Pour bien connaître l'affaire Dieudonné, ses problèmes viennent - pour l'essentiel - du plus haut sommet de l'État, pour sanctionner ses prises de position très critiques vis-à-vis d'Israël et de ce que Dieudonné appelle le "shoah business" [que d'autres nomment : "L'industrie de l'Holocauste", comme l'intellectuel juif américain Norman Finkelstein qui dénonce la sur-exploitation commerciale des souffrances des juifs pendant la Seconde guerre mondiale].
C'est un sujet central pour comprendre qui détient le pouvoir en France… et en Occident. Bref…
Dieudonné a probablement fraudé parce qu'on l'empêche de travailler normalement, au point de lui interdire de se produire dans les Zénith de France qu'il est pourtant un des rares humoristes à remplir.
En cela, l'affaire Dieudonné est passionnante.
Imaginez-vous qu'en 2008, Manuel Valls était quasiment sur la "ligne" de Dieudonné. Alors député de l’Essonne et maire d’Évry, voilà ce qu’il déclarait le 30 mars 2008, à l’occasion de la Journée de la Terre, mobilisation internationale en faveur de la cause des Palestiniens.
- Manuel Valls : «
Je pense d’abord aux habitants de la bande de Gaza, enfermés, qui vivent une situation infernale dans tous les sens du terme, et bien sûr à tous nos amis du camp de Khan Younès (ville de réfugiés dans le sud de la Bande de Gaza) avec lequel notre commune a signé un accord de coopération. […] Je pense aussi au Liban, à l’Irak, à une politique américaine qui caricature les conflits au nom de la confrontation entre civilisations. Tout cela interpelle ! […] Nous sommes responsables d’un long travail à mener collectivement afin de combattre la haine, les divisions et les préjugés. […] L’édification d’un mur honteux, la poursuite des colonisations, le sort des prisonniers, l’absence de dialogue, l’humiliation, tous ces événements ne vont pas dans le sens de la paix. L’accumulation insupportable il y a encore quelques heures de victimes. Ce sont là les raisons d’une fracture qui ne guérit pas et le signe incessant d’une région meurtrie par la violence, qui appelle la violence et le désespoir. Il est plus que jamais nécessaire de souligner l’urgence de la création d’un état, d’une patrie viable, réelle et concrète pour les Palestiniens ».
Quelques années plus tard, voilà ce que disait Manuel Valls alors Premier ministre, le 22 mars 2014, lors d’un discours prononcé au Trocadéro aux côtés de Bernard-Henri Lévy, Marek Halter, David Assouline, Meyer Habib…, à propos de l’interdiction par le Conseil d’État du spectacle Le Mur interprété par Dieudonné :
- Manuel Valls : «
Nous ne pouvions pas accepter que la parole de Dieudonné M’Bala M’Bala, nourrie du néonazi Alain Soral, se propage dans les salles pendant des semaines. Et je suis fier d’appartenir à un pays qui a dit NON, qui a dit que nous n’accepterions pas que la parole antisémite et la haine se déversent. Et nous devons aller jusqu’au bout : la Justice, les services fiscaux MAIS BIEN AU-DELÀ ! […] Les juifs français sont plus que jamais à l’avant-garde de la République et de nos valeurs. »
Non seulement Manuel Valls menace explicitement Dieudonné de sanctions allant BIEN AU-DELÀ de la justice et des services fiscaux (Quelles sanctions ? Physiques ? Mortifères ?), mais il fait TOTALEMENT allégeance aux juifs qui, comme BHL, Meyer Habib et tant d'autres…
sont TOTALEMENT FAVORABLES à l'expansion coloniale d'Israël [et le mauvais sort réservé aux Palestiniens]… que ce même Manuel Valls dénonçait huit ans plus tôt.
On comprend dès lors que l'affaire Dieudonné est au cœur des grandes questions de l'époque : l'anti-sionisme [assimilé à présent à l'antisémitisme], l'influence d'une communauté [très bien] organisée, les limites à la liberté d'expression et d'opinion, le bannissement social et médiatique d'un artiste… qu'on apprécie ou pas.
L'affaire Dieudonné a enclenché
la spirale infernale de la restriction massive de nos libertés (de penser et de nous exprimer) qui, plus tard, a frappé les Gilets Jaunes et plus encore toutes les voix dissidentes pendant l'épidémie de Covid-19.
Les charges ("complotiste", "conspirationniste", "charlatanisme"…) qu'on réservait il y a quelques années encore à des types comme Dieudonné et Soral s'abattent aujourd'hui sur des gens comme Raoult, Toubiana, Perronne, Branco, Fouché… Enfin, tous ceux qui s'opposent réellement au pouvoir de Big Tech et Big Pharma.
Quand on s'intéresse [un peu] aux organigrammes et aux financements des multinationales de la techno et de l'industrie pharmaceutique, on voit le lien.

Là se situe le vrai pouvoir. C'est très intéressant… et dérangeant !
