Selon la CGT et le SNU, le taux de participation monterait à 50%.
Selon la CFDT, près de 18.000 salariés (hors précaires) seraient en grève et 407 agences fermées (sur un millier).
Au point où ils en sont, c'est une grève reconductible qu'ils devraient faire.
Pôle Emploi en grève le mardi 9 novembre
Re: Pôle Emploi en grève le mardi 9 novembre
cip-idf
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Pôle emploi, une entreprise comme les autres
du contrôle du chômage au chômage sous contrôle
Sans surprise, la précarité se rencontre jusque dans les lieux chargés de sa gestion. Pôle emploi, une entreprise comme les autres, n'échappe ni au management, ni aux contrats précaires : 1800 salariés de Pôle emploi vont passer d'un CDD de contrôle des chômeurs au chômage sous contrôle. En tant que chômeurs on pourrait se réjouir que les salariés de cette institution, toujours plus ouvertement destinée au flicage, soient laissés sur le carreau. Moins de personnel pour nous contrôler, nous radier, nous manager ? Tant mieux ! Moins de personnel pour nous pousser à accepter des boulots nuisibles, inintéressants, mal payés et avec des contrats de merde ? Tant mieux ! Pourtant, on voit bien que des deux côtés du guichet, la logique est la même.
Pour les employés de Pôle emploi, la direction et ses manageurs sont là pour maintenir la pression, exiger du chiffre et de la rentabilité, quitte à aggraver les conditions de travail. Chômeur, il faut en permanence prouver sa motivation et sa bonne volonté. Se pointer à tous les rendez-vous, prouver que l'on cherche un emploi, démontrer ses compétences, rester employable, accepter n'importe quelle « prestation » (du coaching relooking au stage CV) et n'importe quel emploi. Au chômage, la menace de radiation et donc de non-versements des allocations ou du RSA, succède à celle du licenciement et au non renouvellement de contrat. Des deux côtés du guichet il est difficile de faire grève, de lutter pour ses conditions de travail ou de chômage. L'organisation du travail, le management, l'emploi précaire, et la faiblesse des organisations collectives rendent toute grève difficile. Une figure exemplaire de cette situation est celle du chômeur isolé, sans lieu de travail fixe, sans raffinerie à bloquer, sans lieux pour se rencontrer. Et lorsqu'heureusement des chômeurs s'organisent, la direction de Pôle emploi fait fermer ses agences et appellent les flics à la moindre distribution de tract ou protestation collective à l'intérieur des locaux.
Pourtant pendant quelques semaines, chômeurs, lycéens, et salariés de partout se sont rencontrés dans des assemblées interprofessionnelles,
sur des blocages d'entreprises, ils ont participé au blocage de l'économie, organisé des caisses de grève. Une partie de ce monde-là se retrouve encore pour bloquer une rocade, une voie ferrée, des plateformes de grande distribution, pour tenir des piquets volants dans une ville. C'est contre un contrôle toujours plus tatillon du temps disponible, de l'école au chômage, de l'emploi à la retraite que les blocages se sont multipliés partout en France. Ce mouvement de grève contre la réforme des retraites a commencé à construire de nouvelles forces, des liens entre collègues d'un même lieu de travail
et au-delà. Poursuivre la construction de ces liens et ces luttes est d'autant plus nécessaire que se profilent les renégociations de l'assurance chômage qui promettent des conditions de chômage pires encore et un travail toujours plus pourri pour les salariés des Pôles.
Aujourd’hui précaire de Pôle emploi, demain chômeur soumis à radiation et aux pressions, un autre jour vacataire à la Poste et après chez Auchan… Comment s’organiser ensemble ? Comment faire pour que le moment du chômage soit un temps de vie non soumis au chantage permanent ? Comment sortir de la guerre de tous contre tous pour tisser ensemble des liens qui nous rendent plus forts ? Tout est à approfondir, tout est à réinventer.
Nous invitons les travailleurs de Pôle emploi à ne pas exercer le flicage qui est exigé d’eux / Nous les invitons à appliquer leur devoir d’information aux allocataires, en prenant pour le faire tout le temps qu'ils considèreront nécessaire / Nous les invitons aussi à ne pas oublier que la mobilisation en cours se poursuit / Nous invitons les précaires à investir les interpros existantes ou à en créer / À rejoindre les collectifs de chômeurs et précaires existants ou à s’organiser d’eux-mêmes / À faire circuler toutes les infos dont ils disposent parce que c’est l’affaire de tous.
Grève des chômeurs !
Plutôt chômeur que manageur !
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5369
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Pôle emploi, une entreprise comme les autres
du contrôle du chômage au chômage sous contrôle
Sans surprise, la précarité se rencontre jusque dans les lieux chargés de sa gestion. Pôle emploi, une entreprise comme les autres, n'échappe ni au management, ni aux contrats précaires : 1800 salariés de Pôle emploi vont passer d'un CDD de contrôle des chômeurs au chômage sous contrôle. En tant que chômeurs on pourrait se réjouir que les salariés de cette institution, toujours plus ouvertement destinée au flicage, soient laissés sur le carreau. Moins de personnel pour nous contrôler, nous radier, nous manager ? Tant mieux ! Moins de personnel pour nous pousser à accepter des boulots nuisibles, inintéressants, mal payés et avec des contrats de merde ? Tant mieux ! Pourtant, on voit bien que des deux côtés du guichet, la logique est la même.
Pour les employés de Pôle emploi, la direction et ses manageurs sont là pour maintenir la pression, exiger du chiffre et de la rentabilité, quitte à aggraver les conditions de travail. Chômeur, il faut en permanence prouver sa motivation et sa bonne volonté. Se pointer à tous les rendez-vous, prouver que l'on cherche un emploi, démontrer ses compétences, rester employable, accepter n'importe quelle « prestation » (du coaching relooking au stage CV) et n'importe quel emploi. Au chômage, la menace de radiation et donc de non-versements des allocations ou du RSA, succède à celle du licenciement et au non renouvellement de contrat. Des deux côtés du guichet il est difficile de faire grève, de lutter pour ses conditions de travail ou de chômage. L'organisation du travail, le management, l'emploi précaire, et la faiblesse des organisations collectives rendent toute grève difficile. Une figure exemplaire de cette situation est celle du chômeur isolé, sans lieu de travail fixe, sans raffinerie à bloquer, sans lieux pour se rencontrer. Et lorsqu'heureusement des chômeurs s'organisent, la direction de Pôle emploi fait fermer ses agences et appellent les flics à la moindre distribution de tract ou protestation collective à l'intérieur des locaux.
Pourtant pendant quelques semaines, chômeurs, lycéens, et salariés de partout se sont rencontrés dans des assemblées interprofessionnelles,
sur des blocages d'entreprises, ils ont participé au blocage de l'économie, organisé des caisses de grève. Une partie de ce monde-là se retrouve encore pour bloquer une rocade, une voie ferrée, des plateformes de grande distribution, pour tenir des piquets volants dans une ville. C'est contre un contrôle toujours plus tatillon du temps disponible, de l'école au chômage, de l'emploi à la retraite que les blocages se sont multipliés partout en France. Ce mouvement de grève contre la réforme des retraites a commencé à construire de nouvelles forces, des liens entre collègues d'un même lieu de travail
et au-delà. Poursuivre la construction de ces liens et ces luttes est d'autant plus nécessaire que se profilent les renégociations de l'assurance chômage qui promettent des conditions de chômage pires encore et un travail toujours plus pourri pour les salariés des Pôles.
Aujourd’hui précaire de Pôle emploi, demain chômeur soumis à radiation et aux pressions, un autre jour vacataire à la Poste et après chez Auchan… Comment s’organiser ensemble ? Comment faire pour que le moment du chômage soit un temps de vie non soumis au chantage permanent ? Comment sortir de la guerre de tous contre tous pour tisser ensemble des liens qui nous rendent plus forts ? Tout est à approfondir, tout est à réinventer.
Nous invitons les travailleurs de Pôle emploi à ne pas exercer le flicage qui est exigé d’eux / Nous les invitons à appliquer leur devoir d’information aux allocataires, en prenant pour le faire tout le temps qu'ils considèreront nécessaire / Nous les invitons aussi à ne pas oublier que la mobilisation en cours se poursuit / Nous invitons les précaires à investir les interpros existantes ou à en créer / À rejoindre les collectifs de chômeurs et précaires existants ou à s’organiser d’eux-mêmes / À faire circuler toutes les infos dont ils disposent parce que c’est l’affaire de tous.
Grève des chômeurs !
Plutôt chômeur que manageur !
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5369
Re: Pôle Emploi en grève le mardi 9 novembre
http://www.hns-info.net/spip.php?article26713Manif des salariés de Pole Emploi : méprisés par Charpy puis gazés par les flics
(il y a des photos qui illustrent cet article)
Re: Pôle Emploi en grève le mardi 9 novembre
De Rennes, compte-rendu, reçu par courriel:
Mardi 9 Novembre, lors de la journée d'action des lycéens et étudiants contre la réforme des retraites, environ 200 personnes se sont retrouvées devant la gare. Le cortège a traversé bruyamment le contre commercial Colombia, faisant fermer toutes les boutiques sur son passage, pour se rendre à sa première destination, la société d'assurance Allianz.
Cette dernière propose déjà des formes de retraites par capitalisation et est parmi les premiers inspirateurs et bénéficiaires de la contre-réforme des retraites. Après une demi-heure
d'occupation des locaux, les manifestants se sont dirigés vers la CAF, une action d'occupation d'une institution chargée de la gestion de la précarité ayant été appelée par le MCPL, le SLB et l'AG de Rennes 2. Cette occupation faisait écho à la grève des conseillers de Pôle-Emploi ce même jour. Les prises de parole qui s'y sont déroulées ont insisté sur le fait que la réforme des retraites va entraîner la dégradation des conditions de vie des plus précaires qui sont déjà soumis, à la CAF ou dans les Pôle-Emplois, à des mesures de contrôle, de chantage aux allocations et à des sanctions diverses... Pour preuve la dernière mesure du gouvernement qui consiste à supprimer les allocations familiales de parents d'enfants absents à l'école ou celle touchant la non-rétroactivité des APL. Cette occupation s'est déroulée dans le calme, n'a entraîné aucune perturbation, si ce n'est celle du monopole institutionnel de la parole publique. Si la direction a décidé de fermer l'accueil et d'informer les allocataires que la CAF était dorénavant fermée, c'était dans le but évident d'interrompre le dialogue qui avait lieu entre les occupants et les allocataires. Cette même direction, après avoir refusé de répondre à nos demandes et de recevoir une délégation, a fait appel à la police pour nous déloger...
Rappel: Assemblée Générale Interprofessionnelle Jeudi 11 Novembre à la Maison de la Grève (Rue de la Barbotière, Rennes)
Permanences du MCPL tous les mercredis à la Maison de La Grève de 16H à 18H.
P.S. : Nous nous félicitions de voir les syndicats SNU FSU et Sud-emploi prendre la mesure de l'intérêt commun qui existe entre chômeurs et conseillers à l'emploi en intégrant les revendications des collectifs de chômeurs. Dans le même sens, il serait utile que les usagers de Pôle Emploi soient informés des violences policières à l'égard des conseillers lors de la manifestation parisienne du mardi 9 Novembre.
MCPL.