Un emploi c'est un droit ! Un revenu c'est un dû !

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Modérateurs : superuser, Yves

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wapasha

Un emploi c'est un droit ! Un revenu c'est un dû !

Message par wapasha »

ac-info-24/10/05
BORDEAUX C.U.B


COMMUNIQUE DU 24 OCTOBRE



Ce matin nous avons accompagné MARIE à la Direction régionale du travail
de l emploi et de la formation.
Monsieur NITKOWSKI Directeur de région est venu à notre rencontre en
s'excusant de ne pouvoir nous recevoir personnellement et confiant au
secrétaire général Marc DUFAU le soin de cet entretien, qu'ils
établiraient en suivant une note ministérielle dont photocopie nous sera
remise.
L'entretien à durée plus d'une heure, MARIE a fait une analyse sur ces
différentes interventions depuis plus de sept semaines en pointant les
dysfonctionnements qui pénalisent les chomeurs et précaires de la région
ANPE de BEGLES va étre fermée pour travaux comment vont se déplacer les
chomeurs liés à cette agence?
Quels sont les 500.000 emplois non pourvus?
Comment les précaires justifient ils leur recherche d emploi quand un
employeur sur cinquante répond?
Comment peut on laisser des chomeurs sans ressource ?
Contrôle des chomeurs et les entreprises c'est pour quand?
Pénalité pour les chomeurs qui croient s'inscrire par le biais d'Internet?
En réaffirmant que non les chomeurs ne sont pas des fainéants mais ou
est l emploi et le revenu décent
MARIE estime avoir fait le tour de la communication sur les questions
emploi formation rémunération sanction pour la région et envisage
maintenant de se tourner vers les responsables nationaux
AC! BORDEAUX CUB pour MARIE
Revenu decent garanti pour tou(te)s, - Débat orientation AG Attac

Contribution portant sur la revendication
d'un revenu décent, garanti pour tous et toutes,
avec ou sans emploi.

Un emploi c'est un droit !

Un revenu c'est un dû !

V. 1.0


Avant propos.

Malgré de rejet populaire du Traité de constitution européenne, sous prétexte de lutte contre un chômage de masse qui dure depuis trente ans, les mesures prises à l'encontre du monde du travail, avec ou sans emploi, sont aujourd'hui d'une ampleur inégalée : Remise en cause du droit du travail, « contrôle des chômeurs » pour radier et supprimer les indemnisations, obligation d'emploi forcé et sous-payé et, cet automne, sous prétexte de « sauver l'assurance chômage, la renégociation de la convention Unédic va vouloir, une fois de plus, réduire encore nos droits alors que ce système, officiellement, n'indemnise même pas un chômeur ou chômeuse sur deux.

La frontière entre ceux qui ont un emploi et ceux qui n'en ont pas, ceux qui sont indemnisés et ceux qui ne le sont pas est de moins en moins étanche et de tous temps, les chômeurs ont été le terrain d'expérimentation des régressions sociales. Aussi, les luttes et les revendications des chômeurs, précaires, intermittents ou recalculés de l'Unédic défendent les droits pour l'ensemble du monde du travail, avec ou sans emploi.

Parmi ces revendications :

Un emploi c'est un droit, un revenu c'est un dû !

Indemnisation de toutes les formes de chômage !

Continuité d'un revenu dans la discontinuité des emplois ! …

L'importance de la revendication d'un revenu décent, garanti pour tous et toutes n'est cependant pas toujours bien comprise. Alors, tout en sachant qu'il existe, fort heureusement, de multiples expressions et points de vue sur cette question, ("fenêtres" pour ces points de vue ?), cette petite contribution, qui est loin d'etre complète ou figée essaye, à l'occasion des débats d'orientation de l'Assemblée Générale d'Attac, de suciter des réflexions et échanges, pour déconstruire l'idéologie dominante tout en portant des revendications de celles et ceux qui sont parmi les plus exposés aux ravages du capitalisme global.
=============================================
POUR UN REVENU DECENT GARANTI POUR TOU(TE)S,
AVEC OU SANS EMPLOI !


1°/ Pour combattre la misère et la pauvreté

2°/ Pour résister à la précarisation de nos vies

3°/ Pour un autre modèle de développement
et un véritable partage des richesses produites par tou(te)s,
avec ou sans emplois.
=============================================
1°/ Pour combattre la misère et la pauvreté :

Un revenu décent est un droit fondamental de la déclaration universelle des droits de l'Homme (art. 25), de la constitution française, etc... Pourtant, dans l'une des premières puissances économiques, en France, des millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, dont plus de 3,5 millions de travailleurs pauvres et 2 millions d'enfants, selon les critères internationaux. Un sdf sur trois travaille sans pouvoir se payer un logement !. Cette inégalité barbare, qui produit régulièrement morts de misère et souffrances sans fin n'a rien d'une donnée naturelle et intangible. Comme en ont témoigné nombre d'actions (auto-réductions, transports gratuits, réquisitions de nourriture ou de logements, interventions contre les coupures EDF et Télécom et pour l'accès aux soins), chacun, chacune, veut vivre, se loger, se déplacer, se cultiver, se distraire, sans être soumis au contingentement des aumônes concédées par les services sociaux ou avoir à dépendre d'organismes caritatifs. Assistance aléatoire et charité sont non seulement insupportables mais aussi parfaitement inefficaces pour faire reculer la misère.
Un revenu garanti représente donc avant tout cette exigence de pouvoir tout simplement vivre, sans subir l'infantilisation permanente d'un contrôle social.

2°/ Pour combattre la précarisation de nos vies

L'assurance chômage n'indemnise pas, aujourd'hui, un chômeur ou chômeuses sur deux et la moyenne d'indemnisation est inférieure à 600 euros par mois. Il n'y a pas 300 000 « offres » d'emplois pour plus de 4 millions de chômeurs et chômeuses officiellement inscrit(e)s, toutes « filières » confondues. Cependant, le « contrôle des chômeurs », en inversant la charge de la preuve, veut faire croire que ce sont les chômeurs et chômeuses qui seraient responsables du chômage. En France, comme dans toute l'Europe, les « politiques de l'emploi » visent à radier massivement pour faire baisser les statistiques, diminuer ou supprimer ces maigres indemnités et minima sociaux, et obliger à des emplois forcés (workfare et « activation des dépenses passives »), à des salaires de misère et à des conditions de travail de plus en plus dégradées (CNE, RMA, etc.). Le précariat se généralise dans l'ensemble du monde du travail.

Un revenu garanti pour tous, permet au contraire le choix de son emploi ou de sa formation et une autre organisation du travail. C'est non seulement la possibilité de refuser les emplois précaires, sous-payés ou dégradants, mais aussi le moyen d'endiguer la tendance à la baisse des salaires, l'emploi partiel contraint qui contourne le SMIC et les conditions de travail engendrées par le chantage à la misère : l'indemnisation de toutes les formes de chômage permet de combattre la précarisation de nos vies.

Ne payer la force du travail qu'au moment où elle produit de la valeur. C'est l'essence du programme de "refondation sociale" du MEDEF qui vise ni plus ni moins à défaire ce que des décennies de luttes sociales avaient réussi à obtenir : une définition élargie du salaire. La continuité des droits et d'un revenu est nécessaire pour que l'emploi discontinu ne soit pas une variable d'ajustement permettant des profits les plus invraisemblables, tout en détruisant les droits (SMIC, formations, droit du travail, droit de grève, retraite, santé, éducation, .).

Il n'y a pas de politiques sociales sans un mouvement social qui l'impose : une mobilisation d'ampleur, de nouveaux rapports de forces doivent aujourd'hui imposer une véritable sécurité économique et sociale et un réel partage de la richesse produite collectivement, avec ou sans emploi, de nouveaux droits individuels et collectifs..

3°/ Pour un autre modèle de développement et un véritable
partage des richesses produites par tou(te)s, avec ou sans emplois.


Le productivisme attaque directement nos conditions de vie. Il prétend apporter la croissance, l'emploi et la réduction des inégalités alors qu'il maintient dans la misère et la pauvreté une grande partie de la population mondiale. Il impose le marché comme seule norme et mesure de l'utilité, le chômage de masse et l'emploi à n'importe quel prix, la concurrence de tous contre tous, en renforçant les processus de domination et en détruisant la richesse des milieux humains et de la planète.

Une revenu décent garanti pour tou(te)s rend aux citoyens toute leur autonomie dans leur activité. Le travail et l'économie doivent être au service des vivants et non l'inverse. Un salaire social, un revenu garanti est une part de la richesse sociale produite par tou(te)s, avec ou sans emploi. C'est un investissement socialement productif. Sans doute n'est-il pas suffisant, mais il est nécessaire pour un autre type de développement et d'organisation du travail. Il remet en cause la part de l'exploitation dans et par l'emploi salarié, en dissociant les moyens économiques de l'existence de la seule condition salariale.

Déconstruire les idéologies dominantes qui bornent notre pensée :
Les obstacles à la revendication d'un revenu décent garanti pour tou(te)s :

La revendication d'un revenu dissocié de l'emploi rencontre des obstacles qui relèvent moins de son caractère "utopique" (ou de son caractère irréaliste du point de vue de son financement) que de la barrière que constitue l'"idéologie du travail" encore dominante, confortée par une certaine culture « de gauche » qui fait du travail (et du travail salarié) la source de toutes les richesses et donc la condition d'accès au revenu et "le" facteur de socialisation de l'individu.

Elle peut-être malencontreusement confondue avec une allocation universelle misérable et conditionnelle qui poursuivrait la politique libérale de subvention aux entreprises plafonnant les salaires ou encore dédommageant les femmes de leur confinement à la maison. Un niveau suffisamment élevé d'un revenu dissocié de l'emploi répond à cette approche libérale d'un revenu minimum conditionnel de subsistance, conçu comme un solde de tout compte d'un démantèlement sauvage des protections existantes.

Dans le contexte actuel, depuis déjà trente ans, de la crise du plein emploi, de la "norme" de l'emploi à plein temps et à vie, la seule utopie pensable serait-elle alors celle d'un retour…au plein emploi, à vie, et à plein temps ? …En oubliant, peut-être, que la crise de cette norme, est aussi portée par le désir d'échapper à l'aliénation du travail massacrant dans les usines, le désir de savoir, d'expérimenter des formes autonomes d'association, d'être mobile, de s'épanouir dans une activité constitutive de l'humain, coopérative et inventive, au lieu d'enfermer sa vie dans un rapport salarial de subordination à l'intérieur d'une entreprise qui décide à notre place quoi et comment produire.
Quelle est la nature de l'activité humaine, qu'est que la richesse, comment on la produit, comment on la partage ?

La taxation des transactions et des flux financiers, les taxes globales et la lutte contre les paradis fiscaux sont en étroite corrélation avec la revendication du droit pour tous et toutes à un revenu décent, avec ou sans emploi, pour arracher à la dictature des marchés financiers les moyens de développer des activités infiniment plus enrichissantes que ce à quoi le capitalisme global nous contraint tout en pillant les ressources de notre planète. Échappons collectivement au contrôle et à la précarisation de nos vies, en libérant les facultés d'inventer et d'agir de chacun.
En libérant les facultés d'inventer et de réaliser un « autre monde possible ».

Agir ensemble contre le Chômage ! 23 rue Mathis 75019 Paris
Tel: +33 1 40 09 27 49 - Fax: +33 1 40 05 05 10
Web: http://www.ac.eu.org - e-mail: ac@ras.eu.org


@+
courage

Message par courage »

je vote pour ce candidat en 2007 :wink: même si je sais pas qui a ecrit ça, s'il a suffisamment de carisme pour en parler et proposer ce debut de programme, pas de soucis.

manque juste programme pour retablir aussi les richesses du patrimoine, dans l'immobilier entre autres

:arrow: exemple etre propriétaire d'un seul logement pas foyer fiscal, pour eviter la speculation immobiliere et donc les inégalités.

sinon j'ai beau lire et relire, j'adhere

il y a juste un passage qui parle de plafonnement des salaires qui me chiffonne un peu, car j'estime qu'il en faut quand même, pour eviter les abus (style 650000 frs pour jouer au ballon), que même donc en etant dans une vision d'entreprises coopperatives, auto gestion etc, instaurer des lois etatiques de ce point de vue, il ne faudrait pas oublier d'y penser ou bien de le marquer, pour eviter des derapages.

bien que le soucis peut etre resolu par l'impot à reflechir ..

bref je suis plutot tres partant :D
Invité

Message par Invité »

Ah AC ....

Moi aussi j'aimerai bien vivre au pays des bisounours :lol:
Plus de chef, plus de chef d'entreprise, plus d'entreprise. Un salaire pour tout le monde. Pas d'obligation de travailler pour vivre, un salaire confortable tous les mois. Quelle belle vie.
- Oui mais dit papa, si personne n'a besoin de travailler pour vivre, à quoi ca sert l'argent si on peut plus rien acheter.
- Comment ça mon fils, quand on a de l'argent, on peut tout acheter.
- J'comprends pas papa, si plus personne n'a besoin de travailler pour gagner de l'argent, y'aura plus de produits a acheter donc plus besoin d'argent.
- Non, pas tout à fait, les gens travailleront s'ils veulent et quand ils veulent. De toute façon y a pas d'emploi pour tout le monde.
- Ceux qui travaillent gagneront plus d'argent?
- Mais NON :twisted: c'est pas possible t'es pas mon fils :!: . Il ne faut plus de Pauvres, donc il ne faut pas de Riches. Tout le monde aura le même salaire. C'est ça l'égalité.
- Ah oui, c'est comme dans "Les animaux de la ferme" d'Orwell" :P . T'es trop "aware" papa :lol:
wapasha

Message par wapasha »

tout a fait, c'est comme le fait que de suprimer l'anpe, l'assedic et tout organisme parallele permettrait de faire en économie le montant d'un salaire pour non seulement tous ceux qui y travaillent, mais en plus tous les chomeurs qui en dependent.

et par là on devrait aussi suprimer la caf, et pouvoir verser une allocation unique à tous. je simplifie et ne suis pas comptable mais d'autre ont déjà compté tout ca depuis longtemps. ce ne sont pas les vraie solutions qui manquent.

la difference sera que ceux qui veulent pouvoir s'offrir une voiture neuve, une maison, plus de confort ou des voyages... donc ne pas se contenter de vivre simplement, devront travailler comme salarier, chef d'entreprise... seulement ceux là, même le simple balayeur, auront droit au crédit et autre avantages liés au statut de travailleur. mais toujours dans une logique de durée limitée, calculée par rapport au potentiel humain existant, donc un accès pour tous, toujours. et là, le travaille sera un choix, le chomage aussi.

il serait plus saint, plus simple aussi, de tolerer une minorité se suffisant d'un minimum que de devoir vivre l'absurdité actuelle d'une société incapable d'évoluer dans le bon sens, celui d'une logique écologique et non économique, d'une reelle notion de partage.
l'evolution est dans le positif, le non-violent, la paix.
En 2005, je considere comme des sous-hommes tous ceux qui sont incapables d'agir en dehors d'une logique de competition.
celui qui veut passer devant l'autre par fierté est un sous-homme, un etre préhistorique incapable d'évolution. le client des corridas et autres barbaries aussi. le salarié qui delaisse sa famille pour le travaille, l'argent pour l'argent est de même un sous-homme.

la guerre, le terrorisme, la faim dans le monde... nous rappel chaque jour que nul n'est sensé ignorer sa capacité a évoluer alors zoiseau, s'il te plait, relit Orwell (si toutefois tu l'a lu) en cherchant bien tu y vera peut etre aussi des choses moins "simplistes" que ce qui arrange la logique ultraliberale et destructrice grandissante.

@+
Invité

D'accord avec vous, Zoiseau

Message par Invité »

zoiseau a écrit :Ah AC ....

Moi aussi j'aimerai bien vivre au pays des bisounours :lol:
Plus de chef, plus de chef d'entreprise, plus d'entreprise. Un salaire pour tout le monde. Pas d'obligation de travailler pour vivre, un salaire confortable tous les mois. Quelle belle vie.
- Oui mais dit papa, si personne n'a besoin de travailler pour vivre, à quoi ca sert l'argent si on peut plus rien acheter.
- Comment ça mon fils, quand on a de l'argent, on peut tout acheter.
- J'comprends pas papa, si plus personne n'a besoin de travailler pour gagner de l'argent, y'aura plus de produits a acheter donc plus besoin d'argent.
- Non, pas tout à fait, les gens travailleront s'ils veulent et quand ils veulent. De toute façon y a pas d'emploi pour tout le monde.
- Ceux qui travaillent gagneront plus d'argent?
- Mais NON :twisted: c'est pas possible t'es pas mon fils :!: . Il ne faut plus de Pauvres, donc il ne faut pas de Riches. Tout le monde aura le même salaire. C'est ça l'égalité.
- Ah oui, c'est comme dans "Les animaux de la ferme" d'Orwell" :P . T'es trop "aware" papa :lol:
Un revenu sans contrepartie, c'est une utopie. A quoi servira cet argent s'il n'y a plus de production ?

Mais bon, Wapasha me contredira sûrement - Wapasha à qui le RMI finance son utopie...
Monolecte

Message par Monolecte »

Le truc, c'est que la production, justement, a de moins en moins besoin de main d'oeuvre...
poussin006

Message par poussin006 »

Sauf dans certains métiers (textile, habillement...) mais c'est clair que tout est fait pour se passer d'une main d'oeuvre onéreuse.
caty

Message par caty »

chers zoiseau et shackleton, vous semblez ignorer le Baba de la société libérale. Il faut effectivement des producteurs, mais aussi DES CONSOMMATEURS.

Si on met de coté l'aspect humaniste et philosophique, la seule logique économique veut qu'il y ait des gens qui ACHETENT. Ben oui, un Rmiste, ça fout peut être rien (enfin de votre point de vue), mais il participe à la société de consommation.

J'ai même lu que certains économistes prônaient l'augmentation des minima sociaux, car elle permettrait de relancer la croissance, en relançant la consommation, et donc à terme permettrait de créer des emplois. Dingue, non? :wink:
serenity

la société de consommation nous tue !

Message par serenity »

Bonjour à tous !

A chacun de faire ses choix, il est clair que nous vivons dans une société de consommation outrancière et que chacun peut faire le choix de s' en éloigner (avec les conséquences que cela comporte - cf. dvd attention danger travail).
Aujourd' hui, chacun n' existe que par ce qu' il consomme... les médias à longueur de journée nous distillent le poison qui nous bouffe (par la publicité on nous incite à désirer des biens qui pour la plupart du temps ne nous sont pas vitaux...).
Toute notre société repose sur le binôme production/consommation, les entreprises ne continuent d' e xister que par la consommation des individus. Que demain celle-çi chute de manière drastique et ce sera toute notre façon de vivre qui changera (au demeurant qui aura le plus de difficultés à s' en remettre les consommateurs ou les entrepreneurs ?)
Aujourd' hui tellement de personnes se trouvent en état de précarité subie que le patronat peut pressurer d' autant plus le niveau des salaires.
Ces individus ont une facheuse tendance à oublier que si ils possédent des richesses ils les doivent à leurs employés.
Beaucoup de salariés se laissent harceler par leur hiérarchie et sont dans une situation de subordination profonde, alors que l' emploi est un rapport d' échange (basculant souvent dans l' inéquité en faveur des seuls employeurs) argent contre force de travail et rien de plus (cela ne doit pas entraîner comme c' est souvent le cas une notion de reconnaissance de la part du salarié).
Serenity.
Monolecte

Message par Monolecte »

Les réservoirs de consommation existent... ailleurs.

Même si la grosse majorité de la Chine reste dans une misère terrible, les quelques millions de Chinois qui profitent de l'ouverture de leur marché sont des consommateurs comme les entreprises n'en voient plus chez nous depuis longtemps : ils sont avides de tout, à fond dans le trip de la dépense, se tapent totalement des considérations écologiques ou sociales, ne sont pas organisés en associations de consommateurs, n'exigent pas de normes machin ou truc et ne font pas caguer les honnêtes marchands avec des aspirations éthiques à 3 balles. Il sont parfaits et il y a un vivier de nouveau consommateurs avides inépuisable pour quelques décennies.

Pensez global et vous comprendrez mieux ce qui se passe chez nous!
poussin006

Message par poussin006 »

j'avais expliqué une fois à pat que nous sommes quand même un peu responsables...
pourquoi ? je vais vous le dire :lol:

bon en fait ma théorie c'est que'à force de vouloir toujours plus pour toujours moins cher, on finit par arriver à la compression des coûts (d'abord on économise, puis on augmente la productivité, puis on compresse le personnel puis on délocalise).
Et on augmente les marges tout en redistribuant un peu de l'économie réalisée (j'ai dit : un peu) au consommateur qui est content d'avoir eu un rabais sur sa bagnole, sur sa cuisine, d'acheter un vêtement à 15 euros alors que made in france il en coûte 30 etc.
Vous allez me répondre : oui mais le pouvoir d'achat ?
Bin c'est pas compliqué : si on avait suivi la logique inverse, on paierait certes plus cher un produit, mais ce surplus irait dans les entreprises françaises, qui pourraient à terme continuer à fonctionner en france, donc employer des français et pas des enfants en chine payés 2 euros/jour.
Plus besoin des capitaux étrangers, pourquoi vouloir toujours absorber le concurrent quand il y a de la place pour 2 ? simplement pour réduire les coûts de fonctionnement, de structure (en gros, 1 service comptable avec seulement 2/3 des effectifs regroupés, ca donne 1/3 au chômage).
Moi je m'en fous de payer plus cher un produit, si ce n'est pas l'état qui se gave de taxes diverses et variées pour gaspiller cet argent.
Ensuite, l'emploi augmentant les rentrées fiscales avec (charges) on peut, si on arrête de gaspiller dans des commissions machin où les copains en branlent pas une et sont payés grassement, on peut penser à réduire les charges, donc l'emploi pesant moins, on peut soit baisser les prix soit augmenter les salaires, ce qui revient à une augmentation du pouvoir d'achat.
Mais à trop vouloir acheter ce qu'on ne peut pas se payer (merci la pub = te donner envie immédiatement d'un produit que tu ne peux pas te payer et dont toutes manières tu n'as pas besoin) parce que le voisin il a la denrière bmw.... on finit par fausser l'équation consomation raisonnable au juste prix = production = emploi = argent pour tous.
Et si le gaspillage politique n'était pas ce qu'il est, on purrait largement augmenter les minimas sociaux, revaloriser les salaires et... relancer la consommation...

On tourne à l'envers, c'est tout.

tiens exemple : à peine élu Frêche a acheté un joli 4x4 à 55000 euros... ca fait combien de rmi ? si on rajoute son bureau...
Monolecte

Message par Monolecte »

Tu prends le problème à l'envers. Ce ne sont pas les exigences du consommateurs qui font partir les prix à la baisse et compriment les coûts, c'est la volonté d'obtenir de hauts rendements financiers. En gros, si tu continues à acheter plus cher, ça n'empêchera pas l'entreprise de chercher quand même à optimiser son profit encore plus en allant vers le moins-disant enterme de coûts. J'ai un pote qui bossait chez Phillips TV. Il m'a appris qu'en terme de composants, main d'oeuvres, pub, distribution, une télévision, qu'elle soit grosse ou petite, 16/9 ou pas revient à 15/30€ maxi... Tout compris. En assemblant ailleurs, tu peux encore gagner quelques euros. Mais tu continues à la payer de 100 à 1000 € selon le modèle et tu ne t'étonnes pas. les markéteux ont déterminé qu'il existe un prix psychologique qui peut être très éloigné du prix réel.

Tu vois les marges? Ben, ça ne les a pas empêché de délocaliser l'essentiel de la production ailleurs, pour racler quelques cents d'euros de plus. Et le prix final ne change pas.

Donc, amuse-toi à payer les choses plus chères si tu veux, mais ça ne change rien à la réalité de la course au profit maximum. Surtout que de plus en plus de trucs pas chers viennent des même usines que les trucs chers, avec les même coûts de revient. La différence va dans la fouille des actionnaires.
poussin006

Message par poussin006 »

c'est ce que je disais dans un autre message... rentabilité du fric et non rentabilité du travail.
Les fonds de pension prennent une entreprise saine, font un raid, nomment un pdg "liquidateur" qui va délocaliser, revendre en morceaux la boîte, générer un gros profit à court terme et hop il est "limogé" pour insuffisance de résultats (bin oui quand il n'y a plus rien à refourguer...) avec une prime négociée au départ de son mandat. Il se gave, ils se gavent et nous on est...chômeurs, rmistes, ass-ien etc...
foutons dehors ces amerloques qui viennent se gaver sur notre dos. Et revenons à un capitalisme où chacun a sa place, la petron comme l'ouvrier.
serenity

Mammon ou le régne du veau d' or...

Message par serenity »

Bonsoir à tous !

Absolument d' accord avec monolecte, sauf que l' émergence de la Chine est somme toute récente.
Je me souviens durant la guerre du Golfe voir les grands patrons des entreprises françaises (Renault en tête : une des entreprises françaises qui à l' heure actuelle est la plus grande consommatrice de contrats précaires : plus de 60 % de ses effectifs, avec tout leur staff commercial en costumes trois pièces, les valises pleines de cadeaux diverses et variés venir lécher le c.. de Tarek Aziz, ministre des affaires étrangères durant la guerre du Golfe) pendant la foire "internationale" de Bagdad, grande messe annuelle des décideurs de tous acabits.
Ces messieurs en cols blancs venaient négocier des contrats juteux alors que l' irak était en pleine spirale de la violence... peu importe pourvu que le business fonctionne !
Plus le temps passe et plus au nom d' intérêts nationaux les états broient leurs citoyens, ceux-là même qui sont à l' origine d' une grande part des richesses produites... Paradoxal.
La plupart des patrons ne sont jamais rassasié plus ils engloutissent et plus ils ont faim...
Il est évident que les chinois ont faim après de nombreuses décennies de communisme et de misére, à leur tour ils veulent leur part du gâteau, leur croissance économique est florissante et ne peut qu' être exponentielle.
Lorsque ils souffraient en silence personne ne se souçiait (ou si peu) de leur sort misérable, et le consommateur lambda ne se privait pas d' acheter les produits "made in china" pour gagner ne serait-ce que quelques centimes !
A notre tour d' être dans la voiture-balai (comme le suggère fort justement Monolecte).
Aujourd' hui toutes les entreprises occidentales tremblent devant la compétitivité des entreprises chinoises (les relations de travail n' ont pas pour autant changées pour les employés, c' est toujours de l' esclavagisme dans les usines chinoises).
Quelques vers de Victor Hugo à méditer :
"L' homme vers le plaisir se ruant par cent voies,
Ne songe qu' à bien vivre et qu' à chercher des proies,
L' argent est adoré,
Hélas ! nos passions ont des serres infâmes,
Où pend, triste lambeau, tout ce qu' avaient nos âmes
De chaste et de sacré !"
Victor Hugo - Marine Terrasse - 1837
Serenity.
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