Je ne dis pas que le système est parfait et les syndiqués qui font ce travail sont des bénévoles qui donnent de leur temps pour les autres. Les bonnes volontés font aussi souvent défaut et il est plus facile de critiquer un système plutôt que d'y contribuer.Les syndicats n'ont que peu d'intérêt à s'engager dans la défense des chômeurs, à cause des frais de justice aux prud'hommes.
Je ne suggère pas car chacun est libre de faire comme il l'entend. J'en parle juste pour montrer qu'il existe un moyen de se faire entendre mais à chacun de juger si cette implication est utile ou non.Comme le suggère Victorine83, on peut adhérer à un syndicat si on veut militer contre les abus de l'UNEDIC.
C'est précisemment le rôle d'un syndicat et je laisse le soin aux créateurs d'actuchomage de répondre sur leur engagement militant.Mais en attendant, il faut que les voix des chômeurs soient représentées, et que leurs problèmes puissent être portées sur la voie publique de façon concertée sous la forme de revendications, via des représentants nouveaux comme actuchomage.
Non, tu as aussi des associations.Celui qui veut militer ne peut aujourd'hui le faire qu'en adhérant à un syndicat.
Suggèrerais-tu la création d'un nouveau mouvement militant qui ne ferait que s'ajouter à tous ceux déjà existants ?
Si l'on est anti-syndicaliste, il y a toujours la possibilité d'adhérer à une association de défense des chômeurs mais tu verras qu'elles ont aussi besoin de fonds pour exister, ce qui est logique.