On peut éprouver plus de solitude au milieu d'une foule qu'en plein désert, non ?! (il me semble que quelqu'un à dit ça, déjà).
On est seul, fondamentalement, foncièrement.
Je n'ai jamais éprouvé (rarement) de rejet ni de véritable inconfort avec la solitude. Maintenant, que l'on ait besoin de partager, dialoguer, rencontrer d'autres personnes, c'est évident. Mais peut-on vraiment partager, dialoguer, rencontrer les autres, en tant que "collègues de travail" ? Parfois, oui. Le plus souvent, non.
Plumette dit
l'absence de ressources, certains jours, ne permet même pas de pouvoir, en effet, exercer le minimum de courtoisie pour honorer un hôte
Je me permets d'ajouter "
absence de ressources financières".
C'est peut-être cela, cet espace de ressources... autres, qu'il faut pouvoir chacun explorer.
Il faut se battre pour que les plus riches (ceux qui ont par exemple trusté les plus fortes augmentations de salaires (1) rendent les surplus qui leurs sont octroyés.... parce qu'effectivement, personne ne peut durablement "vivre" en étant obligé de tout calculer à l'aune de 2,50€ comme seuil maximal.
Mais franchement Plumette, je pense que les véritables "ressources" de courtoisie et d'accueil de l'autre ne sont pas dans l'achat d'une bouteille de vin.
Tu vas me dire que ce ne sont que des mots : oui, quand on survit avec cette jauge de 2,50€, c'est évident.
Ce n'est pas leur propre train de vie que les plus pauvres entretiennent, mais celui des plus riches (et pas l'inverse, jamais).
D'où toutes les pratiques abusives de prêt et d'incitation à la consommation, alors même que les frais de base (se loger, se nourrir, se vêtir) ne peuvent même pas être assurés.
Une caste ultra-prédatrice siphonne les ressources (matérielles, financières...), et capte -ce sont de véritables détournements de fonds légalisés- les richesses, tout en culpabilisant et pointant du doigt les plus pauvres, sommés à "toujours moins".
Je me suis écartée du sujet : "la solitude au travail vaut celle du chômage". Désolée.
(1) Journal Marianne N°740 : "entre 1994 et 2007, le salaire moyen des 0,1% de Français les mieux payés s'est
envolé de 70% pour atteindre 35.600€ bruts par mois... (les mêmes)
17.000 Français ont capté à eux seuls 10% de l'augmentation totale des salaires consenties sur la même période par les entreprises privées".