Un conseil des ministres avancé doit se réunir ce lundi. Il devrait examiner un texte visant à prolonger l'état d'urgence au delà des 12 jours fixés par la loi de 1955.
Fin psychologue, voici ce qu'a affirmé aujourd'hui le président de l'UMP devant environ 2.700 nouveaux adhérents, réunis dans un grand hôtel parisien : "La première cause du désespoir dans les banlieues, c'est le trafic de drogue, la loi des bandes, la dictature de la peur, la démission de la République".
Ainsi, notre ministre de l'Intérieur nous a concocté un "plan de prévention de la délinquance" qui vise notamment à repérer très tôt, dès l'enfance, des "troubles du comportement" qui seraient précurseurs de la délinquance.
Dans un rapport très décrié et récemment remis à Nicolas Sarkozy, le député UMP Jacques-Alain Bénisti jugeait "primordiale" la "période des trois premières années de la vie et des trois années suivantes".
Nicolas Sarkozy devrait recevoir le soutien du syndicat des commissaires de police (SCHFPN) qui proposait en septembre d'identifier les comportements précurseurs de la délinquance "dès la crèche, la maternelle ou l'école primaire".
"Il est acquis que plus tôt les enfants ayant des troubles sont pris en charge, moins ils développeront à l'adolescence des comportements autodestructeurs ou agressifs pouvant conduire à la délinquance", écrivait le ministère de l'Intérieur en décembre 2003 dans un avant-projet de loi de prévention de la délinquance. Devant les réticences d'une partie du gouvernement, ce texte avait été abandonné par Nicolas Sarkozy lors de son premier passage place Beauvau. Le plan, qu'il devrait annoncer dans la semaine, en reprend les principales propositions.
Pour justifier cette détection précoce, le ministère de l'Intérieur s'appuie sur une expertise collective de l'Inserm, parue en septembre, "Trouble des conduites chez l'enfant et l'adolescent". Selon cette synthèse, "les personnes qui ont un trouble des conduites à début précoce, avant 10 ans, ont généralement un niveau élevé d'agressions physiques (Ndlr: commises) qui se maintient durant l'enfance". "Ce sont le plus souvent des garçons qui risquent de développer un trouble de la personnalité à l'âge adulte", poursuit l'Inserm.
Par ailleurs, les enfants souffrant de ces troubles se retrouvent souvent parmi ceux qui "restent tard dehors la nuit avant 13 ans", ont "fugué ou passé la nuit dehors", ou "fait l'école buissonnière avant 13 ans". "Chez ces jeunes, les violations des règles établies, seraient un prolongement des manifestations du trouble qui a commencé à la petite enfance", selon l'Inserm.
"L'absentéisme, les incivilités à l'école et les situations d'échec scolaire ont été reliés au trouble des conduites" que l'Inserm définit comme allant de désobéissances répétées à des agressions graves. L'Institut préconise "un repérage et une intervention précoces", une amélioration "des échanges entre les acteurs de santé, les juges pour enfants et les juges aux affaires familiales", des "interventions dans les familles à risques" et un "examen de santé vers 36 mois" car "à cet âge, on peut faire un premier repérage d'un tempérament difficile, d'une hyperactivité et des premiers symptômes du trouble des conduites".
la musique adoucissant les mères, un jolie berceuse des Bérurier Noir :
"Petit agité"
Une banlieue maudite En zone interdite Une armée de flics Marqués par la haine Les jeunes se dechaînent On en a rien à perdre Les bagnoles crâment La zone est en flâme Et la folie gagne Les gamins rebelles Brûlent des poubelles Ce soir c'est la fête
Petit Agité Tous des Béruriers Petit Bérurier Tous des Agités
Viens voir comm'il fait chaud Les caisses font des tonneaux C'est le grand rodéo Sous une tête-cagoule T'as perdu la boule Et le monde s'écroule La cité des barjots Quartier des Agités Commando Bérurier Tu avances masqué Dans le noir sans papier Commando Bérurier
Tous des agités Tous des agités Tous des agités Tous des agités