je me suis régalé à écouter Lepage, découvrir "le pavé" , et notamment la "conférence gesticulée"
http://www.scoplepave.org/patience%20conference.php
ça m' a fait découvrir également Paul RICOEUR , à travers cet extrait ,cité dans le "spectacle" .
"Est démocratique une société qui se reconnait divisée, c'est à dire traversée par des contradictions d' intérêts , et qui se fixe comme modalité d'associer à part égale , chaque citoyen dans l' expression de ces contradictions, l'analyse de ces contradictions, la mise en délibération de ces contradictions, en vue d' arriver à un arbitrage"
"l' arbitrage" démocratique devant aboutir en toute logique à des résolutions d'actions , des "projets" (j' emplois le mot avec circonspection désormais, même si dans mon esprit le projet à cet avantage de permettre de dépasser les individualités , en les fédérant)
tout ça pour en revenir à la lanterne à Confucius....
Quel que soit l' endroit où on la place (au dessus de la tête ou accroché au derrière ), il y a toujours une zone d' ombre , d' où l' importance de changer parfois "radicalement" de point de vue ( comme disait Cécile, à quoi bon ressasser des poncifs qui ramènent aux mêmes impasses ).
Entreprise d'autant plus difficile qu' on est intimement, ferment, radicalement ...,convaincu du bien fondé de son propos .
changer de point de vue sur un point (ou pls points, mêmes fondamentaux) n' impliquent pas forcément de retourner sa veste, il ne s'agit pas de jeter le BB avec l' eau du bain (radicalité ne signifie pas absence de discernement)
Pourquoi une riposte de masse n' a t' elle pas lieu, alors qu' une écrasante majorité de gens ont bien conscience que l' injustice progresse ?
j' ai en tout cas une petite idée de pourquoi ils n' adhérent pas à qlq chose (puisqu' étant moi même à cheval entre l' envie d'adhérer à un large mouvement "humanisant" et complétement "déçu" par les propositions ,les actions qu' on nous propose...ceci dit je suis loin de tout connaître)
comme dit dans le spectacle, dès que vous prononcez certains noms, les 3/4 (et +) du public se barre (capitalisme,lutte des classes...).
c'est pas que le discours soit idiot, il passe mal (où pas du tout) à priori (et à postériori puisque la démobilisation se poursuit)
on arrive donc au paradoxe qu' il y a de plus en plus de mécontents qui ne trouvent pas à matérialiser leur envie de changer quelque chose .
Et ceux qui ont des projets de sociétés meilleurs qui ne trouvent pas ce public ...
Quand la vie semble inévitablement c'est foutu
On s'dit qu'il faudrait mieux être tout à fait c'est pas ça
Et malgré tout on reste totalement on fait comme on a dit
...
