Re: Les forçats de la volaille.
Publié : 13 mai 2010
Il n'y a pas vraiment de problème, juste une question de conscience de classe et donc d'identification de son ennemi de classe. Toutes les luttes sont menées par ces salariés ayant pris conscience de leur exploitation. Ceux là sont d'emblée « volontaires » nul besoin de les y pousser.romain23 a écrit :D'un autre côté plus ils automatisent plus ça devient simple à saboter... un petit coup dans le bon capteur de position, par exemple, et c'est toute la produc qui peut être bloquée...
Reste plus que le principal à acquérir... La conscience de classe (quote)
C'est tout le problème ! Qui va etre volontaire!
Ça ne date pas d'hier...
Extrait de la brochure « Le sabotage » d'Émile Pouget :
Perso, j'ai pu constater un exemple de ce genre de moyen d'action sur des lignes de prod automatisées. Le rendement des équipes de nuits était toujours inférieur à celui des équipes de jours. Cela a duré des semaines avant que l'on nous demande d'implémenter une journalisation (traçage) de tous les événements survenant sur les lignes. C'est comme cela que l'on a découvert la technique utilisée par les salariés de nuits, ceux-ci étant moins fliqués (les lèche-bottes hiérarchiques n'appréciant que modérément le travail de nuit). Ils se contentaient d'entrouvrir un panneau sous protection cela bloquait instantanément toute la partie robotique de l'installation. Quand ils « reprenaient » le taf ils leurs suffisaient de refermer le panneau et tout repartait...Le délégué de la Fédération des Cuisiniers se tailla un beau succès et dérida le Congrès, en narrant avec humour le drolatique cas de sabotage suivant : les cuisiniers d’un grand établissement parisien, ayant à se plaindre de leur patron, restèrent à leur poste toute la journée, fourneaux allumés ; mais, au moment où les clients affluèrent dans les salles, il n’y avait dans les marmites que des briques « cuisant » à grande eau... en compagnie de la pendule du restaurant.
Tout cela sans rien casser ni rien dérégler...