Pour en revenir au cannabis, zzz a bien résumé la réalité. J'ajouterai juste que de nos jours on en trouve sans problème donc à priori le légaliser ne changera rien en ce qui concerne la consommation. D'après l'exemple des Pays-Bas, la consommation devrait même chuter. Au passage, la mauvaise foi des politiciens de droite principalement lors du dernier débat à ce sujet fut édifiante: ils osèrent prétendre que les Pays-Bas étaient revenus en arrière sur la légalisation car elle s'était soldée par un échec. La vérité est qu'ils en avaient marre des problèmes de voisinage liés à tous les consommateurs européens qui venaient fumer dans leurs villes et trainaient la nuit dans les rues.
N'oublions pas non plus que le shit est souvent coupé avec des produits très toxiques, problème que la légalisation résoudrait. Nous (je pense pouvoir parler au nom de tous ici) ne voulons certainement pas encourager la fumette, mais force est de se rendre à l'évidence: la prohibition n'a que très peu d'effets, c'est donc manifestement une perte de temps et de moyens que de combattre sa consommation. Ce qui ne signifie pas qu'il ne faut pas lutter contre les drogues dures bien sûr!
Un autre point important: aujourd'hui, un shit dénaturé est vendu, enrichi artificiellement (manipulation génétiques, croisements) en THC et devient en effet parfois dangereux même à faible dose. Comment éviter cela sinon en en contrôlant la production?
Dernières petites remarques à ce sujet: on est face à deux lobbys très puissants: les producteurs d'alcool qui y voient une concurrence (encore une fois, même interdit, il est facile de s'en procurer donc leur opposition est stupide) et l'industrie pharmaceutique et ses anti-dépresseurs, calmants et autres drogues dures. Leurs méfaits sont bien pires que ceux du cannabis sur la santé et au volant. Doit-on les interdire pour autant?
Légaliser le cannabis ne signifie pas pour autant qu'il faut autoriser la conduite sous ses effets, ni autoriser d'allier travail et consommation. Mais voyons encore une fois la réalité en face: des cadres de plus en plus nombreux consomment de la coke pour tenir la pression que leur hiérarchie met sur leurs épaules. Je pense qu'ils feraient mieux de fumer un pétard après le boulot pour décompresser plutôt que de se doper pendant. Pour devancer les critiques, je signale que boire un verre chaque jour est une dépendance alors que le cannabis n'en entraîne pas. Pour être plus précis encore, il est vrai qu'il est difficile pour les fumeurs réguliers d'arrêter, mais l'état de manque passe très vite, c'est à dire en quelques jours. Autre vérité: le cannabis ne rend pas dépressif (ou très rarement), c'est plutôt le mal-être qui entraine sa surconsommation et la plongée dans la déprime. Ce n'est donc pas l'élement déclencheur.
Je suis bien placé pour en parler puisque je fus un fumeur occasionnel, un fumeur régulier, un gros fumeurs régulier, de nouveau un fumeur occasionnel, j'ai arrêté plusieurs fois, je ne suis plus un fumeur actuellement et ne ressens aucun manque, mais je fumerai surement de nouveau avec modération

Je n'ai pas non plus compensé avec une autre drogue comme l'alcool ou les médocs par exemple.
Bon, je crois que j'ai été exhaustif. Même si ce n'était pas le sujet, visiblement il fallait le faire.
Petit rajout: les effets du cannabis diffèrent selon les espèces, certains chanvres sont euphorisants, d'autres soporiphiques; cela dépend aussi de la forme (herbe ou shit) et de l'état d'esprit, de forme physique et de quantité consommée.
gaia, quand on parle de la société, ce n'est évidemment pas un concept. La société, c'est chacun d'entre nous qui la composons. Seulement, c'est plus court d'écrire "la société" que "chacun d'entre nous".

Mais il y a tout de même une nuance, c'est que la société est bien plus influencée par une minorité qui détient les pouvoirs législatifs ou médiatiques que par chacun d'entre nous.
Plus sérieusement, je pense qu'il ne suffit pas de constater les erreurs d'intégration que nos gouvernements ont faits par le passé ou de dire ce qu'ils auraient du faire ou encore comment il faudrait que ce soit. C'est maintenant de toute façon trop tard

. Il faut imaginer des solutions pour sortir de la crise. Il ne faudrait déjà plus accepter que des enfants sortent du CP sans maîtriser les bases de lecture/écriture et de calcul, c'est fondamental de mettre le paquet à ce niveau là. Il faut tout de même en effet aussi ne pas oublier que bien des français d'origine maghrébine réussissent leurs études malgré les boulets qu'on leur met aux pieds. Ils sont d'autant plus admirables que leur motivation peut difficilement se fonder sur la perspective d'un emploi digne de leurs compétences, voire même tout simplement d'un emploi! Le gros problème c'est qu'ils se heurtent à un mur raciste de la part des employeurs. Raciste et surtout territorial, basé sur leur lieu de naissance et d'habitation.
En effet, le plus étonnant dans tout ça, c'est que les employeurs ont moins de réticences à embaucher des maghrébins non français (Tunisiens, Marocains principalement) que des français maghrébins des cités. Mais c'est même encore plus compliqué que cela car les françaises maghrébines ont beaucoup moins de problèmes d'emploi que leurs frères: le machisme entre probablement dans le bain, ces patrons machos pensant pouvoir exercer leurs pouvoirs plus facilement sur les femmes.
C'est là que se situe le problème le plus coriace car en 200 ans, le MEDEF n'a pas évolué au même rythme que la société et a encore une mentalité datant du 19ème siècle. Les patrons pensent par exemple qu'un client aura moins envie d'acheter un produit vendu par une personne de couleur que par une personne blanche de peau. Ils sont suffisamment stupides, tout comme certains journalistes pour croire qu'un FN à 18% signifie que 18% des français sont racistes et qu'ils y perdraient donc potentiellement 18% de clients.
Ils sont assez intolérants et obnubilés par le 10 millionnième de % de rentabilité qu'ils refusent le ramadan censé diminuer les capacités de travail, en cela encore plus stupides car ils rognent de plus en plus sur la pause déjeuner de leurs salariés, les soumettant presque de fait au jeune diurne. Cela ne les dérange pas non plus si certains de leurs salariés ne déjeunent pas lorsqu'il y a un surcroît de travail! Le même genre d'incohérences que celles que l'on retrouve chez nos politiciens. Les grandes écoles françaises seraient-elles en cause?
Il est stupide de penser que tous les électeurs du FN sont racistes; selon moi, les racistes sont très peu nombreux en France: j'ai beaucoup d'amis dans la région PACA, dont un bon nombre vote FN (ou le prétend), critique sans cesse les maghrébins, mais a pourtant des d'amis (pas de simples connaissances, de vrais amis) maghrébins. Je donne évidemment cet exemple car le vote FN en région PACA est bien plus important que dans la majorité des autres régions.
Peut-être nous faudra-t-il secouer le cocotier dans lequel se planquent les patrons car sinon on y sera encore dans 100 ans. Je ne suis pas spécialement pour les quotas, mais dans le domaine de l'emploi, je pense que c'est nécessaire, au moins pendant un nombre d'années limité afin que tous ces préjugés imbéciles tombent. Je propose d'instaurer des quotas raciaux et/ou territoriaux (et pourquoi pas de pyramide des ages) dans les entreprises pendant 10 ans par exemple. Et que les sanctions ne soient pas seulement financières mais également en terme de suppression des droits civiques et s'il le faut, en cas d'abus ou de récidive, des peines d'emprisonnement. Cela peut sembler abusif, mais c'est une question de survie du modèle républicain français et il faut des peines réellement dissuasives.
OUF, j'ai terminé!
Désoleï pour ce roman

sans photos en plus
Ah si une dernière remarque en passant: en effet Fogiel est un très mauvais exemple, et la plupart des politiciens font de même. Mais c'est compréhensible car ils ont la facheuse tendance à faire des monologues. Pour moi, la politesse ne consiste pas à ne pas couper quelqu'un (un peu quand même: il faut au moins lui laissser terminer sa phrase) mais plutôt à ce qu'un orateur cesse l'expression de son idée pour laisser les autres donner leur point de vue, avant de reprendre son "monologue". Bien sûr cela demande discipline de la part de chacun lors d'un débat, mais c'est indispensable pour que quelque chose en ressorte. En effet, la plupart des débats politiques en France sont complètement stériles, chaque camp assénant ses propres convictions sans prendre le temps de dire pourquoi celles-ci sont plus adaptées que celles des autres.