oui, c'est irréaliste !
Publié : 16 août 2010
Je laisse Yves vous répondre : présenter un candidat chômeur est une idée à lui, qui lui trotte dans la tête depuis 2007.
Et dans ce rôle, il me voit bien...

Quadra quasi-quinqua, chômeuse de longue durée, experte et posée. Bref, plutôt emblématique. Une Arlette des temps modernes (Laguiller bossait au Crédit Lyonnais; moi, j'ai bossé à la Société géniale…
).
D'abord, faut de la thune. Se présenter à une élection "démocratique" ne va pas sans un minimum de pognon. Beaucoup de pognon.
Et les signatures : vous imaginez le temps que ça prend, surtout que la concurrence est féroce et que les partis officiels qui ont ce qu'il faut côté argent et prétendent parler en notre nom, il y en a pas mal.
En suite, côté électeurs, le problème majeur, c'est le capitalisme (qui se nourrit, notamment, du chômage et dont la face 100% antisalariale ne nous échappe plus). Le capitalisme, c'est la rente (donc, le contraire du travail !), mais celle-ci est exclusivement réservée à "ceux qui en ont" (du fric); pas à ceux qui n'ont que leur force de travail pour exister, et qu'on accuse de "vivre aux crochets de la société" quand ils usent de leurs droits. Les gens continuent à voter pour les riches ou assimilés, en espérant le devenir un jour.
Donc, le candidat chômeur avisé est anticapitaliste par essence.
Et l'anticapitalisme, même s'il a, au début de la crise, été une idée en vogue, est dans une impasse, non seulement à cause des tergiversations de leurs porte-parole, mais à cause de la mondialisation.
Car même un Mélenchon, dont je me sens proche, quand il parle de faire payer le parasitisme des riches, il amuse la galerie. Il flatte le côté "révolutionnaire du dimanche" des gens. Même si chacun n'ignore pas que c'est, fondamentalement, ce qu'il faut faire, ça reste au niveau du fantasme : les couilles, hélas, ne suivent pas...
Nous sommes pieds et poings liés dans la mondialisation, et l'impact de son idéologie sur les gens est forte. Et si nous faisons mine de nous en écarter, tout le monde flippe. Tout pays qui fait mine de vouloir s'en extraire est voué à des représailles internationales. La nuit dernière, j'ai relayé pour Actuchomage ce texte qui veut tout dire...
Alors, présenter un "candidat chômeur", c'est bénéfique dans le sens où ça entretient la flamme et les idées justes. Ça s’coue la vieille Angleterre, comme on dit. Mais ça va demander beaucoup d'énergie pour pas grand chose.
Comme c'est irréaliste, faudra y aller, et même si le candidat en question ne peut pas représenter TOUS les chômeurs, il peut faire en sorte d'étaler sur la place les revendications de TOUS. C'est le jeu démocratique. Un jeu, tout simplement.

Et dans ce rôle, il me voit bien...



Quadra quasi-quinqua, chômeuse de longue durée, experte et posée. Bref, plutôt emblématique. Une Arlette des temps modernes (Laguiller bossait au Crédit Lyonnais; moi, j'ai bossé à la Société géniale…

D'abord, faut de la thune. Se présenter à une élection "démocratique" ne va pas sans un minimum de pognon. Beaucoup de pognon.
Et les signatures : vous imaginez le temps que ça prend, surtout que la concurrence est féroce et que les partis officiels qui ont ce qu'il faut côté argent et prétendent parler en notre nom, il y en a pas mal.
En suite, côté électeurs, le problème majeur, c'est le capitalisme (qui se nourrit, notamment, du chômage et dont la face 100% antisalariale ne nous échappe plus). Le capitalisme, c'est la rente (donc, le contraire du travail !), mais celle-ci est exclusivement réservée à "ceux qui en ont" (du fric); pas à ceux qui n'ont que leur force de travail pour exister, et qu'on accuse de "vivre aux crochets de la société" quand ils usent de leurs droits. Les gens continuent à voter pour les riches ou assimilés, en espérant le devenir un jour.
Donc, le candidat chômeur avisé est anticapitaliste par essence.
Et l'anticapitalisme, même s'il a, au début de la crise, été une idée en vogue, est dans une impasse, non seulement à cause des tergiversations de leurs porte-parole, mais à cause de la mondialisation.
Car même un Mélenchon, dont je me sens proche, quand il parle de faire payer le parasitisme des riches, il amuse la galerie. Il flatte le côté "révolutionnaire du dimanche" des gens. Même si chacun n'ignore pas que c'est, fondamentalement, ce qu'il faut faire, ça reste au niveau du fantasme : les couilles, hélas, ne suivent pas...

Nous sommes pieds et poings liés dans la mondialisation, et l'impact de son idéologie sur les gens est forte. Et si nous faisons mine de nous en écarter, tout le monde flippe. Tout pays qui fait mine de vouloir s'en extraire est voué à des représailles internationales. La nuit dernière, j'ai relayé pour Actuchomage ce texte qui veut tout dire...
Alors, présenter un "candidat chômeur", c'est bénéfique dans le sens où ça entretient la flamme et les idées justes. Ça s’coue la vieille Angleterre, comme on dit. Mais ça va demander beaucoup d'énergie pour pas grand chose.
Comme c'est irréaliste, faudra y aller, et même si le candidat en question ne peut pas représenter TOUS les chômeurs, il peut faire en sorte d'étaler sur la place les revendications de TOUS. C'est le jeu démocratique. Un jeu, tout simplement.