Oui, l'argument que les gens n'iront plus travailler me semble aberrant même si ce sera le cas chez une minorité.
Surtout que le bénévolat, c'est une forme de travail.
Zorro22 a écrit :
Effectivement, tout le monde le sait. Les papes de l'ultralibéralisme (Hayek et Milton Friedman) ont selon ce que j'en sais, toujours été contre une utilisation
keynesienne de la planche à billets, c'est-à-dire imprimer des billets à tout-va pour prétendre résoudre les problèmes.
Selon Friedman, la planche à billets, cela ne résoud pas les problèmes, et au contraire les prolonge dans le temps.
Pour la simple et bonne raison que cela consiste à masquer le problème et non à le résoudre.
La masse monétaire doit être corrélé à l'ensemble des richesses existante afin de conserver une valeur constante. Si tu crées de la monnaie sans qu'il n'y ai une création de richesse équivalente, cela ne fait que déprécier la valeur de la monnaie.
C'est la même chose lorsqu'il y a des destructions massive de bien (guerre par exemple), on doit massivement détruire de la monnaie pour limiter l'inflation.
Mais au final, ça ne change absolument rien à la répartition des biens et des services car cette répartition est lié à un jeu d'équilibriste, un peu comme avec des enchères.
Zorro22 a écrit :
Donc toute cette histoire de "il n'y a pas de sous pour les pauvres", c'est du vent.
Oui, cette histoire, c'est du vent, mais c'est pour masquer d'autres choses. Pendant que l'on se bat pour quelques euros d'augmentation, on ne voit pas que c'est le processus complet qui est vicié.
Zorro22 a écrit :
De manière légèrement hétérodoxe, la BCE pourrait très bien imprimer une centaine de milliards d'euros par an pour les pauvres, de manière "gratuite"
(sans endettement des Etats).
Vu les quantités invraisemblables d'argent imprimées en ce moment, un tel montant ne se remarquerait même pas. Et l'effet inflationniste serait minime.
Le RSA, c'est dix milliards par an. Le Hartz IV, une vingtaine, il me semble.
Tu oublies que sur certains bien de première nécessité tel que le logement, il y a un effet domino que j'ai montré plus haut.
L'argent sera aspirer vers les bailleurs mais ne le réinvestiront pas dans du logement car cela ferait chuter les prix.
Zorro22 a écrit :
Evidemment, tout se décide au niveau de l'Europe.
Récupérer le franc, certes, mais pourrait-on profiter de l'effet "super-monnaie" de l'euro, c'est à dire en imprimer à gogo sans conséquence, rien n'est moins sûr. ?
Oui, tout se décide au niveau de l'Europe mais les affairistes n'en voudront pas.
Tout ce qui pourrais égaliser les législations sociale en Europe ne leurs plaît pas car cela ne leurs permettra plus de gagner de l'argent en jouant sur le dumping économique et social.
Que ce soit un smic Européen calculé sur les pays les mieux rémunéré, un retour aux monnaies nationales ou un revenu de base/universel, toutes ces initiatives ne vont pas dans ce sens.
Zorro22 a écrit :
En tout état de cause, une augmentation immédiate du RSA et de l'ASS de 200 à 300 euros, avec le retrait du forfait-logement, et des grapillages divers,
cela aiderait les intéressés tout de suite.
Mais pour combien de temps ? Car c'est le problème.
Au niveau "micro-économique", cela va entraîner un soulagement immédiat.
Au niveau "macro-économique", cela chercher un nouvel équilibre qui générer de l'inflation.
Pourquoi ? Car ce sera financé par ceux qui ont un emploi ou par les PME qui devront augmenter leurs prix ce qui les rendra moins concurrentielle, exacerbant le dumping social et donc les délocalisation. La, tu as un cercle vicieux lié au contexte Européen. C'est ce qui nous tire vers le bas actuellement.
La vrai voie de sortie, c'est d'investir dans l'humain ce qui est un gros mots depuis des années...
Je pense que c'est de mettre en place des CDI à temps variable et un système de cotisations sociale et taxes qui permettent d'inciter à réduire le temps de travail individuel.
Par exemple, le salaire horaire net diminue lorsque le nombre d'heure augmente pour inciter le salarié à laisser du travail à ses collègues et dans le même temps, le coût horaire pour les entreprises augmente lorsque l'on augmente le temps de travail du salarié.
L'employeur voulant réduire ses charges préférera engager 10 personnes au lieu de 9 et les salariés préféreront travailler 30h plutôt que 35.
Le pire, c'est que tout le monde serait gagnant. Les entreprises car elles pourront adapter le temps de travail rapidement donc idéal pour prendre des marchés ou pour passer une crise sans licencier et donc sans perdre de compétence.
On supprimerait le chômage de longue durée et si l'on regarde les sommes dépensées pour les RSA, ARE, ASS, ACCRE, APL, gestion du chômage ..., il y a bien de quoi couvrir 70% des dépenses.
Et les 30% restants seraient sûrement gagné sur les problèmes de santé lié au travail ou au non emploi (réduction du stress, de la pénibilité...), à la réactivité des entreprises, à l'innovation lié au fait qu'optimiser son emploi ne provoque pas de licenciement...
Et si l'emploi vient réellement à disparaître, ça pourrait faire la transition avec le revenu de base/universel assez bien car il suffira de mettre un revenu minimum.