Labelle25 a écrit
Et ce que vous dites sur le fait de perdre le goût de son métier… ça me fait un peu flipper. Parce que j’aime ce que je fais, mais avec le temps qui passe, les refus qui s’accumulent, je me demande si je vais finir par en arriver là aussi. Vous dites que c’est récent pour vous, qu’est-ce qui a déclenché cette perte d’envie ? La fatigue des recherches ? Le manque de perspectives ? Ou est-ce que c’est plus profond, une lassitude générale du métier ?
Malheureusement, je n'en sais rien du tout. C'est arrivé après un gros coup de collier sur un gros projet perso (simulation d'élebage de chevaux, je venais d'ajouter les compétitions dressage, 3 mois de travail je dirais). Après une grosse période de code, y a toujours un moment où j'ai envie de faire autre chose, donc j'ai commencé par jouer à mon jeu amélioré, sans plus toucher au code, puis fait tout a fait autre chose, apprendre à coudre à la machine. Puis j'ai essayé de suivre des MOOCS sur d'autre langage, ce qui d'habitude me remotive, mais là ça m'a ennuyé plutôt qu'autre chose. J'ai l'impression depuis d'avoir des difficultés de concentration, et pas seulement sur l'informatique, j'ai des mots sur le bout de la langue, j'oublie des sourates que je croyais savoir par coeur, parfois plus j'essaye de me concentrer plus elles me fuient. Pas l'impression que mon cerveau est complètement mort non plus, je me suis mise au sudoku killer et ça marche bien.
Je continue à lire des posts de développeurs sur linkedin et ça m'intéresse encore les considérations sur le métier. Mais ça ne prouve rien, je lis les aricles du café pédagogique alors que je n'ai été prof des écoles que quelques années jusqu'en 1996.
Je suis un peu fâchée politiquement avec le numérique. Je suis contre la numérisation forcée des administrations, contre les data centers et l'IA.
Un peu plus et je ferais le djihad Butlérien: "Tu ne construiras pas de machines à l'esprit de l'homme semblable" (cycle de Dune, Frank Herbert).