Violences urbaines : lettre ouverte aux angéliques et ...

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Yves
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Un autre point de vue

Message par Yves »

Clichy-sous-bois: un comportement étatique intolérable.
par Laurent Lévy Mercredi 2 Novembre 2005

On sait aujourd'hui que les jeunes gens qui ont tragiquement trouvé la mort dans un transformateur électrique à Clichy-sous-Bois n'étaient pas, pour reprendre l'expression consacrée, "bien connus des services de police". C'étaient des jeunes gens tranquilles et sans histoire. Mais la réciproque n'était à l'évidence pas vraie.

Ils connaissaient bien, eux, les services de police. Ils savaient que s'ils avaient à subir un de ces contrôles d'identité aussi classiques et vexatoires qu'inutiles, ils risquaient de passer, comme tant d'autres avant eux, quelques heures au commissariat, et d'avoir à affronter pendant ce temps le mépris et l'humiliation.

Et ils n'avaient pas de temps pour ça. On comptait sur eux à la maison ; l'heure approchait de la rupture du jeûne ; ils avaient envie de manger.

Pourquoi le ministre de l'intérieur a-t-il tenu à dire que ce drame avait eu lieu à la suite d'une tentative de cambriolage? Sans doute parce qu'il a voulu utiliser à son profit l'image fantasmatique et désastreuse qu'il contribue lui-même à donner des "cités", décrites comme zones de non-droit, règne des petits et gros trafics, vecteurs d'insécurité publique et terreaux de délinquance.

Si des jeunes gens meurent en fuyant la police, autant raconter au bon peuple que c'est parce qu'ils avaient quelque chose à se reprocher. N'importe quelle salade fera l'affaire.

Si l'histoire se passe à la lisière d'une cité pauvre de la "petite couronne" de Paris, c'est que l'on a affaire à la "racaille".

Et il s'y connaît, le ministre Sarkozy. On ne la lui fait pas. Sans doute passera-t-il Clichy au "karcher" en l'honneur de la "tolérance zéro". Ce qui est toutefois douteux, c'est que l'on puisse partager sa conception de ce qui est "tolérable" et de ce qui ne l'est pas : car ce qui est le moins tolérable, dans une société civilisée, ce n'est pas d'abord la révolte de celles et ceux dont on traque et dont on tue les enfants, les frères, les amis.

C'est d'abord l'attitude des autorités pleines de morgue, celle des policiers irresponsables, celle de l'Etat qui fait la guerre aux déshérités.

Le comportement des agents de l'État aura été, dans le traitement de ce drame, un comportement de guerre civile.

Dans une société d'égalité, rien de tout cela n'aurait été pensable. Lorsque le ministre de l'intérieur donne l'exemple du mensonge, on ne voit pas pourquoi ses subordonnés ne lui emboîteraient pas le pas. Un policier déclare ainsi à la radio qu'aucune grenade lacrymogène n'a été lancée aux abords de la mosquée de Clichy ; qu'au contraire, ce sont les
manifestants qui ont employé des "grenades au poivre" ; et que ce sont ces grenades qui ont piqué quelques yeux. Il sait alors parfaitement ce que tout le monde saura par la suite, comme son chef savait parfaitement qu'il n'y avait jamais eu de cambriolage : que ce sont bien des grenades lacrymogènes de policiers qui ont été tirées.

C'est ainsi qu'au moment de leur prière, le Jour du Destin, les musulmans de Clichy auront pu juger de l'efficacité de la police de leur pays. Leur sécurité n'a rien à craindre. Ils auront pu voir fonctionner les Flash-Ball. Ils auront pu voir les enfants courir apeurés, et les mères, essayant de les protéger, se faire poursuivre jusque dans leurs cages
d'escaliers délabrées en se faisant traiter de "putains" par la
soldatesque de Monsieur Sarkozy.

Celles et ceux qui l'auraient ignoré savent à présent ce que signifie la "gestion coloniale des quartiers". Demain, il fera jour.

Demain, on leur reparlera de république, de liberté, d'égalité et de fraternité. On leur rappellera que le pays des droits de l'homme suscite partout dans le monde l'admiration et le respect.

Demain, on s'occupera des banlieues.

Et faut voir comme Le ministre a déjà pris date ; il visitera chaque semaine un quartier "sensible", puisque c'est le nom désormais consacré des quartiers populaires.

Il ne lésinera pas sur les moyens. Il y aura des compagnies de CRS et des brigades de gendarmeries spécialisées. On n'en demandait pourtant pas tant : on ne demandait qu'à vivre. C'était sans doute trop demander.

Laurent Lévy

Auteur du livre " Le spectre du communautarisme" aux éditions Amsterdam

Réseau Résistons Ensemble

http://resistons.lautre.net
Invité

Absolument pas dépassés !

Message par Invité »

zzz a écrit :
Yves a écrit :...

ILS SONT COMPLÈTEMENT DÉPASSÉS !

À gauche comme à droite… jusqu'à l'extrême.

...
Je ne suis pas daccord.

Pour en venir à assener que, je cite, "les victimes valent mieux que leurs bourreaux" (un sommet, que dis-je, un pic de la demagogie !), pour au final surfer sur la vague d'emotions en achetant des mots clefs tels que "racaille", "sécurité", "insécurité" j'en passe et des meilleures, c'est qu'ils savaient parfaitement ou ils allaient.

C'est pas d'hier qu'ils chauffent les cités... aprés avoir vidé de son sens la police de proximité, viré le fric pour les asso et les educateurs.
Gouverner c'est prévoir, ne soyons pas naif, nos gouvernants le savent bien et savaient tres bien ce qui nous pendait au nez.
En fait, je crois qu'ils sont tellement dépassés qu'ils essaient seulement de surfer sur la vague pour en retirer un quelconque bénéfice électoral. La droite attise la colère des quartiers défavorisés et accumule les provocations verbales à la sarkozy tout en communiquant sur le fait qu'elle met les moyens pour assurer la sécurité des français; quant à la gauche, elle accompagne et défend souvent la dérèglementation et la libéralisation folle de l'économie tout en la critiquant et en la pointant du doigt comme responsable de la paupérisation d'une partie de plus en plus grande de la population.

Chaque camp sait très bien qu'il est devenu complètement inutile, les règles économiques sont décidées au niveau international (OMC, FMI, Banque Mondiale, où la voix de la France y a été remplacée par celle de l'Union Européenne), et de plus en plus de lois et règlements sont décidés au niveau européen, le parlement français ne servant plus qu'à les transcrire en droit français.

Et leur arrogance, leur absentéisme aux parlements français et européen, leur manque total d'implication, leur corruption, l'obsession des chiraquiens à défendre l'agriculture française à n'importe quel prix, quite à ce que la France accepte n'importe quoi et perde tous les postes stratégiques européens, les a tellement discrédités aux yeux de nos partenaires européens qu'ils ne les écoutent plus et qu'ils se moquent d'eux lorsqu'ils ont le dos tourné (véridique! :lol:). Les émeutes de ces derniers jours ont du renforcer ces sentiments puisque nos élites passaient jusqu'à présent leur temps à se vanter de la réussite de notre modèle d'intégration républicaine.

Nos élites politiques sont devenues une sorte d'éther (dans son sens du 19ème siècle), un corps (au sens chimique et non pas physique) impalpable et informel qui comble le vide entre les objets, et qui est surtout INUTILE! La politique en France est devenue une grande pièce de théatre qui aurait perdu tous ses scénaristes mais conservé ses metteurs en scène, chargés de maintenir l'illusion qu'une histoire est racontée et que les acteurs ne pratiquent pas seulement l'improvisation.
bill

N'importe quoi ....

Message par bill »

Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ....

Non, franchement il faut vraiment arrêter de prendre les
gens pour des cons, ce qui se passe actuellement dans les
banlieu est absolument injustifiable, les pauvres en france
ce n'est pas ce qui manque ( moi même j'en fais parti ), et
99 % d'entre eux respectent les gens qu'ils cotoient et leur
environnent. Je trouve inadmissible de trouver des justifications aux agissement d'une bande de merdeux sans
fois ni lois, en excusant de tels comportements on ne fait
que favoriser les extrèmes ( le borgne en particulier ). Il ne
faut pas avoir peur des mots, "la racaille" est une réalité de
ces quartiers, ils ne sont pas la majorité, mais cette minorité
qui pourrie la vie de tous les habitants des quartiers ne
comprend qu'une seule chose: LA FORCE. S'abaisser a discuter avec eux n'est qu'une perte de temps et une insulte
pour ceux qui galèrent mais qui respectent les autres.
zzz
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Nice people vs racaille

Message par zzz »

Ah ouais là c'est vraiment du n'importe quoi ! Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, sauf 1% de la population concentrée dans d'idyliques banlieues et qui pourrisent la vie non seulement à leurs voisins mais à toute la population "belle-et gentille" :roll:
On touche le fond là...
Comme ils sont tous concentrés dans ces havres de jouissance et d'harmonie que sont les banlieues, c'est bien pratique , suffit de les chopper, de les enfermer dans nos magnifiques prisons pas du tout surpeuplées et même mieux : modèles du genre à tel point que toute la planéte nous les envie ! :roll:
La responsabilité des hommes politiques qui se sont succédés au pouvoir depuis 30 ans dans tout ce joyeux foutoir ? Nulle ! Ils n'y sont pour rien ! C'est meme bien connu qu'ils sont des modèles de vertue et de prévoyance ! :roll:

sacré bill ! :D
zzz
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La réalité : La faillite sécuritaire

Message par zzz »

Par Gilles Sainati

Devant l’échec de sa politique sécuritaire, le gouvernement pousse le bouchon toujours plus loin : état d’urgence, couvre feux de la loi de 1955 qui a servi en Algérie à l’époque coloniale et servira aujourd’hui pour réprimer les petits enfants d’immigrés, choix symbolique douteux, mais surtout inefficace.

En fait au rythme du nombre de voitures brflées c’est bien la faillite de la surenchère sécuritaire que l’on constate aujourd’hui. Tout l’establishment bien pensant fait d’experts en sécurité urbaine devrait aujourd’hui faire son aggiornamento. Combien de temps, d’argent perdu en diagnostic et contrats locaux de sécurité, etc. puit sans fond permettant simplement de financer les opinions les plus réactionnaires en matière de développement urbain.

Le virage sécuritaire a été pris en 1997, lorsque le gouvernement de l’époque a liquidé les conseils communaux de prévention de la délinquance institués en 1992 pour mettre en place les Conseil Locaux de Sécurité : exit le monde associatif et les empêcheurs de tourner en rond institutionnel. La sécurité était une affaire trop grave pour la laisser à la société civile, seuls les préfets, les procureurs et le ministère de l’Intérieur devaient avoir droit de cité et décidaient, taillaient, supprimaient les subventions aux associations trop rétives à la nouvelle priorité exclusivement sécuritaire. Il fallait chasser les angéliques, les droits de l’hommistes, les éducateurs de rue pour les remplacer par des policiers, vigiles, la police municipale., la vidéo-surveillance...

Sous l’ère de Jean Pierre Chevènement, déjà l’on nous apprenait les libertés individuelles ou collectives constituaient un obstacle à la sécurité, sacrée première des libertés.. Le ministre s’honorait dans l’emploi de superlatifs : chasser le sauvageons, se mettaient en place les Centre éducatifs renforcés, on abaissait de fait la majorité pénale. Plus tard pour combattre le terrorisme, M. Daniel Vaillant devait nous expliquer qu’il fallait chasser les jeunes dans les halls d’immeubles et sanctionner durement ceux qui n’avaient pas de billets de train. Sur ces prémices, Nicolas Sarkozy allait lancer ses ukhazes.

Le décret du 17 juillet 2002 mettait fin définitivement à l’existence des conseils communaux de prévention de la délinquance (CCPD). Les nouveaux dispositifs territoriaux de sécurité du nouveau ministre étaient les Conseils Locaux de Sécurité et de Prévention... On recyclait ça et là les experts en sécurité qui apportaient tout de soubassement idéologique à la conduite de la politique de tolérance zéro du ministre... racolages passif, actif, mendiants, étrangers, on allait nettoyer l’espace public.

Dix ans dejà, dix ans... période pendant laquelle on a sabré allègrement dans les budgets des associations de prévention, évité de developper toutes les alternatives à l’incarcération, étendu le filet pénal, instrumentalisé totalement puis annexé définitivement les parquets dans une grande chaîne pénale sous la direction du nouveau ministère de la sécurité. Aujourd’hui le Garde des Sceaux veut que les parquetiers tiennent leur permanence pénale dans les prefectures, ultime avatar de cette manipulation de le justice...

Mais ce que réclament les incendiaires, l’on ne sait pas : la matraque semblent répondre tous les décideurs politiques, on continuera donc de leur en donner... et ce de manière indistincte qu’ils soient coupables ou non.

Dans cet environnement la justice fait figure de gros mot.

Faillite sécuritaire qui rime avec injustice, ; procès pénaux baclés, comparutions immédiates à la chaîne, preuve pénale reposant souvent sur des affirmations. Les tribunaux doit faire régner l’ordre pas la justice.

Pourtant contrairement à ce qu’affirme M. Sarkozy, la sanction sans peine juste, c’est la révolte assurée. L’on sème là, les graines de nouvelles violences, nouvelles jacqueries.

Dix ans, c’est l’équivalent d’une génération qui arrive à l’age adulte ou adolescent et qui n’aura connu que la déchéance économique agrémentée de courses poursuites avec la Brigade Anti Criminalité souvent pour un geste, un regard, un passé inscrit dans des fichiers informatiques. Car l’on attend encore en justice le démantelement des grands réseaux de drogues, de l’économie souteraine promis par l’instauration des Groupements d’intervention Régionaux (GIR).

Pourquoi ? Simplement parce que s’il n’y a plus de justice juste, il n’y a plus d’investigation judiciaire. On fait du cirque médiatique, caméras de TF1 à l’appui pour montrer que le ministre est présent mais on démantèle les SRPJ (Section Régionale de Police Judiciaire), on fait des saisies records de drogue aux frontières mais on ne remonte que très rarement les commanditaires. Tout l’effort budgétaire et humain est orienté vers la police de la rue, au détriment de l’investigation, du reste on met en place une politique de résultats qui condamne les services de police et de justice à fonctionner sur un rythme accéléré au détriment de la qualité et de la recherche de la vérité. Il faut mieux prendre un petit usager de shit avec en poche une petite quantité plutôt que de remonter un trafic, trop long, trop hasardeux en terme de taux d’affaires élucidées..

Alors la notion de juste s’éloigne des prétoires, s’éloigne de l’univers civil et social, de la république. Où les jeunes pourront-ils la retrouver ? Certains disent dans l’extrêmisme religieux, le communautarisme c’est peut être malheureusement leur seule issue, dans ce cas le ministre de la sécurité en important en France le modèle sécuritaire ultra libéral nord américain aura aussi importé les germes d’une dislocation sociale. En attendant, les jeunes brûlent des voitures pour nous montrer qu’ils existent encore et revendiquent en fait un sursaut politique et social.

Gilles Sainati est magistrat, membre du Syndicat de la magistrature
Invité

Message par Invité »

Mais qu'est-ce qu'ils vont pas raconter pour nous piquer notre pognon...allez brave gens, planquez vos alloc' dans un bas de laine et évitez la prolifération des manants....
a bas la polygamie et vive notre supra modèle catho
Amen!

Le ministre de l'emploi fait de la polygamie une "cause possible" des violences urbaines
LEMONDE.FR | 16.11.05 | 12h43 . Mis à jour le 16.11.05 | 13h11

Le ministre délégué à l'emploi, Gérard Larcher, a estimé que la polygamie est l'une des "causes possibles" des émeutes qui ont eu lieu pendant trois semaines dans les banlieues, rapporte, mardi 15 novembre, le quotidien britannique Financial Times sur son site Internet, qui écrit que ces propos, susceptibles "d'alimenter un peu plus le débat" sur la crise des banlieues, risquent d'offenser musulmans et organisations antiracistes.


Hélène Carrère d'Encausse dénonce des "villages africains"

La secrétaire perpétuelle de l'Académie française a estimé que la polygamie était l'une des causes des troubles dans les banlieues. Dans des propos rapportés, mardi, dans Libération, Hélène Carrère d'Encausse affirme que "ces gens, viennent directement de leurs villages africains. Or la ville de Paris et les autres villes d'Europe, ce ne sont pas des villages africains". Invitée dans les médias russes pour tenter d'expliquer la crise dans les banlieues françaises, elle a
notamment déclaré : "Par exemple, tout le monde s'étonne : pourquoi les enfants africains sont dans la rue et pas à l'école ? Pourquoi leurs parents ne peuvent pas acheter un appartement ? C'est clair, pourquoi : beaucoup de ces Africains, je vous le dis, sont polygames.
Dans un appartement, il y a trois ou quatre femmes et 25 enfants. Ils sont tellement bondés que ce ne sont plus des appartements, mais Dieu sait quoi ! On comprend pourquoi ces enfants courent dans les rues." (Libération.)
[-] fermer

Le ministre aurait expliqué à des journalistes étrangers que cette polygamie serait aussi l'une des causes de la discrimination raciale sur le marché du travail. Conjuguée à une famille nombreuse, elle entraînerait parfois des conduites antisociales chez les jeunes, qui ne pourraient plus se référer à une figure paternelle chez eux, aurait estimé M. Larcher, et cela rendrait les employeurs plus réticents à embaucher des gens issus de minorités. "Puisqu'une partie de la société affiche ce comportement antisocial, il n'est pas étonnant que certains d'entre eux aient des difficultés à trouver du travail", a-t-il déclaré, selon le FT, "des efforts doivent être faits de part et d'autre. Si des gens ne sont pas aptes à un emploi, ils ne seront pas employés."

"CELA POSE DES PROBLÈMES DE LOGEMENT"

Le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, est allé dans le même sens, mercredi, estimant que la polygamie était "certainement l'une des causes" des violences urbaines. Invité de la radio RTL, il a ajouté que les pouvoirs publics s'étaient montrés "étrangement laxistes" avec la polygamie. Officiellement interdite en France - et punissable de prison - elle aurait cours dans 10.000 à 30.000 familles.

"Cela pose des problèmes de logement. On ne peut pas vivre à plusieurs dizaines dans un appartement", a déclaré le député de Haute-Savoie. Il a aussi dénoncé "des dérives qui, en particulier entre 1997 et 2002, ont accompagné l'application du regroupement familial", estimant que "les chiffres ont doublé" sous le gouvernement Jospin.

Interrogé sur la suppression d'aides aux familles, en cas de
condamnation d'un de ses membres pour participation aux émeutes, M. Accoyer en a approuvé le principe en expliquant que "quelques cas le justifient". Mais "il ne faut pas généraliser", a-t-il dit.
zzz
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Pas assez de chomage pour occuper ce ministre de l'emploi?

Message par zzz »

Quand le ministre de l'emploi fait de la polygamie une "cause possible" des violences urbaines , ou est ce qu'on va ? :roll:

Décidémment y feraient n'importe quoi en ce moment les Minables de l'Union des Pourris pour
1/ parler d'autre chose que du chomage
2/ piquer les voix du FHaine

Naaaavrant...
Yves
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Sans être…

Message par Yves »

Sans être UMP ou FHaine, on peut exprimer quelques réticences - pour le moins !!! - concernant la polygamie (qui est hélas devenue une réalité en France), l'excision (l’ablation du clitoris pratiquée par certaines ethnies africaines) et autres régressions de la condition de la femme.

Il est d'ailleurs saisissant de constater que toutes les "bonnes âmes", notamment celles qui ont milité en faveur des droits des femmes - légitimes - dans les années 70, restent muettes sur ces questions.

À titre d'exemple, un Malien résidant à Vitry dans le 94, a été condamné (il y a un plus d'un an) à trois mois de prison avec sursis pour avoir excisé sa fille de 6 ans.

Par ailleurs, cette personne avait trois femmes et près d'une quinzaine d'enfants.

Le procès n'a donné lieu à aucun vrai rassemblement contre l'excision et la polygamie (seule une petite dizaine de militantes ont manifesté) et à des prises de position très fermes de la part des organisations, collectifs, réseaux militants…

Je ne sais pas comment réagirait la justice si il me prenait l’envie - c'est un exemple stupide, j'en conviens - d'avoir trois femmes et d'exciser ma gamine de 5 ans ???

Aurais-je récolté de la prison avec sursis ? Pas certain !!!

…/…

On peut accepter bien des choses (notamment le respect de certaines coutumes ancestrales et religieuses) mais il ne faut pas pousser !

L'excision est inacceptable !

La polygamie est interdite en France.

Un point c’est tout !

Quant à la condition de la femme dans notre pays… elle régresse à bien des points de vue (mariages forcés, accoutrements vestimentaires imposés, machisme ambiant…).

Les origines ethniques et religieuses de certaines populations ne sont pas étrangères à certaines régressions.

Faut pas se voiler la face… (enfin, façon de parler !).
Dernière modification par Yves le 16 nov. 2005, modifié 4 fois.
Yves
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Pour compléter…

Message par Yves »

Pour compléter mon propos, une archive :

Le 15 mars 2002, cinq Maliens ont été condamnés en Seine-Saint-Denis à des peines de prison avec sursis pour avoir fait exciser leurs sept filles âgées de quelques mois, entre 1985 et 1989.

"Nous ne savions pas que c'était interdit, c'est notre coutume", s'étaient justifiés les accusés.

Mme Diarra Afoussatou Thiero, ministre malienne de la Promotion de la Femme et de l'Enfant, s'emporte face à une telle défense : "il serait intolérable que des Maliens continuent à exciser en France en prétendant ne pas connaître la loi, tout comme ce n'est plus la peine que des immigrés envoient leurs filles se faire exciser au Mali, car ici on combat cette pratique".

94% de la population féminine malienne âgée de 15 à 49 ans a subi cette mutilation, souvent pratiquée sur des fillettes de moins de 3 ans et consistant soit en l'excision du clitoris ou l'ablation totale ou partielle des petites lèvres.

Pour Kadidia Sidibé, fondatrice en 1991 de l'Association malienne pour le suivi et l'orientation des pratiques traditionnelles (Amsop), "si des immigrés maliens veulent que leurs enfants aient la nationalité française, il faut qu'ils respectent les lois du pays.".

La condamnation il y a quelques années en France d'une exciseuse malienne avait soulevé un tollé au Mali.

En février 1998, la Cour d'assises de Paris avait condamné à 8 ans d'emprisonnement Hawa Gréou, une Malienne de 52 ans, reconnue coupable d'avoir excisé 48 fillettes. (avec AFP)

Source : http://www.afrique-express.com/
Invité

Message par Invité »

Je n’ai pas milité pour les droits des femmes dans les années 70, trop petite à cette époque, je ne défends pas la polygamie ou pire l’excision.

De toutes façons, les discours sur la polygamie ressurgissent régulièrement et surtout lorsqu’on veut mettre en porte à faux les populations immigrées.

Qu’un ministre fasse l’amalgame entre la polygamie et les émeutes, peut-on le tolérer ? On connaît très bien les causes de ces révoltes : un ras-le-bol de la précarité et de la violence qu’elle impose et qui touche les polygames, les monogames, les vieux, les jeunes, les femmes (surtout) etc. Lire à ce sujet :

http://www.inter-emploi.org/Analyser/Ac ... es.htm#zus

Juste 2/3 chiffres et pistes de réflexion pour rétablir quelques vérités, notamment à propos des droits des femmes :
Ca se passe chez nous, français de souche française :
« Sur le territoire français, au moins deux millions de femmes sont victimes de violence conjugale chaque année et 400 en meurent soit plus d’une femme par jour. Entre 1990 et 1999, sur 652 femmes victimes d’assassinats, la moitié a été tuée par le compagnon ou mari et uniquement dans la région parisienne. Sur 7 000 femmes interrogées pour ce même périmètre, 10 pour cent d’entre elles ont subi des violences conjugales au cours des douze derniers mois.
On ne peut que rester perplexe ou atterré devant cette triste constatation. D’autant que ces messieurs ne lésinent pas devant les « gâteries ». Tous les coups sont permis. Les violences conjugales déroulent leur tapis de monstruosités. Cela va des insultes aux menaces, du harcèlement moral au chantage affectif sur les enfants, du mépris aux agressions physiques en passant par la séquestration, la mise à la porte, les rapports sexuels imposés ou le viol, les coups et tentatives de meurtre.
Qui dit mieux ? Et avant de se pencher sur le sort des femmes orientales ne serait-il pas salutaire de balayer devant sa porte ? D’autant que le profil de l’agresseur n’est pas toujours celui que l’on imagine. Le rapport du professeur Henrion n’est pas avare de renseignements : « Il s’agit en majorité d’hommes bénéficiant par leur fonction professionnelle d’un certain pouvoir. On remarque une proportion très importante de cadres (67%), de professionnels de la santé (27%) et de membres de la police ou de l’armée. » _ Ceux qui font régner l’ordre publiquement seraient donc amené dans les coulisses du foyer à transgresser des lois qu’ils imposent à d’autres. http://www.oulala.net/Portail/article.p ... ticle=1518

Pour parler polygamie, on estime entre 20 et 25 000 les familles polygames en France. Ce qui est bien sûr loin de correspondre à la densité africaine (continentale, ) en France. Il y a des enfants issus de familles polygames qui ne suivront jamais ce régime. Parce qu’il ne correspond pas à leur double culture. il existe des Français polygames en toute légalité en vertu des règles du « statut personnel » (lire l'article « Droit des étrangers et statut personnel »), notamment des ressortissants de Mayotte ou de Wallis-et-Futuna. La République coloniale a, en effet, toujours accepté que ses citoyens des territoires d'outre-mer ou les ressortissants d'anciennes « possessions » devenues indépendantes qui ont décidé de rester français puissent demeurer polygames. Pourquoi ce qui est tolérable au bénéfice de nationaux ne le serait-il pas pour des étrangers anciennement installés sur le territoire, alors même que l'admission de nouveaux polygames resterait interdite ? Outre qu'elle prendrait acte du caractère discriminatoire de la politique actuelle, cette attitude aurait le mérite de mettre fin à des « décohabitations » qui s'apparentent à des traitements dégradants et inhumains. (À la rue sous prétexte de polygamie
Jean-Pierre Alaux, permanent au Gisti
zzz
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Message par zzz »

Qu’un ministre fasse l’amalgame entre la polygamie et les émeutes, peut-on le tolérer ?
Non on ne peut pas tolerer cela. Quand de plus ce ministre est celui de l'emploi, on est en droit de serieusement se demander ce qu'il fout a ce poste !

Le chomage et l'emploi ne devraient ils pas etre ses préoccupations premières ???

Allons braves gens ! Ce n'est pas du tout parce qu'il n'y a pas assez d'emploi en France qu'il y a des emeutes !! Et non ce n'est pas du tout parce que + de 3 MILLIONS de français sont au chomdu que ça pete ! Non ce n'est pas parce que dans les cités le chomage atteint 40% des jeunes ! Non la précarité n'y est pour rien ! Ni la pauvreté ! Ni la guettotisation ! Ni 30 ans de betonnage de clapiers made in Bouygues-Land En fait voyez vous c'est a cause de la polygamie ! sissi ! Encore la faute de tous ces etrangers qui nous envahissent et n'essayent meme pas de s'integrer ! Votez UMP ...

pfff :roll:
"tant que le lion ne saura pas écrire, les histoires de chasse glorifieront le chasseur"
Invité

Sarkozy vu par Kassovitz

Message par Invité »

Depuis quelque temps, les radios et les télévisions du monde entier essaient d’obtenir de ma part une interview à propos des événements qui secouent les banlieues de France. Je ne peux malheureusement pas honorer toutes les demandes, j’ai donc décidé de m’exprimer sur mon site. Aussi loin que je veux me tenir de la politique, il est difficile de rester distant face aux dérèglements des politiciens. Et quand ces dérèglements attisent la haine de toute une jeunesse, je me retiens de ne pas encourager les casseurs.

Nicolas SARKOZY, qui est apparu dans la vie médiatique française tel une starlette de la Star ac’, et qui nous abreuve des détails de sa vie privée et de ses ambitions politique depuis quelques années, ne peut s’empêcher de créer l’événement à chaque baisse de sa côte aux sondages IPSOS. Cette fois ci, Nicolas SARKOZY a pris à contre-pied tout ce que la République Française défend. La Liberté, L’égalité, et la Fraternité d’un peuple. Le ministre de l’intérieur, futur présidentiable, tient des propos qui non seulement démontrent son inexpérience de la politique et des rapports humains (intimement liés), mais qui aussi mettent en lumière l’aspect purement démagogique et égocentrique d’un petit Napoléon en devenir.

Si les banlieues explosent une nouvelle fois aujourd’hui, ce n’est pas dû à un raz le bol général des conditions de vies face auxquelles des générations entières « d’immigrés » doivent se battre quotidiennement. Il n’y a malheureusement pas de combat politique dans ceux qui opposent les jeunes de cités à la police de Nicolas SARKOZY. Ces voitures qui brûlent sont des réactions cutanées face au manque de respect du ministre de l’intérieur envers leur communauté.

Nicolas SARKOZY n’aime pas cette communauté, il veut se débarrasser de cette « racaille » à coups de Karcher et il le hurle haut et fort au milieu d’une cité « chaude » à 11 heures du soir. La réponse est dans la rue. La « tolérance zéro » fonctionne dans les deux sens. Il est inadmissible qu’un homme politique (mais en est-il vraiment un ?) se permette de déséquilibrer une situation tendue par des années d’ignorance et d’injustices, et qui se permet de menacer ouvertement toute une partie de la population française sans adresser les vrais problèmes.

En agissant comme un maître de guerre, il ouvre une brèche qui j’espère va l’engloutir. La haine attise la haine depuis des siècles et pourtant Nicolas SARKOZY pense encore que la répression est le seul moyen d’empêcher la rébellion. Cette volonté de vouloir imposer sa pensée à n’importe quel prix me rappelle d’autres grands leader de notre temps. J’en ai froid dans le dos. L’Histoire nous prouve que le manque d’ouverture et de philosophie entre différentes communautés engendre la haine et l’affrontement. L’Intifada des différentes banlieues parisiennes ressemble effectivement aux affrontements qui ont opposés les enfants de Palestine armés de pierres, aux soldats d’Israël armés d’Uzis. L’Histoire se retrouve partout.

Le bruit et la fureur sont les seuls moyens pour beaucoup de communautés de se faire entendre. Les attentats terroristes qui font la une des journaux en sont le résultat. Et la répression de la terreur par la terreur n’a jamais fait gagner les guerres, elle n’a fait que les entretenir. Nicolas SARKOZY est un admirateur de la machine de communication de Georges Bush. Il se sert des medias pour grandir son image et manipuler la population. Comme BUSH, il ne défend pas un idéal, il répond aux peurs qu’il instille lui même dans la tête des gens. Il aurait engagé la France auprès des Américains dans la « chasse à la Terreur » de Bush. J’en suis convaincu. Nicolas SARKOZY veut devenir le président de notre république et « personne ne se mettra en travers de son chemin ». Si cet homme n’échoue pas au moins une fois dans ses démarches pour arriver à la présidence du pays, plus rien effectivement, ne pourra se mettre en travers de son chemin, et sa volonté de toute puissance pourra être enfin exaucée.

L’Histoire se répète t-elle ? Oui. Elle l’a toujours fait.
L’envie de Pouvoir et l’égocentrisme de ceux qui pensent détenir une vérité ont TOUJOURS créé des dictateurs. Nicolas SARKOZY est certainement un petit Napoléon, je ne sais pas s’il a le potentiel d’un grand, mais il sera impossible demain de dire que nous n’étions pas au courant.

Mathieu KASSOVITZ.


Calle Luna
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La liberté comme base,l'égalité comme moyen,la fraternité comme but.
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La surenchère de Jean-Marie Le Pen

Message par Invité »

Selon Jean-Marie Le Pen, c’était la « plus grande manifestation contre les violences urbaines » : elle a rassemblé quelques centaines d’activistes du Front national, place du Palais-Royal, à Paris. Presque tout le monde a quelque chose dans les mains : qui un petit drapeau français, qui un panneau « Immigration, explosion des banlieues, Le Pen l’avait dit », qui un tract. Enfin, des tracts, si on peut dire ! L’un est titré « Les intellectuels juifs et le mondialisme ». Un autre caricature deux Maghrébins fabriquant une bombe qui disent : « J’attends mon RMI pour acheter des détonateurs. » Un drapeau, plus grand, domine la « foule » : celui du FN du 16e arrondissement. « Ce sont les marxistes-léninistes, ceux qui veulent installer les soviets, qui ont intérêt à attiser la haine de la France », dit un militant. Le Pen, qui fait ses soixante-dix-sept ans, monte sur l’estrade. Il n’y a qu’une explication aux violences urbaines : elles sont « le coût d’une folle politique d’immigration », car « 95 % des immigrés sont des assistés à la charge du peuple français ». Et le FN l’avait dit. Les recettes sont donc faciles : les étrangers ne doivent plus recevoir « aucune aide sociale » ; « avant 1981, le crime d’incendie volontaire sur les lieux habités était puni de mort, il faut le rétablir comme crime » ; il faut que la police reçoive des ordres clairs pour rétablir l’ordre, mais « le gouvernement a peur. Il est inhibé par le syndrome Malik Oussekine ». Enfin, « il faut curer les zones de non-droit », version Le Pen du « nettoyage au Karcher », qui permet au chef du FN de souhaiter « bienvenue, Sarkozy, au syndicat » de ceux qui parlent franc !

O. M.
Source: www.humanite.presse.fr
Yves
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Finkielkraut "s'en prend aux noirs et aux Arabes"

Message par Yves »

NOUVELOBS.COM | 23.11.05 | 17:31

Interrogé dans le journal israélien Haaretz sur les violences urbaines en France, le philosophe Alain Finkielkraut affirme qu'il s'agit d'émeutes à caractère "ethnico-religieux", que la France n'a "fait que du bien" aux noirs mais qu'elle est la risée de l'Europe en raison de son équipe de foot "black-black-black".

S 'exprimant sur les émeutes urbaines, l'écrivain Alain Finkielkraut a livré le samedi 19 novembre à l'édition hebdomadaire Haaretz, une interview pour le moins surprenante, digne, selon les journalistes, d'un dirigeant d'extrême droite, dans laquelle il s'en prend vivement aux "noirs", aux "Arabes" et à l'islam.

Ce propos pourtant "ne sortent pas de la bouche d'un membre du Front national de Jean-Marie Le Pen mais de l'un des plus éminents anciens porte-parole de la gauche française", tiennent même à préciser les journalistes israéliens en prélude à l'interview.

Selon eux, l'essayiste aurait à plusieurs reprises précisé lors de leur entrevue, qui s'est déroulée à Paris, qu'"il est impossible, peut-être même dangereux de dire ces choses aujourd'hui en France".

"Black-black-black"

Car en effet, Alain Finkielkraut s'en prend vivement aux jeunes des banlieues qui, selon lui, sont avant tout des immigrés.

"En France, on a tendance à réduire ces émeutes à leur dimension sociale, de les voir comme une révolte des jeunes des banlieues contre leur situation (…)", affirme l'éditorialiste.

"Le problème, c'est que la plupart de ces jeunes sont des noirs ou des arabes avec une identité musulmane."

Selon lui, la preuve en est que "en France, il y a également d'autres immigrants en situation difficile–Chinois, Vietnamiens, Portugais- et ils ne prennent pas part aux émeutes. Donc, il est clair qu'il s'agit d'une révolte avec un caractère ethnico-religieux".

"Serait-ce la réponse des Arabes et des noirs au racisme dont ils sont victimes ?", s'interroge-t-il tout de même, avant de se répondre : "Je ne le crois pas car cette violences a eu des signes précurseurs très inquiétants".

L'écrivain en veut pour preuve le match France Algérie d'octobre 2001 au cours duquel des jeunes avaient sifflé La Marseillaise. "Les gens disent que l'équipe nationale françaises est admirée par tous car elle est "black-blanc-beur". En réalité, l'équipe nationale est aujourd'hui "black-black-black", ce qui en fait la risée de toute l'Europe."

"Un progrom anti-républicain"

L'animateur de "Répliques", chaque semaine sur France-Culture, estime par ailleurs "sur ce sujet, il faut être clair".

"On a tendance à avoir peur du langage de vérité, pour des raisons 'nobles'. On préfère dire 'les jeunes' que 'noirs' ou 'arabes'. Mais on ne peut sacrifier la vérité quelles que soient les nobles raisons. Il faut bien entendu éviter les généralisations: Il ne s’agit pas de tous les noirs et de tous les Arabes, mais d’une partie des noirs et des Arabes."

S'il précise ne pas avoir employé le terme "Intifada" pour désigner les violences urbaines, l'écrivain a "pourtant découvert qu’eux aussi envoyaient en première ligne de la lutte les plus jeunes, et vous en Israël vous connaissez çà, on envoie devant les plus jeunes parce qu’on ne peut pas les mettre en prison lorsqu’ils sont arrêtés. Quoiqu’il en soit ici il n’y a pas d’attentats et on se trouve à une autre étape: je pense qu’il s’agit de l’étape du pogrom antirépublicain. Il y a des gens en France qui haïssent la France comme République."

La formule du "pogrom anti-républicain" était déjà apparue dans un entretien d'Alain Finkielkraut au Figaro le 15 novembre. "La violence actuelle n'est pas une réaction à l'injustice de la République, mais un gigantesque pogrom antirépublicain", disait-il.

"Ce pays mérite notre haine"

Sur le racisme dont pourraient être victimes les étrangers en France, Alain Finkielraut porte également dans le Haaretz un regard singulier en commençant par rappeler son parcours personnel: "Je suis né à Paris, mais je suis le fils d'immigrants polonais. Mon père a été déporté de France. Ses parents ont été déportés et assassinés à Auschwitz. Mon père est revenu d'Auschwitz en France. Ce pays mérite notre haine: ce qu'il a fait à mes parents était beaucoup plus violent que ce qu'il a fait aux Africains. Qu'a-t-il fait aux Africains? Il ne lui a fait que du bien."

"Le problème est qu’il faut qu’ils se considèrent eux-mêmes comme Français. Si les immigrants disent: "les Français" quand ils parlent des blancs, alors on est perdus. Ils disent: 'Je ne suis pas Français, je vis en France, et en plus ma situation économique est difficile'. Personne ne les retient de force ici, et c’est précisément là que se trouve le début du mensonge.

Parce que s’ils étaient victimes de l’exclusion et de la pauvreté ils iraient ailleurs. Mais ils savent très bien que partout ailleurs, et en particulier dans les pays d’où ils viennent, leur situation serait encore plus difficile pour tout ce qui concerne leurs droits et leurs chances.".

Selon Alain Finkelkraut, il existerait également un antisémitisme des noirs, incarné aux Etats-Unis par Luis Farrakhan, et en France par Dieudonné qui aujourd'hui aurait pris la place de Jean-Marie Le Pen en tant que "vrai patron de l'antisémitisme".

"Mais en France, au lieu de combattre ce genre de propos, ils font exactement ce qu'il demande: ils changent l'enseignement de l'histoire de la colonisation et l'histoire de l'esclavage dans les écoles. Maintenant, l'enseignement de l'histoire coloniale est exclusivement négative. Nous n'apprenons plus que le projet colonial a aussi apporté l'éducation, a apporté la civilisation aux sauvages.

L'écrivain s'en prend vivement à l'antiracisme en affirmant que "l’idée généreuse de guerre contre le racisme se transforme petit à petit monstrueusement en une idéologie mensongère. L’antiracisme sera au vingt et unième siècle ce qu’a été le communisme au vingtième."

Source : www.nouvelobs.com
gaia

Message par gaia »

Quand Hélène Carrère d'Encausse se lâche

Libération révèle ce matin, qu'Hélène Carrère d'Encausse, historienne et spécialiste de l'Union soviétique et secrétaire perpétuelle de l'Académie française s'est "lâché" lors d'une interview à la télévision soviétique. Libération parle même de "dérépage".

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Voici ce qu'elle a déclaré:

«Ces gens, ils viennent directement de leurs villages africains. Or la ville de Paris et les autres villes d'Europe, ce ne sont pas des villages africains. Par exemple, tout le monde s'étonne : pourquoi les enfants africains sont dans la rue et pas à l'école ? Pourquoi leurs parents ne peuvent pas acheter un appartement ? C'est clair, pourquoi : beaucoup de ces Africains, je vous le dis, sont polygames. Dans un appartement, il y a trois ou quatre femmes et 25 enfants. Ils sont tellement bondés que ce ne sont plus des appartements, mais Dieu sait quoi ! On comprend pourquoi ces enfants courent dans les rues.»

«Oui, la télévision russe ne fait que suivre Poutine pas à pas. Mais la télévision française est tellement politiquement correcte que cela en est un cauchemar. Nous avons des lois qui auraient pu être imaginées par Staline. Vous allez en prison si vous dites qu'il y a cinq juifs ou dix Noirs à la télévision. Les gens ne peuvent pas exprimer leur opinion sur les groupes ethniques, sur la Seconde Guerre mondiale et sur beaucoup d'autres choses. On vous juge tout de suite pour infraction. [...] Le politiquement correct de notre télévision est presque comme la censure des médias en Russie.»
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