L'Emploi et le Chômage en Débats

math77 a écrit : Belle formule, mais néanmoins avec des objectifs différents.

Salarié depuis maintenant une trentaine d'années, j'ai pu me rendre compte que ce n'était pas qu'une formule.
Objectifs différents ? Si cela te rassures !
Mais, dans le système actuel :

• les deux sont exploités (par un patron ou un "maquereau")
• les deux morflent physiquement et psychologiquement à cause de leurs activités
• les deux cherchent du pognon pour se nourrir, se vêtir, se loger ; satisfaire ses besoins primaires comme disent les économistes.

Pour aller plus loin, elles/ils ne sont peut-être pas obligés de faire 8 heures par jour sous le regard torve du chefaillon de service.
L'objectif est le même : de quoi vivre

maguy a écrit :Pour aller plus loin, elles/ils ne sont peut-être pas obligés de faire 8 heures par jour sous le regard torve du chefaillon de service.
L'objectif est le même : de quoi vivre

C'est de toute façon l'exploitation sordide de la misère ou de filles ( ou mec) sans defense, hormis quelques unes ( uns) qui revendiquent ce métier plutot que 8 heures postées dans une usine!
A qui rapporte encore une fois ce phénomène? L'etat proxénète ( ne l'appelez plus Démocratie, mais illusions ou Ideal)

pas d'accord,

l'un est de satisfaire les (j'allais dire les bas) instincts et fantasmes sexuels de l'homme, avec certes les rémunération au bout.

l'autre est de produire ou de rendre un service, de fabriquer, de soigner, avec les finances également.

Donc, deux lignes totalement différentes.

l'autre est de produire ou de rendre un service, de fabriquer, de soigner,

Je me souviens de mon jeune temps où j'ai souvent été importunée par des salopards qui en plus ne voulaient pas payer le service autrement que par le droit de continuer à percevoir un salaire

Au moins les choses sont claires avec les prostitué(e)s, et c'est aussi un service à la personne.

Bon, je provoque un peu mais les bonnes âmes qui condamnent m'agacent un peu, soit côté masculin alors qu'ils en profitent, soit côté féminin, qui pour beaucoup s'en arrangent, à condition que cela ne se voit pas, pratique les jours de migraine.

Ce qui est condamnable, c'est l'obligation.

math77 a écrit :pas d'accord,

l'un est de satisfaire les (j'allais dire les bas) instincts et fantasmes sexuels de l'homme, avec certes les rémunération au bout.

l'autre est de produire ou de rendre un service, de fabriquer, de soigner, avec les finances également.

Donc, deux lignes totalement différentes.

Pourquoi l'instinct sexuel serait-il qualifié de "bas" ? Relents de morale judéo-chrétienne ?
Tu pars déjà d'un parti pris qui à mon sens fausse ta perception de l'utilité des travailleurs-euses du sexe. Utilité qui ne se conçois pleinement qu'à partir du moment où, comme l'a dit Maguy, n'existe ni contraintes, ni exploitation.

Quant à l'utilité des salariés... combien œuvrent vraiment pour la production de biens nécessaires à la vie humaine et combien d'autres n'exercent que des tâches dont le seul but est de faire gagner de plus en plus de fric à ceux qui les emploient !
Le salarié n'est qu'un esclave rémunéré et je maintien qu'il n'y a aucune différence entre le salariat et la prostitution...
Je comprend bien que ce n'est pas évident à admettre quand on a gobé les balivernes des capitalistes, mais c'est, hélas, ainsi.

Utilité qui ne se conçois pleinement qu'à partir du moment où, comme l'a dit Maguy, n'existe ni contraintes, ni exploitation.

Ni contraintes, ni exploitation. Qui vérifie?

Il n'y a pas de travail sans exploitation.

Il n'y a pas de travail sans exploitation.

Sans doute Tristesir. Mais quitte à se faire peloter, mignoter ou menacer dans tous les coins, on ne peut condamner celles qui choisissent 10 minutes (enfin je suppose ) à 8 heures par jour, tous les jours.

Relents de morale judéo-chrétienne

Il s'agit plutôt de ça. De ceux qui parlent de la dignité féminine mais qui ne donneraient pas un kopeck pour qu'elles puissent élever leurs enfants.
J'ai du mal avec cette morale dame-patronesse, peut-être parce que je suis une femme et que les interdits ou les non-dits, je connais

tristesir a écrit :

Utilité qui ne se conçois pleinement qu'à partir du moment où, comme l'a dit Maguy, n'existe ni contraintes, ni exploitation.

Ni contraintes, ni exploitation. Qui vérifie?

Il n'y a pas de travail sans exploitation.

Euh, les mêmes qui vérifient qu'un taulier n'exploite pas de travailleurs sans papiers, par exemple ? Dans le système actuel pas grand monde effectivement. Mais penser que les métiers sexuels disparaitrons dans une société égalitaire, c'est méconnaitre l'histoire de l'humanité. Donc dans ce type de société il faudra faire avec et prendre toutes les dispositions pour éviter de faire de ces travailleurs, des esclaves !

Il existe des travailleurs-euses du sexe qui n'ont pas de "maq", témoignage ici...

Bien vue, il n'y a, effectivement, aujourd'hui, pas de travail sans exploitation, les travailleurs sexuel subissent la même exploitation que les salariés classiques, donc, salariés et travailleurs du sexe c'est bien la même chose...

donc, salariés et travailleurs du sexe c'est bien la même chose...

Bon, nous sommes d'accord, mais ce sont ces relents de morale qui me hérissent un peu.

Par contre, c'est une idée à moi, mais est-ce que Rue 89 commence à virer "sujets faciles-people" ??? Leurs soi-disants interviews me laissent un peu songeuse par leur facilité ou futilité.

Bon, ceci m'engage que moi.

maguy a écrit :

donc, salariés et travailleurs du sexe c'est bien la même chose...

Bon, nous sommes d'accord, mais ce sont ces relents de morale qui me hérissent un peu.

Par contre, c'est une idée à moi, mais est-ce que Rue 89 commence à virer "sujets faciles-people" ??? Leurs soi-disants interviews me laissent un peu songeuse par leur facilité ou futilité.

Bon, ceci m'engage que moi.

Je te rejoins sur l'aspect "morale" et comme le disait Léo Ferré "Ce qu'il y a d'encombrant dans la morale, c'est que c'est toujours la morale des autres".

Pour les interviews, je ne les ai pas pris comme ça, même s'il y a bien sûr des filles qui sont vraiment dans une merde noire. Je ne trouve pas qu'ils soient si futiles que ça... Mais bon comme tu le dis ce n'est que question d'appréciation perso.

La prostitution est un phénomène complexe comme l'est aussi la sexualité humaine.

Le discours sur la liberté de faire ou ne pas faire me hérisse le poil.

Il conduit toujours à affirmer que les gens sont totalement responsables de ce qu'ils deviennent ou font.
Cette liberté n'est en général que l'expression instinctive du refus de la déchéance et de la mort.

Je n'ai personnellement jamais affirmé qu'il y avait une liberté de faire ou de ne pas faire, en tout cas ni plus ni moins que dans le cas du salariat classique.
C'est tout ce que j'ai tenté d'exprimer. Maintenant je comprend que des restes d'une éducation religieuse empêchent d'aborder ce problème particulier comme on aborde tous les autres...

Pourquoi l'instinct sexuel serait-il qualifié de "bas" ? Relents de morale judéo-chrétienne

Absolument pas, je suis déjà athé, malgré que je suis baptisé. Lorsque je dis "bas" cela s'adresse à certain hommes.

Quand à la morale judéo-chrétienne, j'en suis totalement à l'opposé

Je n'ai rien contre le strep ou la prostitution qui existe depuis la nuit des temps.

Le sexe ou les jeux érotiques (et ceci n'engage que moi) ne doivent avoir comme but l'argent pour un des partenaires, car tout est faussé.
le plaisir dans ces jeux ou satisfaction sexuelle doit être réciproque.
Il ne doit pas être placé sur le même plan avec la société de consommation. A quand le sexe à crédit??

les travailleurs sexuel subissent la même exploitation que les salariés classiques, donc, salariés et travailleurs du sexe c'est bien la même chose...

Je n'approuve pas l'amalgame entre la prostitution et le salariat, même si certaine forme de salariat justement peuvent être assimilé à la prostitution qui néanmoins reste un discours réactionnaire et vide de sens;

Alors on peut être d'accord sur la forme, mais pas sur le fond.

Quel rapport entre une femme ou un homme qui se prostitue, solution de facilité (le seul rampart est psychologique), et un ouvrier qualifié, un informaticien, etc.........
avec des études, un savoir faire ......etc ????

A vous écouter, une femme qui épouse un homme très riche, peut être assimilé à de la prostitution sous le déguisement des sentiments.

math77 a écrit :

les travailleurs sexuel subissent la même exploitation que les salariés classiques, donc, salariés et travailleurs du sexe c'est bien la même chose...

Je n'approuve pas l'amalgame entre la prostitution et le salariat, même si certaine forme de salariat justement peuvent être assimilé à la prostitution qui néanmoins reste un discours réactionnaire et vide de sens;

Alors on peut être d'accord sur la forme, mais pas sur le fond.

Quel rapport entre une femme ou un homme qui se prostitue, solution de facilité (le seul rampart est psychologique), et un ouvrier qualifié, un informaticien, etc.........
avec des études, un savoir faire ......etc ????

Que fait un salarié lorsqu'il conclus un contrat avec un patron ? Il se met dans un état de subordination complète, vend tout simplement ses mains, sa tête, ou les deux contre de l'argent, exactement ce que fait un-e prostitué-e lorsqu'il-elle réalise une passe...

Pour moi ce qui est réactionnaire c'est de refuser de voir ce parallèle et c'est ce qui, entre autre, maintien le prolétariat dans la situation qui est la sienne aujourd'hui !

Tiré de ce site.
Parole d'une pute, lorsque les biens-pensants ne causent pas à leur place :

“J’ai vendu mes pieds et mes jambes dans des restaurants et des fast-food pour un smic, j’ai vendu mes mains, mes bras dans des hotels minables et des centres de vacances, j’ai vendu mon dos dans un garage, j’ai vendu tout ça pendant des années pour le smic[…] ben je le vends mon sexe, ça me fatigue moins. Je vends mon sexe parce que le travail me fait vomir, et là je travaille peu pour assez d’argent. Je vends mon sexe parce que le patron ne me coince plus toute seule avec lui dans l’atelier en me faisant comprendre que le contrat de travail sous-entendait autre chose. Je vends mon sexe parce que les hommes dans le travail salarié ont voulu m’humilier et cette violence est incomparable à celle du travail de pute. Je vends mon sexe parce que je ne veux pas mettre mon réveil le matin. Je vends mon sexe parce que si j’ai pas envie d’y aller, j’y vais pas. Je vends mon sexe parce que je suis une libertaire autonome, parce que j’ai parfois fait du sexe sans désir pour autre chose que de l’argent et je crois que c’est utile dans une société libre, parce que comme féministe je veux disposer librement de mon corps et la prostitution m’en laisse plus la possibilité que les autres boulots que j’ai pu faire.”

math77 a écrit : A vous écouter, une femme qui épouse un homme très riche, peut être assimilé à de la prostitution sous le déguisement des sentiments.

Aucun rapport avec le sujet, car dans ce cas précis aucune contrainte, ni de rapport hiérarchique... Ou alors c'est le cas de tout mariage