@Monolecte : comme promis, je viens de lire l'ensemble des documents :
c'est vraiment du très bon travail, je n'aurais pas fait mieux (et cela contient aussi les vrais modalités de calculs
à appliquer, ce qui pourra peut-être être utile dans ce forum par la suite). Bravo pour votre engagement.
Il faudrait aussi SVP que vous adressiez une copie de vos écritures à M. le Défenseur des Droits (ou mieux : qu'un allocataire du Tarn au RSA
dans cette situation le fasse). Car, vous savez, votre courrier, tout comme probablement au moins 90 % des recours amiables en France, il a de grandes chances de partir
directement à la poubelle ou dans un tiroir, au conseil départemental.
Il faut vraiment baigner dans ces sujets pour savoir à quel point la situation est méphitique, cynique et décomplexée, dans cette guerre aux pauvres qui ne veut pas dire son nom.
J'ajoute que :
- Comme je le dis toujours,
il ne faut jamais signer un CER sur lequel figurent des objectifs qui ne peuvent pas être atteints : c'est la voie royale vers la radiation légale du RSA.
Casser un contrat, judiciairement, est très compliqué : il est beaucoup, beaucoup, beaucoup plus simple de ne pas le signer !
Les conséquences d'un CER non-signé ? C'est une convocation en "Commission RSA" (ou autre nom similaire), où, là, les preuves de recherche d'emploi sont vérifiées,
et le respect des engagements pris sur les CER passés. Un tout petit nombre de preuves suffisent : j'y ai survécu avec seulement une inscription à un concours
de l'Education nationale... Contrairement à ce que prétend le département du Tarn, la législation (RSA) ne prévoit aucun objectif à atteindre, d'aucune nature.
Ni la jurisprudence, d'ailleurs ! (à ma connaissance)
Mais parfois, les conseils départementaux s'en moquent et commencent à appliquer les sanctions graduées : la première est une suspension de deux mois.
Là, et je l'ai fait avec un allocataire, attaquer judiciairement calme très, très rapidement les ardeurs "radiatives" et illégales d'un département... qui ira
jouer plus loin, en s'en prenant à des gens qui, eux, ne savent pas se défendre - ou ne peuvent pas - (ça ne manque pas, au RSA... des légions, même).
- Vous dites que plusieurs départements appliquent cette évaluation forfaitaire. Mais à part le Tarn, et le 35 (dans le passé),
pouvez-vous SVP
nous en citer d'autres ? Les papiers à signer demandant à des bénéficiaires de renoncer au RSA volontairement, je l'ai déjà vu dans l'Oise, mais c'est tout.
On a reçu aussi un témoignage isolé il y quelques mois dénonçant une agence Pôle Emploi, qui souhait désinscrire "volontairement" un allocataire de leur agence,
en lui assurant que cela se passerait bien au niveau du RSA... Sans rire...
Allez comprendre pourquoi je ne suis pas favorable à l'euthanasie ...
- Avez-vous déjà rédigé le RAPO (Recours amiable) pour l'allocataire victime de cette situation ? Attention aux délais légaux.
Et ce piège suivant : il faut impérativement indiquer dans le RAPO une demande de réparations (dommages et intérêts) de 1 000 ou 1 500 euros,
car, après, pour ce point, c'est trop tard. La quasi-totalité des allocataires du RSA tombent dans le panneau...