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Comment la grande distribution traite ses salariés

Publié : 16 juin 2011
par conundrum
Quand la SAMADA et Monoprix traitent durement leurs salariés
Depuis le 31 mai, une vingtaine de salariés sont en grève à la SAMADA. Cette filiale du Groupe MONOPRIX emploie plus de 1 000 personnes, dont 38 à Neuville sur Saône, où sont entreposés et distribués les produits vendus dans les magasins Monoprix et les Galeries Lafayette de la région.

Alerté par un tract, j'ai contacté Douha Manoubi, qui est déléguée syndicale à SAMADA pour qu'elle m'explique tout cela.

Il s'agit pour les salariés, que tous les entrepôts soient payés de la même façon et bénéficient tous de la même prime de 50 euros par mois. De plus la direction n'a, selon les organisations de travailleurs, pas respecté sa promesse d'avril dernier d'une augmentation de salaire de ce montant.

La SAMADA a pour réponse fait venir des salariés de l’autre côté de la France pour remplacer les grévistes. Ceux-ci ont alors bloqué la sortie des marchandises. Mais la direction continue de refuser de négocier, a pris des vigiles avec chiens et a loué un nouvel entrepôt à Genas, puis un second à Chalamont, puis un troisième à Villars les Dombes et enfin un quatrième à Chambéry !

La direction a même traîné les grévistes devant le Tribunal. Ce dernier a donné raison aux salariés.
La suite : http://www.romainblachier.fr/2011/06/qu ... 3%A9s.html

Ca se passe comme ça chez Monoprix....

Publié : 07 juil. 2011
par tristesir
Un employé d'un magasin Monoprix à Marseille (Bouches-du-Rhône), a été mis à pied à titre conservatoire lundi pour avoir récupéré six melons et deux salades dans la benne à ordures du magasin. L'information a été révélée par La Provence jeudi matin. L'homme de 59 ans travaillait depuis huit ans pour l'enseigne.


«Quand je suis passé devant la poubelle du magasin, j'ai vu ces fruits qui allaient être jetés. Je les ai trouvés en bon état. J'ai décidé de les rapporter pour la maison. C'était juste pour les manger», témoigne Kader . Mais le règlement intérieur de la grande surface stipule qu'il est interdit de se servir dans les bennes : «Je ne savais pas», assure l'ancien employé, avant d'ajouter : «je n'ai pas volé. Jamais».
http://www.leparisien.fr/marseille-1300 ... 524146.php

A moins de deux ans de la retraite cet homme risque de se faire licencier pour avoir fouiller dans une poubelle !

Re: Ca se passe comme ça chez Monoprix....

Publié : 07 juil. 2011
par Invité
Le gaspillage dans les supermarchés et les usines de production de bouffe est un véritable scandale.
Il y aurait beaucoup à faire sur ce sujet.

La direction de ces boîtes trouve que ça fait tiers-monde que d'avoir des gens qui récupèrent. Si un gérant de magasin laisse faire, c'est lui qui sera viré.

Il faut crever de faim avec son salaire de misère, à côté de la nourriture gaspillée. C'est plus chic. :evil:

Re: Quand la SAMADA et Monoprix traitent durement leurs salariés

Publié : 07 juil. 2011
par tristesir
La direction de ces boîtes trouve que ça fait tiers-monde que d'avoir des gens qui récupèrent. Si un gérant de magasin laisse faire, c'est lui qui sera viré.

Il faut crever de faim avec son salaire de misère, à côté de la nourriture gaspillée. C'est plus chic.
Je pense que plus prosaïquement la direction estime que s'ils laissent les employés se servir dans les poubelles, ils pourraient avoir l'idée de jeter des trucs qui sont encore vendables et par principe, ils ne veulent pas encourager la gratuité, celle-ci est le pire ennemi du commerce ! Tes seuls droits dans cette société sont: travailler, produire encore et encore et acheter, toujours acheter. Le bonheur c'est l'achat, tu n'as le droit d'être heureux que si tu as consommé quelque chose que tu as payé.

Chez ED aussi !

Publié : 26 juil. 2011
par superuser
Une salariée d'ED fait l'objet d'une procédure de licenciement après la découverte dans sa voiture de légumes "défraichis".

Quelques semaines après le licenciement puis la réintégration express d'un salarié de Monoprix qui avait volé des melons dans une poubelle, c'est une employée d'un magasin Ed à Nieppe (Nord) qui a subi le même préjudice. Elle a été licenciée pour faute grave après la découverte dans sa voiture de légumes "défraîchis" qu'elle affirme avoir obtenu auprès d'un primeur indépendant et qui étaient destinés à ses lapins, a-t-on appris ce lundi.

Peggy Gérard, âgée de 35 ans, a reçu le 15 juillet sa notification de licenciement à la suite d'un entretien préalable avec son chef de secteur. Il lui est reproché d'avoir volé des salades, des poireaux et du persil dans ce supermarché situé près d'Armentières où elle occupait un poste d'agent de maîtrise. "Le 1er juin, un chef de secteur a voulu contrôler le coffre de ma voiture au moment où je rentrais chez moi pour la pause déjeuner", raconte cette mère célibataire qui travaille pour l'enseigne depuis octobre 2005, confirmant une information de la Voix du Nord.

"J'ai refusé deux fois parce que j'estimais qu'il n'en avait pas le droit. Mais à la troisième, j'ai fini par accepter. Il a trouvé un sac poubelle noir avec les légumes dedans. L'après-midi, peu après la réouverture, on m'a dit de rentrer chez moi", précise-t-elle.

"Je jetais pour 300 euros de marchandise par jour"

Peggy Gérard a vainement produit une attestation du marchand confirmant qu'il lui avait bien remis, la veille des faits, les légumes en question. "Je n'ai jamais eu aucun souci. On ne m'a jamais reproché ne serait-ce qu'une pomme volée alors que je jetais pour 300 euros de marchandise par jour", déplore la jeune femme.

Peggy Gérard a saisi Force ouvrière qui va poursuivre Ed devant les Prud'hommes en son nom. "C'est inadmissible. Non seulement nous irons au fond, mais il nous faut traiter l'urgence parce qu'Ed refuse de lui donner les attestations de (cotisations à) l'Assedic pour lui permettre de survivre", a indiqué à l'AFP Lionel Meuris, secrétaire général de l'union départementale FO du Nord.

"Les faits sont totalement injustifiés. Ed se grandirait en reconnaissant son erreur et en rétablissant son employée dans ses droits", a-t-il ajouté. La direction d'Ed a confirmé le licenciement, affirmant que Peggy Gérard avait "reconnu lors du contrôle de sortie avoir en sa possession de la marchandise en provenance du magasin".

Fin juin, un employé de Monoprix (Casino - Galeries Lafayette) à Marseille avait été mis à pied pour avoir tenté de sortir six melons et deux salades récupérés dans le conteneur à poubelles. Il a repris ses fonctions depuis.

http://lexpansion.lexpress.fr/carriere/ ... 59374.html

Licenciés pour avoir trop mangé lors d'un buffet

Publié : 27 juil. 2011
par superuser
Deux employés handicapés d'un cabinet d'avocat parisien affirment avoir été licenciés pour avoir ramassé les restes d'un buffet. Ils vont saisir les Prud'hommes.

Il ne fait pas bon de récupérer de la nourriture dans son entreprise. C'est ce que deux employés du cabinet d'avocats Gide-Loyrette-Nouel viennent d'apprendre à leur dépens. Ils se préparent à saisir les Prud'hommes, affirmant avoir été licenciés pour avoir ramassé des restes de buffets organisés au sein du cabinet, a déclaré leur avocat, Maître Antoine Gillot.

Du côté du cabinet Gide-Loyrette-Nouel, l'information est démentie. Il "s'inscrit en faux contre cette information erronée et caricaturale", a déclaré une porte-parole, assurant que le licenciement s'appuyait sur "des motifs réels et sérieux" qu'elle s'est toutefois "interdit de détailler pour des raisons d'éthique professionnelle".

Les faits remontent à juin, selon les lettres de licenciement. Les salariés de 56 et 34 ans, respectivement embauchés en novembre 2007 et en avril 2008 à des postes réservés à des handicapés, étaient depuis 2009 gestionnaires du parc informatique du cabinet. Les deux courriers, identiques, leur imputent "la disparition régulière de nourriture et de bouteilles (dans une salle du cabinet parisien) à l'issue de repas servis dans le cadre de réunions clients ou de réunions internes".

La nourriture devait partir à la poubelle

Les deux salariés reconnaissent s'être servis, mais uniquement d'aliments entamés en passe d'être jetés, dit leur avocat, en racontant notamment le cas où les deux hommes ont vu que des serveurs débarrassaient des tables dans une salle de réunion voisine de leur bureau. "Ils leur ont demandé ce qu'ils comptaient faire des restes de nourriture, et le maître d'hôtel leur a répondu qu'ils pouvaient se servir car tout partait à la poubelle", a-t-il dit.

Ils ont reçu le 27 juin leur convocation pour un entretien préalable le 7 juillet et ont été mis à pied à titre conservatoire. "Leur crime, à ces manants, est d'avoir osé manger les restes de nourriture de l'aristocratie des avocats", ironise leur défenseur. "Après l'entretien, je redoutais qu'ils reçoivent un avertissement. Ce qu'ils ont reçu le 19 juillet, c'était une lettre de licenciement", a-t-il dit. "Ils vont évidemment saisir les Prud'hommes."

Il juge l'affaire "choquante", notamment parce que la lettre de licenciement les fait, selon lui, passer pour "des voleurs". "J'ai du mal à concevoir que l'on puisse brutalement limoger pour un motif aussi futile deux salariés handicapés qui étaient jusque là bien notés", conclut-il. L'affaire se tranchera aux Prud'hommes.

http://www.lexpress.fr/emploi-carriere/ ... 15507.html


Et pour rappel => à partir du 1er octobre, saisir les Prud'hommes (ou tout autre tribunal) coûtera 35 €

Re: Quand la SAMADA et Monoprix traitent durement leurs salariés

Publié : 27 juil. 2011
par yannick
"Leur crime, à ces manants, est d'avoir osé manger les restes de nourriture de l'aristocratie des avocats"
Ça y ressemble en effet !
On se croirait revenu 200 ans en arrière ...

Il faut vraiment en finir avec cette droite dite "décomplexée".

Menacée de licenciement pour un ticket de caisse ramassé

Publié : 26 oct. 2011
par conundrum
Une caissière fait l'objet d'une procédure de licenciement pour avoir récupéré l'offre promotionnelle au dos du ticket laissé par une cliente.

Au dos du ticket abandonné par une cliente sur le tapis de caisse d'un magasin Cora de Mondelange, en Moselle, figurait une offre pour un fast-food. Anne-Marie, la caissière, a pensé faire plaisir à son fils, il y a environ deux semaines, en récupérant le coupon qui promettait "deux achetés pour le prix d'un". Le soir même, sa direction a porté plainte pour vol, considérant que le ticket de caisse était "la propriété de Cora", explique ce mercredi Anne-Marie, au micro de France Inter.

L'accusation de vol pourrait faire sourire si elle n'avait convaincu la justice de donner suite à l'affaire. La caissière a été convoquée par la gendarmerie pour expliquer son geste, rapporte le Républicain Lorrain. Le procureur de la République lui a ensuite imposé un rappel à la loi. Convoquée le 7 novembre par sa direction pour un entretien préalable au licenciement, elle risque maintenant de perdre son emploi.
http://www.lexpress.fr/emploi-carriere/ ... 44711.html


Le community manager de Cora ne chôme pas, sur Facebook. Nettoyage en profondeur :evil:

Re: Menacée de licenciement pour un ticket de caisse ramassé

Publié : 26 oct. 2011
par mallo83440
Je croyais que le ticket de caisse était la propriété du client une fois qu'il a payé ...
En fait, le magasin nous fait don du ticket en échange de notre paiement ...

Débile, crétin et absurde de faire un procès pour si peu ... Franchement ...

Re: Menacée de licenciement pour un ticket de caisse ramassé

Publié : 26 oct. 2011
par tristesir
Un ou deux exemples comme ça et les salariés ne mouftent plus, tu as la paix dans ton entreprise. :mrgreen:

Re: Menacée de licenciement pour un ticket de caisse ramassé

Publié : 27 oct. 2011
par tristesir
Le net est venu au secours d'une caissière de Cora. Menacée d’être licenciée pour avoir ramassé un ticket de caisse, cette femme travaillant dans un supermarché de Mondelange, en Moselle, a ému les internautes.

Cette caissière, également représentante du personnel CGT, a ramassé sur son tapis de caisse un ticket comprenant, au dos, une réduction pour un fast-food. La direction du magasin a porté plainte contre elle pour vol, et elle a reçu une convocation pour un entretien préalable à son licenciement, programmé pour le 7 novembre. Convoqué à la gendarmerie, elle a en outre reçu un rappel à la loi.

Tout au long de la journée de mercredi, ils ne se sont pas privés de le faire savoir, particulièrement sur la page Facebook de l’enseigne.

Et cette mobilisation a visiblement fait du chemin, puisque la direction de Cora a décidé d'abandonner ses poursuites. "La direction de cora Mondelange a décidé de ne pas poursuivre la procédure engagée à l'encontre d'une salariée du magasin. Nous avons conscience de l'émotion suscitée par les informations parues depuis ce matin", a annoncé l'enseigne de distribution Cora sur sa page Facebook,mercredi soir.(...)
http://www.europe1.fr/France/La-caissie ... ok-787079/

Re: Menacée de licenciement pour un ticket de caisse ramassé

Publié : 27 oct. 2011
par yannick
Cette caissière, également représentante du personnel CGT
Tu as bien fait de le souligner !
Elle aurait constitué une gêne pour les dirigeants de l'entreprise, qu'on ne se serait pas pris autrement...

Mais bon, en général ils ne sont pas très malins.

Re: Menacée de licenciement pour un ticket de caisse ramassé

Publié : 27 oct. 2011
par Invité
Pas très malins, non. Ça leur a coûté combien en temps perdu cette histoire ? Beaucoup plus cher que le prix d'un menu au fast-food (en partie ou totalement offert d'ailleurs par le fast-food lui-même).
Sauf évidemment si ça leur permet de mieux tenir le personnel en laisse, comme le suggère Tristesir.

En tout cas cette histoire montre à quel point le fast-food est nocif. :mrgreen:

Re: Menacée de licenciement pour un ticket de caisse ramassé

Publié : 02 nov. 2011
par superuser
La ridicule contre-attaque de Cora en vidéo :

http://www.lesinrocks.com/actualite/act ... -en-video/

Re: Menacée de licenciement pour un ticket de caisse ramassé

Publié : 02 nov. 2011
par Leila
La video n'est plus disponible!