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Publié : 14 juil. 2006
par victorine83
Bon, ma voiture est bien rouge... mais ni sport, ni dernier modèle... mais toutes options, s'il vous plait ! :lol:

La barrière ne s'est pas levée pour autant ! :P

Publié : 14 juil. 2006
par tristesir
Il y'a un autre aspect dont on ne parle pas beaucoup à propos de ces ateliers de redynamisation (qui ne sont pas reserves seulement aux qunquas d'ailleurs). Que se passe t il pour un chomeur qui se retrouve dans ce genre d atelier qui adhere à la theorie qu on lui professe: <<si tu ne trouves pas de boulot c est que tu n es pas assez dynamique et pas assez motivé et on va t'expliquer comment corriger cela>> et qui finalement lorsque la prestation se termine se retrouve seul et toujours sans emploi,(surtout si l'atelier reunissait un groupe de chomeurs et que parmi ce groupe un retrouve du travail) ?

Le prestataire aura touché son cheque, et que le chomeur se debrouille lui meme avec son nouvel echec n est ce pas?
Malheur aux <<perdants>>? 8)

Comment peut on pretendre redynamiser quelqu un alors qu on ne s interesse meme pas aux raisons qui font qu une personne est deprimée et ne crois plus en ses chances de retrouver un emploi et n en cherche meme plus?

A vouloir <<redynamiser>> aveuglement sans discernement les gens ont fini par les dynamiter :!:

Publié : 14 juil. 2006
par dblosse
Yo

Tout ça c'est du vent....Radiateur reviens et renommes-toi en Ventilateur !

David

100% occupationnel

Publié : 15 juil. 2006
par superuser
Bonjour Ingrid, et bienvenue !

N'ayant pas l'âge requis, je ne répondrai pas à votre questionnaire (mais je l'aurais fait avec plaisir). Pour votre info, et si ça peut compléter les dires de mes camarades, voici un témoignage personnel que j'ai posté il y a 3 semaines en commentaire d'actu. L'appui social individualisé ou ASI est un module de suivi et de redynamisation des chômeurs de longue durée et autres individus très "éloignés de l'emploi" : j'ai eu l'honneur d'en accepter un cet hiver, et je tenais à vous le raconter...
Sophie alias superuser a écrit :Votre webmestre en "ASI" (appui social individualisé)

Pour ceux/celles qui ne me connaissent pas, je suis co-fondatrice et animatrice de ce site, au chômage depuis 2001 (j'avais 39 ans, j'en ai bientôt 44) malgré mon Bac+2 et mes 20 ans d'expérience... Inutile de vous dire que je suis une chômeuse de très, très longue durée, "trop vieille" et au parcours "trop atypique" pour séduire un recruteur intelligent en cette période où l'offre d'emploi est largement inférieure à la demande, et surtout une aubaine pour cibler les plus jeunes et les plus soumis d'entre nous.

Entre 2003 et 2005, période où j'ai bombardé moult entreprises de mes belles candidatures spontanées (en couleur !), en moyenne 50 par mois - vous imaginez le budget et la pile de papier - personne n'a voulu de moi (ou je n'ai pas voulu d'eux car on me proposait le Smic). Eh oui : même si je survis à l'ASS soit 14,25 € par jour, je fais partie de ces minima sociaux qui seraient encore plus dans la merde s'ils acceptaient un emploi à 1.200 € nets, je vous l'assure. Et je refuse de me brader, préférant être pauvre mais digne que pauvre et exploitée.

Après 4 ans et demi de silence complet (sauf un questionnaire en guise de convocation l'été dernier), surprise : l'ANPE m'a convoquée en janvier ! En effet, depuis juillet 2001, jamais je n'avais eu droit à telle invitation.
J'ai déballé mon carton de réponses négatives - une pile de 10 cm -, et avoué que depuis décembre j'étais en panne d'inspiration => totalement découragée devant mes 1.800 candidatures envoyées POUR RIEN, bref, j'ai dit à la conseillère que j'étais dans un "creux de vague" et lui ai demandé un accompagnement psychologique pour retrouver un minimum le moral. Elle m'a donc proposé un "appui social individualisé" ou ASI. Un genre d'accompagnement pour le retour à l'emploi des personnes en difficulté, quoi...

Je me rends donc dans une association à côté de chez moi, où je rencontre une "psychologue". Elle est sympathique, elle ne me juge pas, et je m'exprime franchement. Au bout de la troisième séance, je réalise qu'elle ne prend aucune note et que je suis obligée de répondre aux mêmes questions.
Et hop ! on refile la patate chaude : elle estime que je suis suffisamment "dynamique" pour rencontrer son collègue qui, lui, va me rapprocher de l'emploi.

Son collègue est également charmant. Il m'écoute, puis on se revoit pour refaire mon CV. On en "révise" ensemble une partie, puis il m'oriente vers une autre association (Force Femmes) pour torcher le reste !!! (encore le coup de la patate chaude, j'hallucine…)
Ensuite, nous recherchons sur internet s'il y a des modules de formations disponibles pour me "remettre en selle" sur les logiciels bureautiques de base, et surtout la PAO (je suis restée sur XPress 4.1 et Photoshop 4, j'ai un vieux Mac et pas les moyens) : rien en PAO pour 2006 !!! A part ça, il ne se décourage pas et me conseille de prendre rendez-vous… avec l'ANPE : retour à l'envoyeur !

Ensuite, il me propose un CDDI (contrat à durée déterminée "insertion") à côté de chez moi, dans une imprimerie qui recherche une assistante PAO au Smic. Il appelle le recruteur, qui rentre à 17H. Je rappelle de chez moi après 17H : toujours pas là. Je rappelle deux fois jusqu'à 18H, toujours pas là, "rappelez vendredi !"... Je rappelle vendredi : pas là. Personne ne m'a jamais rappelée ensuite. Et j'ai même appris que ce gars a l'habitude de prendre ce type de salariés en "contrat d'insertion" : le sortant forme le nouvel entrant, pas de pérennisation, que du jetable.

Tout ça m'a foutu un coup. J'avais déjà le moral en berne, et ça n'a rien arrangé.
Je ne suis pas retournée à mes "séances" d'ASI. Comme pour le psy, j'ai posé des lapins. Et le charmant collègue m'a envoyé un mois plus tard une lettre-type pour m'annoncer qu'il quittait l'association en question pour de nouveaux horizons (tant mieux pour lui !)... Fin de l'épisode.

Alors, que peuvent-ils faire s'il n'y a pas à la clé d'emplois véritables et dignes de ce nom ? RIEN. On reste dans l'occupationnel, l'accompagnement approximatif puisqu'au final il n'y a RIEN, zéro formation, emplois bidon. Comment voulez-vous qu'on s'en sorte ???
Voilà. J'ai moins de 50 ans mais je suis parfaitement découragée et écoeurée. Le seul "atelier de redynamisation", la seule "remobilisation" dont j'ai besoin, c'est un vrai boulot avec un vrai salaire. Mais on est bien dans le parking blindé dont parle Victorine (ça, c'est de la métaphore !!!) et quand on a perdu sa place, on n'en retrouve pas d'autre avant un moment.

Si tu veux rigoler un peu aussi, je te conseille de contacter notre amie Françoise BONNE qui a 52 ans et a écrit un livre délicieux là-dessus.

En espérant que ton mémoire te donne satisfaction !
Bon courage :wink:

Publié : 15 juil. 2006
par victorine83
quand on a perdu sa place, on n'en retrouve pas d'autre avant un moment.
... voire jamais... et c'est une éventualité à laquelle nous sommes réellement confrontés.

Il ne reste plus qu'une seule parade, c'est adopter une attitude plus philosophique pour ne pas périr.

En ce qui me concerne, voici la mienne :

"Je ne désire rien du passé. Je ne compte plus sur l'avenir. Le présent me suffit. Je suis un homme heureux car j'ai renoncé au bonheur", Jules Renard.

A méditer... :idea:

Publié : 15 juil. 2006
par chris
salut victorine :wink:

qui ne connait pas ..leonard cohen mais jules renard :D :D

dommage ,probleme generationnel qui rejoins ce post d'ailleurs ,notre etudiante non plus ,ne doit pas connaitre leonard cohen !

australe pourtant :wink:

j'ai remarqué que ca se limitait aux ..quinquas ,les quadras ont zappés tout ca ,culture quand ...!!!!!

dommage ,ca aiderait a mieux connaitre notre generation ,ou alors nous mourrons comme des vikings en emportant tellement de choses ,de conquetes inachevées dans nos tombes :twisted:

petit salut a satya du coup ,je vais deriver du fil mais il me semble deja abandonné comme notre culture 8)

en fait ,j'ai rechercher le post a satya que j'avais moi meme zapper en son temps ,lui reservant une reponse ulterieure !!

et je le trouve plus ,le moteur de recherche interne ne connait pas leonard cohen non plus ,c'est dire :D

jolie traduction en plus ,c'est de toi satya ?

si c'est le cas ,c'est un ..exploit ,cohen a ete peu traduit et pour cause ,graeme allwright en france un peu !

ca a bercé mon adolescence et sans doutes une partie de notre generation ;

je connaissais pas mal de ses textes par coeur ,de suzanne ..takes you down .....by the river :D :D :D

j'adorais ..so long ,marianne :wink:

sans oublier "partisan song ", transcription geniale :P

merci satya pour ce souvenir ,j'avais mis un peu ca aux oubliettes ,saloperie d'epoque :twisted:

me la suis refait du coup a la guitare ,bien electrifiée pour un 14 juillet ,ca sonne toujours beau malgré les années 8)

Publié : 15 juil. 2006
par tristesir
si c'est le cas ,c'est un ..exploit ,cohen a ete peu traduit et pour cause ,graeme allwright en france un peu !
graeme allwright, toute mon enfance !! :)
J'ai redecouvert ses chansons grace à une compil' : <<sacree bouteille veux tu me laisser tranquille...>> 8)

On s eloigne un peu...

Par rapport au temoignage de superU, il faut aussi tenir compte du fait que beaucoup d associations, entreprises qui sont renumerees pour prendre en charge les ASI sont...incompetentes. Et ca rejoint ce que j ecrivais plus haut: dans un premier temps le DE a un petit espoir que le dispositif va l aider, mais la sanction tombe vite puisque l emploi est rare et la formation inexistante pour le DE en fin de droit depuis longtemps.
Finalement, le DE se retrouve dans la meme situation, un peu plus persuadé qu il n y a pas de solution et que si cela n a pas fonctionné c'est que c est uniquement de sa faute.

On devrait plutot preparer les gens à accepter le fait que probablement ils ne retrouveront pas l emploi qu ils cherchent , les preparer à s investir ailleurs que dans des recherches d emploi qui les epuisent psychiquement en pure perte pour rien, plutot que leur faire croire que se <<redynamiser>> est la clef pour trouver un emploi.

On devrait les <<redynamiser>> pour continuer à vivre sans le sentiment de culpabilite d'avoir ete exclus de l emploi, pour leur montrer qu une autre vie est possible...

Publié : 15 juil. 2006
par victorine83
qui ne connait pas ..leonard cohen mais jules renard
Non, je ne connais pas non plus Jules Renard (juste le nom)... je suis complètement inculte. :cry:

Je suis tombée, par hasard, sur cette citation à la lecture d'un magazine et comme elle correspond tout à fait à mon attitude, ça a été un véritable bonheur de la découvrir. :D

Publié : 15 juil. 2006
par diety
Bonjour,

bon, je n'ai pas encore l'age mais je ne suis pas loin, je vais m'y coller.

Quel est votre âge?
49

Depuis combien de temps êtes-vous à la recherche d'un emploi?
Depuis 3 ans et demi

Avez-vous déjà participé ou participez-vous à un atelier de groupe de parole
J'ai déjà suivi une psychothérapie de groupe, quand j'avais 23 ans et quand j'étais mal dans mes pompes.

un atelier de théâtre
Non. Je n'aime pas le théâtre.

Déjà quand j'étais gosse et mes parents m'ont mis dans un groupe pour monter une pièce de théâtre, j'ai détesté cela. Depuis mon existence d'adulte j'ai vu des pièces de théâtre, mais je n'ai jamais accroché. Soit je m'endors, soit ça m'emmerde. Ce que je n'aime pas dans le thêâtre est le théatrale. Vous voyez, pour moi c'est un problème de fond. C'est comme faire faire un stage de boucher à un végétarien. (Je tiens à préciser que j'ai le plus grand respect pour le travail artistique en général et dans tous les domaines, ainsi que pour le métier de boucher qui est un métier très honorable, pour prévenir tout malentendu) J'adore la danse car là on laisse la parole de coté et c'est le corps qui parle. Nombre d'amis m'ont dit "mais tu n'as simplement pas vu le bon metteur en scene, tu es tombé sur des pièces qui n'étaient pas bien. Je vais t'emmener voir la pièce X, et tu vas voir, tu vas adorer". Et rebelotte, soit je m'endore, soit ça m'emmerde.

Moi-même j'aurais horreur de faire un atelier de théâtre. Je suis content si j'arrive à être à peu près moi-même, et c'est un de mes objectifs dans ma vie: être et rester moi-même. Je ne veux faire semblant d'être quelqu'un que je ne suis pas. Ne me comprenez pas mal, je sais me tenir en groupe, et je me tiens aux conventions que demande la vie en société.
Mais si l'ANPE me forcerait de faire un atelier de théâtre, elle aurait trouvé un moyen de me radier, car je le refuserais.

un atelier d'image de soi (relooking)
Non, mais en ce moment je me fais refaire les dents. Il me manquais deux incisives (et nombreux mollaires), c'est moche. J'ai commencé à moins sourire, et je trouve que ça fait "pauvre" et "cas social". Et ça correspond à la réalité, non? Où est-on riche avec l'ASS? Heureusement ma famille a maintenant pu m'aider financièrement pour ce projet de dents. Mais tout le monde n'est pas dans ce cas. Sinon j'aurais volontièrement accepté quelque milliers d'euro de la part d'un "atelier d'image de soi" pour me faire refaire les dents. Ca aurait été avec plaisir.

Apart cela je dois vous dire que je n'ai jamais aimé la cravate, c'est pas mon truc. Je ne suis pas à l'aise dedans, et un atelier d'image de soi n'y changerait rien. A 49 ans on sait ce qu'on aime et ce qu'on n'aime pas. Mais je suis propre, je fais attention que les couleurs de mes vêtements que je porte sont harmonieuses ou se marient bien. Bien sûr, parfois j'aimerais m'acheter un vêtement de meilleur qualité ou une bonne marque, mais la plupart du temps c'est trop cher. Donc si un atelier d'image de soi me donne un peu de fric pour m'acheter de beaux vêtements je suis preneur.

une formation?
Oui

Si oui: - où avez-vous participé à ces ateliers ou formation?
Pas d'atelier de relooking, mais une formation à Pantin.

comment avez-vous pris connaissance de l'existance de ces ateliers?
Je cherchais une formations dans laquelle on apprenait la programmation Java (langage de programmation orientée objet) dans un contexte internet, je l'ai cherché et donc trouvé. C'était une formation soutenu par le Conseil Régionale d'Ile-de-France.

comment se déroule les ateliers ou la formation?
Au début pas mal. Mais l'écart de niveau d'entrée de stage des stagiaires était trop important ce qui s'est avéré être un gros problème par la suite. La formation était pour des informaticiens bac+4, et pour remplir la formation (et justifier son budget) on a aussi pris des gens bien en dessous de ce niveau recquis, ce qui a fait que le programme annoncé n'a pas pu être suivi. Il y avaient des gens qui s'ennuyaient et d'autre qui râlaient car ils avaient complètement décroché. Le formateur a essayé le grand écart mais s'est déchiré ses tendons. L'ambiance s'est vite dégradée.
Se sont cristallisés aussi quelques antipathies. Il y avait un participant du stage qui avait mis une baffe a une autre stagiaire, qui par la suite a porté plainte. Voilà pour l'ambiance. Le coeur de la formation (apprentissage du langage de programmation Java) n'a pu qu'être effleuré, je ne suis donc pas sorti du stage avec des connaissances que j'aurais dû avoir, si le groupe avait été d'un niveau d'entrée plus cohérent.

Quelles sont vos impressions sur les ateliers ou formation?
Cette formation ne m'avait pas apporté ce que j'attendais d'elle et ce qui était écrit dans sa description du catalogue.
Mon impression est que ça a été un problème politico-budgétaire. On demande des sous pour proposer des formation. On les obtient, mais par l'obligation de remplir ces stages on néglige ses objectifs de cohérence, car si on ne les remplit pas on aura pas la subvention l'année prochaine. Et puisqu'on vit de la formation...

Que vous ont-ils apporté?
Savoir faire des sites internet. Mais les connaissances que j'ai acquises sont aujourd'hui soit obsolètes soit insuffisantes, car internet a évolué depuis.

D'ailleurs pour la petite anecdote, une fois j'avais "flashé" sur une formation Flash (logiciel complexe de création d'animations pour sites internet). J'avais demandé à ma conseillère si je pouvais suivre telle formation. Réponse de sa part: Vous êtes "surqualifié", donc niet.
Et pour le marché du travail, je ne suis plus "up to date".
Enfin, c'était dans le passée où je voulais encore travailler dans ce secteur. Maintenant c'est une autre paire de manche.
Mon hypothèse exacte est la redynamisation est une condition de leur insertion sociale et professionnelle.
Pour votre hypothèse de départ, je me permets de suggérer aussi un autre questionnaire, que vous pourriez adresser aux services de recrutement dans des entreprises pour savoir comment des responsables de recrutement voient des personnes d'un age supérieur à 50 ans.

"Pensez-vous qu'une personne de 50 ans ou plus est moins performante qu'une personne plus jeune?"

"Croyez-vous qu'un collaborateur de 50 ans ou plus est mauvais pour l'image de marque de votre société?" etc.

Si jamais dans une étude dans ce sens il s'avère qu'il y aurait un besoin de formation ou de réajustement de jugement pour des responsables de recrutement qui se font une image fausse des personnes au delà d'un age de 50 ans, vous pourriez foncer dans un marché encore non exploité et concevoir/organiser plein de stages et bien gagner votre vie.

Au mois de mai 2007 j'aurais 50 ans. Il me reste donc encore une petite année avec plein de dynamisme.
Si à mon anniversaire l'année prochaine mon dynamisme s'effondrait, je vous promets de reconsidérer mon opinion sur mon besoin d'un atelier de redynamisation (mais sans théâtre, s'il vous plaît. Peut-être par une thérapie de cri primal, ou un stage de chorégraphie...)

Dans l'espoir d'avoir bien répondu à votre questionnaire, je vous salue

cordialement
diety