Re: Distribution de billets de banque...
Publié : 16 nov. 2009
Cela me fait penser à l'expression allemande qui dit "Perlen vor die Säue werfen" = "Jeter des perles aux cochons". Cette expression vient probablement du Moyen Âge.
https://forums.actuchomage.org/
Oh non, c'est beaucoup plus ancien :Jeter des perles aux cochons". Cette expression vient probablement du Moyen Âge.
Définition : Le «sous-prolétariat» (ou «lumpenproletariat» en allemand) est un terme marxiste, désignant une population située socialement sous le prolétariat, du point de vue des conditions de travail et de vie, formée d'éléments déclassés misérables, non organisés du prolétariat urbain. Cette population a été considérée par de nombreux marxistes comme sans conscience politique. Les théoriciens de la révolution recommandaient de s'en méfier, car cette classe était susceptible de servir de force d'appoint à la bourgeoisie.serabeth a écrit :Arrêtons de parler de pauvres et de lumpenproletariat. Cela n'a rien à voir avec la pauvreté mais avec l'imbécillité.
Si les possédants ont besoin de renfort de matraqueurs pour protéger leur capital ils sauront où les trouver.Les lacunes éducatives et la télévision, sources d'appauvrissement intellectuel, ont achevé de cultiver leur imbécilité...
Il y a erreur.Ne pas oublier que c'est ce type de population qui a été utilisé par les nazis pour former les premier S.A devenus ensuite S.S.
Il ne s'agit pas de nier l'existence d'un lumpenprolétariat « à la Karl Marx ». Mais c'est quand même de ce peuple miséreux que sont « sortis » les Canuts de Lyon et les Communards de Paris... Donc rien n'est jamais tout à fait perdu...superuser a écrit :Désolée pour mon élitisme, mais fallait voir (aux infos) les dégaines et le langage des petits branleurs et branleuses qui se sont fait couillonner... Des caricatures de cailleras de banlieue.
C'est le nouveau lumpenproletariat français.
OUI , c'etit bien Lacombe lucien.superuser a écrit :Lacombe Lucien ?
Mais, ils avaient été d'abord recrutés dans les couches sociales defavorisées comme on dit maintenant.Je n'ai pas souvenir du moment où Lacombe essaie de rejoindre la resistance!tristesir a écrit :Les SA ont été exterminés par Hitler lors de la nuit dites des longs couteaux.
Dans une dictature les serviteurs zélés finissent toujours par se faire massacrer parce qu'ils arrivent inévitablement un moment où il font de l'ombre au tyran en chef
Dans le film Lacombe Lucien, le "héros" du film essaie tout d'abord de rejoindre la résistance. Ils ne voudront pas de lui. Dans le film, la police allemande , alliée de la sinistre milice, sera plus accueillante
Il essaie de prendre contact avec la résistance par l'entremise d'un maître d'école, si je me souviens bien.e n'ai pas souvenir du moment où Lacombe essaie de rejoindre la resistance!
Cela m'étonnerait que le lumpen prolétariat soit l'instigateur des mouvements qui ont donné la Commune de Paris et la révolte des Canuts.Il ne s'agit pas de nier l'existence d'un lumpenprolétariat « à la Karl Marx ». Mais c'est quand même de ce peuple miséreux que sont « sortis » les Canuts de Lyon et les Communards de Paris... Donc rien n'est jamais tout à fait perdu...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lacombe_LucienLucien Lacombe, un jeune paysan du Sud-Ouest travaillant à la ville, retourne pour quelques jours chez ses parents en juin 1944. Son père est prisonnier de guerre en Allemagne et sa mère vit avec le maire du village. Il rencontre son instituteur, devenu résistant, à qui il confie son désir d'entrer dans le maquis.
Il essuie un refus.
Je n'ai jamais dis que le sous-prolétariat était l'instigateur de quoi que ce soit... Mais plutôt qu'il existait, à l'époque que j'évoque, des personnes capables par leur propagande de faire prendre conscience de leur situation aux miséreux. Je regrettais que ce genre d'individus n'existait plus, aujourd'hui, pour semer de nouvelles idées au sein de ce prolétariat endormi...tristesir a écrit :Cela m'étonnerait que le lumpen prolétariat soit l'instigateur des mouvements qui ont donné la Commune de Paris et la révolte des Canuts.Il ne s'agit pas de nier l'existence d'un lumpenprolétariat « à la Karl Marx ». Mais c'est quand même de ce peuple miséreux que sont « sortis » les Canuts de Lyon et les Communards de Paris... Donc rien n'est jamais tout à fait perdu...
Le lumpen prolétariat est du fait de sa situation dans l'impossibilité de s'organiser.
Les syndicats et les partis d'extrême-gauche confondent les chômeurs et le lumpen prolétariat. C'est la raison pour laquelle ils se méfient des chômeurs et ne comptent pas sur eux (sans organisation, peu fiables et une conscience de classe proche du vide sidéral) pour les aider à atteindre leur objectifs.
Echauffourées à Marseille, au cœur de la ville, Cours Jean-Ballard, sur le Vieux-Port, allées Léon-Gambetta, boulevard d'Athènes, gare Saint-Charles ; déflagrations, flammes, fumées, cris…
Affrontements à Paris, à deux pas de la tour Eiffel, voitures renversées, vitrines brisées, pillages, dégradations et destructions de mobilier urbain…
Heurts violents avec des forces de l'ordre débordées ici, tentant de canaliser à coups de lacrymo, de tonfa et d’arrestations là, des émeutiers survoltés et déterminés :
Serait-ce que l’insurrection viendrait, serait-ce que l’insurrection serait là ?
Serait-ce que ces révoltes incendiaires annonceraient les prémisses d’une révolution spontanée par un peuple chauffé à blanc et à l’exaspération hautement inflammable ?
Marseille brûle t’il ?
Paris brûle t’elle ?
La France s’enflammerait-elle enfin ?
Que nenni, mon ami
Nulle conscientisation politique ici
Nul projet de société là
Nulle réponse aux injustices, aux inégalités ou aux lois liberticides
Pas plus d’utopie que d’aspiration à la solidarité ou à un monde meilleur.
Juste un match de foot OM/PSG, annulé à Marseille.
Juste une distribution marketing et malsaine de biffetons, annulée à Paris.
Juste deux frustrations d’une foule consommatrice, hautement dépolitisée, sciemment acculturée, consciencieusement atomisée, qui dégénèrent.
Si, on peut voir derrière ces deux faits de société emblématiques, le jeu et l’argent, l’accumulation d’une colère refoulée en irruption spontanée, d’une misère culturelle et sociale sans repères et sans perspectives et d’une violence instinctive comme seule réponse à la violence fabriquée d’une civilisation consumériste, ils expriment avant tout un réflexe conditionné non assouvi plutôt que la dénonciation d’un système qui abrutit.
C’est un constat assez déprimant pour nous, et assez réjouissant pour le pouvoir.
Car à coups de « t’auras t’auras pas », de distribution de croquettes par-ci ou d’opium du peuple par-là, l’oligarchie méprisante pourrait bien finir par prendre plaisir et se distraire, à voir s’entredévorer la foule pavlovienne enfin addict, pour un os à ronger. Car, il ne faut évidemment pas s’étonner qu’une foule incitée en permanence à consommer et à qui en permanence, on retire les moyens de le faire, finisse par s’énerver et se foutre sur la gueule. A instrumentaliser le manque, un gouvernement, cynique par définition, peut considérer avec ravissement qu’au moins pendant ce temps là, cette foule, ne fait pas de conneries.
Lui demander des comptes ou le renverser, par exemple.
Dans la prédominance idéologique de l’avoir sur l’être, tout pouvoir préfère naturellement que le peuple explose pour combler un désir frustré, posséder une Rolex avant 50 ans par peur de rater sa vie, plutôt que de lutter pour défendre ses droits et tant qu’à faire ceux des autres.
Suite à cette analyse affligeante, si un théoricien breveté de l’insurrection et de l’émeute populaire venait à passer là, je ne peux que lui conseiller de programmer une révolution à date et horaire précis pour mieux l’annuler quelques minutes avant.
Nul doute qu’une telle stratégie pourrait faire quelques dégâts.