L'Emploi et le Chômage en Débats

Il est en colère d'être à la CFDT?

Le Comité d’Etablissement de l’usine SICLI de Saint-Florentin est
convoqué en réunion extraordinaire pour l’informer officiellement d’un
licenciement collectif, visant le magasin et la production. L’application
du plan de démantèlement a débuté il y a plus de deux ans, au profit d’un site
Polonais.
La multinationale UTC réalise un chiffre d’affaire de $54 milliards en 2010,
$58 milliards en 2011, et possède des marques célêbres : OTIS,
Pratt&Whitney, Hamilton Sundstrand, Sikorsky, Carrier, UTC power et UTC
Fire & Security Services qui couvre SICLI, Général Incendie, Sides, MAIP,
SFEME, Gloria, Chubb, Delta, Kidde, ATSE, Harden, Matincendie, Anstel,
Sauv’data etc.
UTC Fire à fait un bénefice net de 18M€ et affiche 10% de rentabilité.
Notre usine est rentable. Elle ne doit pas être sacrifiée pour des raisons
spéculatives. Elle contribue par les salaires qu’elle verse, par les impôts
qu’elle paie, par les sous-traitants qui dépendent du site (notamment le CAT
de Migennes), à la vie économique locale déjà très touché par les dérives de
la finance mondialisée.

Le 12 octobre prochain, Sicli, le fabricant d’extincteurs implanté à Saint-Florentin, tiendra un comité d’entreprise extraordinaire. Côté salariés, on redoute l’annonce de licenciements.

«Je n'ai aucun commentaire à faire avant le 12 octobre. C'est mon rôle d'employeur, cadré par la loi. Ce sont des rumeurs jusque-là », expliquait, hier après midi, Christophe Engels, directeur du site de Saint-Florentin de Sicli, joint par téléphone. La rumeur, donc, était pourtant persistante hier, à Saint-Florentin autour du numéro un français des métiers de la prévention, de l'extinction et de l'évacuation.
« Depuis 2004, c'est plans sociaux sur plans sociaux »

Celle qui voudrait que le comité d'entreprise de l'usine de Saint-Florentin soit convoqué en réunion extraordinaire le 12 octobre prochain pour être informé « d'un projet de licenciement collectif », touchant le magasin et la production du site (une première réunion se tiendra également le 11 octobre, selon nos informations).

Outre le site icaunais, celui du Centaure, à Cergy-Pointoise (Val-d'Oise) pourrait aussi être concerné, cette fois par un projet de fermeture. « Sicli n'existe plus en tant que société, c'est uniquement une marque », note un salarié florentinois(...)

Le site de Saint-Florentin comprendrait encore environ 157 salariés, « il y a beaucoup de mouvements de personnel ». Ils étaient environ 174 en 2010, plus de 200 en 2005 et 250 avant l'acquisition de la société.

Marché en crise en 2010

Des salariés qui s'étaient déjà mobilisés à 95 %, en juin 2010, dénonçant « leurs conditions de travail » ou « le non-remplacement des postes ». La direction pointait alors un marché en proie à la crise, avec des pertes de 15 à 20 % enregistrées et une production passée sous le seuil des 600.000 extincteurs produits par an. Deux ans plus tard, un salarié évoque une production flirtant avec « les 700-800.000 extincteurs par an. Ce qui a baissé surtout, ce sont les effectifs. On est sur un marché avec une clientèle captive, les extincteurs sont une obligation. La seule marge de manœuvre, puisqu'ils ne peuvent pas espérer plus de parts de marché, c'est de réduire les coûts fixes et donc le personnel ».

Un plan social au sein de Livres Diffusion (groupe Gallimard) prévoit la suppression de 36 postes dont 22 en région lyonnaise où le site d’Irigny devrait être fermé.

Surcouf dépose son bilan

Le tribunal de commerce de Lille a annoncé mercredi que l’enseigne Surcouf était placée en redressement judiciaire à sa demande en février.

L’activité des six magasins français et du site de vente en ligne est maintenue jusqu’au 30 novembre pour « mettre en place un plan de sauvegarde de l’emploi pour reconnaître les droits des salariés et pour permettre la réalisation des stocks ».

Aucun repreneur ne s’est manifesté pour le moment. En tout, 390 emplois sont menacés.

C’est une marque à l’histoire particulière, commencée en 1992, qui est menacée de disparaître : le magasin parisien de l’avenue Daumesnil, ouvert en 1995, organisé comme une grande foire à l’informatique, servait de repère aux bricoleurs à la recherche de composants au meilleur prix.

L'administratrice judiciaire de Thomson Angers demandera ce matin la liquidation de la société (350 emplois), filiale du groupe électronique Technicolor, devant le tribunal de commerce de Nanterre. "Elle est venue elle-même nous annoncer la nouvelle lundi matin, lors d'un comité d'entreprise extraordinaire, car elle n'a pas d'offre de reprise", a expliqué Odile Coquereau, porte-parole de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE-CGC de l'usine angevine, furieuse que des faux espoirs aient été entretenus la semaine dernière autour du dossier.(...)

L'administratrice judiciaire de Thomson Angers demandera ce matin la liquidation de la société...