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Publié : 02 nov. 2006
par victorine83
Je vous avais déjà mis cette info ICI le 18 octobre et personne ne semble l'avoir remarquée... j'avais pourtant bien choisi mon titre, non ? :cry: :cry: :cry:

Ou alors peut-être que j'aurais dû mettre la date dans le titre... :?

Publié : 02 nov. 2006
par sophie_renault
Nous vous invitons, militants, sympathisants, amis, proches, curieux, à participer à une rencontre pour réussir cette manifestation le mercredi 25 octobre vers 19 H au siège de l’APEIS, 8 rue de Verdun à Villejuif.
Comment participer à distance ? Nous dans les régions ?

Parlez pas de "province" je hurle :twisted:

Publié : 02 nov. 2006
par victorine83
Le samedi 2 décembre aura lieu la quatrième manifestation contre le chômage et la précarité, malgré l’intérêt que suscite le chômage, surtout en période pré électorale et électorale, malgré le nombre sans fin d’organisations appelant à cette manif nous nous retrouvons tous les ans à quelques petits milliers.


Nous nous réjouissons que tant d’organisations signent notre appel mais nous regrettons très amèrement et douloureusement le manque de mobilisation de la plupart de ces mêmes organisations et pourtant nous voulons réussir à déplacer le curseur des médias, de la classe politique comme on dit et de l’opinion publique de la crise économique fatale et inéluctable à ce que représente réellement le chômage, à la vie des chômeurs, à la survie au quotidien, aux multiples urgences qui succèdent au désespoir.

Pour réussir cette mobilisation nous avons un besoin gigantesque de toutes les bonnes volontés, de toutes celles et de tous ceux qui n’acceptent pas ou plus l’inacceptable, de celles et ceux qui sont d’accord pour distribuer quelques tracts, pour coller 2/3 affiches mais surtout pour en parler, faire passer l’info et convaincre qu’il est capital que les plus victimes d’un système soient identifiés.

Ici vous trouverez des infos, des nouvelles de la préparation de cette manif à Paris et en Province.

http://www.apeis.org/article.php3?id_article=320
Sophie_Renault,

Cette info est accessible à partir d'un lien dans la réponse que je t'avais déjà donnée.

Publié : 02 nov. 2006
par victorine83
J'aime beaucoup ce commentaire piqué sur le forum d'APEIS :
Et si vraiment, pour une fois, tout plein se disait allez on y va parce que si on laisse aujourd’hui les chômeurs se faire défoncer, ben demain c’est nous qu’ils defonceront, alors on y va et ça va faire du bruit, faites passer le mot. Salut et rendez vous le 2 décembre à 14 H place de la Republique. Modesto

Manifestations des chomeurs

Publié : 02 nov. 2006
par maguy
Bonjour

Normalement je suis avec les potes d'Actu :P

Je commence à être bonne avec les flyers "et hop et hop !!!" :wink:

Par contre, c'est très bizarre, je suis allée sur APEIS, j'arrive bien sur la page d'accueil, mais message d'erreur quel que soit l'article que je veux lire :?

Publié : 03 nov. 2006
par tristesir
Je commence à être bonne avec les flyers "et hop et hop !!!"
Je ne veux pas jouer les oiseaux de mauvaise augure mais la distribution de flyers risque d'être rapide. Cette manifestation, malheureusement, n'aura pas l'ampleur de celles contre le CPE.

Publié : 03 nov. 2006
par nanard
AC! / APEIS / MNCP

Et si le samedi 2 décembre 2006, nous allions à la 4ème manif
contre le chômage et la précarité ?

« Il fait beau ! », « il fait drôlement froid ! », « il pleut ! », « j’suis fatigué ! », « j’ai un rancard ! », «j’ai du boulot en retard ! », « j’ai des courses à faire pour Noël ! », « ce n’est pas mon absence qui se verra ! », « un de plus ou un de moins ! », « je ne suis pas vraiment concerné ! », « j’ai retrouvé du boulot ! »…

Toutes ces raisons, et des dizaines d’autres, peuvent objectivement être mises en avant, mais imaginons que chacune et chacun fassent l’effort nécessaire, décident d’en être, de ne pas reporter, ça pourrait faire du bruit, une grande manif des chômeurs, des précaires et autres salariés !

Les chômeurs ne sont pas les seuls concernés par toutes les mesures qui les touchent de plein fouet, ils ne sont que les premiers, ceux sur lesquels il est plus aisé d’expérimenter, de taper, avec la volonté de casser les droits des salariés et des citoyens. L’objectif non affiché est de faire baisser le prix du travail et, pour y arriver, il faut culpabiliser les chômeurs, ne plus les indemniser et les forcer à accepter n’importe quel emploi à n’importe quelles conditions, y compris, comme vient de le décider l’UNEDIC, en faisant appel à 17 opérateurs privés pour soi-disant placer 100.000 chômeurs en deux ans. Pour y parvenir, ils contrôlent, convoquent, culpabilisent, sanctionnent et radient. Mais cela ne suffit pas, les déclarations succèdent aux mesurettes, des pincées d’effet d’annonce et quand il le faut, quelques larmes de crocodiles sur ces malheureux pauvres ou ces pauvres malheureux. Tout est mis en œuvre pour faire croire que c’est fatal, qu’il y a toujours eu des riches et des pauvres, des faibles et des forts et qu’on n’y peut rien, c’est faux ! A chaque fois que des femmes et des hommes se sont regroupés, de grandes avancées sociales ont été obtenues ! C’est là notre seule force, le nombre face à l’argent, aux crédits, aux médias, à la publicité, à la précarité, aux conditions de travail et aux cadences, au chômage, à la pauvreté, qui nous affaiblissent, nous infantilisent, nous rendent dépendants.

Personne n’aurait parié un centime sur les « recalculé-é-s » et pourtant, grâce à cette bataille, plus de 1 million de chômeurs ont été réintégrés dans leurs droits et retrouvés, en moyenne, 7 mois d’indemnisation chômage pour lesquels ils avaient cotisé. Sans une mobilisation soutenue, en particulier grâce aux jeunes, le CPE serait en vigueur aujourd’hui !

Laisser le Medef et le gouvernement agir contre les plus fragiles, les plus faibles, les plus précaires, les plus pauvres, c’est se condamner soi- même demain, car la logique à l’œuvre est la même pour tous et, à terme, en épargnera peu.
Il s’agit d’un positionnement politique capital, car la volonté du Medef et des actionnaires est de tenter d’opposer toutes les catégories de salariés, avec ou sans emploi, afin de préserver leurs avantages scandaleux et intolérables quand tant d’hommes et de femmes souffrent au quotidien.

Eh bien, c’est le moment de répondre!
Dites chiche et réservez votre après- midi, ce samedi 2 décembre !

Pour nos droits, pour la justice sociale, contre le chômage et la précarité, contre les licenciements !


Contre le Chômage et la Précarité
Toutes et tous concernés

Pour rappel : Le droit à l’emploi et au revenu est inscrit dans la constitution française !
Dans la déclaration universelle des droits de l’homme, il est précisé, à l’article 25 :
« Toute personne a droit à la sécurité en cas de chômage et à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être, et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux et les services sociaux nécessaires… »
Nous sommes loin du compte !!!

Ø Malgré une médiatisation très discutable sur la forme et le sur le fond quant à la baisse des chiffres, le chômage de masse persiste (même les politiques s’accordent officieusement sur le chiffre de 5 millions de chômeurs).
Ø Plus de la moitié des chômeurs ne sont pas indemnisés et, pour ceux qui le sont, les durées d’indemnisation sont de plus en plus courtes.
Ø La précarité devient la norme (1.700.000 personnes en CDD, 600.000 en intérim, 80% des embauches en CDD avec une durée moyenne de 1 mois1/2, le CNE toujours en place !!!).
Ø Aujourd’hui, la France reste l’un des pays parmi les plus riches et pourtant, elle compte 3,3 millions d’allocataires des minima sociaux (plus de 6 millions de personnes concernées avec les ayant droits).
Ø Les moins de 25 ans, les stagiaires (800.000 stages proposés correspondant à 100.000 emplois potentiels), sont exclus de tout système d’indemnisation.

Quelle réponse à cette situation plus que dégradée : des mesures pour plus de flexibilité, des contrats aidés, des exonérations de cotisations patronales, bref, toujours les même recettes avec en plus un contrôle social accru, un harcèlement par les services de l’emploi, la stigmatisation, la discrimination et les radiations…

Il est urgent que le droit à un travail choisi, le droit à un revenu décent, soient des thèmes prioritaires et centraux et que la justice sociale soit au cœur du débat public

Nous jugeons indispensable de refonder la protection sociale et les droits des personnes sans emploi, alternant emploi et chômage ou ne réussissant pas à vivre décemment de leur travail (travailleurs pauvres, paysans, intermittents…).
Nous revendiquons un « statut de vie sociale et professionnelle » ouvert à toutes et tous et garantissant quoi qu’il arrive (licenciement, fin de CDD, fin de mission intérim, démission…) le droit à un revenu individuel décent avec pour référence le SMIC revalorisé et des droits sociaux afférents (logement, santé, transports, formation, points retraite, progression de carrière…).

Soutenez cet appel et rejoignez-nous, le jeudi 12 octobre à 19h00, à la Bourse du Travail, rue du Château d’eau, salle André Tollet, pour échanger et anticiper cette journée.

Contacts :
AC ! : 01 42 63 15 33 / mail : ac@ac.eu.org
APEIS : 01 46 82 52 25 / mail : apeis@freesurf.fr
MNCP : 01 40 03 90 66 / mail : mncp.national@free.fr

Publié : 06 nov. 2006
par sophie_renault
Dites chiche et réservez votre après- midi, ce samedi 2 décembre !
Pour nos droits, pour la justice sociale, contre le chômage et la précarité, contre les licenciements !
nanard,

Mille mercis pour ton message... Il permet indéniablement d'avancer d'un grand pas dans la réflexion sur la lutte contre la précarité... les messages forts à faire passer dans les médias..., les actions pour la manif. du 2 décembre à Paris et par conséquent pour toutes les actions à venir en ce sens.

Ainsi, ne faut-il pas alors interpeller tous les syndicats ainsi que (et surtout !) l'opinion des salarié-e-s non précaires pour leur signifier combien il est important de nous solidariser de sorte de consolider la digue que nous sommes "nous les précaires" entre eux et la grande précarité...

Qu'en penses-tu ?

Publié : 08 nov. 2006
par sophie_renault
Citation:
Noël DAUCÉ : C'est pour ça que la question des chômeurs, c'est aussi celle de tout le monde : plus le revenu de remplacement est élevé et correct, meilleure est la capacité de résistance de l'ensemble des salariés. Plus il y a de chômeurs qui sont contraints d'accepter des bas salaires, moins les salariés en place peuvent maintenir le leur et se défendre. L'union des salariés et des chômeurs n'est pas que philanthropique, elle est dans l'intérêt de tous !

Message à faire passer sans complexes auprès de l'opinion à la manif. du 2 décembre.

Publié : 11 nov. 2006
par sophie_renault
QUE FAIRE LORSQU'ON EST ARRÊTÉ PAR LA POLICE LORS D'UNE MANIFESTATION?

I- LORS D'UN CONTROLE D'IDENTITE

VOS DROITS

Si vous êtes de nationalité française, vous pouvez établir votre identité par tout moyen, il n'est pas obligatoire d'avoir sur vous une pièce d'identité
Si vous êtes de nationalité étrangère, vous devez, en principe, toujours avoir avec vous le titre ou les documents vous autorisant à circuler ou à séjourner en France (une carte de séjour, un passeport avec un visa datant de moins de 3 mois , un récépissé de demande de titre de séjour ou encore une convocation à la préfecture etc..)
En effet, la police peut à tout moment, contrôler la régularité de leur séjour en France des étrangers.
Les mineurs étrangers peuvent prouver par tout moyen leur identité. Ils sont inexpulsables du territoire français.

Les motifs du contrôle d'identité :
art 78-2 du code de procédure pénale : outre les contrôles spécifiques des étrangers, les forces de l'ordre peuvent contrôler votre identité s'il existe des raisons plausibles de soupçonner qu'une personne a commis ou a tenté de commettre une infraction, se prépare à commettre un crime ou un délit, ou est susceptible de fournir des renseignements sur une enquête pénale en cours, ou fait l'objet de recherches judiciaires.
Mais le Procureur peut aussi requérir des contrôles d'identité pour les infractions qu'il précise (recherches de stupéfiants, ports d'armes...). Enfin l'identité peut être contrôlée pour " prévenir une atteinte à l'ordre public"
Les motifs du contrôle sont donc très larges, mais ils doivent répondre à l'un de ces critères, sous peine de nullité du contrôle. Par exemple, le fait de porter un autocollant (ou une banderole), avec un sigle syndical ou associatif, ou une inscription licite quelconque, ne justifie en aucun cas un contrôle d'identité. La police n'a pas le droit de vous demander de retirer l'autocollant, car c'est une atteinte à la liberté d'expression. Autre exemple: vous avez le droit de photographier ou de filmer une manifestation, et rien n'interdit de filmer les policiers dans des lieux publics. Ils n'ont pas le droit de confisquer votre matériel ou le film.
La rétention en vue de vérifier votre identité (art 78-3 du code de procédure pénale):
Si vous n'avez pas de preuve de votre identité, vous pouvez être retenu par la police qui souhaite vérifier votre identité pendant 4 heures maximum à partir de début du contrôle.
Ne tentez pas de vous soustraire par la force à un contrôle d'identité, c'est un délit de rébellion. Restez toujours calme et poli.

CONSEILS pour les contrôles d'identité
Vous avez le droit de faire aviser le procureur de la république de votre rétention. Si vous êtes mineur, le procureur de la République doit être informé dès le début de la rétention. Exercez le droit de faire prévenir le procureur
Une copie du procès-verbal de contrôle d'identité doit vous être remise après 4h, (s'il n'y a pas de garde à vue à la suite) -Exigez-ce document.
Vous avez le droit de prévenir votre famille ou toute personne de votre choix. Si vous êtes mineur, vous devez être assisté par votre représentant légal.
Si les policiers sont agressifs lors d'un contrôle d'identité, restez polis, ne les tutoyez pas, même s'ils vous tutoient, ne faites aucun geste violent à leur égard, car cela peut entraîner des procédure d'outrage ou de rébellion, ou de violences sur personne dépositaire de l'autorité publique; des peines d'emprisonnement sont encourues et vous pouvez être jugés en comparution immédiate (flagrants délits). Prenez les coordonnées de toutes les personnes qui peuvent témoigner de la scène. Si vous êtes emmenés au commissariat, demandez à tout témoin de prévenir vos proches ou un avocat.
Si vous refusez de collaborer à la vérification de votre identité (en faisant des déclarations manifestement fausses, par exemple), vos empreintes et une photo peuvent être prises. Et si vous refusez de vous soumettre à cette mesure, vous pouvez être punis de 3 mois de prison et 3750 euros d'amende (art 78 -5 du CPP)
Avant de signer un procès-verbal, relisez-le attentivement.
Si vous n'êtes pas d'accord avec le contenu des procès-verbaux, vous pouvez refuser de les signer (documents rédigés par les policiers et décrivant l'interpellation ou la vérification d'identité). Si vous estimez que le procès-verbal contient des erreurs ou des imprécisions, vous devez demander au policier qui l'a tapé de le rectifier; s'il refuse, vous pouvez vous-même faire des ajouts manuscrits à la fin du procès-verbal, suivis de votre signature.
Lors de l'interpellation, la police peut seulement accomplir sur vous une palpation de sécurité. Il s'agit d'une recherche extérieure, à travers les vêtements, d'objets dangereux pour la sécurité du porteur ou d'autrui... Cela ne peut en aucun cas consister en des attouchements ou une fouille à corps.
Ayez toujours les coordonnées d'un ou plusieurs avocats sur vous

II- LORS D'UNE GARDE A VUE


Un officier de police peut décider de vous retenir au poste 48 heures maximum s'il soupçonne que vous avez commis ou tenté de commettre une infraction.
Si la garde à vue fait suite à un contrôle d'identité, la durée de la garde à vue (48h)se calcule à partir de l'heure de votre interpellation par la police (les 4 h de rétention pour le contrôle d'identité incluses). Vous devez être immédiatement informé de vos droits dans une langue que vous comprenez (art 63-1 du CPP). Si l'interprète ne peut se déplacer , cela se fera par les moyens de télécommunications autorisés.

VOS DROITS
Dès le début de la garde à vue, le procureur doit être informé par l'officier de police judiciaire de votre placement en garde à vue.
Vous pouvez être retenu au maximum 48h (96h lorsque des stupéfiants sont en cause, selon l'art 63-1 du CPP). La prolongation d'une garde à vue de 24h à 48h doit être autorisée par le procureur. Un mineur ne peut être retenu que 24h ( s'il a plus de 13 ans).
Vous avez le droit de savoir quelle infraction vous est reprochée Vous devez demander que ce soit écrit sur le procès-verbal.
Vous avez le droit de voir un avocat que vous avez choisi ou un avocat qui est mis à votre disposition si vous n'en connaissez pas.
Lorsque vous participez à une manifestation, ayez toujours sur vous les coordonnées d'un ou plusieurs avocats. Vous devez rencontrer votre avocat immédiatement au début de la garde à vue et à la 20e heure (72e heure en cas de stupéfiants), pendant 30 mn de manière confidentielle (art 63-4 du CPP). En cas de prolongation de la garde à vue au delà de 24h, autorisée par le procureur vous pouvez encore voir l'avocat à la 36e heure.
Dès le début de la garde à vue "sans délai" , vous pouvez faire prévenir, par l'intermédiaire d'un policier, par téléphone, un proche (la personne avec qui vous vivez habituellement, l'un de vos parents, l'un de vos frère ou soeur, un ami, votre employeur, etc.... (art 63-2 du CPP).
A tout moment lors de la garde à vue, à votre demande ou à celle d'un membre de la famille, vous avez le droit de demander d'être examiné par un médecin qui vient sans délai. Après 24h de garde à vue, vous avez le droit de demander une seconde fois à voir un médecin. Si vous avez moins de 16 ans, un médecin est désigné dès le début de la garde à vue pour vous examiner.
Lorsque l'infraction concerne les stupéfiants, un médecin doit vous examiner dès la première heure de garde à vue, puis toutes les 24h, en plus des examens que vous pouvez personnellement demander, durant la garde à vue qui peut ici durer 96h.
Il est possible que vous subissiez une fouille à corps afin de rechercher des indices en rapport avec l'infraction flagrante qui vous est reprochée. Il s'agit alors non seulement de fouiller vos vêtements mais aussi l'intérieur de votre corps. Mais la fouille à corps ne peut être effectuée que par un policier de même sexe que vous.

CONSEILS LORS DES GARDES À VUE
Relisez très attentivement le procès verbal
Vous pouvez choisir de vous taire lors des interrogatoires. Attendez d'avoir demandé conseil à votre avocat avant de répondre aux questions posées par les policiers.
Vous pouvez refuser de signer le procès-verbal (documents décrivant les conditions de garde à vue et des auditions). Si vous n'êtes pas sûr de son contenu, mieux vaut ne pas le signer ou ajouter vous-même des précisions à la fin du document, avant de le signer.
Ayez toujours les coordonnées d'un ou plusieurs avocats sur vous, avant de partir en manif.
Si vous n'avez pas les moyens de payer les frais d'un avocat, vous pouvez demander à l'état français de prendre en charge totalement ou partiellement ces frais selon le montant de vos revenus mensuels. C'est l'aide juridictionnelle.
Les policiers n'ont pas le droit de vous faire subir des violences, ni physiques, ni morales (art 222-13 du CP et article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme. Si vous subissez des violences (coups, insultes, humiliations, refus de repas) parlez en à votre avocat et demandez un examen médical afin que ces violences soient constatées dans un établissement hospitalier et qu'un certificat médical précisant la durée de l'arrêt de travail soit établi.
La solution la plus efficace est de porter plainte devant un juge d'instruction avec constitution de partie civile. Une somme d'argent vous sera demandée à titre de consignation, sauf si vous avez l'aide juridictionnelle.
Si des violences contre des biens ou des personnes vous sont reprochées, il est très important d'avoir pris les coordonnées des personnes pouvant témoigner en votre faveur. Avant de manifester, ayez sur vous des petits papiers où vous avez écrit votre nom et votre téléphone, pour pouvoir les distribuer en urgence aux témoins, au moment où la police vous emmène, et tâchez de prendre les coordonnées des témoins.
Vous avez des droits que les policiers ne peuvent vous refuser, comme ceux de voir un interprète, un avocat , un médecin. S'ils vous ont été refusés, faites noter sur le procès-verbal que vous les avez demandés ou bien noter le vous-même avant de le signer. Parlez en impérativement à votre avocat, car le non respect de vos droits rend toute la procédure nulle.
Si les policiers vous ont dit que vous figuriez sur le STIC (système de traitement des infractions constatées), il s'agit d'un fichier de police (ou de gendarmerie) sur lequel sont inscrites des personnes "mises en cause" dans une précédente procédure (sans pour autant avoir été condamnée). Demandez aux policiers de vous lire les mentions du fichier qui vous concernent, et si vous n'êtes pas d'accord, vous pouvez écrire au Procureur de la République pour faire rectifier ou effacer ces informations.

III- LORS D'UNE COMPARUTION IMMEDIATE


La comparution immédiate est une procédure qui permet de faire juger quelqu'un à la suite de la garde à vue devant le tribunal correctionnel. C'est le procureur qui décide si on vous juge immédiatement, ou si on vous relâche pendant la garde à vue, ou à la fin de la garde à vue: en ce cas la police peut vous remettre une convocation devant le tribunal, avec une date d'audience.
Le procureur peut aussi décider de vous faire juger le jour-même, en "comparution immédiate", si vous risquez une peine de prison égale ou supérieure à 6 mois, c'est à dire pour la plupart des délits commis lors d'une manifestation.
Voici quelques exemples justifiant un jugement immédiat: lorsque vos êtes étranger en situation irrégulière, ou en cas de dégradations lors d'une manifestation, ou d'outrage et rébellion ou de violences envers la police (ou de menaces verbales de violences), en cas de vol, de mendicité avec un chien "dangereux", d'occupation d'un squat, d'outrage au drapeau ou à l'hymne national, ou si vous êtes sous le coup d'une interdiction du territoire, d'un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière ou d'une mesure d'expulsion.
Mais en cas de "racolage passif"(et si vous n'êtes pas aussi en situation irrégulière), ou d'entrave à la circulation dans un hall d'immeuble, seuls deux mois de prison sont encourus et la comparution immédiate est donc impossible.

CONSEIL TRES IMPORTANT:
Vous avez le droit de refuser d'être jugé le jour-même lorsque le juge vous demande si vous acceptez la comparution immédiate (art 397 du CPP). Mais vous risquez d'aller en prison pendant 2 à 6 semaines en attendant. Parlez en à votre avocat. Le risque d'aller en prison en attendant d'être jugé, même si vous avez une famille ou un travail est réel. Attention!
Devant le tribunal soyez calme et poli. Ecoutez les conseils de votre avocat, dont la présence est obligatoire, sur l'attitude à avoir et surtout sur les déclarations à faire au juge.
Vous avez le droit de faire appel contre la décision du juge qui vous condamne.
Vous pouvez demander l'aide juridictionnelle pour payer les frais d'avocat et les frais de justice, si vos revenus sont très faibles (en gros, inférieurs au SMIC).

IV- LORS D'UNE RETENTION ADMINISTRATIVE D'UN ETRANGER


Si vous êtes étrangers en situation irrégulière, le préfet peut décider de vous reconduire à la frontière. Dans ce cas, le préfet peut vous placer en rétention administrative pendant 48h pour préparer votre renvoi. Au delà de ces 48h , vous pouvez être maintenu en rétention pendant encore 10 jours au maximum sur décision du juge des libertés (2 fois 10 jours), soit 12 jours dans un centre de rétention au total.
Si vous êtes demandeur d'asile, retenu par la police (4 jours) à l'entrée du territoire français, vous pouvez être ensuite placé en rétention pendant 16 jours sur décision du juge, soit 20 jours au total en rétention.

VOS DROITS
Vous devez être informés de vos droits dès le début de votre rétention dans une langue que vous comprenez.
Vous avez le droit de faire un recours contre la décision de reconduite à la frontière mais le recours n'est pas suspensif (vous restez en rétention)
Vous avez le droit de demander l'assistance d'un médecin.
Vous avez le droit de demander l'assistance d'un avocat.
Vous avez le droit de demander l'assistance d'un interprète.
Vous pouvez communiquez avec votre consulat et avec une personne de votre choix.
Vous avez le droit de faire appel contre la décision du juge de prolonger la durée de votre rétention.
Comme en garde à vue , vous devez être bien traité en rétention (ne subir aucun violence ni physique, ni morale).

CONSEILS LORS DE LA RETENTION D'UN ETRANGER
Une association, la CIMADE se trouve sur certains lieux de rétention afin de pouvoir vous aider, notamment à contester la décision de reconduite à la frontière. Demandez à la rencontrer au plus vite (Siège : 01 45 55 15 77)
Pour une information sur les droits des étrangers,
contacter aussi le GISTI (01 43 14 84 89) ou l'ANAFE (01 42 08 69 93)

V - LORS DE LA FOUILLE D'UN VEHICULE


Sauf lorsqu'il s'agit d'un véhicule d'habitation (caravanes), la police peut fouiller un véhicule y compris le coffre, si elle a des "raisons plausibles de soupçonner qu'un crime ou un délit flagrant a été commis par l'un des occupants.
La police peut aussi immobiliser un véhicule pendant 30mn et le fouiller avec l'accord du conducteur (ou à défaut le procureur)"pour prévenir d'une atteinte grave à la sécurité des personnes et des biens"

VI - LES VIGILES


Sur arrêté du préfet, dans les lieux et à des dates précisées dans cet arrêté, les vigiles peuvent procéder à des palpations de sécurité (donc sur les vêtements), en cas de menaces graves pour la sécurité publique. Ces palpations sont faites par une personne du même sexe que l'intéressé.
Les vigiles peuvent aussi faire ouvrir un sac à main, et ne peuvent le fouiller qu'avec le consentement de la personne.

Syndicat de la Magistrature, juillet 2003